Recherches
Publication sur les exposés de classe en Histoire et archéologie
La question palestinienne
INTRODUCTION
I-CONTEXTE DANS LEQUEL SE POSE LA QUESTION PALESTINIENNE
1-HISTORIQUE DE LA PALESTINE
2-L’ECHEC DU MANDAT BRITANIQUE
II-LA QUESTION PALESTINIENNE ET SON EVOLUTION
1-LE PROBLEME TERRITORIAL
2-LA QUESTION DES REFUSIES
3-LES PROBLEMES DE L’AUTORITE PALESTINIENNE ET LES MANŒUVRES DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE
III-PERSPECTIVE DE RESOLUTION DU PROBLEME PALESTINIEN
1-LA RESPONSABILITE DES PEUPLES ET LES INSTITUTIONS INTERNATIONALES
2-LA RECONNAISSANCE DES DROITS INALIENABLES DU PEUPLE PALESTINIEN
CONCLUSION
INTRODUCTION
La Palestine, une région historique, est située dans le Proche-Orient, un grand carrefour de trois continents à savoir l’Afrique, l’Europe et l’Asie. Cette région a toujours été convoitée par des grandes puissances impériales a cause de ses richesses. La Palestine est le nom donné depuis des millénaires à la région du Proche-Orient, limitée au nord par le Liban, au sud par la mer morte, à l’ouest par la méditerranée et à l’est par le désert de Syrie .Cette région fera l’objet de bouleversements considérables depuis la vision sioniste des Juifs jusqu’en 1948. Les difficultés vécus par le peuple nous amènent à parler de problème palestinien.
La question palestinienne peut se résumer par la formule suivante : « un peuple sans Etat ». En fait après la création de Israël et la première guerre israélo- arabe, l e peuple palestinien est privé de l’Etat prévu par le plan de partage de l’ONU adopté en novembre 1945. Dès l’ors les palestiniens vont se battre par tous les moyens pour obtenir une reconnaissance de leur droit à la Patrie.
La suite de se travail se résumera autour des questions suivantes : dans quel contexte se pose la question palestinienne? Comment à t’elle évolué ? Peut-on espérer enfin à une résolution du problème palestinien ?
I-CONTEXTE DANS LEQUEL SE POSE LA QUESTION PALESTINIENNE
1-HISTORIQUE DE LA PALESTINE
En l’an 2000 avant JESUS christ, existait déjà la PALESTINE. L’Etat hébraïque des descendants d’ABRAHAM. L’an 1035 avant JESUS christ l’empereur ADRIEN détruit le royaume, c’est début de la première diaspora juive qui durera XVIII siècles. Dès 638 après JESUS christ, la PALESTINE est occupé par les arabes (égyptiens, syriens). En 1517 c’est la colonisation turque jusqu’en 1917 (IV siècle de colonisation) puis la GRANDE BRETAGNE prend le relais. Durant toute cette période on assiste à des rapports de tolérance entre minorité juive resté en PALESTINE et les occupants arabes. Entre temps, les juifs de la diaspora sont persécutés ; dès lors apparait le retour d’un esprit nationaliste de la part d’un juif qui désire retrouver la terre de leur ancêtre : le sionisme
Le sionisme signifie le retour à Sion qui est une montagne sur laquelle est située JERUSALEM. Ce mouvement débute en 1881. A travers le monde, les juifs sont persécutés. Face à leur situation, Palestine devient le pays rêve, la terre promise du peuple juif. Selon les récits bibliques. Dès lors nait l’idée de retour à Sion d’où le sionisme dont le fondateur fut THEODORE Herzl «1804-1904 ». En 1897 au congrès de Bâle (suisse) Herzl envisage la création d’un Etat juif. On assiste au renforcement de cette idée à la suite des programmes en Russie. Dès la 1908, c’est le retour massif des juifs de la diaspora en Palestine alors intégrée à l’empire turc ottoman.
En 1914 environs 100000 juifs sont installés sur des terres achetées aux arabes. Ce retour massif fait naitre des inquiétudes chez les arabes. En 1917, la Palestine est occupée par laGRANDE BRETAGNE après avoir évincé les la Turquie pro-allemande pendant la première guerre mondiale. On avait ainsi partagé le moyen orient entre la France à qui étaient revenue la Syrie et le Liban.
Pendant que la Grande Bretagne occupait la Palestine et l’Egypte. Le 02 Novembre 1917, LORD Jones Arthur Balfour (1848-1930) homme politique britannique, d’origine juive et ministre des affaires étrangères de la Grande Bretagne promettent un foyer juif en Palestine.
La Grande Bretagne précipite l’action de Balfour car les juifs vont connaitre l’anti sémitisme développé sous les nazis avec extermination : La solution finale des juifs avec la mort de millions de juifs.
Après 1918, la Grande Bretagne confirme la déclaration de Balfour. Les juifs émigrent officiellement en Palestine. Ce mouvement suscite le mécontentement des arabes palestiniens et des pays voisins. Des affrontements ont lieu mais la Grande Bretagne s’avère incompétente à régler le problème.
2-L’ECHEC DU MANDAT BRITANIQUE
Dès 1945 des demandes avaient été formulés par les dirigeants juifs, soulignant leur volonté de fonder un Etat juif en Palestine avec la possibilité d’établir en Palestine cent mille refugiés juifs d’Europe. En effet, les organisations juives les plus extrémistes avaient déjà engagés la lutte contre les anglais. Le terrorisme sioniste reprit avec des sabotages mais aussi avec des attentats. Ainsi le 08 Aoute 1944, un commando du groupe Stern avait assassiné le haut commissaire anglais en Palestine Sir Harold Mac Michael. Jusqu'alors les organisations majoritaire du sionisme cherchaient la négociation mais cela paraissant impossible, en Octobre 1945, Ben Gourion demandait a Haganah, d’engagé a son tour la lutte armée. Avec elle le gros des forces paramilitaires juives entraient en lutte ouverte contre les Britanniques. Aussi, les arabes créent en Septembre 1944 un « comité arabe palestinien ».
