CLUB D\'HISTOIRE JOSEPH KI-ZERBO DE KOUDOUGOU

CLUB D\'HISTOIRE JOSEPH KI-ZERBO DE KOUDOUGOU

L'Iran dans les relations internationales au Moyen Orient

PLAN

 

Introduction

  1. I.                   La révolution islamique et concepts de politique étrangère iranienne
  2. 1.     La révolution islamique
  3. 2.     Concepts de politique étrangère iranienne

 

  1. II.                 Les relations Iran-Irak
  2. 1.     Avant Saddam
  3. 2.     Avec Saddam
  4. 3.     Après Saddam

 

  1. III.              Les relations Iran-Israël
  2. 1.     La période pré-révolutionnaire
  3. 2.     La période post-révolutionnaire

 

  1. IV.              Les relations Iran-Palestine
  2. 1.     Avant la révolution Iranienne
  3. 2.     Après la révolution Iranienne

 

  1. V.                L’Iran et les autres puissances du Moyen-Orient

 

Conclusion

 

 

 

 

 

 

                                                              INTRODUCTION

Constitué d’une mosaïque de peuples aux multiples clivages religieux, ethniques et politiques, le Moyen-Orient demeure en ce dernier quart de siècle l’une des régions les plus conflictuelles de la planète. Compte tenu du rôle qu’il a joué depuis des siècles dans la propagation des religions dites révélées, notamment le christianisme et l’islam, notre étude s’est axée sur l’un des Etats qui compose cette région : l’Iran; plus précisément l’Iran dans les relations internationales au Moyen-Orient. Ceci dit quelle est la place de l’Iran dans le Moyen-Orient ?et quelle relation entretenait-elle avec les autres composantes de la région ?

  1. I.                   LA REVOLUTION ISLAMIQUE ET CONCEPTS DE POLITIQUE ETRANGERE IRANIENNE

 

  1. 1.      La révolution islamique

Réinstallé en 1953 sur le trône avec l’aide des Etats Unis, Mohammad Riza Chah se rapproche de ce pays : en mars 1959, l’Iran signe un accord  de défense avec Washington, puis reconnait Israël en 1960. Cette décision envenima ses relations avec la ligue arabe, qui décide d’étendre le boycottage lancé contre les partenaires commerciaux de l’Etat hébreu à l’Iran.

A la suite d’un conflit avec le parlement, le Chah accorde en 1961 à son premier ministre le pouvoir de gouverner par décret. L’année suivante, Muhammad Riza lance une reforme agraire, connue sous le nom de « révolution blanche ». Certains groupes religieux et conservateurs, opposés à ce programme de redistribution des terres et à l’émancipation des femmes, encouragent un soulèvement en juin 1963, mais, en 1966, toutes les grandes et moyennes propriétés sont reparties entre près de 4 millions de paysans. Au cours des années 1960, outre ce programme foncier, le Chah favorise l’industrie nationale et s’attache à diversifier les exportations. Le niveau de vie de l’Iran s’accroit rapidement, notamment grâce à un engagement de la fortune personnelle du Chah.

A la fin des années 1960, l’Iran se dégage progressivement de l’emprise américaine et renforce ses relations diplomatiques avec les pays communistes ainsi qu’avec l’Europe. Au début des années 1970 l’Iran resserre également ses liens avec le bloc arabe, à l’exception de l’Irak, du fait d’un contentieux territorial portant sur le Chatt Al Arab, ainsi que sur plusieurs iles du golfe arabo-persique (que l’Iran occupe en 1971). Les deux pays mettent temporairement fin à leur différend en signant un accord en mars 1975.

En même temps, voulant consacrer son pouvoir absolu, le Chah annonce la fin du multipartisme et la formation d’un parti unique, le parti de la Résurrection nationale. L’élection d’une nouvelle assemblée nationale a lieu en juin 1975. La police secrète du Chah la Savak, forte de plus de 100000 hommes réprime durement l’opposition grandissante. Celle-ci est surtout le fait de mouvements islamistes, dirigés depuis la France par l’Ayatollah Ruhollah Khomeiny, en exil depuis 1963. En 1978, à l’instigation des islamistes, des émeutes d’une rare violence ont lieux dans plusieurs villes iraniennes. A la fin de l’automne, le pays est entrainé dans une guerre civile et en janvier 1979, les fidèles de l’Ayatollah contraignent le Chah à l’exil, mettant ainsi fin à un règne de 37ans. Peu après Khomeiny revient triomphalement à Téhéran.

