CLUB D\'HISTOIRE JOSEPH KI-ZERBO DE KOUDOUGOU

CLUB D\'HISTOIRE JOSEPH KI-ZERBO DE KOUDOUGOU

La Haute Volta et la Communauté franco-africaine du 28 Septembre 1958 AU 5 Août 1960

Université de Koudougou                                                                            Burkina Faso

               ------------                                                                                   Unité-Progrès-Justice

Unité de Formation et de Recherche en                           

Lettre et Science Humaine (UFR/LSH)

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Département : Histoire et Archéologie

Niveau d’étude : Licence

Module : Le BURKINA FASO de 1960 à nos jours

Enseignant : Pr Frère Honoré OUEDRAOGO

 

THEME n°2: LA HAUTE VOLTA ET LA COMMUNAUTE FRANCO-AFRICAINE DU 28 SEPTEMBRE 1958 AU 5 AOUT 1960.

 

 

Membres du groupe

Noms                                      Prénoms

SANOGO                               Maimouna                   SAWADOGO               Jules

SANOU                                    Adama                                   SAWADOGO               Moustapha

SANOU                                    Dramane                    SAWADOGO               Mireille

SANOU           Léa                   Mireille                      SININI                          Hermann

SANOU           S                       Brama                        SINOU                         T. Alima

SANOU           S                       Stéphane                    SOMDA                       Millè

SARAMANE                             Dabré                         SOME                         Claude

SAVADOGO                            Rama                          SONDE                                    Mariam

SAWADOGO                           Bibata                         SOUNTOURA              Emile  

                       

                                                                              Année académique 2011-2012

PLAN

 

 

INTRODUCTION

 

 

  1. I.                  LA NAISSANCE DE LA COMMUNAUTE FRANCO-AFRICAINE

 

  1. Les mobiles de la création
  2. Les partis politiques et leurs idéologies
  3. Le referendum du 28 septembre 1958

 

  1. II.               LA HAUTE VOLTA SOUS LA COMMUNAUTE ET LA MARCHE VERS L’INDEPENDANCE.

 

  1. La naissance de l’Etat Voltaïque
  2. Le problème de fédération
  3. L’indépendance avec l’entente

 

 

CONCLUSION

 

 

 

 

 

 

 

 

 

INTRODUCTION

 

 

La Haute-Volta actuel BURKINA FASO est située au cœur de l’Afrique  occidentale. Avec une superficie de 274 200 km², la Haute-Volta est un pays enclavé et comme la plupart des Etats de l’Afrique de l’ouest, elle a été colonisée par la France. Autour des années 1958-1960, des questions se sont posées concernant le devenir des colonies françaises face à ces questionnements, la France a entrepris la création d’une communauté franco-africaine à laquelle devraient adhérer ces dites colonies. C’est dans cette optique que s’inscrit notre étude à savoir : « La Haute-Volta et la communauté franco-africaine du 28 septembre 1958 au 5 aout 1960 ». Notre analyse s’articulera autour d’un certain nombre de questions qui constitueront les axes majeurs de notre réflexion à savoir : quel a été le contexte de création de la communauté franco-africaine ? Quelle était la situation de la Haute-Volta sous la communauté franco-africaine jusqu’à son indépendance ?  

 

  1. I.                  LA NAISSANCE DE LA COMMUNAUTE FRANCO-AFRICAINE

 

  1. 1.     Le processus de création de la communauté

                                                                                                              

La constitution de la IVème  République française et la loi Cadre sont devenues caduque sous la poussée des évènements de la politique intérieure et extérieure de la France : le 13 mai 1958, un groupe de généraux de l’armée française avait perpétré un putsch militaire à Alger. Le gouvernement de la IVème  République, grande difficulté, fut obligé de rechercher un homme providentiel pour gérer la situation. Il se tourna vers le Général DE GAULLE qui revint au pouvoir et proposa une nouvelle constitution pour une Vème République.

Cette constitution devait être approuvée par référendum. Elle contenait des propositions sur les nouveaux rapports entre la France  métropolitaine et les territoires d’outre-mer à savoir les territoires de l’AOF et de l’AEF. Ces nouveaux rapports prônés par le projet de constitution étaient baptisés « communauté franco-africaine ». Selon les termes de ce projet de constitution, chaque territoire d’outre-mer (TOM) avait le choix entre trois solutions :

-          Etre un département français.