Les Britanniques rejetèrent catégoriquement les demandes sioniste et, dans un premier temps, essayèrent de maitriser la situation en renforçant leur présence militaire en Palestine. Mais, Bevin, secrétaire de Foreign Office, décidait, sous la pression des américains, de mettre sur pied une commission Anglo-américaine chargé d’établir un nouveau statut pour la Palestine. Sur place l’épreuve de force avait commencé : la Haganah avait réalisé un front commun avec l’Irgoun et le groupe Stern. Les attentats se multiplièrent et les Anglais se trouvèrent totalement débordés. Ils tentèrent de riposter par une répression modérée, procédant à des arrestations dont celles des principaux dirigeants sionistes présentent en Palestine (Ben Gourions se trouvait alors en Europe) et surtout en tentant de bloquer l’immigration des juifs. De leur coté les pays arabes multipliaient les mises en gardes et demandaient l’application des principes contenus dans le « Livre Blanc » publié en 1938. Le fossé séparant les deux communautés semblaient maintenant infranchissable et l’idée d’une cohabitation possible dans le cadre d’un Etat, une utopie. Dans la première partie de l’année 1946, les incidents et les attentats se firent de plus en plus violent : le 22 juillet l’Irgoun réussissait à faire sauter le quartier général Britannique a Jérusalem, le King David Hôtel, faisant 91 morts et des dizaines de blessés. L’impasse était totale et le gouvernement Anglais tenta, une dernière fois, lors d’une table ronde à Londres en Septembre 1946, de faire aboutir le projet d’un Etat palestinien unitaire. Ce plan Bevin était mort né car, en Octobre 1946, le président Truman se prononçait pour la constitution d’un Etat juif.
Face à une situation incontrôlable, les britannique décidèrent de soumettre la question à l’assemblé général de l’ONU. Les organisations juives poursuivaient dans le même temps le transport vers la Palestine des immigrants juifs : de Juillet 1946 à Juillet 1947, la royale Navi arraisonna une vingtaine de bateaux. L’épisode le plus spectaculaire de cette épreuve de force fut l’Odyssée de l’« Exodus », dans l’été 1947. Parti de France avec à son bord 4500 émigrés juifs rescapés des camps de la mort, le bateaux fut arraisonné à son arrivé au port d’Haïfa et les immigrant juifs ramener de fore vers la France à bord de navires pénitentiaires Anglais. L’opinion internationale scandalisée se mobilisa alors que les juifs entraient en ébullition en Palestine. Aussi le gouvernement Français, soucieux de placer Londres devant ses responsabilités refusait à son tour d’accepter le débarquement ainsi imposé. Le gouvernement Anglais décida alors de renvoyer les passagers du navire en Allemagne et les juifs durent débarquer de force à Hambourg, dans un pays qu’il avait quitté après d’atroce souffrance. Tous ceci constituent une faute politique grave du gouvernement Britannique qui n’avait pas assez tenu compte de la sensibilité de l’opinion publique internationale.
C’est dans ce climat que fut publié le rapport de la commission des notions unies(Aout 1945)qui recommandait le partage de la Palestine en trois zones indépendantes , à savoir un Etat juif, un Etat Arabe et une zone placée sous la tutelle internationale et incluant les lieux saints. En effet en Mai 1947, l’assemblée générale des nations unies avait désigné une commission des onze membres, qui après s’être divisée sur la solution a préconisé, proposa finalement le plan de partition. Les pays arabes réagirent en vigueur et rejetèrent en bloc toutes les propositions de l’ONU, affirma le principe, a leurs yeux intangible, que la Palestine était un pays arabe et devait le rester. Cette intransigeance des nations arabes permis aux juifs d’adopter une position pragmatique, acceptant la proposition de l’organisation internationale et obtenant par la même, le soutien total des Etats unis qui avaient été la cheville ouvrière de cette proposition. Aussi le 29 Novembre1947 l’assemblé générale de l’ONU a adoptait le plan de partage. Le vote le plus spectaculaire fut celui de l’Union Soviétique don le représentant, Gromyko, appuya avec fougue la création d’un Etat Juif déclarant qu’il comprenait « les aspirations des Juifs d’établir leur propre Etat ». Pour les Soviétiques la lutte au Moyen- Orient devait être menée contre l’impérialisme britannique et ses agents Arabes, aussi il fallait soutenir le nouvel Etat qui pouvait constituer une plate-forme pour l’influence soviétique dans la région.
En Palestine la guerre ouverte avait déjà commencé. Les Britanniques ne cachaient plus leurs sympathies pro arabe et refusaient toute forme de coopération avec les commissions de l’ONU. Londres rejetait la Palestine de la zone sterling, gelait tous les avoirs palestiniens en Grande-Bretagne et sur place désorganisait tous les services publiques ajoutant ainsi le chao. Les Britanniques avaient clairement annoncé qu’ils quitteraient la Palestine le 15 Mai 1948, laissant ainsi les forces antagonistes face à face. Peu à peu, les forces anglaises évacuèrent leur position, occupées, selon le lieu, par les Juifs ou par les Arabes. Le principal enjeu était la prise de contrôle du littoral qui conditionnait l’arrivée des immigrants et la fourniture du matériel de guerre pour Israël
Les Juifs saisirent au vol l’occasion ainsi fournie par la création d’un vide juridique, du fait du départ des Anglais, et décidèrent de prendre tout le monde de vitesse pour mettre les grandes puissances devant le fait accompli. Aussi le 14 Mai 1948, les membres du conseil national juif proclamaient « l’établissement de l’Etat juif de Palestine qui se nommera Israël ».
II-LA QUESTION PALESTINIENNE ET SON EVOLUTION
Cinquante ans après le partage de la Palestine pour donner naissance à Israël, les populations palestiniennes attendent toujours la création d’un Etat palestinien
1-LE PROBLEME TERRITERIAL
C’est une commission adhoc qui propose en 1947 à l’assemblé générale de l’ONU qui la mandatée, le partage de la Palestine entre deux Etats. L’un juif et l’autre arabe. La population de la Palestine s’élève alors après de deux millions de personnes dont 30,8% de juives. Les palestiniens se voient proposer environ 40% de territoire. Jérusalem et les lieux saints sont placés sous contrôle internationale, le « corpus separatum ». alors que moins de 6% des terres appartiennent aux juifs. Le plan de partage accorde à l’Etat d’Israël près de 54% du territoire.
