CLUB D\'HISTOIRE JOSEPH KI-ZERBO DE KOUDOUGOU

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Recherches

Publication sur les exposés de classe en Histoire et archéologie


l'A.O.F et la communauté franco-africaine

PLAN

 

                                                                         INTRODUCTION

 

                                        I-L’AFRIQUE OCCIDENTALE FRANCAISE : HISTOIRE ET FONCTIONNEMENT 

                                                                 1-HISTOIRE

                                                                 2-FONCTIONNEMENT

 

                                          II-LA COMMUNAUTE FRANCO-AFRICAINE

                                                                1-LA CONDITION DE NAISSANCE

                                                                2-ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

 

                                    III- L EXPLOITATION ECONOMIQUE

                                                                     1-LA FISCALITE

                                                                     2-EXPLOITATION ET PILLAGE : TYPOLOGIE

                                                                     3-LA MACHINE DE GUERRE ECONOMIQUE

                                                                     4-LA PLACE DES AFRICAINS DANS L’ECONOMIE

                                                                                       CONCLUSION

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                          

 

                                                                      INTRODUCTION

                           Au XIXe siècle, les visées impérialistes des puissances européennes les poussèrent à la conquête de l’Afrique. La colonisation, facilitée par l’action des explorateurs et des missionnaires ne s’est pas passée sans heurts. En effet les africains opposèrent une résistance farouche à la pénétration coloniale mais la suprématie des colonisateurs eut raison sur eux. Ainsi tous les territoires du continent furent conquis et pacifiés dès 1895 et on assiste à la création de grand ensemble. 

                           C’est sous cet ordre d’idée que la France ayant pu faire la jonction de ses colonies de la cote à ses possessions du soudan au sud du Sahara crée l’AOF. L’AOF est une désignation géopolitique qui émane de l’orientation territoriale sur le plan économique, politique et sociale des territoires colonisés. C’était un groupe d’économie créé par le décret du 16 juin 1895. Et comme son nom l’indique, l’AOF est situé à l’ouest du continent africain, occupait une superficie d’environ 4633985 km². Elle est limitée à l’EST par la colonie italienne de la Lybie, la colonie soudanienne de la Grande Bretagne ainsi que de l’Afrique Equatoriale. Au Nord se trouve le désert saharien. Au sud nous avons le Nigeria et à l’Ouest elle s’ouvre sur l’océan atlantique. Avec l’évolution politique, économique et sociale au sein de  cet ensemble des projets de réformes seront opérés par la métropole juste pour assurer ses intérêts et maintenir sa domination qui va aboutir à la communauté franco-africaine.  

                Ce périple nous mènera d’abord à la découverte de l’AOF sous l’angle historique et son mode de fonctionnement. Ensuite, nous percerons le mystère de la communauté franco-africaine et enfin nous évoquerons la question de l’organisation économique de  l’AOF.

I-L’AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE: HISTOIRE ET FONCTIONNEMENT

                     1-HISTOIRE

             L’Afrique occidentale française est une fédération regroupant entre 1895 et 1958 huit colonies françaises d’Afrique de l’Ouest avec pour objectif de coordonner sous une même autorité, la pénétration coloniale française sur le continent africaine. L’AOF allait ainsi orienter l’évolution économique, politique et sociale des territoires concernés. Elle fut constituée en plusieurs étapes et réunit la Mauritanie, le Sénégal, le Soudan français, la Guinée, le Niger, la Haute Volta et le Dahomey soit près de 25 millions de personnes au moment de sa dissolution.

              La loi du 20 Mars 1894 institue un véritable ministère des colonies, chargé de centraliser la gestion des colonies en remplacement du sous secrétariat d’Etat existant auparavant. Tous les territoires appartenant à la France ou protégés par elle hors d’Europe en relève désormais et les administrateurs sont formés par l’école coloniale. Une nouvelle entité territoriale: l’Afrique occidentale française est alors créée le 16 juin 1895 par l’union du Sénégal, du Soudan Français, de la Guinée et de la Cote d’Ivoire dans un premier temps.

Le gouverneur général de l’AOF qui est aussi le gouverneur du Sénégal réside à saint Louis. Le premier nommé à ce poste est Jean Baptiste Chaudié. Le 29 juillet 1901, la banque du Sénégal devient la banque de l’Afrique Occidentale. Créé sous forme de société anonyme, elle dispose de privilège d’émission et avait déjà quitté Saint Louis pour Dakar. En 1902, c’est la capitale elle même qui transférée à Dakar et elle y restera établie jusqu’à la dissolution de la fédération. Depuis 1895 le gouverneur du Sénégal assume aussi la fonction du gouverneur général de l’AOF. Après sept années de fonctionnement, il devient évident que la charge est trop lourde et les deux postes sont alors dissociés.

Un arrêté de 1903 établit la création du système scolaire en AOF et en 1904, la création et la formation d’un corps d’inspecteurs de l’enseignement est à l’origine de la future école William Ponty en 1916.

En 1904, on dénombre 06 colonies : Le Sénégal, Haut Sénégal et Niger, la Mauritanie, la Guinée, la Cote d’Ivoire et le Dahomey. Les troupes noires en provenance de ces pays sont mises à contribution pendant la première guerre mondiale et en 1917, Blaise Diagne, élu député en 1914 est chargé du recrutement des tirailleurs sénégalais.

                     En 1923, la ligne de chemin de fer reliant Dakar au Niger atteint Bamako ; symbole de l’avancée coloniale. En septembre 1940, le gouverneur général Pierre Boisson, resté Fidel au régime de Vichy fait échouer la tentative de débarquement des troupes alliées lors d’un affrontement naval, connu sous le nom de bataille de Dakar ou « opération menace ». Mais en 1942, l’AOF se rallie au général De Gaulles. Un projet de loi tendant à la suppression du travail forcé en AOF est soumis à l’assemblée nationale 1 Mars 1946 et adopté en 1947 sous le nom de Félix Houphouët-Boigny. La même année, la loi Lamine Gueye accorde la citoyenneté à tous les ressortissants de l’union française qui vient d’être institué et abolit le code de l’indigénat. C’est après le referendum de septembre 1958 sur la future communauté française que la fédération cessa d’exister : Les territoires membres votèrent leur transformation en république autonome, à l’exception de la Guinée qui se déclara pour l’indépendance en 1958 puis celles des autres républiques en 1960, marquant la fin de l’AOF. Cependant, notons que l’AOF qui était une désignation géopolitique émanant de l’organisation territoriale de la colonisation française avait un fonctionnement bien précis.

 

                      2-LE FONCTIONNEMENT

     L’AOF était placé sous l’autorité d’un gouverneur général (plus tard appelé Haut commissaire) dont dépendait plusieurs lieutenants gouverneurs. Les frontières de chacune des colonies composant l’AOF furent négociées avec les puissances coloniales voisines par des conventions. En cas de frontière franco-française intervenant une décision administrative. Au fur et à mesure de l’implantation française, le découpage du territoire était géré par des unités administratives, les cercles et les subdivisions.

                          Au terme du décret du 1 octobre 1802, portait l’organisation du gouvernement général de l’AOF, celui-ci comprenait :

                          -Quatre colonies administrées par un gouverneur, portant le titre de lieutenant gouverneur et assisté par un secrétaire général :

                          .La colonie du Sénégal, dont le territoire était réduit aux «  territoire d’administration directe » ;

                          .Les trois colonies suivantes maintenues dans leurs limites existantes : La Guinée française, la Cote d’Ivoire et le Dahomey ;

                          -Un territoire administré directement par un gouverneur général ou, par délégation spéciale, par le secrétaire général de gouvernement général, assisté par un conseil d’administration :

                          .Les territoires de la Sénégambie et du Niger, créé à partir des territoires du Haut Sénégal, du Moyen Niger et des pays de «  protectorat » relevant jusqu’alors du Sénégal.