-          Etre une République autonome bénéficiant de l’ensemble des attributs de l’indépendance hors des domaines réservés comme la monnaie, les affaires étrangères et la défense.

-          Ou bien être une République indépendante.

Dans les deux premiers cas, le territoire restait membre de la communauté mais dans le troisième cas, il était immédiatement exclu de la communauté comme la stipulait l’article 86 de la nouvelle constitution.

Selon le contenu de la nouvelle constitution, le président de la France métropolitaine était le président de la communauté; cependant, les territoires d’outre-mer participaient à son élection. Un conseil exécutif était prévu, il était présidé par le président de la communauté, avec comme membres les ministres gérant les affaires communes de la communauté et les chefs de gouvernement des Etats membres. Un sénat était également prévu, regroupant les parlementaires des territoires d’outre-mer et la France métropolitaine.

Le référendum pour l’adoption de la communauté fut fixé au 28 septembre 1958. Le dépouillage et le comptage des voix du référendum devaient se faire par territoire. Les territoires, où le « oui » l’emportait sur le « non »faisaient partie de la communauté mais dans le cas contraire ces territoires étaient automatiquement exclus.

 

  1. 2.     La position des partis politiques de la Haute-Volta face à la communauté

 

Pour l’Afrique francophone en générale et les partis politiques de la Haute-Volta en particulier, ce référendum du 28 septembre 1958, c’est le choix entre l’indépendance et ses implications ou la communauté franco-africaine présidée par Christophe KALENZAGA.

Le congrès ordinaire du RDA tenu du 2 au 6 septembre 1958, a défini la position du parti et ordonné à toutes les sous-sections du parti RDA de battre campagne pour le « oui » qui était une réponse aux aspirations du RDA. Notons que c’est au cours de ce même congrès que le PVD-RDA s’est mué en UDV-RDA.

La position officielle du RDA est défendue depuis 1957 par ses deux principaux leaders. C’est ainsi que Daniel Ouezzin COULIBALY déclarait au troisième congrès international du RDA en 1957 à Bamako contre les partisans de l’indépendance en ces termes : « que se passerait-il si un jour nous demandions l’indépendance et si la France acceptait par hasard de rappeler tous les français qui sont ici ? Quel patrimoine avez-vous pour supporter l’indépendance que vous demander ? Il faut d’abord construire l’union française avec les métropolitains qui sont ici et travaillent en collaboration pour faire quelque chose de durable ; il faut apprendre à marcher avant de courir ». Ainsi le RDA au référendum de 1958 était pour le « oui » condamnant du coup la section Guinéenne du RDA qui était partisane de l’indépendance.

Maurice YAMEOGO déclarait devant le cercle de Koudougou : « il y a des gens qui osent demander l’indépendance. Nous ne savons même pas fabriquer une boîte d’allumette et ils veulent qu’on soit indépendant. Ce sont des illuminés. Nous RDA, nous n’avons que faire de l’indépendance ». Il s'insurgea contre les partisan de l’indépendance et déclara en octobre 1959 à Ouahigouya : « seuls les fous et les démagogues peuvent revendiquer l’indépendance ». Ainsi, en violation des décisions du congrès de juillet 1958 à Cotonou qui avaient préconisées l’indépendance immédiate ; le parti battit campagne pour le « oui ».

            Quant au PRA qui est une fusion entre le PSMEMA, le MPA et MDV était aussi en faveur de la communauté. Gérard Kango OUEGRAOGO déclara ainsi : « ce sont les anti-français qui demandent un vote du « non ». le PRA, en tout cas la section du Yatenga battra campagne pour le « oui » ». Nazi BONI renchérira en ces termes : « vous les jeunes, vous voulez que nous votions « non » pour que l’on nous élimine et que vous passez nous remplacer! Eh bien non, je voterai « oui » et « oui ». D’ailleurs, je l’ai dit à Cotonou »

 

  1. 3.     Le référendum du 28 septembre 1958.

 

Le 28 septembre 1958, se tenait le référendum .Le vote du oui l’emporte massivement et la HAUTE VOLTA  avec 99 ,18% de oui, comme tous les autres territoires d’Outre-mer à l’exception de la Guinée, choisit de rester au sein de la communauté Franco-africaine. L’évènement marquant de cette période est également le décès de Daniel Ouezzin COULIBALY à Paris le 07 septembre 1958, juste avant le référendum. La consternation fut grande en Haute-Volta, en Côte d’Ivoire et dans le RDA fédéral.