Le 17 Novembre 1947, Golda Mein rencontre secrètement Pemin de Transjordanie. En échange de la possibilité de s’approprier les territoires à louer aux palestiniens, celui-ci s’engage à interdire à ses armées de pénétrer l’Etat juif mais ne respecta pas cette accorde.
Cependant pour être approuvé, la décision de partage de la Palestine doit recueillir les deux tiers des suffrages. A la veille du vote les positions des Etats membres sont déjà quasiment connues : le plan de partage ne devrait pas être voté. Parmi les Etats qui ont fait connaitre leurs décisions de se prononcer contre, Haïti, Les Philippines, le Liberia et la Grèce sont considérés comme les plus faciles à « contourner ». Aussitôt les USA se jettent de tout leur poids dans la bataille favorisant ainsi à l’assemblé général de l’ONU de se prononcer en faveur du partage de la Palestine le 28 Octobre 1947. A l’issu de vote en note 33 voix pour (dont la France, les USA et l’Union Soviétique), 13 contre (dont essentiellement les pays arabes et musulmans) et 10 alistent (dont La Grande Bretagne).
Dans les frontières de ce qui doit être l’Etat juif vivront 4098 juifs, 4007 arabes et 90000 bédouins. Pour éviter que les Arabes ne soient majoritaire la proposition initiale de la commission de l’ONU a été modifié : « en rattachant Jaffa et Beersheba à l’Etat Arabe, l’Etat juif perdait 180000 Arabes, la majorité juive était assurée.
Malgré les protestations des palestiniens le plan de partage de la Palestine fut adopter sous le nom de Résolution 181 par l’assemblé général de l’ONU le 25 Novembre 1947. Le 11 mai 1948 Israël fut admise à l’ONU. L’admission d’Israël à l’ONU était injuste au regarde de sa proclamation illégale du faite même que la naissance de l’Etat arabe palestinien prévu par la résolution 181 était étouffé par la résolution 194 du 11 Décembre 1948 qui considérait le problème palestinien comme une simple question de refugier.
2- LA QUESTION DES REFUGIERS
Les guerres israélo-arabes s’accompagnèrent d’un exode des populations palestiniennes : de Décembre 1947 à Juillet 1949 quatre vagues successives conduisirent environ 700000 palestiniens sur les chemins de l’exil. La première vague se produisit dès Décembre 1947 lorsque fut connu le plan de partage de l’ONU : un peu partout les organisations terroristes juifs et les milites arabes s’affrontèrent créa un climat de violence qui amena les populations des zones de combat à partir. La seconde vague se produit lors de la proclamation de l’Etat d’Israël (Avril-Juin) ou on assiste à l’exode massif de quelques 300000 arabes palestiniens. La troisième vague fut lié à la violence des combats (Juillet-Octobre 1948) : les populations arabes s’enfuient vers le Liban, la Transjordanie et la Bande de Gaza. La défaite des forces égyptiennes et la déroute des troupes arabes de Galilée déclenchèrent la dernière vague. Par la suite l’armée israélienne accentua le mouvement voulant nettoyer certaines zones pour des raisons de sécurité.
Tout au long des années 1949 et 1950 des dizaines de villages sont vider de leurs populations et détruites, des milliers de Bédouin sont chassés de leur terre et poussés vers la Jordanie ou la Syrie. Il existe aujourd’hui 49 camps de refugier en Palestine occupée et autonome, au Liban, en Jordanie ou en Syrie. Environ 3,5million de palestiniens sont porteurs d’une carte de refugier délivrée par l’office des Nations Unies pour les refugies de Palestine. Une fois les refugies partis, les israéliens empêchèrent leur retour par la création de nouvelle loi : Paubaine était trop belle pour un Etat qui cherchait à caser des milliers d’immigrants. A partir de 1950 l’ONU demanda le retour ou l’indemnisation de ses refugies qui s’entassèrent dans des camps édifiés, des pays limitrophes arabes et furent pris en charge par une organisation humanitaire internationale, l’UNWRA (Office de secours et de travaux des Nations Unis pour les refugies).
Après les différents conflits israélo-arabes, les palestiniens prirent conscience qu’ils ne pouvaient tout attendre des régimes arabes, soucieux d’abord de leur intérêt. Pour ce faire dès 1967, au Koweït, Yasser Arafat mit sur pied un mouvement, le Fatah qui entendait s’inspirer de l’exemple de la lutte espérée par les algériens pour leur indépendance. Dans la même lancée en 1964, les dirigeants modérés de la ligue arabe décidèrent de constituer l’organisation de la libération de la Palestine (OLP). Après la guerre de six jours Arafat prend les commandes de l’OLP en s’appuyant sur sa propre organisation le Fatah qui était le mieux structuré. Dès lors l’OLP se présenta comme l’embryon du futur Etat palestinien avec le conseil national palestinien. Toutefois il faut souligner que l’OLP était une fédération des mouvements palestiniens, chacun étant représenté dans l’organisation. Ainsi outre le Fatah on y trouvait : le FPCP (Front Populaire pour la Libération de la Palestine) créé en 1967 par le docteur Habbache, en 1972 on assiste à la naissance d’une section plus radicale à savoir le FPLP commando spécial, s’en suit le FDLP (Front Démocratique de Libération de la Palestine) sous la direction de NAYEF HAWATMEH en 1969 … .Par la suite nous avons la SAIKA fondé en 1967 par Boas. Cet émiettement des forces de la résistance palestinienne toute liée de près ou de loin à un régime arabe est incontestablement une de ses grandes faiblesses. En effet, toute les structure formant l’OLP n’avait les mêmes ambitions, les unes luttant pour la cause palestinienne les autres pour leurs intérêts propres. Pourtant Yasser Arafat avec habileté et s’appuyant sur le soutien qu’il rencontra dans les territoires occupés su maintenu une unité basée souvent sur des compromis entre les factums. Après les différents conflits israélo-arabes, les palestiniens prirent conscience qu’ils ne pouvaient tout attendre des régimes arabes, soucieux d’abord de leur intérêt. Pour ce faire dès 1967, au Koweït, Yasser Arafat mit sur pied un mouvement, le Fatah qui entendait s’inspirer de l’exemple de la lutte espérée par les algériens pour leur indépendance. Dans la même lancée en 1964, les dirigeants modérés de la