Recherches
Publication sur les exposés de classe en Histoire et archéologie
L'Iran dans les relations internationales au Moyen Orient
PLAN
Introduction
- I. La révolution islamique et concepts de politique étrangère iranienne
- 1. La révolution islamique
- 2. Concepts de politique étrangère iranienne
- II. Les relations Iran-Irak
- 1. Avant Saddam
- 2. Avec Saddam
- 3. Après Saddam
- III. Les relations Iran-Israël
- 1. La période pré-révolutionnaire
- 2. La période post-révolutionnaire
- IV. Les relations Iran-Palestine
- 1. Avant la révolution Iranienne
- 2. Après la révolution Iranienne
- V. L’Iran et les autres puissances du Moyen-Orient
Conclusion
INTRODUCTION
Constitué d’une mosaïque de peuples aux multiples clivages religieux, ethniques et politiques, le Moyen-Orient demeure en ce dernier quart de siècle l’une des régions les plus conflictuelles de la planète. Compte tenu du rôle qu’il a joué depuis des siècles dans la propagation des religions dites révélées, notamment le christianisme et l’islam, notre étude s’est axée sur l’un des Etats qui compose cette région : l’Iran; plus précisément l’Iran dans les relations internationales au Moyen-Orient. Ceci dit quelle est la place de l’Iran dans le Moyen-Orient ?et quelle relation entretenait-elle avec les autres composantes de la région ?
- I. LA REVOLUTION ISLAMIQUE ET CONCEPTS DE POLITIQUE ETRANGERE IRANIENNE
- 1. La révolution islamique
Réinstallé en 1953 sur le trône avec l’aide des Etats Unis, Mohammad Riza Chah se rapproche de ce pays : en mars 1959, l’Iran signe un accord de défense avec Washington, puis reconnait Israël en 1960. Cette décision envenima ses relations avec la ligue arabe, qui décide d’étendre le boycottage lancé contre les partenaires commerciaux de l’Etat hébreu à l’Iran.
A la suite d’un conflit avec le parlement, le Chah accorde en 1961 à son premier ministre le pouvoir de gouverner par décret. L’année suivante, Muhammad Riza lance une reforme agraire, connue sous le nom de « révolution blanche ». Certains groupes religieux et conservateurs, opposés à ce programme de redistribution des terres et à l’émancipation des femmes, encouragent un soulèvement en juin 1963, mais, en 1966, toutes les grandes et moyennes propriétés sont reparties entre près de 4 millions de paysans. Au cours des années 1960, outre ce programme foncier, le Chah favorise l’industrie nationale et s’attache à diversifier les exportations. Le niveau de vie de l’Iran s’accroit rapidement, notamment grâce à un engagement de la fortune personnelle du Chah.
A la fin des années 1960, l’Iran se dégage progressivement de l’emprise américaine et renforce ses relations diplomatiques avec les pays communistes ainsi qu’avec l’Europe. Au début des années 1970 l’Iran resserre également ses liens avec le bloc arabe, à l’exception de l’Irak, du fait d’un contentieux territorial portant sur le Chatt Al Arab, ainsi que sur plusieurs iles du golfe arabo-persique (que l’Iran occupe en 1971). Les deux pays mettent temporairement fin à leur différend en signant un accord en mars 1975.
En même temps, voulant consacrer son pouvoir absolu, le Chah annonce la fin du multipartisme et la formation d’un parti unique, le parti de la Résurrection nationale. L’élection d’une nouvelle assemblée nationale a lieu en juin 1975. La police secrète du Chah la Savak, forte de plus de 100000 hommes réprime durement l’opposition grandissante. Celle-ci est surtout le fait de mouvements islamistes, dirigés depuis la France par l’Ayatollah Ruhollah Khomeiny, en exil depuis 1963. En 1978, à l’instigation des islamistes, des émeutes d’une rare violence ont lieux dans plusieurs villes iraniennes. A la fin de l’automne, le pays est entrainé dans une guerre civile et en janvier 1979, les fidèles de l’Ayatollah contraignent le Chah à l’exil, mettant ainsi fin à un règne de 37ans. Peu après Khomeiny revient triomphalement à Téhéran.
- 2. Concepts de politique étrangère iranienne
Le concept de politique étrangère de l’Iran se perçoit à travers l’exportation de la révolution islamique. Cette vue conçoit la révolution islamique comme la façon pour les musulmans et les non musulmans de se libérer de l’oppression de tyrans qui servent les intérêts de l’impérialisme internationale.les Etats Unis et l’Union Soviétique étaient perçu comme les deux principales puissances impérialistes au début de l’existence de la république islamique. Le renouvellement de l’attachement à l’islam comme le montre le renversement du Chah en Iran permet aux nations oppressées de battre l’impérialisme. D’après ce point de vu, en suivant l’exemple de l’Iran n’importe quel pays peut se libérer de la domination impérialiste.
Bien que l’élite soit d’accord sur l’utilité de l’exportation de la révolution, aucune unanimité n’existe quant aux moyens à mettre en œuvre pour atteindre ce but. Il existe d’un coté des efforts de propagande pour montrer aux musulmans comment l’exemple iranien peut servir à exporter la révolution. L’assistance matérielle, quelle que soit sa forme n’est pas nécessaire car les peuples oppressés montrent qu’ils sont prêt pour la révolution islamique en se levant contre les gouvernements dictatoriaux. De l’autre coté, se trouve la position qui considère l’Iran comme le fer de lance d’un mouvement révolutionnaire mondial qui vise à libérer spécifiquement les pays musulmans et plus généralement les pays du tiers-monde, de la domination impérialiste. Ainsi l’exportation effective de la révolution ne doit pas seulement être limité à la propagande mais doit aussi inclure une assistance financière et militaire. Ces deux points de vue sont une partie de la formulation de la politique étrangère de l’Iran depuis 1979.