                          Au terme du décret du 18 Octobre 1904, portant réorganisation du gouverneur général de l’AOF celui-ci comprenait :

                          -Cinq colonies, jouissant de l’autorité administrative et financière, administré par un gouverneur, portant le titre de lieutenant gouverneur assisté par un secrétaire général 

                          .La colonie du Sénégal, dont le territoire, jusqu’alors réduit aux «  territoires d’administration directe » était étendue aux « territoires de protectorat » de la rive gauche du Sénégal, relevant jusqu’alors de la Sénégambie Niger ;

                          .La colonie du Haut Sénégal et du Niger, créée à partir des anciens territoires du Haut Sénégal et du Moyen Niger et de ceux formant le troisième territoire militaire dont le chef lieux était établi à Bamako, subdivisé en :

                          *Cercle d’administration civile, comprenant ceux formant, jusqu’alors le deuxième territoire militaire ;

                          *Territoire militaire du Niger, administré par un officier supérieur, portant le de commandant ;

                          .Les trois colonies suivantes, maintenues dans leurs limites existantes : La Guinée française, la Cote d’Ivoire et le Dahomey.

               -Le territoire civile ne jouissant pas l’autonomie administrative et financière, administré par un commissaire du gouverneur général :

.Le territoire civile de la Mauritanie

Le décret du 1 Mars 1919 portant division de la colonie du Haut Sénégal et du Niger et la création de la colonie de la Haute Volta divisait la colonie du Haut Sénégal Niger en deux colonies distinctes : Dori

-La colonie de la Haute Volta dont le chef lieu était établit à Ouagadougou et dont le territoire recouvrait les cercles de Gaoua, Bobo Dioulasso, Dédougou, Ouagadougou, Dori, Say et Fada N’Gourma.

-La colonie du Haut Sénégal et du Niger, dont le territoire était réduit aux cercles restants.

                    Le décret du 5 septembre 1932, supprima la colonie de Haute Volta et repartit son territoire entre les colonies du Niger, du soudan français et de la Cote d’Ivoire.

                    La Cote d’Ivoire reçue les sept cercles de Ouagadougou, Koudougou, Tenkodogo, Kaya, Gaoua, Batié et Bobo Doulasso ainsi qu’une partie du cercle de Dédougou ; le Soudan français, le cercle de Yatenga ainsi que l’autre partie de Dédougou ; le Niger, le Gourma et le Liptako.

                    La loi n°47-1707 du 4 septembre 1947, tendant au rétablissement du territoire de la Haute Volta, abrogea le décret du 5 septembre 1932 et rétablit la Haute Volta comme territoire d’Outre Mer, membre de l’AOF :

    Le découpage est le suivant :

                    -La première colonie est celle du Sénégal. Son chef lieu est Saint Louis du Sénégal. Elle est divisée en 15 cercles

                    -Le Soudan français, issu des anciens empires du Ghana, du Mali et du Songhaï a pour chef lieu Bamako et est divisé en 21 cercles.

                    -La Guinée française a pour chef lieu Conakry. Elle est divisée en 18 cercles.

                    -La Cote d’Ivoire a pour chef lieu Binger ville et est divisée en 20 cercles.

                    -Le Dahomey a pour chef lieu Porte Novo et est divisé en 12 cercles.

                    -La Haute Volta a pour chef lieu Ouagadougou et est divisée en 10 cercles.

                    -Le Niger qui est la plus jeune colonie a pour chef lieu Niamey (anciennement Zinder) et est divisé en 12 cercles.

                    -La Mauritanie a pour chef lieu Saint Louis et divisée en 8 cercles.

                       II- LA COMMUNAUTE FRANCO-AFRICAINE

                   1-CONDITION DE NAISSANCE

Après la seconde guerre mondiale, on assiste a un changement dans les rapports entre les Etats de l’AOF et la métropole. En effet le mythe du blanc tombe et on réclame beaucoup plus de à des reformes qui vont aboutir au projet de la communauté franco-africaine.

A la conférence de Brazzaville en 1944, les gouverneurs de l’AOF et de l’AEF préconisèrent la décentralisation des gouvernements dans les colonies à cause du nombre élevé des députés africains à Paris. La vie politique et syndicale était devenue active dans les colonies. Ce qui pousse la France à proposer la constitution d’Octobre 1946 qui prévoit l’union française formée par la France, les territoires et les parlements africains.

                      Sur le plan politique, les reformes aboutirent à l’élection de 29 députés à l’assemblée nationale et tous les habitants des colonies deviennent des citoyens français par la loi Lamine Gueye en 1948.

Sous la pression des partis politiques et des syndicats, la France va offrir un cadre institutionnel aux colonies. Il s’agit de la loi cadre mise au point par le ministre français d’Outre Mer Gaston Deferre et Houphouët BOIGNI et adopté par le parlement français le 23 Juin 1956. Cette loi va apporter des changements dans les rapports entre la France et les pays de l’AOF. Des africains sont alors associés à la gestion de leur territoire, les assemblées territoriale gagne plus de pouvoir. Avec la guérilla Front National de Libération(FNL) en Algérie contre la France et sachant que la même chose peut se reproduire dans les autres colonies d’Afrique Noire, la métropole va prendre des mesures pour contenir la situation d’où la notion de la communauté franco-africaine.

                                 La création de la communauté découlait du mandat donné au gouvernement de Charles De Gaulle par la loi constitutionnelle du 3 Juin 1958, d’établir un projet de constitution permettant « d’organiser les rapports de la république avec les peuples qui lui sont associés ». Pour ce faire, les Etats devaient voter par referendum oui ou non à la communauté. Sur ce, seule la Guinée a voté non et a accédé immédiatement à l’indépendance et les autres votèrent oui pour la communauté. Elle comprenait la république française d’une part et d’anciens territoires français d’Outre Mer d’autre part. Mais comment devrait-elle être organiser et fonctionner.

                2-ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

La situation des Etats membres de la communauté était définie par les articles 76 et 77 de la constitution du 04 octobre 1958.En effet, les anciens territoires d’Outre –Mer qui étaient devenus des Etats membre de la communauté  du fait de la manifestation de  volonté de leur assemblée étaient désormais extérieure à la République française proprement dite. Ils jouissaient de leur économie  et s’administraient eux même et géraient démocratiquement et librement leurs propres affaires. Ils pouvaient ainsi définir leur organisation intérieure et établir leur ordre juridique particulier sous réserve de matière relevant du domaine de la compétence et de la communauté.

                     En plus, étant extérieur à la république française, les Etats membres de  la constitution du 4 octobre 1958 maintient  à titre provisoire simplement leur représentation  jusqu’à l’entré en vigueur de mesures nécessaires à l’application du titre 12.

                     En revanche, le président de la république française, assurant la présidence de la communauté, les Etats membres participaient à la composition  du collège électoral, chargé designer dans des conditions fixées par leur accord particulier passés entre eux et la république française.

                     Au terme de l’article 78 de la constitution, du 04 octobre 1958, le domaine de la compétence de la communauté comprenaient : la politique économique et financière  commune ainsi que la politique des matières premières  stratégiques sauf accords particuliers, l’organisation générale des transports extérieure et communs et des télécommunications.

                     Quant à l’article 77 de la constitution, il incluait dans le domaine de la compétence de la communauté, la citoyenneté et la nationalité.

                     Au terme de l’article 80 de la constitution du 4 octobre 1958,la communauté avait pour organe : le président de la République française, président  de la communauté, un conseil exécutif, distincte du gouvernement de la république française, un Sénat distinct du Sénat, une coure arbitrale.

Il faut noter que c’est le président de la République française qui présidait et représentait la communauté. Par la suite, les Etats membres de la communauté participaient à son élection dans les conditions prévues à l’article 6 de la constitution. Il présidait aussi le conseil exécutif de la communauté , ouvrait et clôturait les deux sessions annuelles du Sénat de la communauté, le saisissait afin qu’il délibère sur la politique économique et financière commune avant le vote des lois prises en la matière par le Parlement de la république française et le cas échéant, par les assemblés législatives des autres membres de la communauté; était représenté dans chaque Etat de la communauté.

Pour ce qui est du conseil exécutif, de la communauté, au terme de l’article 82 de la constitution du 04 octobre 1958, comprenait le président de la République française en sa qualité du président du conseil exécutif, le premier ministre du gouvernement de la France, les chefs de gouvernement chacun des autres Etats membres. Les ministres chargés pour la communauté des affaires communes.