ligue arabe décidèrent de constituer l’organisation de la libération de la Palestine (OLP). Après la guerre de six jours Arafat prend les commandes de l’OLP en s’appuyant sur sa propre organisation le Fatah qui était le mieux structuré. Dès lors l’OLP se présenta comme l’embryon du futur Etat palestinien avec le conseil national palestinien. Toutefois il faut souligner que l’OLP était une fédération des mouvements palestiniens, chacun étant représenté dans l’organisation. Ainsi outre le Fatah on y trouvait : le FPCP (Front Populaire pour la Libération de la Palestine) créé en 1967 par le docteur Habbache, en 1972 on assiste à la naissance d’une section plus radicale à savoir le FPLP commando spécial, s’en suit le FDLP (Front Démocratique de Libération de la Palestine) sous la direction de NAYEF HAWATMEH en 1969 … .Par la suite nous avons la SAIKA fondé en 1967 par Boas. Cet émiettement des forces de résistance palestinienne toute liée de près ou de loin à un régime arabe est incontestablement une de ses grandes faiblesses. En effet, toute les structure formant l’OLP n’avait les mêmes ambitions, les unes luttant pour la cause palestinienne les autres pour leurs intérêts propres. Pourtant Yasser Arafat avec habileté et s’appuyant sur le soutien qu’il rencontra dans les territoires occupés su maintenu une unité basée souvent sur des compromis entre les factums. Son charisme auprès des populations Arabes sous domination israélienne, explique son rôle central dans le mouvement palestinien. C’est d’ailleurs pourquoi ces adversaires, les israéliens comme ses adversaires palestiniens tentèrent de le supprimer par des action spectaculaires : un Cole piégé fut désamorcé à temps en 1969, il échappa à une embuscade en 1971, en 1973 des commandos israéliens tentèrent en vain de le tué à begrouth ,en 1982 et 1983 par deux fois à begrouth puis tripoli, il évita un encerclement total ;en 1985 son quartier générale établis a Tunis fut totalement détruis par l’aviation israélienne, mais lui échappé à la mort. En fin en 1992,il sorti indemne d’un accident d’avion en plein désert libyen. Tout ceci à tissé autour de lui la légende du vieux qui à la « baraka » Après la mort de YASSER ARAFAT le 11novembre 2004, son successeur MOHAMOUD ABBAS relance le problème israélo-palestinien plus que jamais. Pour ce faire des efforts sont faits dans le sens de la paix mais une fois de plus, l’objectif des Américains et d’avoir des interlocuteurs acquis a leurs idées .La remise en cause de la victoire du HAMAS pourtant démocratiquement élu a entrainé une recrudescence de la violence. Occupation de la bande de gaza par les leadeurs de HAMAS met en évidence le profond désaccord entre les différentes factions palestiniennes. Les palestiniens risquent de compromettre les acquis sous la direction de ARAFAT, si un effort n’est pas fait dans le sens de l’union entre autorité palestinien (FATAH de MOHAMOUD ABBAS) et le HAMAS occupant la bande de gaza. Malgré les protestations des palestiniens ,le plan de partage de la Palestine fut adopté sous le nom de résolution 181 par l’assemblé générale de l’ONU le 29 novembre 1947.Le 11 mai 1949,Israël fut admis à l’ ONU, l’admission d’Israël a l’ONU étais injuste au regard de sa proclamation illégal et du fait même que la naissance de l’état arabe de Palestine prévu par la résolution 181 étais étouffé par la résolution 194 du11 décembre 1948 qui considérais le problème palestinien comme une simple question de refugié. En 1949_1950, l’ONU crée l’UNRWA (office de secours et de travaux des nations unis pour les réfugiées) chargé d’assisté les palestiniens dans les pays d’accueils en les fournissant une aide sanitaire ,alimentaire, social et éducative. Les grandes puissances et ONU avec UNRWA tentèrent ainsi de réduire le problème politique de la Palestine a un problème de refugié, à un problème humanitaire. A partir des années 1960, avec l’arrivée au sein de l’ONU de nombreux Etats nouvellement indépendants, les rapports de force évolue au niveau de l’assemblé général qui adopta une approche positive de la question palestinienne ainsi que de nombreuse résolutions pertinentes allant dans de le sens de la reconnaissance des droits nationaux et politiques inaliénables du peuple palestinien. Il faut cependant souligné avec force que le véto au conseil de sécurité de manière effective les résolutions adoptées par assemblée générale a propos de la question palestinienne profitant des nouveaux rapports de force au niveau mondial a la fin des années 1980 et au début des années 1990 les ETATS UNIS et Israël vont œuvré a faire sortir le règlement de la question palestinienne du cadre onusien, a fin de contourné les résolutions de l’assemblée général et d’imposé leurs conceptions des choses en rapports avec leurs intérêts au proche et au moyen orient. C’est dans ce cadre que seront signés les accords d’OSLO entre Israël et OLP avec le soutien des ETATS UNIS. De ces accords nous pouvons citer en outre : -Autorité palestinienne a pour compétence l’éducation et la culture, la santé, les affaires sociales la fiscalité direct et le tourisme et pour une part la police. Etats israéliens quant à lui, a la responsabilité de la défense contre les menaces extérieur, de même que la responsabilité de la sécurité global des israéliens. –Les annexes 3et 4 des accords prévoient une large coopération économique israélo-palestinienne. Les problèmes essentiels touchant aux droits inaliénables du peuple palestinien sont évacués par les accords d’OSLO et leurs solutions renvoyées à des négociations ultérieures. –Les accords D’OSLO : a l’issu de ces accords l’on constate que Israël est reconnus par OLP et les pays arabes tout en maintenant sa domination sur les territoires occupées. Israël tire ainsi profit sur tout les plans(politique diplomatique économique sociale et militaire) OLP est certes reconnus par Israël et le peuple palestinien cesse d’être considéré comme des refugiées arabes mais au prix des grandes concession politique (révision de la charte de OLP sans que les grandes questions liées aux droits inaliénables du peuple palestinien soient réglées).