  1. 2.     Concepts de politique étrangère iranienne

Le concept de politique étrangère de l’Iran se perçoit à travers l’exportation de la révolution islamique. Cette   vue conçoit la révolution islamique comme la façon pour les musulmans et les non musulmans de se libérer de l’oppression de tyrans qui servent les intérêts de l’impérialisme internationale.les Etats Unis et l’Union Soviétique étaient perçu comme les deux principales puissances impérialistes au début de l’existence de la république islamique. Le renouvellement de l’attachement à l’islam comme le montre le renversement du Chah en Iran permet aux nations oppressées de battre l’impérialisme. D’après ce point de vu, en suivant l’exemple de l’Iran n’importe quel pays peut se libérer de la domination impérialiste.

Bien que l’élite soit d’accord sur l’utilité de l’exportation de la révolution, aucune unanimité n’existe quant aux moyens à mettre en œuvre pour atteindre ce but. Il existe d’un coté des efforts de propagande pour montrer aux musulmans comment l’exemple iranien peut servir à exporter la révolution. L’assistance matérielle, quelle que soit sa forme n’est pas nécessaire car les peuples oppressés montrent qu’ils sont prêt pour la révolution islamique en se levant contre les gouvernements dictatoriaux. De l’autre coté, se trouve la position qui considère l’Iran comme le fer de lance d’un mouvement révolutionnaire mondial qui vise à libérer spécifiquement les pays musulmans et plus généralement les pays du tiers-monde, de la domination impérialiste. Ainsi l’exportation effective de la révolution ne doit pas seulement être limité à la propagande mais doit aussi inclure une assistance financière et militaire. Ces deux points de vue sont une partie de la formulation de la politique étrangère de l’Iran depuis 1979.

A ces points de vue il faut noter la neutralité de l’Iran à l’égard des puissances internationales. Pendant la révolution, Khomeiny et ses collègues condamnaient à la fois les Etats Unis et l’Union Soviétique comme les « forces du mal », de la politique internationale. Ils pensaient que les Etats Unis à cause de leur proximité avec le Chah était un danger immédiat pour la revolution.ils appelaient alors les Etats Unis le « Grand Satan ».par contraste, ils appelaient l’Union Soviétique qui n’était pas aussi proche du Chah le « Petit Satan ». Le premier représentait l’ouest ou le capitalisme et le second l’est ou le communisme. Les révolutionnaires pensaient comme Khomeiny que les idéologies matérialistes étaient des instruments pour maintenir une domination impérialiste sur le tiers monde et qui étaient contre l’islam. En conséquence, le but de la politique étrangère de l’Iran à cette époque de la révolution était d’exclure toute forme de dépendance politique, économique et culturelle vis-à-vis de l’est ou de l’ouest  et de ne compter que sur l’islam.

Après 1980, l’Iran a adopté des positions à l’opposé de celles des Etats Unis sur de nombreux sujets. Bien que les officiels des deux pays aient eu des contacts en secret, la normalisation des relations entre les deux pays est toujours difficile à considérer pour les deux parties. L’actuelle crise du nucléaire iranien pousse cependant l’Iran à discuter avec les  autres grands acteurs internationaux.

Les alliés de l’Europe de l’ouest sont aussi considérés avec suspicion par l’Iran. La France, en particulier est vue  comme un  « Mini Satan ». Qui collabore avec les Etats Unis afin d’opprimer les musulmans.

Les relations post-révolutionnaires avec l’Union Soviétique et ses alliés ont été moins dramatiques. Téhéran a exprimé son opposition à de nombreuses politiques étrangères soviétiques comme elle l’a fait au cours de l’invasion russe en Afghanistan fin 1979. A la fin des années 1980, le soutien soviétique pour le régime de Kaboul était encore une source de tension. L’Iran a aussi accusé l’union soviétique d’aider des groupes d’opposition iranienne, particulièrement le Tudeh. Néanmoins les deux pays ont maintenu leurs relations cordiales.