A ces points de vue il faut noter la neutralité de l’Iran à l’égard des puissances internationales. Pendant la révolution, Khomeiny et ses collègues condamnaient à la fois les Etats Unis et l’Union Soviétique comme les « forces du mal », de la politique internationale. Ils pensaient que les Etats Unis à cause de leur proximité avec le Chah était un danger immédiat pour la revolution.ils appelaient alors les Etats Unis le « Grand Satan ».par contraste, ils appelaient l’Union Soviétique qui n’était pas aussi proche du Chah le « Petit Satan ». Le premier représentait l’ouest ou le capitalisme et le second l’est ou le communisme. Les révolutionnaires pensaient comme Khomeiny que les idéologies matérialistes étaient des instruments pour maintenir une domination impérialiste sur le tiers monde et qui étaient contre l’islam. En conséquence, le but de la politique étrangère de l’Iran à cette époque de la révolution était d’exclure toute forme de dépendance politique, économique et culturelle vis-à-vis de l’est ou de l’ouest et de ne compter que sur l’islam.
Après 1980, l’Iran a adopté des positions à l’opposé de celles des Etats Unis sur de nombreux sujets. Bien que les officiels des deux pays aient eu des contacts en secret, la normalisation des relations entre les deux pays est toujours difficile à considérer pour les deux parties. L’actuelle crise du nucléaire iranien pousse cependant l’Iran à discuter avec les autres grands acteurs internationaux.
Les alliés de l’Europe de l’ouest sont aussi considérés avec suspicion par l’Iran. La France, en particulier est vue comme un « Mini Satan ». Qui collabore avec les Etats Unis afin d’opprimer les musulmans.
Les relations post-révolutionnaires avec l’Union Soviétique et ses alliés ont été moins dramatiques. Téhéran a exprimé son opposition à de nombreuses politiques étrangères soviétiques comme elle l’a fait au cours de l’invasion russe en Afghanistan fin 1979. A la fin des années 1980, le soutien soviétique pour le régime de Kaboul était encore une source de tension. L’Iran a aussi accusé l’union soviétique d’aider des groupes d’opposition iranienne, particulièrement le Tudeh. Néanmoins les deux pays ont maintenu leurs relations cordiales.
En termes généraux, la politique étrangère de l’Iran se fonde sur trois idées principales :
Elle prend position contre les Etats Unis et Israël, le premier en tant que puissance militaire qui la menace dans le golfe persique autant que possible.
Elle veut éliminer l’influence extérieure dans la région. L’Iran se voit comme une puissance régionale alors que les puissances mondiales telles les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ne le souhaitent pas. Elle cherche donc à réduire leur présence dans le golfe persique autant que possible.
Elle développe fortement les contacts diplomatiques avec les autres pays en voie de développement dans un effort pour construire des relations commerciales et des appuis politiques, maintenant que le pays a perdu son soutien américain d’avant la Révolution.
- II. LES RELATIONS IRAN-IRAK
Les relations entre l’Iran et l’Irak s’étendent depuis des siècles. Les Républiques islamiques d’Iran et d’Irak partagent une frontière longue et un patrimoine culturel ancien et religieux. Historiquement parlant l’Irak faisait partie du noyau de la Perse. Egalement dans l’ère moderne, la dynastie Safavide d’Iran a affirmé brièvement son hégémonie sur l’Irak dans les périodes de 1501-1533 et 1622-1638.
- 1. Avant Saddam
Avant l’avènement du régime de Saddam, les irakiens partageaient des liens religieux, culturels et ethniques important avec les Iraniens, et environ un cinquième des irakiens parlent des langues iraniennes. Malgré quelques tensions qui les ont jadis opposés, ces deux pays connaissaient peu de relations conflictuelles. Cependant avec l’avènement de Saddam Hussein au pouvoir, les relations modernes entre les deux pays vont aller de mauvais train .
- 2. Avec Saddam
Bien que n’ayant pas été historiquement bonnes, les relations Iran-Irak se sont empirées avec l’avènement de Saddam Hussein. En vertu de la dictature de ce dernier, une guerre éclata entre les deux pays en Septembre 1980. En effet dans la foulée de la Révolution Islamique en Iran en 1979, Saddam lance une invasion en Iran sur les différends frontaliers et une conception de prendre le contrôle du pétrole des régions riches en territoire iranien. La raison donnée pour l’invasion était centrée autour de la souveraineté sur la voie d’eau entre les deux pays. Cependant, d’autres raisons non officielles sont probablement plus convaincantes. L’Iran et l’Irak avaient un historique d’interférence dans les affaires intérieures de chacun par leur support à des mouvements séparatistes. Bien que ces interférences se soient arrêtées par l’accord d’Alger(1975), l’Iran recommença à soutenir les guérillas kurdes en Irak après la révolution. Après 8ans de lutte qui a laissé plus d’un million de morts et provoqué des catastrophes énormes pour les deux parties, elle bloque les liens entre Téhéran et Bagdad. L’organisation des nations unies a adopté la résolution 598 en juillet 1987, exigeant un cessez-le feu inconditionnel entre les deux nations. L’Iran et l’Irak acceptent plus tard la résolution et la guerre prit fin en Aout 1988.