           Le Conseil exécutif était chargé d’organiser la coopération des membres de la communauté sur le plan gouvernemental et administratif. L’ordonnance  n°58-1258 du 19 Décembre 1958 portant loi organique sur le conseil exécutif de la communauté, précisa que celui-ci était l’organe suprême de la coopération entre les entre les Etats membres sur le plan gouvernemental et administratif. Il devait connaitre les questions de politique générale de la communauté, délibérer sur les dépenses nécessités par la création et de ces dépenses entre les Etats membres.

          Pour ce qui est du Sénat de  la communauté, elle comprenait les délégués que le parlement de la république française et les assemblées législatives des autres membres de la communauté choisissaient en leur sein. Le nombre délégués de chaque Etat tenait compte de sa position ainsi que des responsabilités qu’ils assumaient dans la communauté. Le sénat délibérait sur la politique économique et financière  commune avait le vote des lois prises en la matière par le parlement de la République française et le cas échéant, par les assemblées législatives des autres membres. Il examine aussi les actes et les traités ou accord internationaux et visés aux articles 35 et53 de la constitution et qui engageaient la communauté. Ils prenaient enfin les décisions exécutoires dans les domaines où il avait reçu délégation des assemblées législatives des membres de la communauté.

Lorsque des litiges surviennent entre les Etats membres de la communauté, la cour arbitrale était compétente pour régler ce problème.

Toute cette organisation   de la communauté, enraciné dans la structuration interne va permettre une exploitation optimum sur le plan économique  de cette entité territoriale d’Afrique de l’ouest.

III.EXPLOITATION  ECONOMIQUE

  1. 1.       La fiscalité

Les Européens, en s’orientant en Afrique, murissaient des ambitions d’avoir de nombreux avantages dans les colonies : à savoir des positions stratégiques, des débouchés commerciaux, des matières premières à des prix avantageux. Cependant, ils s’aperçurent qu’ avant d’obtenir ces privilèges (profits), ils leur faillaient bien investir dans l’administration  les moyens de communications et dans les terres .Les ressources pour ce projet provinrent alors :

La douane : elle a été imposé aux colonies au cours des années 1892.Elle frappait les produits d’importations et d’exportations .Cette taxe sur les produits s’augmentait avec le développement de l’économie marchandes .Elle servait à alimenter les caisses de chaque colonies.

L’impôt : le produit des douanes ne suffisait pas à couvrir les frais de l’administration et ceux des premiers équipements (constructions de ponts et de routes), il a fallu recourir à l’impôt de capitation, soit à la corvée.

L’ impôts est une nécessité de la mise en valeur des colonies .Il a été introduit  en AOF à des dates différentes selon les territoires .A u tournant du XXe siècle ,il s’ est étendu aux habitants plus de 8 ans  avec des taux fixes par zones en fonction de la richesse présumée et des richesses potentielles que pouvaient en tirer la population(5f en Haute volta entre 1926-27).

La capitation est confiée aux chefs de villages et de cantons qui en abusent souvent .Ils doivent l’intégrité des sommes recouvrées aux caisses publiques. Ces derniers percevaient en retour des primes. L’impôt de capitation a obligé les populations autochtones à se mettre dans les cultures de rentes, il a contribué à l’extension de l’économie marchande et monétaire.

                          III. EXPLOITATION  ECONOMIQUE

                 1-  La fiscalité

Les Européens, en s’orientant en Afrique, murissaient des ambitions d’avoir de nombreux avantages dans les colonies : à savoir des positions stratégiques, des débouchés commerciaux, des matières premières à des prix avantageux. Cependant, ils s’aperçurent qu’ avant d’obtenir ces privilèges (profits), ils leur faillaient bien investir dans l’administration  les moyens de communications et dans les terres .Les ressources pour ce projet provinrent alors :

La douane : elle a été imposé aux colonies au cour des années               1892.Elle frappait les produits d’importations et d’exportations .Cette taxe sur les produits s’augmentait avec le développement de l’économie marchandes .Elle servait à alimenter les caisses de chaque colonies.

L’impôt : le produit des douanes ne suffisait pas à couvrir les frais de l’administration et ceux des premiers équipements (constructions de ponts et de routes), il a fallu recourir à l’impôt de capitation, soit à la corvée.

L’ impôts est une nécessité de la mise en valeur des colonies .Il a été introduit  en AOF à des dates différentes selon les territoires .A u tournant du XXe siècle ,il s’ est étendu aux habitants plus de 8 ans  avec des taux fixes par zones en fonction de la richesse présumée et des richesses potentielles que pouvaient en tirer la population(5f en Haute volta entre 1926-27).

La capitation est confiée aux chefs de villages et de cantons qui en abusent souvent .Ils doivent l’intégrité des sommes recouvrées aux caisses publiques. Ces derniers percevaient en retour des primes. L’impôt de capitation a obligé les populations autochtones à se mettre dans les cultures de rentes, il a contribué à l’extension de l’économie marchande et monétaire.

 

  1. 1.       L’EXPLOITATION ET PILLAGE : TYPOLOGIE

Le continent africain offrait aux colonisateurs, une grande diversité dans potentiel de richesse (terres fertiles, grandes forets aux distances précieuses,  gisements miniers etc.).Ainsi que son potentiel de mise en valeur (densités de populations donc de main d’ œuvre ,facilité d’ accès, proximité des mers etc.) .L’ exploitation s’ appuya sur les tendances et dynamiques économiques du XXe siècle et sur les structures économiques et sociales existantes , faisant  travailler pour son compte  certaines sociétés et écartant  celles qu’ il jugeaient inaptes à la mise en place d’ une production intensive cette exploitation varia d’ une région à l’ autre selon les moyens et les politique  des Etats coloniaux .Toutes ces différences ont donné  naissances à plusieurs méthode et systèmes d’ exploitations, analysées au travers d’ une typologie désormais classique qui distingue : l’ économie de prédation et l’ économie de traite.

Apparut dès la fin du XIXe siècle et premier mode d’ exploitation , l’ économie de prédation s’ est poursuivit  après la première guerre mondiale sur les produits tels que l’ ivoire , le caoutchouc et le bois ,avec des succès divers .En effet la surproduction  mondiale de caoutchouc fit tomber les cours à Londres ( en 1930 , son prix  était de 13% de celui de 1913) ,alors que le cour de l’ ivoire se maintient plutôt à la hausse, notamment  juste après la guerre , période pendant laquelle la demande en produit de luxe fit un bon en Europe ;mais l’ épuisement  des réserves commençait à  inquiéter et le renforcement de la réglementation fut définitivement passes l’ exploitation sous la barre de 100 tonnes en 1925 ; une ère s’ achevait .Le système de prédation commença a céder le pas à l’ économie de traite .

Système économique  prédominante en AOF notamment dans les colonies françaises ,  l’ économie de traite apparaissait comme un système d’ exploitation simple et rapide , puisqu’ il ne nécessitait  pas la présence massive colons blancs ,et à première vue ne transformait pas radicalement  les activités des Africains ruraux .Selon le géographe JEAN DRESCH ,théoricien et critique du système, «  la traite consiste donc, à rassembler et drainer vers les ports les produits du pays qui sont exportés bruts , à repartir  en échange des produits fabriqués. ». L’économie de traite se développa à partir de plusieurs impulsions. La première remonte au XIXe siècle et correspond à un choix des marchands et des paysans à s’engager dans l’accroissement de la production des denrées connues localement (huile de palm, arachides) ou destinés uniquement à l’exportation (café, cacao). La deuxième impulsion fut celle de la colonisation : les Européens choisissaient les cultures qui devaient être produites ; la ou ces produits existaient déjà, ils exigeaient un accroissement de la production ; la ou ces produits étaient inconnus, ils les imposaient aux agriculteurs grâce au système des cultures obligatoires ou plus simplement par le biais de l’impôt qui forçait les producteurs à entrer dans l’économie monétarisée. Une troisième impulsion eu lieu entre les deux guerres lorsque comme en cote d’ivoire, les africains entreprenants, chefs, cadre de l’économie ou de l’administration coloniale, se lancèrent dans les affaires et créèrent de lucratives plantations.