En termes généraux, la politique étrangère de l’Iran se fonde sur trois idées principales :

Elle prend position contre les Etats Unis et Israël, le premier en tant que puissance militaire qui la menace dans le golfe persique autant que possible.

Elle veut éliminer l’influence extérieure dans la région. L’Iran se voit comme une puissance régionale alors que les puissances mondiales telles les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ne le souhaitent pas. Elle cherche donc à réduire leur présence dans le golfe persique autant que possible.

Elle développe fortement les contacts diplomatiques avec les autres pays en voie de développement dans un effort pour construire des relations commerciales et des appuis politiques, maintenant que le pays a perdu son soutien américain d’avant la Révolution.

  1. II.                 LES RELATIONS IRAN-IRAK

Les relations entre l’Iran et l’Irak s’étendent depuis des siècles. Les Républiques islamiques d’Iran et d’Irak partagent une frontière longue et un patrimoine culturel ancien et religieux. Historiquement parlant l’Irak faisait partie du noyau de la Perse.  Egalement dans l’ère moderne, la dynastie Safavide d’Iran a affirmé brièvement son hégémonie sur l’Irak dans les périodes de 1501-1533 et 1622-1638.

  1. 1.     Avant Saddam

Avant l’avènement du régime de Saddam, les irakiens partageaient des liens religieux, culturels et ethniques important avec les Iraniens, et environ un cinquième des irakiens parlent des langues iraniennes. Malgré quelques tensions qui les ont jadis opposés, ces deux pays connaissaient peu de relations conflictuelles. Cependant avec l’avènement de Saddam Hussein au pouvoir, les relations modernes entre les deux pays vont aller de mauvais train .

 

  1. 2.      Avec Saddam

Bien que n’ayant pas été historiquement bonnes, les relations Iran-Irak se sont empirées avec l’avènement de Saddam Hussein. En vertu de la dictature de ce dernier, une guerre éclata entre les deux pays en Septembre 1980. En effet dans la foulée de la Révolution Islamique en Iran en 1979, Saddam lance une invasion en Iran sur les différends frontaliers et une conception de prendre le contrôle du pétrole des régions riches en territoire iranien. La raison donnée pour l’invasion était centrée autour de la souveraineté sur la voie d’eau entre les deux pays. Cependant, d’autres raisons non officielles sont probablement plus convaincantes. L’Iran et l’Irak avaient un historique d’interférence dans les affaires intérieures de chacun par leur support à des mouvements séparatistes. Bien que ces interférences se soient arrêtées par l’accord d’Alger(1975), l’Iran recommença à soutenir les guérillas kurdes en Irak après la révolution. Après 8ans de lutte qui a laissé plus d’un million de morts et provoqué des catastrophes énormes pour les deux parties, elle bloque les liens entre Téhéran et Bagdad. L’organisation des nations unies a adopté la résolution 598 en juillet 1987, exigeant un cessez-le feu inconditionnel entre les deux nations. L’Iran et l’Irak acceptent plus tard la résolution et la guerre prit fin en Aout 1988.

  1. 3.     Après Saddam

La chute du régime de Saddam Hussein en 2003, a conduit à la normalisation des relations entre les deux pays. En effet après la guerre américaine en Irak, Téhéran fortement opposé à l’invasion appela à un rôle de premier plan l’organisation des nations unies(ONU) dans la reconstruction de l’Irak. L’Iran a ensuite offert une assistance à l’Irak d’après guerre et les relations bilatérales ont commencé à s’améliorer. En outre en Mai 2005, un gouvernement de transition dirigé par Ibrahim Al-Jaafari du pro-iranien Dawa parti islamiste a été créé en Irak. Dans le mi Mai, le ministre iranien des affaires étrangères, Kamal Kharazi a visité l’Irak et Jaafari a effectué une visite en Iran en juillet. En Novembre le président Irakien Jalal Talabani a visité l’Iran, devenant le premier chef d’état irakien à se rendre en Iran depuis près de 4 décennies. Par ailleurs en Mars 2008, Mahmoud Ahmadinejad fut le premier président iranien à visité l’Irak depuis la révolution islamique de 1979 en Iran. Dès lors l’Iran a une ambassade à Bagdad et trois consulats généraux à Souleimaniyeh, Arbil et Karbala. De même que l’Irak en a une à Téhéran et trois consulats généraux à Kermanshah, Ahvaz et Machhad.