- 3. Après Saddam
La chute du régime de Saddam Hussein en 2003, a conduit à la normalisation des relations entre les deux pays. En effet après la guerre américaine en Irak, Téhéran fortement opposé à l’invasion appela à un rôle de premier plan l’organisation des nations unies(ONU) dans la reconstruction de l’Irak. L’Iran a ensuite offert une assistance à l’Irak d’après guerre et les relations bilatérales ont commencé à s’améliorer. En outre en Mai 2005, un gouvernement de transition dirigé par Ibrahim Al-Jaafari du pro-iranien Dawa parti islamiste a été créé en Irak. Dans le mi Mai, le ministre iranien des affaires étrangères, Kamal Kharazi a visité l’Irak et Jaafari a effectué une visite en Iran en juillet. En Novembre le président Irakien Jalal Talabani a visité l’Iran, devenant le premier chef d’état irakien à se rendre en Iran depuis près de 4 décennies. Par ailleurs en Mars 2008, Mahmoud Ahmadinejad fut le premier président iranien à visité l’Irak depuis la révolution islamique de 1979 en Iran. Dès lors l’Iran a une ambassade à Bagdad et trois consulats généraux à Souleimaniyeh, Arbil et Karbala. De même que l’Irak en a une à Téhéran et trois consulats généraux à Kermanshah, Ahvaz et Machhad.
- III. LES RELATIONS IRAN-ISRAEL
Elles sont passées des alliances étroites entre les deux pays durant l’ère de la dynastie Pahlavi, aux hostilités à la suite de la montée au pouvoir de l’Ayatollah Ruhollah Khomeiny.
- 1. La période pré-révolutionnaire
Depuis sa création en 1948 jusqu’à la révolution iranienne de 1979, Israël a connu des relations cordiales avec Iran, alors dirigé par la dynastie Pahlavi. L’Iran fut le deuxième Etat à majorité musulmane après la Turquie à reconnaitre l’Etat d’Israël considéré comme son meilleur ami non musulman. L’Iran et Israël développèrent néanmoins des liens étroits dans le domaine militaire durant cette période. Nous avons par exemple le Projet Fleur qui est une tentative irano-israélienne de créer un nouveau missile Balistique dans les années 1977-1979.
Avec la révolution islamique sous Khomeiny, l’Iran change sa politique avec Israël. Le premier à déclarer Israël ennemi de l’islam fut l’Ayatollah Khomeiny durant la seconde période Pahlavi dans sa campagne contre Mohammad Reza Pahlavi qui soutenait Israël. Après la seconde phase de la révolution iranienne de 1979 qui signa l’instauration de la république islamique, l’Iran rejeta sa reconnaissance de l’Etat d’Israël et cessa toute relation officielle avec lui.
- 2. La période post-révolutionnaire
En 1997, lors de l’élection du président « réformateur » iranien Mohammad Khatami, certains pensaient que l’Iran et Israël amélioreraient leur relation. Au début cette élection ne sembla pas changer grande chose dans la mesure où Khatami traita Israël d’ « Etat parasite » et « illégal ». Mais de légers signes d’amélioration se firent jours. Khatami déclara par exemple que « les juifs seraient en sécurité »en Iran et que toutes les minorités religieuses seraient protégées.
En 2005, les relations entre ces deux pays s’étendirent en raison de l’élection surprise de Mahmoud Ahmadinejad à la tête du pays. En octobre 2005, Ahmadinejad a fait un discours à propos du droit de l’existence d’Israël qui a provoqué de nombreuses réactions. En effet il déclare qu’il adhérait aux propos de l’Ayatollah Khomeiny selon lesquels « ce régime qui occupe Jérusalem doit disparaitre de la page du temps ». Formule qui fut généralement rapportée en occident sous la forme « Israël doit être rayé de la carte »
En Juillet 2008, lors d’un congrès sur le tourisme à Téhéran, le vice président iranien Mashaei déclara : « aucune nation au monde n’est notre ennemie. L’Iran est l’ami des Etats Unis et d’Israël. Nous considérons que les Etats Unis font parti des grandes nations du monde. L’Iran ne veut faire la guerre à aucun pays et l’Iran n’a fait que se défendre lors de la guerre Iran-Irak. »
L’Iran est suspecté d’avoir acheté à l’Etat d’Israël des armes pour plus de 2,5 milliards de dollars par l’intermédiaire des Etats Unis au cours de la guerre Iran-Irak dans les années 1980-1988. Au milieu de l’année 2011 suite à une controverse au sujet de liens commerciaux entre Israël et les Etats Unis, ces derniers appliquèrent des sanctions à la compagnie israélienne Ofer Brother Group pour avoir vendu des navires à l’Iran via un autre pays . Selon le site israélien Ynet le commerce entre les deux pays représente des dizaines de millions de dollars par an. La majeure partie est réalisée par un pays tiers. Israël exporte des tuyaux, des fertilisants et des hormones alimentaires, et l’Iran des noix de cajou et du marbre.
« La vente d’armes américaines par Israël, commença en été 1985 après l’accord du président Reagan » d’après le rapport des commissions d’enquête du congrès américain. Ces ventes comprenaient des missiles, des kits de pièces détachées pour missiles, des chasseurs-bombardiers comme F-4 Phantom, 46 Douglas, des équipements radars, des munitions pour Mortiers et mitrailleuses, des téléphones de campagnes, des chars M60, des pièces détachées pour avion de transport C-130. Ainsi on remarque qu’Israël fut impliqué dans l’armement de l’Iran avant la guerre Iran-Irak.
En novembre 2003, Israël affirme qu’il était prêt à entreprendre une action militaire unilatérale contre l’Iran si la communauté internationale ne faisait rien pour mettre fin au développement de l’arme nucléaire dans les installations d’énergie atomique de ce pays. Le ministre israélien de la défense Mofaz déclara qu’en aucune circonstance Israël ne tolérerait que l’Iran possède l’arme nucléaire.