La communauté fut alors créée en 1958 et sa constitution suggérait que l’autonomie interne serait du ressort des territoires  outre-mer. Tandis que les affaires communes à la France et aux nouvelles Républiques Africaines étaient désormais entre les mains d’un conseil exécutif (réunissant les chefs de gouvernement africains et présidé par le chef de l’Etat français) et d’un sénat de la communauté, les attributs de ces organes communautaires restaient vagues. Cependant, la nouvelle constitution donnait à chaque territoire Africain le droit de sécession.

Les territoires se sont rendus compte qu’ils auraient pu prendre leurs indépendances comme la Guinée (car elle s’en sortait contrairement à ce que les autres pensaient). C’est le déclic qui va les pousser à chercher dans les années 1960 à leurs tours l’indépendance.

 

  1. II.               LA HAUTE-VOLTA SOUS LA COMMUNAUTE FRANCO-AFRICAINE ET LA MARCHE VERS L’INDEPENDANCE.

 

  1. 1.     La naissance d’un Etat Voltaïque.

 

Le 7 octobre 1958, le bureau du comité de coordination du RDA se réunit à Paris et décida à l’unanimité que les territoires où le mouvement était majoritaire choisiraient le statut d’Etat membre delà communauté et il précisait : “ Les impératifs de la géographie, de l’économie et de la solidarité doivent conduire les dirigeants Africains à rechercher une coordination efficace entre les futurs Etats africains ”. l’idée d’un Conseil de l’Entente était esquissée. Un comité constitutionnel prépara un avant-projet de constitution “fixant les institutions internes de chaque Etat, ainsi que les relations de celui-ci avec les Etats africains qui partagent l’idéal du RDA, c’est-à-dire l’indépendance dans la collaboration durable avec la France”.

Le 15 octobre, le Mogho Naba, chef supérieur des Mossi de Ouagadougou, adressait à l’Assemblée territoriale un message pour l’inviter à constituer un gouvernement d’union. Son message était ainsi rédigé : « Je lance ce message à vous tous, enfant de ce pays, pour vous demander de rechercher la voie de la raison, de la justice et de la concorde entre vous : un gouvernement d’union. Je vous prie de croire que je mesure la portée historique de ce que je vous demande, mais, en même temps, je vous assure que le climat dans le pays réclame ce geste de patriotisme éclairé. Je vous demande cette union parce qu’il ne faudrait pas que ce soit d’autres que vous qui viennent vous en donner l’exemple. Le pays a besoin de vivre, faites le vivre! Messieurs, courage ! ».

L’assemblée territoriale était convoquée le 17 octobre à 9 heures en session extraordinaire pour designer le successeur de Ouezzin Coulibaly au poste de président du conseil. Mais les premiers députés qui arrivèrent trouvèrent le bâtiment cerné par une foule d’environ 3 000 personnes dont certaines étaient munies d’armes traditionnelles. A l’appel de Naba Kougri, les manifestants voulaient faire pression sur l’Assemblée, soupçonnée de vouloir porter à la chefferie. Vers 11 heures, sur l’ordre du Wid Naba, la foule se dirigea vers le palais du Mogho Naba qui l’attendait en habits de guerre.

C’est finalement le 20 octobre que l’Assemblée se réunissait et vota alors une motion pour déclarer « solennellement qu’envers et contre tous, elle œuvrera pour donner à l’Etat voltaïque des institutions démocratiques conformément aux aspirations des populations dans le cadre de la Constitution qu’elles ont été approuvée à une forte majorité le 28 septembre ».

Enfin le 11 décembre, l’Assemblée territoriale proclamait la création d’un Etat voltaique, membre de la Communauté, et se transformait en Assemblée constituante (art.4). L’article 3 du texte était ainsi rédigé : « La République de Haute-Volta décide de former une fédération avec les Etats d’Afrique noire membres de la Communauté qui auront fait leur option ». Sur proposition du député Félix Savadogo, il fut ainsi amendé par 34 voix contre 32 : « La République Voltaique décide de former une fédération avec les Etats d’Afrique noire membres de la Communauté une Fédération qui sauvegarde les intérêts de l’Etat voltaique et garantit l’unité africaine »

 

  1. 2.     Le problème de fédération.