  1. III.                LES RELATIONS IRAN-ISRAEL

Elles sont passées des alliances étroites entre les deux pays durant l’ère de la dynastie Pahlavi, aux hostilités à la suite de la montée au pouvoir de l’Ayatollah Ruhollah Khomeiny.

  1. 1.     La période pré-révolutionnaire

Depuis sa création en 1948 jusqu’à la révolution iranienne de 1979, Israël a connu des relations cordiales avec Iran, alors dirigé par la dynastie Pahlavi. L’Iran fut le deuxième Etat à majorité musulmane après la Turquie à reconnaitre l’Etat d’Israël considéré comme son meilleur ami non musulman. L’Iran et Israël développèrent néanmoins des liens étroits dans le domaine militaire durant cette période. Nous avons par exemple le Projet Fleur qui est une tentative irano-israélienne de créer un nouveau missile Balistique dans les années 1977-1979.

Avec la révolution islamique sous Khomeiny, l’Iran change sa politique avec Israël. Le premier à déclarer Israël ennemi de l’islam fut l’Ayatollah Khomeiny durant la seconde période Pahlavi dans sa campagne contre Mohammad Reza Pahlavi qui soutenait Israël. Après la seconde phase de la révolution iranienne de 1979 qui signa l’instauration de la république islamique, l’Iran rejeta sa reconnaissance de l’Etat d’Israël et cessa toute relation officielle avec lui.

  1. 2.     La période post-révolutionnaire

En 1997, lors de l’élection du président « réformateur » iranien Mohammad Khatami, certains pensaient que l’Iran et Israël amélioreraient leur relation. Au début cette élection ne sembla pas changer grande chose dans la mesure où Khatami traita Israël d’ « Etat parasite » et « illégal ». Mais de légers signes d’amélioration se firent jours. Khatami déclara par exemple que « les juifs seraient en sécurité »en Iran et que toutes les minorités religieuses seraient protégées.

En 2005, les relations entre ces deux pays s’étendirent en raison de l’élection surprise de Mahmoud Ahmadinejad à la tête du pays. En octobre 2005, Ahmadinejad a fait un discours à propos du droit de l’existence d’Israël qui a provoqué de nombreuses réactions. En effet il déclare qu’il adhérait aux propos de l’Ayatollah Khomeiny selon lesquels « ce régime qui occupe Jérusalem doit disparaitre de la page du temps ». Formule qui fut généralement rapportée en occident sous la forme « Israël doit être rayé de la carte »

En Juillet 2008, lors d’un congrès sur le tourisme à Téhéran, le vice président iranien Mashaei déclara : « aucune nation au monde n’est notre ennemie. L’Iran est l’ami des Etats Unis et d’Israël. Nous considérons que les Etats Unis font parti des grandes nations du monde. L’Iran ne veut faire la guerre à aucun pays et l’Iran n’a fait que se défendre lors de la guerre Iran-Irak. »

L’Iran est suspecté d’avoir acheté à l’Etat d’Israël des armes pour plus de 2,5 milliards de dollars par l’intermédiaire des Etats Unis au cours de la guerre Iran-Irak dans les années 1980-1988. Au milieu de l’année 2011 suite à une controverse au sujet de liens commerciaux entre Israël et les Etats Unis, ces derniers appliquèrent des sanctions à la compagnie israélienne Ofer Brother Group pour avoir vendu des navires à l’Iran via un autre pays . Selon le site israélien Ynet le commerce entre les deux pays représente des dizaines de millions de dollars par an. La majeure partie est réalisée par un pays tiers. Israël exporte des tuyaux, des fertilisants et des hormones alimentaires, et l’Iran des noix de cajou et du marbre.