En décembre 2005, un journal britannique rapporta que le premier ministre israélien Sharon avait ordonné à l’armée d’Israël de préparer des plans d’attaques contre les sites d’enrichissement d’uranium en Iran en mars 2006. Sharon déclara : « Israël ne peut accepter un Iran possédant l’arme nucléaire. Nous sommes en mesure de traiter cette affaire et nous nous préparons à être prêt pour une telle situation. »
On estime qu’Israël possède 200 à 400 armes nucléaires mais il n’existe aucune confirmation ni d’infirmation ni aucune autre information quant à la décision de les utiliser dans les opérations prétendument en préparation. Le 8 mai 2006, le vice premier ministre Shimon Peres déclara : « le président iranien doit savoir que l’Iran peut aussi être rayé de la carte ». Peres, lauréat du prix Nobel de la paix se vit sévèrement critiquer par un annaliste de la télévision israélien pour avoir parlé de détruire un pays. Le 26 mai 2006 le ministre russe de défense Ivanov réitéra l’engagement de la Russie à fournir à l’Iran des missiles anti aérien sophistiqués.
Face à la menace israélienne le ministre iranien des affaires étrangères Mottaki a déclaré qu’Israël ne pouvait pas lancer une attaque car il est toujours entrain de récupérer de ses pertes subies lors du conflit israélo-libanais de 2006. Le chef iranien des gardiens de la révolution Mohammad Ali Jaafari a déclaré qu’Israël était à porté des missiles iraniens et que l’Iran fermerait le détroit d’Ormuz, et priverait ainsi le monde des deux cinquièmes des ressources en pétrole. Il a aussi déclaré que « si Israël attaquait la souveraineté et l’indépendance de l’Iran, ce dernier se défendrait selon les règles du droit international »
- IV. LES RELATIONS IRAN-PALESTINE
La république islamique d’Iran appuie officiellement la création d’un Etat Palestinien. L’Ayatollah Khamenei, le guide suprême d’Iran, rejette une solution à deux Etats et a déclaré que la Palestine est inséparable alors que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a appelé à un référendum libre pour toute la population palestinienne y compris les citoyens arabes d’Israël, afin de déterminer le type de gouvernement dans le futur Etat palestinien, tout en réaffirment que l’établissement d’un Etat palestinien au coté d’Israël ne signifierait « jamais une reconnaissance de l’occupation israélienne. »
- 1. Avant la révolution iranienne
Avant la révolution iranienne, le Chah(Shah) était beaucoup plus intéressé à maintenir de bonnes relations avec Israël et les Etats Unis qu’avec les palestiniens. Cependant, l’OLP (Organisation pour la Libération de la Palestine) entretenait des liens étroits avec l’opposition iranienne (formation des dissidents iraniens dans les camps de l’OLP au Liban)*
- 2. Après la révolution iranienne
L’OLP a soutenu la révolution de 1979 et plusieurs jours après la révolution, le chef de l’OLP, Yasser Arafat a dirigé une délégation palestinienne en Iran. Le premier ministre iranien Mehdi Bazargan a organisé une cérémonie officielle de bienvenue pour Arafat, où les clés de l’ancienne ambassade israélienne ont été remises symboliquement à l’OLP. L’Ayatollah Khomeiny, cependant a critiqué l’OLP pour son nationalisme en demandant à Arafat de modéliser l’OLP sur les principes de la révolution islamique, une demande qui a été refusé par Arafat.
Les relations entre l’Iran et l’OLP se sont détérioré quand Arafat soutenu l’Irak pendant la guerre Irano-Irakienne (1980-1988). L’Iran a condamné Arafat après qu’il ait reconnu l’Etat d’Israël, renoncé au terrorisme et a appelé à des pourparlers de paix avec Israël. En 1989, l’Ayatollah Ali Khamenei a traité Arafat de « traite » et d’ « imbécile ».
L’OLP a maintenant des relations diplomatiques avec Téhéran. Aussi, Téhéran apporte un soutien au Hamas. Le Hamas est une organisation politique et militaire actuellement dans la bande Gaza. Le Hamas ne reconnait pas l’Etat d’Israël et par son pacte a été engagé à la destruction d’Israël par le Djihad. L’Iran apporte ainsi un soutien politique et des armes au Hamas. L’aide aux Hamas a augmenté après la mort d’Arafat en 2004 et le retrait d’Israël de Gaza en 2005. Après la victoire du Hamas aux élections palestiniennes en 2006, l’aide étrangère a tari, ce qui a conduit Téhéran à envoyer une importante aide financière pour le soutenir. Le Hamas a conduit l’autorité nationale palestinienne.
- V. L’IRAN ET LES AUTRES PUISSANCES DU MOYEN ORIENT
A ce niveau il faut remarquer que les tentatives iraniennes de rependre la révolution islamique ont aussi eu des conséquences avec la plupart de ses voisins arabes.
En 1981, l’Iran a soutenu un coup d’Etat visant à renverser le gouvernement Bahreïni. En 1983, l’Iran a exprimé son soutien politique aux Chiites qui ont posé des bombes dans les ambassades occidentales au Koweït, et en 1987 des pèlerins iraniens se sont révoltés durant le Hadj à la Mecque, en Arabie Saoudite. Les nations ayant des gouvernements fondamentalistes forts, comme l’Egypte et l’Algérie ont commencé à manquer de confiance à l’Iran. Avec l’invasion israélienne du Liban en 2006, l’Iran a créé le Hezbolah. De plus l’Iran a continué en s’opposant au processus de paix israélo-palestinien, parce qu’elle ne reconnait pas l’existence d’Israël. L’Iran occupe deux iles du golfe persique dont la souveraineté est réclamée par les Emirats Arabes Unis.