Après les différents conflits israélo-arabes, les palestiniens prirent conscience qu’ils ne pouvaient tout attendre des régimes arabes, soucieux d’abord de leur intérêt. Pour ce faire dès 1967, au Koweït, Yasser Arafat mit sur pied un mouvement, le Fatah qui entendait s’inspirer de l’exemple de la lutte espérée par les algériens pour leur indépendance. Dans la même lancée en 1964, les dirigeants modérés de la ligue arabe décidèrent de constituer l’organisation de la libération de la Palestine (OLP). Après la guerre de six jours Arafat prend les commandes de l’OLP en s’appuyant sur sa propre organisation le Fatah qui était le mieux structuré. Dès lors l’OLP se présenta comme l’embryon du futur Etat palestinien avec le conseil national palestinien. Toutefois il faut souligner que l’OLP était une fédération des mouvements palestiniens, chacun étant représenté dans l’organisation. Ainsi outre le Fatah on y trouvait : le FPCP (Front Populaire pour la Libération de la Palestine) créé en 1967 par le docteur Habbache, en 1972 on assiste à la naissance d’une section plus radicale à savoir le FPLP commando spécial, s’en suit le FDLP (Front Démocratique de Libération de la Palestine) sous la direction de NAYEF HAWATMEH en 1969 … .Par la suite nous avons la SAIKA fondé en 1967 par Boas. Cet émiettement des forces de résistance palestinienne toute liée de près ou de loin à un régime arabe est incontestablement une de ses grandes faiblesses. En effet, toute les structure formant l’OLP n’avait les mêmes ambitions, les unes luttant pour la cause palestinienne les autres pour leurs intérêts propres. Pourtant Yasser Arafat avec habileté et s’appuyant sur le soutien qu’il rencontra dans les territoires occupés su maintenu une unité basée souvent sur des compromis entre les factums. Son charisme auprès des populations Arabes sous domination israélienne, explique son rôle central dans le mouvement palestinien. C’est d’ailleurs pourquoi ces adversaires, les israéliens comme ses adversaires palestiniens tentèrent de le supprimer par des action spectaculaires : un Cole piégé fut désamorcé à temps en 1969, il échappa à une embuscade en 1971, en 1973 des commandos israéliens tentèrent en vain de le tué à begrouth ,en 1982 et 1983 par deux fois à begrouth puis tripoli, il évita un encerclement total ;en 1985 son quartier générale établis a Tunis fut totalement détruis par l’aviation israélienne, mais lui échappé à la mort. En fin en 1992,il sorti indemne d’un accident d’avion en plein désert libyen. Tout ceci à tissé autour de lui la légende du vieux qui à la « baraka » Après la mort de YASSER ARAFAT le 11novembre 2004, son successeur MOHAMOUD ABBAS relance le problème israélo-palestinien plus que jamais. Pour ce faire des efforts sont faits dans le sens de la paix mais une fois de plus, l’objectif des Américains et d’avoir des interlocuteurs acquis a leurs idées .La remise en cause de la victoire du HAMAS pourtant démocratiquement élu a entrainé une recrudescence de la violence. Occupation de la bande de gaza par les leadeurs de HAMAS met en évidence le profond désaccord entre les différentes factions palestiniennes. Les palestiniens risquent de compromettre les acquis sous la direction de ARAFAT, si un effort n’est pas fait dans le sens de l’union entre autorité palestinien (FATAH de MOHAMOUD ABBAS) et le HAMAS occupant la bande de gaza. Malgré les protestations des palestiniens ,le plan de partage de la Palestine fut adopté sous le nom de résolution 181 par l’assemblé générale de l’ONU le 29 novembre 1947.Le 11 mai 1949,Israël fut admis à l’ ONU, l’admission d’Israël a l’ONU étais injuste au regard de sa proclamation illégal et du fait même que la naissance de l’état arabe de Palestine prévu par la résolution 181 étais étouffé par la résolution 194 du11 décembre 1948 qui considérais le problème palestinien comme une simple question de refugié. En 1949_1950, l’ONU crée l’UNRWA (office de secours et de travaux des nations unis pour les réfugiées) chargé d’assisté les palestiniens dans les pays d’accueils en les fournissant une aide sanitaire ,alimentaire, social et éducative. Les grandes puissances et ONU avec UNRWA tentèrent ainsi de réduire le problème politique de la Palestine a un problème de refugié, à un problème humanitaire. A partir des années 1960, avec l’arrivée au sein de l’ONU de nombreux Etats nouvellement indépendants, les rapports de force évolue au niveau de l’assemblé général qui adopta une approche positive de la question palestinienne ainsi que de nombreuse résolutions pertinentes allant dans de le sens de la reconnaissance des droits nationaux et politiques inaliénables du peuple palestinien. Il faut cependant souligné avec force que le véto au conseil de sécurité de manière effective les résolutions adoptées par assemblée générale a propos de la question palestinienne profitant des nouveaux rapports de force au niveau mondial a la fin des années 1980 et au début des années 1990 les ETATS UNIS et Israël vont œuvré a faire sortir le règlement de la question palestinienne du cadre onusien, a fin de contourné les résolutions de l’assemblée général et d’imposé leurs conceptions des choses en rapports avec leurs intérêts au proche et au moyen orient. C’est dans ce cadre que seront signés les accords d’OSLO entre Israël et OLP avec le soutien des ETATS UNIS. De ces accords nous pouvons citer en outre : -Autorité palestinienne a pour compétence l’éducation et la culture, la santé, les affaires sociales la fiscalité direct et le tourisme et pour une part la police. Etats israéliens quant à lui, a la responsabilité de la défense contre les menaces extérieur, de même que la responsabilité de la sécurité global des israéliens. –Les annexes 3et 4 des accords prévoient une large coopération économique israélo-palestinienne. Les problèmes essentiels touchant aux droits inaliénables du peuple palestinien sont évacués par les accords d’OSLO et leurs solutions renvoyées à des négociations ultérieures. –Les accords D’OSLO : a l’issu de ces accords l’on constate que Israël est reconnus par OLP et les pays arabes tout en maintenant sa domination sur les territoires occupées. Israël tire ainsi profit sur tout les plans(politique diplomatique économique sociale et militaire) OLP est certes reconnus par Israël et le peuple palestinien cesse d’être considéré comme des refugiées arabes mais au prix des grandes concession politique (révision de la charte de OLP sans que les grandes questions liées aux droits inaliénables du peuple palestinien soient réglées).