« La vente d’armes américaines par Israël, commença en été 1985 après l’accord du président Reagan » d’après le rapport des commissions d’enquête du congrès américain. Ces ventes comprenaient des missiles, des kits de pièces détachées pour missiles, des chasseurs-bombardiers comme F-4 Phantom, 46 Douglas, des équipements radars, des munitions pour Mortiers et mitrailleuses, des téléphones de campagnes, des chars M60, des pièces détachées pour avion de transport C-130. Ainsi on remarque qu’Israël fut impliqué dans l’armement de l’Iran avant la guerre Iran-Irak.

En novembre 2003, Israël affirme qu’il était prêt à entreprendre une action militaire unilatérale contre l’Iran si la communauté internationale ne faisait rien pour mettre fin au développement de l’arme nucléaire dans les installations d’énergie atomique de ce pays. Le ministre israélien de la défense Mofaz déclara qu’en aucune circonstance Israël ne tolérerait que l’Iran possède l’arme nucléaire.

En décembre 2005, un journal britannique rapporta que le premier ministre israélien Sharon avait ordonné à l’armée d’Israël de préparer des plans d’attaques contre les sites d’enrichissement d’uranium en Iran en mars 2006. Sharon déclara : « Israël ne peut accepter un Iran possédant l’arme nucléaire. Nous sommes en mesure de traiter cette affaire et nous nous préparons à être prêt pour une telle situation. »

On estime qu’Israël possède 200 à 400 armes nucléaires mais il n’existe aucune confirmation ni d’infirmation ni aucune autre information quant à la décision de les utiliser dans les opérations prétendument en préparation. Le 8 mai 2006, le vice premier ministre Shimon Peres déclara : « le président iranien doit savoir que l’Iran peut aussi être rayé de la carte ». Peres, lauréat du prix Nobel de la paix se vit sévèrement critiquer par un annaliste de la télévision israélien pour avoir parlé de détruire un pays. Le 26 mai 2006 le ministre russe de défense Ivanov réitéra l’engagement de la Russie à fournir à l’Iran des missiles anti aérien sophistiqués.

Face à la menace israélienne le ministre iranien des affaires étrangères Mottaki a déclaré qu’Israël ne pouvait pas lancer une attaque car il est toujours entrain de récupérer de ses pertes subies lors du conflit israélo-libanais de 2006. Le chef iranien des gardiens de la révolution Mohammad Ali Jaafari a déclaré qu’Israël était à porté des missiles iraniens et que l’Iran fermerait le détroit d’Ormuz, et priverait ainsi le monde des deux cinquièmes des ressources en pétrole. Il a aussi déclaré que « si Israël attaquait la souveraineté et l’indépendance de l’Iran, ce dernier se défendrait selon les règles du droit international »

  1. IV.              LES RELATIONS IRAN-PALESTINE

La république islamique d’Iran appuie officiellement la création d’un Etat Palestinien. L’Ayatollah Khamenei, le guide suprême d’Iran, rejette une solution à deux Etats et a déclaré que la Palestine est inséparable alors que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a appelé à un référendum libre pour toute la population palestinienne y compris les citoyens arabes d’Israël, afin de déterminer le type de gouvernement dans le futur Etat palestinien, tout en réaffirment que l’établissement d’un Etat palestinien au coté d’Israël ne signifierait « jamais une reconnaissance de l’occupation israélienne. »

  1. 1.     Avant la révolution iranienne

Avant la révolution iranienne, le Chah(Shah) était beaucoup plus intéressé à maintenir de bonnes  relations avec Israël et les Etats Unis qu’avec les palestiniens. Cependant, l’OLP (Organisation pour la Libération de la Palestine) entretenait des liens étroits avec l’opposition iranienne (formation des dissidents iraniens dans les camps de l’OLP au Liban)*

  1. 2.     Après la révolution iranienne

L’OLP a soutenu la révolution de 1979 et plusieurs jours après la révolution, le chef de l’OLP, Yasser Arafat a dirigé une délégation palestinienne en Iran. Le premier ministre iranien Mehdi Bazargan a organisé une cérémonie officielle de bienvenue pour Arafat, où les clés de l’ancienne ambassade israélienne ont été remises symboliquement à l’OLP. L’Ayatollah Khomeiny, cependant a critiqué l’OLP pour son nationalisme en demandant à Arafat de modéliser l’OLP sur les principes de la révolution islamique, une demande qui a été refusé par Arafat.