Le système de traite nécessitait peu d’aménagement  au niveau de la production :règle usuelle de répartition  de répartition des terres , méthodes d’ exploitations ,technique agricole étaient quasi inchangées ; tout au plus les structures villageoises  ou coopératives devaient elles s’ adaptées  pour être les interlocuteurs pertinents du système commerciale .Coté Européen, une véritable machine de drainage était mise en place : comptoirs ,hangars de stockages et de conditionnement ,infrastructures de convoyages.

 

 

 

  1. 2.       LA MACHINE DE GUERRE ECONOMIQUE

 

Exploitation ou pillage , l’ Afrique de l’ entre deux guerre voyait sa production agricole ou minière s’ accroitre .Tourné ,entièrement les besoins de l’ Europe ,elle réclamait tout une machine de guerre qui permettrait le transport des marchandises ,du producteur africain ,sous traitant ou ouvrier à l’ acheteur européen .Qui il se veuille libéral ( comme en Grande Bretagne ) ou même indicatif (comme en France ou plus encor en Belgique) , l’Etat permit aux acteurs l’ économie coloniale de mener à bien leur entreprise et de se développer .

Premier instrument du système commercial : la monnaie .Il a fallu plusieurs années pour mettre en circulation et faire accepter par les populations des systèmes de monétaires homogènes, permettant aux Européen de commercer sur une même base dans différentes régions. La création en AOF de la banque d’Afrique occidentale en 1901 pour l’ensemble des territoires français permit l’émission sur le continent noir de monnaie européenne ou de monnaie coloniale  liée aux monnaies européennes. A l’issue de la première guerre mondiale  le principe de la monnaie européenne avait commencé à prendre place dans l’économie africaine. Le papier monnaie manquait encore de crédibilité aux yeux de nombreux  Africains si bien que les commerçants européens devaient parfois transportés de gros volumes de pièces pour régler leurs affaires. L’inverse  l’absence de petites  monnaies amenait des payements parfois collectifs par un seul et même billet.

Dans la logique de la création de monnaie mais également des besoins en crédits et d’investissement, les premières banques furent leur apparition. Banque d’affaire mais aussi de banque de dépôt, certaines acquiert  un poids considérable dans l’économie africaine. En AOF, le crédit foncier de l’ouest africain fut crée.

Les autres pivots de la machine économique furent les grandes compagnies commerciales, infrastructures et les investissements, qu’une couche d’intermédiaire  étranger mise place pour multiplier l’action d’entreprise.

 Que ce soit dans le domaine agricole ,minier ,le commerce entre l’ Afrique et l’ Europe connu un formidable essor dans la première moitié du siècle et il y eut , dans l’ entre deux guerre , un boom des exportations africaines , boom qui concernait presque tous les produits .L’ économie coloniale reposait sur une volonté unique :accroitre la production et les échanges ; le succès se mesurait  aux volumes des échange commerciaux  entre les deux continents. L’ Etat encourageait cette situation d’ autant plus qu’ il tirait  du commerce des soldes substantielles , les taxes l’ importation et à l’ exportation : les droits de douanes étaient   très élevés et ,  dans la logique  de la préférence impériale , ils étaient plus sir les produits étrangers .Dès la fin du XIXe siècle , le commerce avec les colonies avait un caractère monopolistique et l’ apanage des grandes compagnies .Au XXe siècle , cette volonté de concentrer l’ activité marchande se renforça .Les turbulences économiques de l’ entre deux guerre et d’ après guerre ( crise de 1930) achevèrent le mouvement :structure plus faible mais beaucoup mois compétitives en matière de prix , les petites entreprises commerciales disparaissent .Fusion , acquisition ,filialisation ,création de holding et d’ accord se multipliaient , laissant sur le marché  un nombre restreint de compagnies puissantes . Les entreprises réussirent leur croissance  furent celles qui firent preuve de mobilité, d’ouverture de capacité de réaction.

Ainsi pour la France, en AOF on avait la SCOA (société commerciale de l’Afrique de l’ouest) et la CFAO (compagnie française de l’Afrique de l’ouest).

Le bon fonctionnement d’ une économie coloniale inspirée du modèle européen nécessitait la mise en place  d’ infrastructures  et l’ apport de fonds nécessaires au lancement  d’ une production  , à échelle industrielle .Le débat dans les métropoles a longtemps sur le cout supposé du développement des colonies et de la charge conséquente est ce qui motiva en grande partie la pression des Etat sur les colonies pour qu’ elles parviennent  à s auto financer . On sait aujourd’hui que , dans la plupart  des territoires africains le financement des équipements  s’ est fait en majeur partie si à n’ est pas totalement par des ressources propres .Les budgets des colonies étaient alimentés par les impôts directs versés par les Africains et les taxes douanières  , l’importation comme à l’ exportation ,auxquels s’ajoutaient la masse énorme du travail forcé non ou peu rémunératrice qui a permis la construction d’infrastructure : cet investissement humain , qui  n’a pas été évalué , accentue le constat selon lequel le développement des colonies reposait sur les épaules des Africains .On peut ne cependant pas négliger l’apport des métropoles dans le financement des équipements , même  si sa place fut d’ importance variable dans le temps .Ainsi ,en AOF la contribution de la métropole était de 36%.Des investissements réalisés de 1905 à 1913 ,de 0% de ceux réalisés de 1914 à 1930 et de 16% dans les années 30.

L’installation en Afrique  de population venue d’Asie, en partance des indes et de la péninsule arabique, était un phénomène  et le début de la colonisation accentua  le mouvement .L’ arrivés des Libanais en  AOF fut quelque peu accidentel.

 

Ces derniers trouvèrent et les Indiens leur place  dans le petit et le commerce intermédiaire .Ainsi que dans l’artisanat. Et ils y réussirent .Dans les deux communautés, les causes de succès  furent semblables. D’ une part , ils étaient issus de milieux pauvres et prêt à vivre simplement , l’inverse  des Européens , ils dépensaient  peu et pouvaient donc réinvestir l’ ensemble des profits  réalisés .

D’autre part , ils manifestaient un sens aigu pour les affaires , acheter et vendre en limitant leur bénéfice  pour gagner des marchés , jonglant avec les capitaux et ne laissant jamais l’ argent dormir , multipliant échoppes et boutiques , osant investir dans des coins reculés ou les Européens n’ allaient pas , inspiraient suffisamment confiance pour obtenir les crédits refusés aux Africains , pratiquant des près à des taux usuraires et surtout négociant les prix avec conviction. La solidarité interne des ces communautés, surmontant les clivages religieuses  et ethniques, joua un rôle dans leur ascension.

Mais à l’inverse les rapports africains, leur mode  de relation incluait peu d’obligation vis-à-vis de leurs familles autorisant le profit et la réussite individuelle. En quelques années ils évincèrent les Africains du commerce sauf des réseaux très anciens ou localisé comme le commerce de la kola et des affaires profitant de l’ attitude des Européens .Mais ils concurrencèrent  sérieusement et écartèrent nombre de petits  commerçants  européens .Ils pratiquaient sérieusement un commerce de gros servant d’intermédiaires entre les producteurs et les compagnies d’ exportations, mais possédaient aussi de nombreux magasins ou ils vendaient à bas prix  tissus , épicerie et aliments , ainsi que tous les produits importés d Europe.

 

 

 

 

 

 

4 .LA PLACE DES AFRICAINS DANS L’ECONOMIE

 

 

Exclus du monde des affaires et en particulier, de la fonction commerciale largement monopolisés par les Indiens, les Libanais et les Européens , mais en même temps contraint  d’ intégrer ce système économique monétarisé , la plupart des Africains n’ avaient que deux alternatives : travailler à la production de matières premières pour l’exportation ou devenir salariés .Dans ce premier cas , le paysans se retrouvait dans une dépendance totale , non seulement vis-à-vis de l’administration qui fixait le montant des impôts , mais également du réseau commercial qui fixait le prix d’achat de sa production et auprès duquel il s’endettait pour acquérir  les marchandises dont il a besoin .Son outillage ou ses techniques avaient généralement peu changé , mais une exploitation trop intensive des terres provoquait déjà un certains  épuisement des sols .Dans le second cas , plusieurs emplois salariés étaient disponible ,dans les plantations  , les mines , les grands travaux ou, pour les lettrés dans l’administrions ou les entreprises commerciales. Cette situation entraine la fin de l’ autosuffisance  alimentaire .La mise en valeur coloniale eut des effets différent sur les économies africaines et sur leur production de consommation locale .D’un coté , comme au Sénégal , un abandon massif  de la production des cultures vivrières au profit de la culture d’exportation demandée par les Européens obligeaient les Africains à chercher sur le marché  les produits nécessaires à leur consommation et les quelques jardins  tournés vers les besoins familiaux  ne suffisaient plus à maintenir les équilibres régionaux. Les zones consacrées aux produits de consommation locale  réduisant, il fallu procéder à des importations : dans la région sénégambienne, par exemple, le riz local faisait défaut on du en importer d’Asie. Cet impact de la colonisation se fait encore sentir aujourd’hui  puisqu’une partie de l’Afrique de l’ouest reste toujours dépendante du riz asiatique jusqu’à nos jours.