III-PERSPECTIVES DE RESOLUTION DU PROBLEME PALESTINIEN
1-LA RESPONSABILITE DES PEUPLES ET LES INSTITUTIONS INTERNATIONALES
Israël et ses alliés font tout pour contourner l’ONU et ses résolution afin d’éviter de poser et de résoudre correctement la question palestinienne. Les peuples du monde, les institutions internationale, la communauté internationale, tous les hommes épis de justice et de paix doivent de se faite prendre de manière pleine et entière leur responsabilité. Pour ce faire ils doivent :
_ poser correctement la question palestinienne. En effet pendant de long année, la question de la Palestine a été considéré au niveau de l’ONU comme un problème de refugier ; ce fait écartait les perspectives d’une solution correcte du problème palestinien, ce qui n’est pas le cas de nos avec les acquis enregistrés au niveau de l’ONU.
_ Jusqu’ à nos jours les palestiniens sont victimes de la colonisation et de la discrimination de l’Etat Sioniste d’Israël. A ce titre la lutte du peuple palestinien doit être vue comme la lutte pour recouvrer son droit à l’auto détermination, à la liberté.
_ Les grandes puissances doivent renoncer à leur intérêt égoïste au Moyen Orient qui les amène à occulter les intérêts du peuple palestinien.
_I l faut un plus grand courage politique des Etats et Nations membre de l’ONU constamment defrés par l’Etat Sioniste.
_ Comprendre que la lutte contre le Sionisme d’une part et la lutte contre le néo-colonialisme, le racisme et l’apartheid d’autre part sont deux luttes qui se soutiennent et se complète.
2-LA RECONNAISSANCE DES DROITS INALLIENABLES DU PEUPLE PALESTINIEN
Tous les rapports rétablis par différente ONG de défense des droits humain par l’ONU et par d’autres organismes décrivent en détaille les politiques et les pratiques ci après suivies par l’Israël au cours de ces dernières années :
_ Expansion des implantations de colonies juives dans les territoires occupés ; pillages des ressources naturelles et humaines dans ces même territoires, installation d’un système coloniale d’apartheid ;
_ Expulsion et déportation des palestiniens des territoires occupés et dénies de leur droit d’y retourner.
_ Destruction et démolition de maison, d’ouvrages d’arts importants, arrachage d’arbres, en guise de châtiment collectif.
_ Mauvais traitement et torture infligée aux détenus et aux prisonniers politiques : massacre dans les camps des populations civiles (femmes, vieillards, enfants) ;
_ Assassinat ciblé des militants (es) et responsables palestiniens.
-Entrave aux libertés et pratique religieuse et atteinte au respect des droits et coutumes familiaux.
En égard à tous ces faits établis par des enquêtes sérieuses et objectives la juste solution de la question palestinienne implique que soit reconnu aux palestiniens le droit : à l’auto détermination ; à l’indépendance et à la souveraineté nationale ; à la réinsertion et au dédommagement de tous les refugiés et enfin à l’établissement de son propre Etat souverain indépendant en Palestine, ayant AC QUODS (Jérusalem) comme capitale.
La place de la femme dans la société égyptienne
PLAN
INTRODUCTION
- I. LA CONDITION DE LA FEMME
- La femme dans la famille
- Les femmes au palais
- La femme et le droit égyptien
- II. LE ROLE POLITIQUE DE LA FEMME
- Les femmes pharaons
- Les reines
- III. LE ROLE RELIGIEUX DE LA FEMME
- L’image divine
- Les adoratrices d’Amon
CONCLUSION
INTRODUCTION
Dans l’état actuel de nos connaissances, il semble que la place faite à la femme dans l’Egypte antique (pré-hellénistique) peut paraitre surprenante de modernité si on la compare à celle qu’elle occupa dans une majorité de sociétés contemporaines et postérieures. Bien que l'homme et femme aient traditionnellement des prérogatives bien distinctes dans la société, il semble qu’il n’y ait pas eu de barrière infranchissable en face de celles qui désiraient s’éloigner de ce schéma. La société égyptienne reconnait à la femme, non seulement son égalité à l’homme, mais son indispensable complémentarité qui s’exprimait dans l’acte créateur. Ce respect s’exprimait clairement dans la morale et la théologie égyptienne, mais il restait certes assez difficile de déterminer son degré d’application dans la vie quotidienne des Egyptiens. Ainsi, la question qu’on pourrait se poser est : quelle était la place de la femme dans la société égyptienne pharaonique ?
Pour mieux appréhender le thème, nous verrons d’abord la condition de la femme dans la société égyptienne. Ensuite nous montrerons le rôle politique de la femme dans cette société. Enfin nous y évoquerons son rôle religieux.
- I. LA CONDITION DE LA FEMME
- 1. La femme dans la famille
Les filles égyptiennes se mariaient en général vers l’âge de douze, treize ans. Le mariage d’amour devait aussi exister, mais c’était le père qui choisissait le prétendent de sa fille, bien souvent dans l’entourage immédiat. Il n’était pas rare que les alliances matrimoniales soient contractées entre cousins, bien qu’il soit difficile de définir les liens et degré de parenté exacts. En effet, le terme de « sœur » était aussi utilisé pour designer l’épouse. Il semble que le mariage entre frères et sœurs de sang ne soit attesté qu’au sein de la famille royale. La monogamie semblait de règle, mais le chef de famille pouvait prendre des concubines et légitimer les enfants qu’il avait eus d’elles, si son épouse légitime ne lui en n’avait pas donnés. La polygamie n’était pas interdite mais elle était rare et semblait réservée aux puissants.
Une fois mariée, l’épouse devenait « maitresse de maison », mention qui précédait désormais son nom. Elle régnait sur la maisonnée qu’elle devait gérer avec l’aide des servantes et des esclaves. Elle accompagnait son mari à la chasse, à la pêche, l’aidait aux travaux des champs, tisse, chantait et dansait. La maternité était une des fonctions les plus importantes de la femme. Avoir des enfants était source de considération sociale. L’éducation des filles comme des garçons était confiée prioritairement à la mère durant les premières années.