Dans les années récentes, l’Iran a fait de grands efforts pour améliorer ses relations avec ses voisins, particulièrement avec l’Arabie Saoudite. Les buts de l’Iran dans la region sont d’essayer de ne pas être dominé en établissant un rôle de leader dans la région, de circonscrire l’influence américaine et des autres puissances extérieures et de construire des relations commerciales de qualité.
CONCLUSION
Au terme de notre étude, il ressort que l’Iran occupe une place importante dans les relations internationales au Moyen Orient. Ecarté pendant longtemps de la ligue arabe, l’Iran par la révolution de 1979 va connaitre un grand changement. Devenu une république islamique, l’Iran se présentera comme un grand danger pour les nations non musulmanes en particulier Israël. Tout compte fait l’Iran était une puissance dont l’émergence inquiétait les Etats occidentaux. Malgré des différends avec ses voisins dans le passé, l’Iran améliore de nos jours ses relations avec son voisinage même si certaines tensions restent toujours à souligner dans le Moyen Orient.
BIBLIOGRAPHIE
B. DROZ, A. ROWLEY, Histoire générale du XXème siècle, Deuxième partie : depuis 1950, tome IV, Crises et mutations (1973 à nos jours), Seuil, 1912,211p
P. FRUGIER, A. PROST, A. SOPPELSA, G. LANCELOT, Connaissance du monde contemporain, Techniplus, 1995,190p
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L'industrialisation en A.O.F.
PLAN
Introduction
I-Présentation de l’AOF et définition de l’industrialisation
1- Présentation de l’AOF
2- Définition de l’industrialisation
II- LE Processus de l’industrialisation
1- Les facteurs
2- Les unités industrielles
III- les apports et les limites de l’industrialisation
1- Les apports
2- Les limites
Conclusion
INTRODUCTION
La fin du XIXème a été marquée par une forte présence européenne en Afrique pour de multiples raisons notamment économiques. Pour mieux asseoir sa domination et favoriser l’exploitation des ressources, les puissances colonisatrices à savoir la France va mettre en place une politique qui regroupera ses colonies sous sa tutelle justifiant ainsi la création de l’AOF. Le pouvoir de la France ainsi centralisé, une innovation de méthodes de production est entreprise d’où la notion de l’industrialisation en AOF. On se demande alors à quoi est redevable ce processus d’industrialisation ? Etant enclenchée en terre de l’AOF, qu’est-ce que celle doit s’en attendre ? Notre travail consistera à donner un bref aperçu de l’organisation de l’AOF, les potentialités du processus d’industrialisation tout en faisant cas de ses effets sur les territoires concernés.
- I. PRESENTATION DE L’AOF ET DEFINITION DE L’INDUSTRIALISATION
- 1. Présentation
Avec une superficie de 4 633 985 km², l’Afrique Occidentale Française(AOF) était constituée de huit colonies qui comprenait la Mauritanie, le Sénégal, le Soudan Français, actuel Mali, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Niger, la Haute-Volta devenue Burkina-Faso et le Dahomey (Bénin actuel). Après la défaite allemande à la 1ère Guerre Mondiale, une partie du Togoland a été rattachée à l’AOF. C’était une Fédération créée le 16 Juin 1895 et dissoute en 1958 suite au processus de décolonisation. L’AOF avait pour but de coordonner sous une même autorité la stratégie de pénétration coloniale à l’intérieur du continent. Elle était sous la direction d’un gouvernement général et sa capitale a été Saint-Louis en 1895 avant d’être transférée à Dakar plus tard au Sénégal
Ce gouvernement a pour rôle de mener la politique économique, culturelle et sociale du territoire et aussi d’administrer les colonies. L’AOF comptait près de 25 millions de personnes en 1958
- 2. Définition de l’industrialisation
Comprenons par industrialisation, un processus de bouleversement des techniques de production. Ainsi, l’ancien système notamment artisanal, manuel de production peu organisé fait place à une production qui a recours à l’utilisation des machines, des productions en grande série. Cette production était centralisée à l’aide des normes ou standards permettant d’obtenir des produits d’une qualité homogène.
Elle est aussi le processus de fabrication des produits manufacturés avec des techniques permettant une forte productivité du travail et qui regroupe ses travailleurs dans des infrastructures constantes avec des horaires fixes et une réglementation stricte. Dans telle situation, on note un changement radical des modes de vie des populations.
- PROCESSUS DE L’INDUSTRIALISATION
La présence française en Afrique se justifiait par le besoin des ressources minières et agricoles. C’est ainsi que la métropole va procéder à la mise en valeur des colonies. L’exploitation de certaines ressources nécessitait leurs transformations sur place d’où l’industrialisation. Divers facteurs expliquent l’installation de ces unités industrielles.
- Les facteurs
D’énormes facteurs sous-tendent le processus d’industrialisation en AOF. Bien avant l’arrivée des Européens notamment les Français, la population « indigène » pratiquait une industrie artisanale. Nous pouvons énumérer l’artisanat de filature du coton. Les industriels français vont perfectionner ces industries artisanales en les faisant dépendre maintenant des moyens techniques.
Outre la filature, il faut noter l’abondance des matières premières d’origine minière telles que :
- l’or en Côte d’Ivoire, en Haute-Volta, en Guinée ;
- la bauxite, l’aluminium en Guinée ;
- le cuivre en Haute-Volta, en Guinée et en Mauritanie ;
- le fer en Mauritanie ;
- l’étain au Niger ;
- le phosphate de chaux au Sénégal
Les ressources agricoles ne sont aussi en reste surtout avec la spécialisation des colonies selon une typologie de monoculture et obligatoire. On note au Sénégal une révolution arachidière dans les années 1924-1939. La production café-cacao et bois dans les colonies côtières (Côte d’Ivoire, Dahomey) et les palmiers à huile. Au Soudan, en Haute-Volta et au Niger on pratique la culture de l’arachide et du coton. Cette spécialisation agricole était en fonction des conditions climatiques.