 

Le problème de la fédération primaire, c’est-à-dire du maintien ou de la suppression des liens politiques avec les autres Etats de l’ex-AOF allait provoquer des tourbillons et des reclassements. Maurice Yaméogo, fraîchement rallié au RDA, était contesté par les plus anciens, tels que Joseph Ouédraogo. On voyait se constituer un axe Bobo-Dioulasso (RDA fédéralistes) – Ouahigouya (PRA) favorable au projet de fédération présenté le 12 novembre par Gabriel d’Arboussier au grand conseil. 

Déjà les sections de l’ouest du pays réunies en conférence le 26 octobre à Bobo-Dioulasso sous la présidence d’Ali Barraud( grand conseiller RDA de Haute-Volta et questeur du grand conseil) avaient « recommandé au Comité directeur de donner mandat à ses délégués à la prochaine réunion du Comité de coordination prévue à Brazzaville du 27 au 30 novembre de soutenir le principe de la constitution d’une seule fédération primaire à l’échelon de chaque groupe de Territoires  d’AOF et d’AEF »

Ali Barraud était, à la mi-décembre, co-signataire avec Gabriel d’Arbousier, Senghor, député du Sénégal, président du groupe interparlementaire PRA, et Doudou Gueye, secrétaire général du Mouvement populaire Sénégalais, vice-président du RDA, de l’invitation adressée à tous les Etats de participer à la fin du mois à Bamako à une conférence destinée à mettre en route le processus fédéral. Réuni du 12 au 14 décembre à Ouagadougou, le comité exécutif de l’Union démocratique de la jeunesse voltaique (RDA) affirma qu’une « vraie Communauté franco-africaine n’est viable qu’à travers une Communauté africaine de culture française (…) ».

Le Moogo Naba avait bien amorcé un retournement. A la suite de la visite des chefs coutumiers nigériens, il avait publié un communiqué dans lequel il disait : « Nous ne saurions aller aveuglement à une fédération qui serait une arme dangereuse entre les mains d’éléments subversifs qui mettraient irrémédiablement en cause la paix et la prospérité de notre pays et de notre peuple »

Maurice Yaméogo ne maîtrisait pas encore suffisamment la situation pour s’opposer au départ pour le congrès de Bamako d’une délégation voltaique. Celle-ci fut désignée le 26 décembre par l’Assemblée territoriale, elle se composait de 9 personnes. Le suspens dura néanmoins jusqu’au bout. Le 28 au soir un télégramme du haut-commissaire en Haute-Volta arrivait à Bamako, affirmant qu’il n’y aurait aucune délégation officielle. Mais le lendemain matin un coup de téléphone annonçait l’arrivée de la délégation. Après le congrès de Bamako, lors de la tenue du conseil de gouvernement à Bobo-Dioulasso en janvier 1959, le gouvernement fut obligé de présenter à l’Assemblée un projet de délibération favorable à la fédération primaire.  

Le Dr Doudou Guèye a résumé ainsi les évènement qui se déroulèrent en Haute-Volta entre le 28 février et le 15 mars : « En Haute-Volta, le chef du gouvernement a exécuté, après les hésitations du début et ses solennelles déclarations de Dakar, une volte-face inqualifiable, puisque la Constitution du Mali étant déjà ratifiée à une majorité écrasante par son Assemblée, il a tout renié en faisant approuver de justesse par la même Assemblée, réduite à un quorum discutable, et en soumettant ensuite au référendum de ses populations, un contre-projet de Constitution de la République de Haute-Volta conçue dans des termes tels qu’elle est incompatible avec la Constitution »

« Il n’en demeure pas moins que les liens résultant de l’approbation régulière de la Constitution du Mali par la Haute-Volta ne sont pas rompus. Ils ne pourraient l’être que si la procédure définie dans la Constitution fédérale était respectée »

« Un tel irrespect pour les engagements pris en forme juridique indiscutable montre à l’évidence, toute appréciation morale mise à part, à quels aléas s’expose une action qui n’a pas de bases politiques suffisamment définies »

 

  1. 3.     L’indépendance avec l’entente.