La femme égyptienne vivait dans une société où les responsabilités principales étaient tenues, à tous nivaux, par des hommes. Elle n’était pas enfermée chez elle ou dans un harem, contrairement à la femme grecque. Les responsabilités nous la montrent boulangère, tisseuse, musicienne, danseuse, jardinière ou fermière. Bien que spécifiquement féminines, ces occupations lui faisaient une place dans la société ou elle jouait un rôle actif. Dans les classes supérieures, il était possible que ces femmes aient reçues un certain niveau d’instruction, et que la pratique de l’écriture ne leur fût pas inconnue, bien qu’aucune expression littéraire ou artistique égyptienne émanant d’auteurs féminins ne soit attestée. Elle ne pouvait accéder à la hiérarchie civile, mais à la Basse Epoque, les femmes purent occuper de hautes fonctions sacerdotales au sein du clergé d’Amon de Karnak.
- 2. Le Harem
Il s’agissait en fait d’une véritable institution qui avait ses revenus propres : terre, bétail, personnel administratif (scribes royaux du harem, serviteurs du harem, directeurs des femmes du pharaon, …) était en charge de cette institution. Il y avait plusieurs harems, au moins un à Thèbes et un à Memphis. Le roi était entouré d’une multitude de femmes ; lors de ses déplacements, il était sans doute suivi d’un « harem de voyage ». Le harem n’était pas un lieu de réclusion mais une véritable petite ville où tout le monde se côtoyait librement : reines, princesses, princes, enfants de l’aristocratie internationale et toute une armée de serviteurs qui vivaient dans la famille. Dans ce cadre, se déroulait une vie raffinée, l’éducation des princes et des princesses, l’adoption des petits captifs étrangers (comme Moise) et la pratique de la musique, de la danse, des langues étrangères occupaient une place de choix. Les dames avec leurs servantes pratiquaient le tissage à l’échelle industrielle. Les complots pour la conquête du pouvoir se tramaient immanquablement au sein du harem. C’est le cas du complot qui avait été organisé par une épouse secondaire dans la fin la fin du règne de Ramsès 3 pour faire couronner son fils Pentaour à la place du prince héritier légitime.
A l’instar de leurs mères, les filles du pharaon prenaient une place importante. Elles participaient à la continuité dynastique, jouaient un rôle religieux important. Jusqu’à sous les Ramsès, l’art leur avait réservé une place éminente. On connaît grâce à leurs statues et leurs représentations sur les temples. Elles étaient facilement identifiables avec leur mèche sur côté, le reste du crâne était rasé. Parfois, elles portaient en plus une ronde. Prenant souvent place auprès de leurs mères, elles participaient aux cérémonies religieuses en jouant de la musique sur les instruments rituels : le sistre et la menât.
- 3. La femme et droit égyptien
Le droit «égyptien indique clairement que la femme égyptienne détenait des droits égaux à ceux de son père, de son frère ou de son époux. Elle était propriétaire de ses biens propres et se voyaient reconnaitre des acquis, un droit sur les biens acquis en commun durant la période du mariage. Il lui était possible de mener seule sa propre affaire, de participer à des transactions économiques, d’hériter de propriétés, de posséder et de louer la terre et participer, en tant que témoin ou partie, à des affaires judiciaires. Elle pouvait aussi transmettre son patrimoine à la personne de son choix.
En se mariant, la femme égyptienne gardait son nom, au plus ajoutait-on « épouse de X ». Cela était d’autant plus naturel que le mariage semblait ne pas se traduire par une manifestation administrative ni par une manifestation religieuse ; il concrétisait souvent la volonté d’une femme et d’un homme de vivre ensemble, ce qui n’empêchait pas, et c’était d’ailleurs souvent le cas, l’existence d’un contrat de mariage au plan matériel. Comme le souligne Christiane DESROCHES NOBLECOURT : « Le mariage et éventuellement le divorce sont des événements sanctionnés uniquement dans l’atmosphère familiale par la seule volonté des époux, sans aucune intervention de l’administration. » Les futurs époux prononçaient les phrases : « Je t’ai faite ma femme. » ; « Tu m’as faite ta femme. »
La réalité était tout autre. Par sa position entre l’Asie et l’Afrique, l’Egypte de ces deux continents. Au plan physique, la femme était ainsi perçue comme inférieure à l’homme. Il était reconnu à l’homme marié d’avoir des relations sentimentales avec d’autres femmes qu’elles soient veuves ou célibataires. La femme mariée, au contraire, pour mieux assurer la société de la paternité réelle des enfants nés ou à naître, se devait d’être fidèle. Malheur à la femme adultère socialement réprouvée. Le viol, s’il était perçu comme répréhensible, dans le cas d’une femme mariée, ne semblait pas poser a priori de problème insurmontable.
- II. LE ROLE POLITIQUE DE LA FEMME
- 1. Les femmes Pharaons.
Dans la société égyptienne cette obligation du pouvoir au mâle n’était pas de rigueur ; le sang royale facteur d’une légitime divine devait être l’unique critère à l’accès au trône. Cependant, l’essence divine était transmise à l’épouse royale. Ainsi, les Egyptiens préféraient être gouvernés par une femme de sang royale (donc divin selon la mythologie) plutôt que par un homme qui ne le serait pas. En effet, lors des crises de succession, il arriva que des femmes prennent le pouvoir. A signaler que dans pareil cas, la pharaonne prenait tous les symboles masculins. A tel point, qu’il existait des doutes sur le sexe de certains pharaons qui pouvaient enfin être des femmes.
A la XVIIIème dynastie lorsqu’Amenhotep 1er mourût, son successeur Thoutmosis 1er n’était vraisemblablement pas son fils, à moins qu’il ne soit issu d’une épouse Secondaire du défunt pharaon ; si son épouse Ahmès était bien apparentée avec Amenhotep 1er, cette union lui permettait d’être légitime divinement. A la succession suivante, la princesse Hatchepsout, fille de Thoutmosis 1er et de sa Grande épouse royale, permettait à Thoutmosis II, fils d’une épouse secondaire et donc demi-frère de la princesse, de monter sur le trôle en l’épousant. Il n’était pas rare de voir dans l’Egypte Antique des femmes prendre le trône, comme l’avait fait Hatchepsout, qui prit la place de son neveux Thoutmosis III ou les Cléopâtres, dont la plus célèbre Cléopâtre VII (-69 à -30), célèbre pour sa beauté et ses amours avec César puis Antoine les chefs dont dépendait alors son trône. Parmi les femmes pharaons, les plus certaines et les plus connues on peut citer :
-Nitökris (VIème dynastie)
-Néferousébek (XIIème dynastie)
-Hatchepsout (XVIIIème dynastie)
-Ankh-khéperourê (XVIIIème dynastie)
-Taousert (XIXème dynastie)
Il est important de souligner que Hatchepsout et Taousert ont été traitées d’usurpatrices par la postérité.