La fragilité du revenu monétaire des Africains liées à la fois aux exigences de l’administration et à la dépendance vis à vis des cours mondiaux et réseau commercial fit ressurgir et accentua les problèmes de malnutrition notamment dans les périodes difficiles de soudures .Dès la fin du xix siècle , des grandes famines firent leur apparition, et se poursuivirent pendant la guerre de 1914-1918 et dans les années suivantes touchant alternativement les différentes région du  continent.

La découverte en 1923 de villages jusqu’alors inconnu de l’administration, villages qui ne souffraient pas de famine, vint confirmer le rôle essentiel joué par l’intrusion européenne dans le passage d un manque à situation de famine effroyable.

La colonisation modifia totalement le mouvement d’urbanisation et le paysage urbain da l’Afrique en fonction de ses propres besoins. D’anciennes villes comme Gao, terminus du commerce transsaharien ou Kong, carrefour  du commerce internationale  sombrèrent dans un déclin irréversible. D’autre comme Ouagadougou, furent récupérés et développer par l’économie coloniale. D’autre encore comme Gorée, Porto Novo fleurons de l’époque négrière, furent délaissées .Des comptoirs plus ou moins anciens tel que Saint Louis tournés vers le commerce avec l’Asie, poursuivirent leur expansion dans une nouvelle dynamique. Mais surtout, la colonisation a aboutit à la création de toutes pièces, de nouvelles villes.

ependant, la plus part des villes créées par la colonisation furent pour de raisons économiques : tel fut le cas de nombreux ports de commerce, comme Dakar, Conakry y compris des ports intérieurs comme Kaolack au Sénégal qui offrait à la production arachidière un débouché sur la mer.

Cet essor urbain a entrainé une intensification de l’exode rurale qui commença réellement à remplir les villes entre les deux guerres .Le flux était inégal par endroit. Ainsi Ouagadougou comme la plus part des villes en AOF prit son essor pendant la crise des années 1930.

 

 

 

 

                                                        CONCLUSION

                     L’Afrique occidentale et française est une fédération de colonies, créée en 1895.Sa première capital fut  saint- Louis de 1895 à1902 puis Dakar de1902 à1960.Le territoire avait  pour langue commune le français et est passé par diverses étapes d’évolution depuis sa création. Ainsi l’évolution entrepris aboutit à la communauté franco-africaine qui va regrouper les colonies françaises et les territoires d’Outre- Mer au sein d’un même ensemble avec une politique économique et sociale commune. L’organisation et le fonctionnement de l’AOF a permis à la France d’essorer  l’exploitation économique par la mise en valeur du territoire. Ainsi l’économie coloniale s’articule autour de la fiscalité, de l’exploitation et du pillage, la monnaie et le système bancaire, l’industrie et le commerce. Bien que le système colonial ait apporté d’éléments nouveau et étrangers au africains, il faut reconnaitre qu’il s’est bien plus souvent assis sur des systèmes préexistant et a continué avec. L’intérêt 1er a été l’exploitation à l’intérêt de la France mais à un moment donné, la grogne ne pourrait plus être contenue. Militaire démobilisés après la seconde guerre mondiale, intellectuels, syndicats et partis politiques réclament la même chose : l’autonomie des territoires. Il éprouve la nécessité de diriger les affaires économiques, politiques et sociales de leur pays ; alors la France qui ne supportait plus le poids colonial avait entre temps institué la communauté qui a eu une vie très brève  et qui allait donner les indépendances aux différents Etats de l’AOF.

 

                                                                BIBLIOGRAPHIE

Suret-Canal. 1982. Afrique noire, l’ère coloniale 1900 -1945, Paris, éditions sociales, collection terrain, 636p.

Elikia M’Bokolo. 1992. Afrique noire du XXe siècle à nos jours, Paris édition Hatier

Liliane. Mandoline Debrié 1986. La politique économique de la France en AOF de 1919 à 1939

WWW. Legifrance.gouv.fr.


24/09/2012
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La santé en A.O.F.

INTRODUCTION

            L’Afrique occidentale française (AOF) était une fédération groupant entre 1895 et1958, huit colonies françaises d’Afrique de l’ouest, avec l’objectif de coordonner une même autorité la pénétration coloniale française sur le continent africain. Constituer en plusieurs Etats, elle réunit à terme la Mauritanie, le Sénégal, le Soudan français (devenu Mali), la Guinée, la Cote d’ivoire, la Haute-Volta (devenu Burkina Faso) et le Dahomey (devenu Benin), soit près de vingt cinq(25) millions de personnes au moment de sa dissolution. L’histoire de la santé représente un vaste domaine d’étude qui commence à être exploré depuis quelques années. Ainsi, la question de la santé s’impose à nous dans cet ensemble délimité. Pour mieux appréhender cette notion de santé coloniale, nous avons structuré notre travail en trois grandes parties : d’abord le contexte et l’évolution de la santé en AOF, ensuite énumérer quelques pathologies spécifiques pendant cette période, et enfin les difficultés et les apports de la médecine moderne.

  1. I.         CONTEXTE ET EVOLUTION DE LA SANTE EN AOF
  2. 1.  CONTEXTE

           Dans le continent africain, les populations ont pendant longtemps et toujours eu recours à la médecine traditionnelle, aux guérisseurs pour traiter leurs maladies. Si ces méthodes, ces procédés, ces incantations, ces pratiques ont pu enrayer certaines maladies, il est à noter que d’autres par contre n’ont pas pu l’être. Les grandes épidémies décimèrent les contrées à plusieurs reprises. A leur arrivée, les colonisateurs ne se sont pas intéressés à la médecine traditionnelle ou n’ont pas voulu la reconnaître comme une science à l’instar de la médecine moderne. En effet, pour eux, c’est une pratique de sorciers, de charlatans, de magiciens, ni plus ni moins aux connaissances empiriques, mais elle ne saurait être une science. En plus, pour les colonisateurs, la médecine traditionnelle ne dispose pas de méthodes scientifiques rationnelles. C’est ainsi qu’au XXe siècle avec la création de l’AOF et aux fins de répondre aux impératifs de mise en valeur et aussi de protection de l’élément européen, la France avait mis en place les bases d’une politique sanitaire dans les colonies.

          Les priorités médicales furent d’abord centrées sur  le développement de l’hygiène, le contrôle des grandes endémo-épidémies et la mise en place des structures sanitaires. Cela va bientôt s’accompagner de la structuration d’un système de santé.                

  1. 2.  EVOLUTION

            En AOF, l’analyse historique des pratiques de la médecine coloniale indique la mise en place de structures sanitaires dès le début du XXè siècle. La création de l’inspection des services sanitaires de l’arrêté du 03 novembre 1904 marque la première phase d’organisation de la santé en AOF.

           L’arrêté du 08 février 1905, en créant le service de l’Assistance Médicale Indigène(AMI), lui conférera la charge de dispenser à titre gratuit les soins médicaux aux populations africaines, des conseils d’hygiène, de répandre la vaccine et de promouvoir la protection maternelle et infantile. En 1906, le corps des ’’Aides Médecins Indigènes’’ est créé par le gouverneur général de l’AOF, Ernest ROUME. Il faut avoir un Certificat d’Etude Primaire et se former pendant 30 mois avant d’être affecté dans les services publics de l’assistance médicale indigène.