Pour le cheminement de ces différents produits vers les zones d’exportation de nombreuses unités infrastructurelles ont été mises en place. Au nombre de ces infrastructures, il faut noter le chemin de fer notamment celui de Dakar-Bamako, Dakar-Saint-Louis et de Dahomey-Niamey desservant le Soudan français et la Mauritanie. Il y a aussi celui d’Abidjan-Niger (non encore réalisé) distant de 1142 km reliant Ouagadougou en 1954 avec 514 km. Les rails permirent le désenclavement de la Haute-Volta, du Soudan français, de la Mauritanie et du Niger (colonies de l’intérieur) les reliant ainsi à l’océan Atlantique. Les relations commerciales entre les colonies de l’intérieur et les colonies côtières connurent un essor. Il faut noter également la construction d’infrastructures portuaires comme le port de Dakar, de Cotonou et d’Abidjan. On enregistre enfin l’aménagement des routes notamment des pistes rurales, des routes bitumées, d’aérodromes (celui de Bobo- Dioulasso, Koudougou) et d’aéroports à Abidjan et à Dakar.
- 1. Les unités industrielles
Les diverses productions (minières et agricoles) ainsi que l’importance des unités infrastructurelles ont favorisé l’installation des unités industrielles dans les différentes villes de l’AOF. Cette émergence industrielle gagne du terrain à partir de 1940. Le Sénégal était la colonie la mieux logée en raison du choix de Dakar comme capitale de l’AOF en 1902.La politique d’industrialisation mise en place était celle à « deux vitesses ». D’une part, il y’avait les pôles de développement limités en quelques points de la cote qui recevait le gros des investissements notamment le Sénégal, la Côte-d’Ivoire et le Dahomey. D’autre part, le reste des colonies était mal équipé dans le processus d’industrialisation .L’essentiel des activités industrielles en AOF concernait les huileries et les savonneries comme au Sénégal en 1930.Notons aussi l’installation des usines de textiles en 1938 dans les colonies telle que la Haute- Volta .Concernant les unités de filature on a la CITEC(Compagnie de Industrie Textile Cotonnière) basée à Bobo-Dioulasso et Compagnie Française du Développement(CFDT) et celle de Boussa (Soudan). Nous avons aussi d’emballages, d’alimentations et du jus de fruits qui embouteillent des eaux et boissons gazeuses et des brasseries. C’est l’exemple de la BRAVOLTA en Haute-Volta. Aussi retenons la Société Industrielle de Construction d’Abattoirs Frigorifiques pour l’Afrique(SICAFA), les boulangeries (Boulangerie, Pâtisserie Nouvelle à Ouagadougou). Il y avait aussi la cimenterie, l’imprimerie (Imprimerie des Presses Africaines à Ouagadougou.
Au Niger était installée la SICONIGER, la SMDN (Société Minière à Agadez)
En Guinée, il faut noter les industries de limonades, de brasseries et de transformations alimentaires
Au Sénégal, on note les grandes firmes comme SCAO (Société Commerciale de l’Afrique de l’Ouest) et la CFAO (Compagnie Française d’Afrique Occidentale) qui deviendra plus tard après 1945 Unilever.
Pour ce qui est de la Mauritanie, l’industrie fut presque inexistante en ce sens que les économistes la font débuter dans les années 70.
Un type d’industrie existait aussi dans les colonies de l’intérieur en fonction des possibilités cynégétiques : c’est l’industrie touristique. L’exemple du parc W à Diapaga, les réserves d’Arly, les Minarets du Soudan, les dunes de sable en témoignent.
Un autre atout industriel est à souligner : c’est la main-d’œuvre industrielle. Elle était obtenue par la coercition ou par le recrutement à bon marché. Leur production était orientée essentiellement vers la consommation à l’intérieur des colonies de l’AOF et aussi à la satisfaction de la métropole
- III. APPORTS ET LIMILTES
- 1. Les apports
Dans l’immédiat, la politique de spécialisation des colonies pour l’exploitation des ressources agricoles a donné aux différentes colonies de l’AOF un système de monoculture. Avec l’essor industriel, on assiste à l’émergence des institutions financières telles que la Banque de l’Afrique Occidentale (BAO) créée en 1901 et la Banque Nationale pour le Commerce et l’Industrie (BNCI). La production industrielle a aussi favorisé le développement du commerce import-export. C’est le cas des sociétés comme SCOA et CFAO. A long terme, nous remarquons que les colonies indépendantes ont été bénéficiaires des infrastructures mises en place à la faveur de l’industrialisation (routes, ports, rails, usines…) dont la plupart de nos gouvernements essaient d’améliorer ou de renforcer des infrastructures nouvelles. Notons aussi la contribution de l’implantation des usines au développement des villes capitales comme Dakar, Abidjan, Cotonou, Ouagadougou, Niamey, sans oublier Bobo-Dioulasso même si la ville n’était pas une capitale.