 

            C’est avec ses nouveaux partenaires du Conseil de l’entente que la Haute-Volta franchit cette dernière étape. L’idée de ce conseil avait été lancée à la réunion du comité de coordination du RDA à Paris dès le 7 octobre 1958. Mais ce n’est que le 4 mai 1959 que les premiers contacts eurent lieu à Abidjan, entre chefs du gouvernement de Côte d’Ivoire,du Niger et de la Haute-Volta. Maurice Yaméogo déclara à cette occasion : « C’est simplement une prise de contact entre les différents chefs d’Etat intéressés (…) qui permet de réaffirmer en commun notre volonté de donner le maximum d’efficacité à ce ‘’Conseil de l’Entente’’ ». La première réunion officielle eut lieu les 29 et 30 mai, toujours à Abidjan. La convention signée le 29 mai fut ratifiée le 27 juin par l’Assemblée législative de la Haute-Volta.

Déçus par l’annonce faite au Conseil exécutif de Saint-Louis du Sénégal, le 12 décembre 1959, que la France avait donné son accord à l’indépendance du Mali, Félix Houphouët-Boigny et ses partenaires du Conseil de l’entente ne cachèrent pas qu’ils envisageaient de suivre le même chemin. Maurice Yaméogo le dit clairement : « Le Mali tente une expérience. Si elle se révèle valable, il n’y a aucune raison que d’autres Etats n’en fassent autant à leur tour »

Les quatre partenaires de l’Entente se retrouvèrent à Abidjan le 30 décembre pour examiner la situation. Mais avant de prendre position comme chefs d’Etat, les dirigeants suscitèrent un mouvement pour l’indépendance à l’intérieur même de leurs partis. Déjà, le congrès extraordinaire de l’UDV-RDA, réuni à Ouagadougou le 28 décembre, avait demandé que soient engagées les négociations pour le transfert des compétences encore détenues par la France. Et devant le comité directeur du parti, le 30 janvier 1960, Maurice Yaméogo souligna la nécessité absolue de préparer l’opinion publique à cette éventualité.

On connait les étapes suivantes. Une première rencontre entre le général de Gaulle et les chefs d’Etat de l’Entente eut lieu le 23 février à Paris. Les quatre dirigeants se retrouvèrent à Bobo-Dioulasso les 8 et 9 mars, puis les 15 et 16 avril à Abidjan, accompagnés cette fois des présidents de leurs Assemblées respectives. Après une entrevue entre le président de la Côte d’Ivoire et le général de Gaulle, les chefs d’Etat de l’Entente se retrouvèrent le 3 juin à l’Elysée pour remettre au Président de la Communauté une lettre demandant le transfert des compétences communes, sans signatures préalable d’accords de coopération.

Les accords de transfert furent signés dès le 11 juillet et rapidement ratifiés par les Assemblées respectives. Officiellement indépendante le 5 août 1960, la Haute-Volta était admise le 20 septembre suivant aux Nations-Unies.

 

 

CONCLUSION.

 

 

Au terme de notre analyse, il apparait que beaucoup de facteurs ont été à l’origine de la création de la communauté franco-africaine qui sont entre autres les difficultés liées à la gestion de grands territoires outre-mer , les conséquences politiques du putsch militaire à Alger, l’inefficacité de la loi cadre et de la constitution à régir la politique intérieure et extérieure de la France et le retour du général de Gaulle au pouvoir. Aussi  les nouveaux rapports entre la France et ses territoires d’outre-mer prévus par le projet de constitution a été accueilli favorablement par le référendum du 28 septembre 1958. Cependant, une fois membre de la Communauté franco-africaine, les Elites Voltaïques se sont rendu comptes que les attributions de ces organes communautaires sont restées très vagues. Ce qui les poussèrent vers le vent  de l’indépendance ; indépendance obtenu officiellement le 5 août 1960.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

  • AGERON C-R., MICHEL M. (dirs), 2010, L’Afrique Noire française, l’heure des indépendances, Paris, CNRS Edition, 797p.
  • KABORE B. R., 2002, Histoire politique du Burkina Faso 1919-2000, Paris, L’Harmattan, 667p.
  • MADIEGA Y. G, NAO O. (dirs), 2003, BURKINA FASO, cent ans d’Histoire, 1895-1995, Tome I, Paris, Karthala, 1239 p.
  • http://www.lefaso.net/spip.php?page=impression&id_article=11593   18/07/2012 9h14mn

 



09/08/2012
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