        En 1909, l’Inspection des Services Sanitaires et Civiles créée en 1908 pour la prise en charge de l’AMI, des épidémies et de la vaccine, voit ses attributs s’élargir à l’hygiène et à la salubrité avant de prendre le titre d’Inspection de Services Sanitaires et Médicaux en 1913.

         Après la grande guerre, l’œuvre sanitaire reçut une nouvelle impulsion avec la création en 1918 à DAKAR d’une école de médecine dont la vocation première fut d’offrir un cadre à l’instruction des médecins, pharmaciens, infirmiers et sages-femmes destinés à servir comme auxiliaires dans le cadre de l’Assistance Médicale Indigène en AOF.

         La décennie 1930-1940  inaugure une nouvelle phase avec la mise en place d’une médecine de masse, préventive et sociale qui se substituera à la médecine individuelle et curative.

          La deuxième guerre mondiale voit la réorganisation, le 18 juillet 1942 des Services de Santé de l’AOF désormais centralisés à DAKAR ainsi que la dissolution de l’Inspection Générale des Services Sanitaires Médicaux (dont les statuts n’étaient plus en phase avec les réalités de la guerre) transformés en Direction Générale de la Santé Publique. La même année fut créée l’Inspection Médicale des Ecole.

        Au lendemain du second conflit mondial, les priorités sanitaires se recentrent sur la santé infantile (vaccination de masse, lutte contre la malnutrition et les maladies infantiles notamment la rougeole, la coqueluche) sous la pression d’une opinion internationale de plus en plus sensible au sort des populations des colonies et remettant systématiquement en cause la politique coloniale en matière de santé infantile. Durant cette période, une impulsion fut donnée à la recherche avec la création de structure de recherche à l’image de l’organisme d’Enquêtes pour l’Etude Anthropologique des populations indigènes de l’AOF en 1945 transformé en Organisme permanent de Recherche pour l’Alimentation et la Nutrition Africaine (ORANA) en 1952.

        Quant à la lutte contre les grandes endémies, elle se renforce avec la mise en place, le 26 décembre 1957, de l’Organisation Commune de lutte Contre les Grandes Endémies(OCCGE).

  1. II.       QUELQUES PATHOLOGIES SPECIFIQUES
  2. 1.  LES MALADIES ENDEMIQUES

          Une maladie endémique est une maladie qui sévit dans une région d’une manière permanente. Nous pouvons citer comme maladies endémiques en AOF :

         -Le paludisme ou malaria : Véritable problème de santé publique, le paludisme est une maladie parasitaire transmise par les piqures de moustiques. C’est la maladie la plus répandue et la plus nocive avec une mortalité élevée.

          -La fièvre jaune : terrible endémie sur les côtes occidentales africaines de Saint-Louis à Dakar jusqu’en Côte-d’Ivoire à Grand Bassam. Elle est due à un Arbovirus, le virus amaril, qui a été isolé en 1927 à la fois au Ghana et au Sénégal, à l’Institut Pasteur de Dakar. Le virus se transmet à l’homme par des moustiques du genre Aedes.

          -Les maladies intestinales : ce sont des maladies microbiennes ou parasitaires : la dysenterie ; l’ankylostomiase ; la bilharziose et la filariose.

           -L’Onchocercose : elle a pour foyer les marigots, les bords des fleuves (nakambé, sourou, cercle de bobo, fada etc.). En 1951, on dénombrait 200 000 onchocerquiens en AOF dont 100000 cas en Haute-Volta. En 1951 est crée une section onchocercose en qui met l’accent contre simulies (mouches). Les symptômes sont les suivant : Eléphantiasis nodule, trouble de la vue, diminution de l’acuité visuelle dés la fin de l’adolescence et cécité avant 30ans.

           -La lèpre : En 1937  on comptait 41400 lépreux en AOF. A Bamako est créé un institut central de la lèpre sous la direction du médecin des troupes coloniales Robineau avec pour mission le dépistage et le traitement. En 1949, on comptait 34089 lépreux en Haute-Volta.

            -La trypanosomiase ou la maladie du sommeil : c’est en 1901-1903 qu’a été découvert le trypanosome humain pathogène. Elle se manifeste dans les régions des fleuves, Niger et voltas, leurs affluents et en Haute-Volta, en pays bwa, lobi et moaga.

2. LES MALADIES EPIDEMIQUES

         Une épidémie est une propagation subite et rapide d’une maladie infectieuse, par contagion, à un grand nombre de personne d’une région.

-La méningite cérébro-spinale : les facteurs de propagation sont : Le naturel (sécheresse des régions tropicales l’harmattan irrite les muqueuses nasales); facteurs anthropiques (manque d’hygiène de l’individu, insalubrité de l’environnement, la promiscuité de l’habitat, baisse d’immunité collective). Pendant la période coloniale on enregistre des cycles épidémiques de méningite en Haute-Volta :

-1919-1921 : cinq cent morts dans le seul cercle de Gaoua et quelque millier dans les autres.

-1937-1940 : violentes épidémies qui font 5000 morts dans le cercle de Tenkodogo sur 6000 cas.

-1945-1949 : Une épidémie au Niger, au Mali et en Haute-Volta et au Ghana. En AOF on signal 39768 cas, en Haute-Volta 13556 cas en 1945 dont 3391 morts.

-1956-1957 : Cycle le plus court mais d’une forte intensité meurtrière. On signale 16444 cas en Haute-Volta dont 2161 morts.

3. LES MALADIES IMPORTEES

-La syphilis, depuis la traite négrière elle est directement liée au milieu social, à la mauvaise hygiène et aux conditions de logements. Comme pour autres infections sexuellement transmissible, le risque s’accroit avec la prostitution et le tourisme sexuel.

-La tuberculose : on observe les premiers cas à Gorée et à Saint-Louis en 1880.

-La peste : en 1910 Calmette établit le rapport entre la contamination et l’émigration étrangère.

III. DIFFICULTES ET APPORTS DE LA MEDECINE MODERNE

  1. LES DIFFICULTES RENCONTRES

           Elles se situent surtout au niveau des références culturelles. En effet, chaque société a ses rites, ses superstitions, ses règles et ses interdits vis-à-vis de la femme enceinte, les soins au nouveau-né, de la destination du placenta, du régime alimentaire de la mère et de l’enfant. Ainsi en 1939 Giordani écrit : « la grossesse étant considéré comme un état normal, l’indigène de nos colonies ne comprend pas que l’activité de la femme soit diminuée pendant cette période, pas plus où il ne comprend pas la nécessité de l’assistance d’un médecin au moment de l’accouchement ».

Au Niger dans les années 1930, la population musulmane refuse de confier à un médecin européen le soin d’examiner les femmes enceintes et de les accoucher. L’islam défend aux femmes de se montrer aux étrangers durant la grossesse et les 40 jours suivant l’accouchement car les esprits malfaiteurs sont à l’œuvre. Les concours du plus « beau bébé » organisé par la croix rouge en 1933 à Dakar et doté de prix attirent les animistes mais pas les musulmans qui sont convaincus « qu’être primé porte malheur à l’enfant »

         Outre les références culturelles, le décès de certaines personnes vaccinées sous la contrainte nourri la méfiance populaire envers les méthodes françaises et contribua à alimenter certaines interprétations imputant ces morts d’Africains à une vengeance des vaincus des suffrages. La réaction de la population indigène face aux autorités prit diverses formes allant de la dissimulation des morts, au refus de se prêter aux actions médicales et à la résistance passive ou violente, aux mesures d’isolement et de dissémination militairement encadré.

  1. 2.  LES APPORTS

          Après 1950, la protection maternelle et infantile se modernise. Les centres sont créés dans les villes, le personnel compétant y est affecté. La protection des mères et celle des enfants enregistrent des progrès importants. Le programme élargi de vaccination initié par l’OMS renforce ces résultats. Au moment des indépendances, des dispositifs adaptés sont en place. On assiste également à une baisse de la mortalité qui entraine une augmentation de la population, l’éradication de certaines maladies comme la rougeole.

          Sur le plan économique, cette croissance démographique va permettre des avancées notables dans l’économie. En effet, une population nombreuse constitue une main d’œuvre importante et par conséquent entraine l’augmentation de la production agricole. En outre une population nombreuse permet aussi de récolter d’énormes impôts et procure une main d’œuvre pour le travail forcé, les corvées.