- 2. Les limites
Au moment de la spécialisation des colonies en zone de monocultures, l’impact négatif sur l’environnement y était déjà constaté. Les mouvements des populations ne sont pas à négliger. En effet, ces mouvements sont par l’emploi de la main-d’œuvre indigène dans l’industrie. Le recrutement par la force pour les cultures obligatoires expliquerait ces mouvements. Le dépeuplement des colonies de l’intérieur (Haute-Volta, Niger, Soudan français) pour être expliqué par la recherche du numéraire surtout avec l’introduction du franc CFA en 1939. L’industrialisation a aussi entrainé le délaissement des cultures vivrières pour les cultures de rente. Elle a même temps introduit certaines maladies comme les maladies respiratoires (tuberculose)
En outre, elle a polarisé l’espace économique, a construit une dimension « monde » autour d’un centre prospère dominant, industrialisation, détenteur des capitaux et du savoir-faire (la métropole) et les colonies relégués en « périphérie » cantonnées sur la production et la livraison des matières premières accentuant ainsi leur dépendance vis-à-vis de la métropole.
CONCLUSION
Les colonies de l’AOF ont connu une industrialisation lente et disparate en fonction de la situation des colonies. Au départ les colonies avaient dans la plupart des unités artisanales et qui seront plus tard modernisées. Divers moyens ont été employés par les colonisateurs pour la réussite de l’installation des unités industrielles. L’implantation des centrales hydroélectriques a boosté davantage la production industrielle. Ces unités industrielles ont eu d’énormes apports dans l’économie des différentes colonies de l’AOF, mais ont même temps eu des inconvénients pour ces dernières.
Toutefois, ces industries léguées par les colonisateurs n’ont pas beaucoup connu d’évolution après les indépendances. Elles demeurent toujours des industries légères caractérisées par la transformation et de fabrication des produits qui, le plus souvent, ne peut pas faire face à la concurrence des grandes firmes mondiales.
BIBLIOGRAPHIE
- L’héritage colonial : quelques aspects de l’économie de BANTENGA Moussa consulté via internet sur www .histoire-afrique.org
- COQUERY-VIDROVITCH C. histoire de l’Afrique noire de 1800 à nos jours
L'impact de la revolution sur l'alimentation
PLAN
INTRODUCTION
I. L’impact des révolutions sur l’alimentation
- La révolution agricole
- La révolution industrielle
II. Les bases de l’alimentation des européens au XIXe siècle
- Les produits agricoles
- Les produits de l’élevage et de la pêche
- III. Les conséquences de l’alimentation
- Conséquences positives
- Conséquences négatives
CONCLUSION
INTRODUCTION
Pendant le XVIIIème et XIXème siècle, l’Europe connait d’importants bouleversements .ces bouleversements touchent quasiment les domaines politiques, économiques, sociaux, etc.… A travers comme étant la plus grande puissance du moment. C’est dans ce contexte de révolution que l’alimentation des européens au XIXème siècle retiendra notre attention. Dès lors ayant été la résultante de cette révolution certains points sont à souligner à savoir quels a été l’impact des révolutions sur l’alimentation des européens au XIXème? Quelles sont les bases de cette alimentation? Quelles sont les conséquences de cette alimentation? Ces questions constitueront l’ossature de notre travail.
I. L’impact des révolutions sur l’alimentation
La révolution industrielle qui se diffuse en Europe au cours du XIXème siècle est caractérisée par le passage d’une économie traditionnelle dominée par l’agriculture à un nouveau type d’économie dominée par l’industrie .cette révolution qu’elle soit industrielle, agricole a eu un impact sur l’alimentation au XIXème siècle en Europe.
1) Révolution agricole
Durant des siècles, l’agriculture de subsistance était en Europe le modèle dominant. Elle immobilisait plus des 3/4des habitants des campagnes et paralysait l’ensemble de la vie économique. A partir du milieu du XVIIIème siècle, des changements majeurs se produisent notamment avec le recul du blocage de la jachère avec l’extension de la culture de plantes fourragères et l’apparition des engrais chimiques, la disparition des pratiques collectives de culture permet l’essor de l’individualisme agraire. En France, la révolution de 1789a permis de cultiver la culture souhaitée sur son lopin de terre et a permis de le clôturer la modernisation des méthodes de culture avec l’application de la machine à vapeur au monde agricole ,l’apparition des premières batteuses et les premières moissonneuses. La révolution agricole a entrainée l’accroissement et la diversification de la production agricole permettant ainsi aux européens d’avoir une variété d’aliments. Aussi la naissance du salaria agricole a permis a certains ouvriers d’améliorer leurs alimentations.
C’est dans ce contexte de révolution agricole que l’agriculture de subsistance laisse la place à une agriculture capitaliste qui permet de contribuer à l’industrialisation.
2) Révolution industriel
La révolution industrielle qui a commencé à se manifester en Angleterre aux environ de 1780 s’étend à toute l’Europe du nord-ouest dans la première moitié du XIXème siècle .Elle est caractérisée par l’utilisation d’énergies nouvelles associant le charbon et la machine à vapeur, mécanisation de la production et l’apparition d’une métallurgie moderne, une forte croissance économique et une nouvelle organisation du travail. A travers la machinisation et la révolution mécanique on voit l’apparition des industries agro alimentaires qui transforment les produits brutes en produits finis comme par exemple la transformation rapide du blé en farine. On a également les industries de fabrique de pâtés, de jus, de confiture, des boîtes de conserve.
II. Les bases de l’alimentation des européens au XIXème siècle
Au XIXème siècle, avec les révolutions en Europe il y’a eu amélioration de la production agricole déjà existante, l’apparition de nouveaux produits agricoles et l’importation de certains produits .De ces produits découleront de nouveaux menus. Les produits de l’élevage et de pêche faisaient aussi parti de l’alimentation des européens au XIXème siècle.
1) Les produits agricoles
Au XIXème siècle, les produits agricoles peuvent être répertoriés comme suit : les cultures vivrières : le riz, maïs, blé, haricot….