Les relations entre l’Iran et l’OLP se sont détérioré quand Arafat soutenu l’Irak pendant la guerre Irano-Irakienne (1980-1988). L’Iran a condamné Arafat après qu’il ait  reconnu l’Etat  d’Israël, renoncé au terrorisme et a appelé à des pourparlers de paix avec Israël. En 1989, l’Ayatollah Ali Khamenei a traité Arafat de « traite » et d’ « imbécile ».

L’OLP a maintenant des relations diplomatiques avec Téhéran. Aussi, Téhéran apporte un soutien au Hamas. Le Hamas est une organisation politique et militaire actuellement dans la bande Gaza. Le Hamas ne reconnait pas l’Etat d’Israël et par son pacte a été engagé à la destruction d’Israël par le Djihad. L’Iran apporte ainsi un soutien politique et des armes au Hamas. L’aide aux Hamas a augmenté après la mort d’Arafat en 2004 et le retrait d’Israël de Gaza en 2005. Après la victoire du Hamas aux élections palestiniennes en 2006, l’aide étrangère a tari, ce qui a conduit Téhéran à envoyer une importante aide financière pour le soutenir. Le Hamas a conduit l’autorité nationale palestinienne.

  1. V.                L’IRAN ET LES AUTRES PUISSANCES DU MOYEN ORIENT

A ce niveau il faut remarquer que les tentatives iraniennes de rependre la révolution islamique ont aussi eu des conséquences avec la plupart de ses voisins arabes.

En 1981, l’Iran a soutenu un coup d’Etat visant à renverser le gouvernement Bahreïni. En 1983, l’Iran a exprimé son soutien politique aux Chiites qui ont posé des bombes dans les ambassades occidentales au Koweït, et en 1987 des pèlerins iraniens se sont révoltés durant le Hadj à la Mecque, en Arabie Saoudite. Les nations ayant des gouvernements fondamentalistes forts, comme l’Egypte et l’Algérie ont commencé à manquer de confiance à l’Iran. Avec l’invasion israélienne du Liban en 2006, l’Iran a créé le Hezbolah. De plus l’Iran a continué en s’opposant au processus de paix israélo-palestinien, parce qu’elle ne reconnait pas l’existence d’Israël. L’Iran occupe deux iles du golfe persique dont la souveraineté est réclamée par les Emirats Arabes Unis.

Dans les années récentes, l’Iran a fait de grands efforts pour améliorer ses relations avec ses voisins, particulièrement avec l’Arabie Saoudite. Les buts de l’Iran dans la region sont d’essayer de ne pas être dominé en établissant un rôle de leader dans la région, de circonscrire l’influence américaine et des autres puissances extérieures et de construire des relations commerciales de qualité.

CONCLUSION

Au terme de notre étude, il ressort que l’Iran occupe une place importante dans les relations internationales au Moyen Orient. Ecarté pendant longtemps de la ligue arabe, l’Iran par la révolution de 1979 va connaitre un grand changement. Devenu une république islamique, l’Iran se présentera comme un grand danger pour les nations non musulmanes en particulier Israël. Tout compte fait l’Iran était une puissance dont l’émergence inquiétait les Etats occidentaux. Malgré des différends avec ses voisins dans le passé, l’Iran améliore de nos jours ses relations avec son voisinage même si certaines tensions restent toujours à souligner dans le Moyen Orient.

 

                                                              BIBLIOGRAPHIE

B. DROZ, A. ROWLEY, Histoire générale du XXème siècle, Deuxième partie : depuis 1950, tome IV, Crises et mutations (1973 à nos jours), Seuil, 1912,211p

P. FRUGIER, A. PROST, A. SOPPELSA, G. LANCELOT, Connaissance du monde contemporain, Techniplus, 1995,190p

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24/09/2012
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