 

CONCLUSION

          Mise en place en 1895, l’Afrique Occidentale Française (AOF) avait pour but de faciliter l’administration coloniale pour une meilleure exploitation de celle-ci. SI la colonisation a été largement bénéfique pour le colonisateur, il n’en demeure pas moins qu’elle a eu des aspects bénéfiques pour les peuples colonisés. Ces aspects bénéfiques se situent sur le plan social en l’occurrence l’éducation et la santé surtout. En effet, en ce qui concerne l’ aspect sanitaire, l’action coloniale a été d’un grand apport, car elle a permis la mise en place du système sanitaire et d’hygiène venant à bout de nombreuses maladies, même si elle en a aussi apporté d’autres.


24/09/2012
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La question de l'immigration aux Etats Unis d'Amérique

PLAN DE TRAVAIL   

 

                                                  INTRODUCTON

 

                                I-L’HISTOIRE DU PEUPLEMENT DES ETATS-UNIS

                                               1 -Les autochtones

                                               2-Les immigrants 

                                                      a-  Les colons   

                                                      b- Les esclaves

 

                               II-LES DIFFERENTES FORMES ET CAUSES DE

                                   L’IMMIGRATION AUX ETATS-UNIS

                                                1-Les différentes formes

                                                2-Les causes 

 

                               III-LA POLITIQUE DES USA FACE A L’IMMIGRATION

                                                 1-De L’indépendance à 1965

                                                 2-De 1965 à nos jours

 

                                IV-CONSEQUENCDES DE L’IMMIGRATION AUX                                                                                                                                                                                                                    

                                      ETATS-UNIS

                                                 1-Les conséquences socioculturelles

                                                 2-Les conséquences politico-économiques  

                                  

                                                       CONCLUSION

                                                     

                                 introduction

           Situé en Amérique du Nord, les Etats-Unis sont une fédération de 50 Etats  peuplé suite à l’immigration .Ainsi, la question de l’immigration ne peut  être dissocié de l’histoire du peuplement des Etats-Unis .Depuis la période coloniale, des vagues d’immigrants d’origines diverses se sont succédées pour peupler ce territoire .Aujourd’hui encore, ce mouvement continu et les Etats –Unis se positionné comme le premier pays au monde où convergent divers peuples poussés par plusieurs raisons.

        Dans le cadre de notre travail, nous ferons un apercu historique sur le peuplement des Etats –Unis ensuite, nous ferons ressortir les formes et les causes de l’immigration. Enfin nous évoquerons les conséquences des migrations au Etats –Unis après avoir souligné la politique migratoire entreprise par ces derniers.

                                       

 

I-L’historique du peuplement des Etats-Unis

                                     1-Les  autochtones

         Le territoire actuel des Etats-Unis fut d’abord occupé par les indiens d’Amérique qui sont les ancêtres des tribus de Mongolie et de Sibérie immigrés d’Asie par le détroit de Béring à une époque où le bassin de la mer permettait le passage entre les deux continents. En dehors de ces hypothèses, l’histoire du peuplement des Amériques reste très mal connue avant les premiers contacts avec les Européens à partir du XVIe siècle

         Ces populations autochtones notamment les indiens d’Amériques se distingues des indiens de l’Inde par la terminologie amérindien qui veut dire indiens d’Amérique .A ces autochtones viendrons s’ajoutés d’autres peuples immigrants d’origines diverses suite à la découvertes de l’AMERIQUE en 1492 par CHRISTOPHE COLOMB.

                                 2-Les immigrants

           Plusieurs vagues migratoires se succèdent et ont constitué peu à peu la population  américaine.

a- Les colons

          Les premiers européens qui arrivèrent en Amérique du nord étaient des Scandinaves partis du GROENLAND où Eric Le Rouge avait fondé une colonie vers 985.                            Au début du XVIIe siècle, une vague d’immigration commença à se dessiner de l’Europe vers l’Amérique du nord. En effet, depuis les premiers établissements anglais en 1607 à Jamestown en Virginie, des vagues successives de migrants européens se sont établis le long de la cote et vont constituer plus tard les treize colonies. Les premiers migrants sont des protestants anglais. Ensuite des Ecossais et des Gaulois se joindront aux premiers vagues d’immigrants. La guerre d’indépendance et les guerres Napoléoniennes mettent un bémol au flux migratoire dont les derniers les protestants d’Uster et les Allemands. D’autres migrants arrivèrent dans la baie du Massachussetts en 1630 muni d’une charte de Charles Ier les autorisant à établir une colonie. Nombre d’entre eux sont des Puritains qui fuyaient l’Angleterre afin de pouvoir pratiquer librement leur religion. Ainsi, ce pays aux grands espaces qui à accueilli les personnes en difficultés ou persécutées dans leur pays d’origine attire de nouveau la convoitise des personnes vivant les conditions. La création de colonies et leur  mise en valeur nécessitaient le besoin d’une main-d’œuvre abondante. Face à l’incapacité des indiens à satisfaire les colons, ceux-ci devront faire recours aux Noirs.

                                b- Les esclaves

            Le recours à d’autres populations notamment africaines par le truchement de la traire négrière va permettre la mise en valeur des plantations du sud (canne à sucre, coton) mais aussi le développement des infrastructures. Les premiers Noirs furent amenés en Virginie en 1619 douze ans seulement après la fondation de Jamestown. Au débutais furent considérés comme des serviteurs engagés à long terme qui auraient la possibilité de s’affranchir. Mais dans les années 1660, comme les plantations des colonies méridionales exigeaient une main-d’œuvre de plus en plus nombreuse, l’institution de l’esclavage s’enracina solidement et les Noirs d’Afrique furent amenés en Amérique de vive force et enchainés pour toute une vie de servitude involontaire. Les esclaves noirs sont 150 en 1640,300 en 1650 puis 3000 en 1680 et 6000 en 1700.Les esclaves sont 10000 en 1704.Certains cherche à s’enfuir et créent des communautés près.      

      

                         II-LES DIFFERENTES FORMES ET CAUSES DE LIMMIGRATION AUX USA  

                                   1-Les différentes formes            

                   On distingue essentiellement deux formes d’immigrations à savoir l’immigration légale et l’immigration illégale ou clandestine. En ce qui concerne l’immigration clandestine, elle est probablement la plus importante aujourd’hui que l’immigration légale . C’est par vagues massives que les immigrants arrivent sur la cote américaine. Le  flux migratoire attient son paroxysme entre 1870 et 1920 où 2million de population d’origine européenne émigrant vers les Etats-Unis. Il s’agit des juifs d’Europe centrale et  Orientale. La crise économique qu’a traversée l’Amérique Latine n’a fait qu’amplifier le phénomène. On estime au milieu des années 2000 à 700.000 le nombre de latino américaine entrant chaque année aux Etats-Unis. Devant l’ampleur du phénomène les USA optent pour un contrôle en instaurant une immigration par quota antre 1920 et 1960

            Par immigration légale on entend celle reconnue officiellement par le gouvernement d’un pays. Aux USA, elle concerne aussi bien les réfugier et droit d’asile que ceux qui y vont pour des raisons économiques. Les réfugiés aux USA ont depuis la création de cet  Etat des origines très diverses. Leur admission légale à toujours été liée au positionnement du pays sur la scène politique internationale.