Les légumes : tomate, oignon, poireaux, oseille, épinard, artichaut, choux, navet, betteraves, salade (laitue, la frisée, la mâche, la croquante) haricot vert, pomme de terre, manioc… Les fruits : les fraises les figues la vigne, pomme…
En ce qui concerne l’alimentation au XIXème siècle nous pouvons dire qu’il y’a eu une grande amélioration, elle est devenu plus saine, plus diversifiée et varie en fonction des classes sociales. Notons que les populations pauvres ou encore la classe basse avaient pour déjeuner un briquet (double tartine que les ouvriers emportent le matin à la fosse elle est faite d’une tranche de pain tartinée de beurre et l’autre tranche tartinée de fromage blanc) accompagnée de café qu’il sucre avec de la cassonade. Quant aux bourgeois, c’est de la brioche qu’ils mangent au réveil accompagné de chocolat. Pour la plupart des repas on retrouve un peu de soupe de légumes tel le potiron (poireaux, petit pois, pomme de terre, laitue), des potages aux carottes, potage à l’oseille, soupe de lard, la soupe la plus courante est celle du cochon. La pomme de terre était beaucoup utilisée. Les familles les plus pauvres se contentaient de soupe à la pomme de terre et de choux. On avait aussi le ragout batard (ragout sans viande avec des morceaux de lard et à base de légumes).le pain constituait la base de l’alimentation au XIXème siècle car elle accompagnait tout les plats. Le pain rassis servaient à faire du pain perdu.les paysans se nourrissaient de vermicelles, de galettes et de bouillie faites avec de la farine d’avoine. Au XIXème siècle le café le chocolat et le thé sont des boissons qu’on use et abuse. On a aussi des desserts comme les crêpes…
2) Les produits de l’élevage et de la pêche
Au XIXème l’élevage et la pèche étaient diversifiée mais toute les classes sociales n’y avaient pas accès.la viande de porc constitue l’essentiel de l’alimentation carnée au XIXème siècle. On le mange sous forme de lard, de boudin…Tuer le cochon était un prétexte de fète.la viande de veau était une viande de riche. Le gigot venait des moutons de pré salé de la baie de somme et du Marquenterre. On a aussi la viande de canard, de poulet. Toutes les familles élevaient des poules et leurs œufs était consommés frits ou servent à faire les desserts. Quant au lait trait des vaches, elle est présente à tout les repas comme boisson. Le lait est aussi transformer en beurre et en fromage blanc. Quant au poisson on les trouvait en abondance sur les cotes et dans les marais, on a les soles, les turbots, les maquereaux, les harengs…les harengs étaient mangés frais ou fumés. Les fruits de mer étaient les moules, les coques ou crevettes grises…nous verrons plus bas quel sera l’impact de ses produits agro sylvo pastorales.
III. Les conséquences de l’alimentation des européens au XIXème siècle
L’alimentation européenne au XIXème siècle a eu des conséquences sur le plan sanitaire, démographique et artistique surtout avec les progrès scientifiques et techniques.
1) Les conséquences positives
Avec l’amélioration de l’alimentation on a une hausse de l’espérance de vie, chute du taux de mortalité. L’alimentation a permis la création des grands restaurants, l’amélioration et l’invention de recettes telles que les ragouts batard, le pot au feu de bœuf, poule au pot, canard au navet etc.… Les pratiques alimentaires des européens au XIXème siècle ont été sources d’inspiration pour les artistes. Parmi ces artistes Jean Siméon Chardin a surtout consacré ses œuvres au gibier, aux fruits et a la préparation des aliments en cuisine.sa toile intitulée « menu de gras et ustensiles de cuisine »en 1731 montre au milieu d’ustensiles culinaires ce qui pouvait figurer aux menus d’une de la haute société table. Dans un esprit plus documentaire, photographes et peintres ce sont également très tôt intéressées aux pratiques alimentaires, ainsi Louis Adolphe Humbert de Molard dès 1852 avec un sujet tiré d’une scène de la vie rurale représentant l’écossage des haricots lors de la saison de leurs récoltes en avril, ou la peintre Suzanne Hurel qui a choisi de représenté le siècle suivant un petit métier de bouche typiquement parisien celui de la crémière.
2) Les conséquences négatives
Les conséquences négatives sont surtout d’ordre sanitaire. En effet avec la consommation massive du porc qui est mauvaise pour la digestion, la graisse du porc et l’huile utilisée pour la sauce du haricot sont facteurs d’obésité et de surpoids. L’alimentation des pauvres est déséquilibrée et cela est sources de malnutrition et de sous-alimentation
Conclusion
En définitive, l’essor démographique qui s’est amorcé au XVIIIe siècle et s’est prolongé au siècle suivant et le formidable développement des transports liés à la révolution industrielle entraine de profondes mutations dans la consommation alimentaire même si les habitudes demeurent souvent bien enracinées. Tandis que les famines périodiques disparaissent dans la plupart des pays européens dès le milieu du XIXe siècle, les populations continuaient à consommer en abondance des céréales, des pommes de terre et des légumes secs durant tout le XIXe siècle. Signalons cependant que ces mutations dans la consommation alimentaire due à la révolution industrielle n’ont pas été sans inconvénients comme l’introduction du système salarial qui emploie une main-d’œuvre abondante dans les industries au détriment des autres secteurs de travail.
Bibliographie
ZOLA E.1885, Germinal, Paris Garnier Flammarion, 1968,502 pages
Sources sur internet
De CALONNE, La vie agricole sous l’ancien régime dans le nord de la France
Documents et Civilisation niveau 1, Pages 51
L’alimentation au XIXe siècle CM1-CM2, Bilingue Céret Picasso, 2005-2006, page 1
LEBLOND J-F, et Y, Vie et traditions populaires en Picardie
Wikipedia.org/wiki/ histoire de l’art culinaire