          L’immigration au titre du droit d’asile r représenté une portion minime de l’immigration totale. Généralement les personnes qui reçoivent les droits d’asile ont le droit de vivre et de travailler aux USA. Ainsi en 1993,les Etats-Unis ont accordé le doit de réfugiés à 12.700 personnes. Pour l’années fiscale 2002,le plafonnement des admissions à été réparti sur six régions géographiques :Afrique(22000admissions) ;Europe de l’Est(9000 admissions) ;Asie de l’Est(4000 admissions); Proche Orient /Asie du Sud(15000 admissions) ;Ex URSS5(17000 admissions) ; Amérique Latine /Caraïbes(3000 admissions);

            Tout comme le statut de réfugié, l’immigration légale concerne également le domaine économique. Considéré comme le « pays symbole de la liberté », les USA attirent bon nombre d’immigrant issus des pays pauvres comme ceux de l’Amérique Latine, L’Asie et L’Afrique. Ils travaillent pour de faibles salaires et fournissent une main-d’œuvre bon marché. Ainsi les autorités américaines réservent par railleur 10.000 entrés aux investisseurs qui s’engagent à injecter un minimum d’un million de dollar dans l’économie américaine

                      2-Les causes

            La traite négrière peut être considérée comme la raison la raison principale de l’immigration des Noir aux USA. Mais la plus part des émigrés européens avaient quittés leur pays natal afin de fuir l’oppression politique, de pratiquer leur religion en toute liberté par gout de l’aventure ou encore dans l’espoir d’améliorer  leur situation matérielle. Ainsi, les Irlandais fuyaient la famine, les juifs les pogroms et l’antisémitisme. Les Allemands dans le but de s’engager comme soldat dans la guerre de sécession et les Italiens, la pauvreté.

                A l’heure où les Européens tentent de s’accordés  sur  la  mise en place de loi concernant le contrôle de l’immigration clandestine et légale, il est utile de se pencher sur les dispositions prises par les Etats-Unis a cet égard.

                  III-LA POLITIQUE DES ETATS-UNIS FACE A L’IMMIGRATION

                            Devant l’ampleur de l’immigration depuis l’indépendance des USA en 1776, le gouvernement a entrepris plusieurs réformes afin de régulariser les entés massives dans leurs pays

             1-De l’indépendance à 1965

             L’histoire de l’immigration aux USA est faite de tentatives de contrôle de l’immigration l’égale et illégale. La législation passée par la nouvelle république américaine en 1790 commençait déjà à régulariser les deux. Les trois premières lois d’immigration traitent de la naturalisation avec des conditions requises de plus en plus strictes. En effet face à la xénophobie qui affecte particulièrement les immigrés asiatiques, le Chinese Exclusion Act interdit l’immigration chinoise sur le sol américain pour une durée 60 ans en 1882. Aussi, depuis s1891 Immigration and Natiralization Service(INS) à pour mission de mettre en place des mesures et de les faire respecter.

            En Mai 1921, le Congrès instaure une politique de quotas par nationalité pour mettre frein  à l’immigration. Le Johnson-Reed Act (1924) limite drastiquement les conditions d’entrée en gelant le plafond d’immigration en fonction des flux passés. En 1942, le programme Bracero mit en place la première et la plus grande mesure de politique publique afin d’organiser la venue massives de main-d’œuvre agricole en accord avec le gouvernement américain.

             En 1952, la loi Mc Carren Walter maintient la sélection par rapport à l’origine nationale sous John F. Kennedy avait ouvert la voie à la loi de 1965(loi qui prévoyait de faire passer le mérite devant l’origine nationale sur le Principe du premier arrivé, premier servi avec un plafond global). Cite loin met fin à la politique des quotas de l’immigrant.

                        2-De 1965 à nos jours

 Le président Lyndon Johnson abandonne le système des quotas par race (Immigration And Nationality Act) et ouvre une nouvelle période d’immigration de masse. En 1978, le Congrès adopte un plafond mondial sans distinction de race et autorise 290.000 entrées par an: On privilege le regroupement familial et l’asile politique aux réfugier du bloc de l’Est. C’est donc l’époque de l’immigration hispanique et asiatique.

           BILL Clinton lui, adopte une politique dirigée vers l’immigration Latino-Américaine. Sous le mandat de Georges W.BUSH, des mesures avaient été prises pour la régularisation et l’assouplissement des modalités migratoires pour les Mexicains.

            De nos jours le Green Card ou carte verte est l’une des opportunités qui permet aux étrangers d’accéder de façon légale au sol américain. Les titulaires de cette carte bénéficient des mêmes droits que les citoyens américains.

             Quant à BARACK Obama, dans son discours sur l’immigration depuis le début ce sa présidence en Janvier 2009, s’est dit prêt à avancer dans une vaste reforme politique américaine qu’il à juger en « panne » et  demandé aux républicains de prendre part e cet effort u delà des querelles politiques. Il n’a cependant pas évoqué de nouvelles propositions ou concessions qui l’aideraient à faire des réformes au Congrès.

           De façon générale il est possible de conclure que les politiques migratoire des USA ont rarement attient leur objectifs ou ont eu des résultats mitigés

       IV-LES CONSEQUENCES DE L’IMMIGRATION AUX ETATS-UNIS

  

                      1-Les conséquences socioculturelles

        Constituée sur la base de vagues migratoires successives, la société américaine est cosmopolite et pluriethnique. Ainsi, elle se compose de 80 % de blancs, 12% de Noirs qui se concentre dans l vieux sud(Sud-est) et les centre Urbains(Washington). Les Hispaniques et les asiatique constitue environ 30 million de la population.

         L’immigration permet à la population américaine de se renouveler et de croitre à un rythme supérieur à celui des autres pays industrialisés : on estime que 40 % de la croissance démographique américaine est due à l’immigration.

          L’ancienneté de l’immigration a crée une société cosmopolite dans laquelle sont parlées de nombreuses langues, on parle de melting pot. Elle constitue de plus à rajeunir une population vieillissante. On assiste également à la multiplication des mariages et au métissage de l population

         Quand à l’apport culturel, les migrants enrichissent aussi les communautés américaines en apportant des aspects de leur culture avec eux. A illustratif, beaucoup de Noir américains fêtent aujourd’hui Noël Kwan zoo (fête tirée du rite africain). Les Hispanique américains célèbrent leur tradition par des foires de rues et autres festivités : Cinto de Mayo (05 mai). Les restaurants ethniques abondent dans plusieurs villes américaines.

          Enfin, on peut dire que de nos jours, les USA constituent le carrefour de diverses cultures en l’occurrence africaine, asiatique et européennes.

                           2-Conséquences politico-économiques

          D’une manière ou d’une autre, les immigrés apportent leur contribution dans la politique comme ceux ayant accès à la citoyenneté par le processus de la naturalisation participent aux élections. Ils peuvent même postuler pour des postes administratifs.

         Sur le plan économique, l’apport de l’immigration qu’elle soit légale ou illégale set de taille dans la vie économique étatsunienne. En effet cette immigration est d’une des sources de sa puissance. Le brain-drain ou immigration sélective lui assure l’arrivée d’une main-d’œuvre très qualifiée, indispensable à l’innovation et au dynamisme de l’industrie. L’immigration clandestine lui assure une main-d’œuvre abondante et bon marché qui permet à certaines industries de résister à la concurrence internationale. C’est l’as pour le textile, la chaussure et même l’industrie automobile.

       L’immigration de façon générale est un facteur de délocalisation des industries vers les zones qui enregistrent un  fort taux d’immigration à savoir le Sud-est et l’Ouest 

                            CONCLUSION

           En somme, l’immigration est un phénomène démographique qui encadre l’histoire des Etats-Unis d’Amérique. Le peuplement de cette partie du continent américain réalisé par les Amérindiens ouvrent la porte à d’autres peuples issus des quatre coins du monde.

         Ainsi, les motifs qui ont encouragé cette vague migratoire en direction des USA sont surtout axés sur des raisons politiques et économiques. Pour maitriser ce flux, des lois et des réformes ont été entreprises par les gouvernements étatsuniens depuis leur indépendance pour réguler ce phénomène. Mais l’immigration reste une question d’actualité qui anime les grands débats aux Etats-Unis depuis toujours                      

               

 

 

 

                                                                    BIBLIOGRAPHIE

1-Martin Wernel, dir, 1999, Histoire-Géographie, Hatier, 351 pages.

2-Professeur Tanga Pierre ZOUNGRANA et Docteur Lassana YAMEOGO, Introduction à la Geographies Régionale, DEUG II, 2010-2011, UK/ Department de Géographie, 42 pages.

3-Knafou, R, 1989, Histoire-Géographie: Manuel de Terminals, l’espace mondial, ed . Berlin

4-Gauthier, A, 1989, Manuel de Géographie: Nouveau Programme, Montreuil, ABC editions BREAL, 317 pages.

5-http: //fr; wikipedia.org/wiki/immigration aux-% c3%89_Etats-Unis.


24/09/2012
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