Il faut aussi avoir à l’esprit le rôle considérable y compris politique et diplomatique de plusieurs grandes épouses royales.
- 2. Les reines
Mis à part les pharaons qui furent des femmes par exemple Hatchepsout et adoratrices d’Amon, on distingue trois états de reine :
-« La mère du roi », elle était très honorée mais venait en seconde position pour illustrer l’inexistence d’un matriarcat égyptien.
-« Les épouses du roi », à ce niveau, le souverain pouvait multiplier les mariages.
-On a « la grande épouse »qui était première dignitaire de l’état après son mari dont les enfants étaient en principe les seuls héritiers du trône.
La couronne nécret était une coiffure adoptée par les reines depuis la IVème dynastie. Elle était portée à l’origine par la déesse de Haute-Egypte Nékhbet. La couronne représentait un vautour à la tête dressée dont les deux ailes encadraient le visage. Les reines pouvaient porter aussi d’autres couronnes avec l’Uroeus ou le disque solaire, couronnes empruntées à d’autres divinités telles Hathor, Isis, Amon, Min. tous ces attributs tendaient à prouver le caractère solaire des reines et leurs assimilations à des déesses comme Hathor. Certaines représentations du Nouvel Empire montrent que le couple royal était interprété comme l’image terrestre du couple divin solaire « Rê-Hathor ». Lors de la fête, la reine Tiyi apparaissait derrière son époux Aménophos III « comme la déesse Maât auprès du dieu Râ ». Cette comparaison entre couple royal et couple divin atteignit son apogée avec le couple Akhenaton-Néfertiti. La belle Néfertiti était omniprésente près de son époux, pas du tout pour faire de la figuration mais pour participer à part entière au culte du dieu Aton. De même, les scènes de la vie privée où le roi et la reine étaient représentés tendrement enlacés avaient également une connotation religieuse : l’amour entre les époux royaux était une manifestation de l’énergie créatrice de démiurge et avait valeur d’exemple pour le renouvellement du monde terrestre. La reine pouvait aussi favoriser le rituel près de son époux accomplissant les rites, elle usait de son charme pour se concilier les dieux. Ainsi, l’union au divin, la légitimité au pharaon donnaient à la reine sa double nature divine et humaine. Hatchepsout et bien d’autres ont recouru à ce prodige pour légitimer leur prise de pouvoir.
- III. LE ROLE RELIGIEUX DE LA FEMME
- 1. Image divine
Dans l’abondance des divinités de la mythologie égyptienne, il existait de très nombreuses déesses comme se fut le cas en Grèce. Etudier leurs symboles nous renseigne sur l’image qu’avait la femme aux yeux des Egyptiens de l’antiquité. Comme les divinités Grecques, beaucoup étaient liées entre elles, par liens de sang ou maritaux, comme par exemple Isis et sa sœur Nephtys, toutes deux épouses respectives d’Osiris(le dieu des morts) et de Seth, eux même frères.
La femme et son image étaient le plus souvent associées à la vie et à la fertilité. Ce fut le cas de la déesse Isis, qui était associée à plusieurs principes : en tant qu’épouse d’Osiris qui fut tuée par son frère, elle renvoyait aux rites funéraires. En tant que mère, elle devenait la protection féminine, mais surtout la matrice, celle qui donnait la vie. A travers cette déesse, les principes de la vie et de la mort étaient étroitement liés. En effet, bien qu’elle soit associée aux rites funéraires, il faut se rappeler que le but de ces rites était d’éviter aux défunts de subir une seconde mort dans la dimension où il se trouvait, ce qui d’ailleurs expliquait la nourriture en abondance retrouvée dans les tombes par les archéologues. . D'autre part, la vie dans son aspect physique n'avait de sens que par la mort, car ces principes faisaient partie d'un mouvement de recommencement éternel qui était alors dans un sens plus spirituel, le mouvement de la vie, ou la vie éternelle ; l'un des symboles de la déesse était d'ailleurs le palmier, symbole de la vie éternelle : elle insuffla le souffle de la vie éternelle à son époux mort.
La déesse était représentative du regard associé à l'époque sur la femme, car ce qu'il fallait garder à l'esprit dans son image, c'était cette idée de vie éternelle et de maturité que reflétait Isis, vénérée comme Mère céleste (ce qui, au fil du temps fera d'elle la déesse la plus importante de la mythologie égyptienne, et portant même son influence sur les religions de différentes civilisations, où elle sera identifiée sous divers noms et où son culte se répandra, notamment dans tout l'Empire romain).
La notion de féminin se retrouve également dans les mythes et de légendes religieuses. Nout, participait au périple quotidien du soleil. A l’aube, elle mettait le soleil au monde pour l’avaler à nouveau le soir. Rê poursuivait alors son voyage à travers le corps constellé d’étoiles de la déesse et renaît chaque matin. Hathor participait au mythe de la destruction de l’humanité. Maât, symbole de la justice et l’ordre cosmique qui assurait la juste marche du monde. Isis, la grande magicienne, dont le rôle de mère et d’épouse dévouée était primordial dans la légende osirienne.
- 2. L’Adoratrices d’Amon
Entre tant d’images émouvantes que l’Egypte a laissées de la femme, on peut admirer au Louvre la sévère Karomama de bronze, au Caire une Amenardis d’albâtre et une Chapenoupet de granit. Ces hautes dames ne furent pas des reines ordinaires, elles étaient au temps des rois libyens, éthiopiens et saïtes, les « Divines d’adoratrices d’Amon », les vraies épouses de ce dieu (on disait aussi « la Main du Dieu », par référence à une vieille cosmogonie). Néfertari fut la première à exercer cette fonction liturgique qui consistait à stimuler le dieu Amon par de la musique, des danses sensuelles, des offrandes, des rites de purification et d’envoûtement.
Au Nouvel Empire des reines, épouses de pharaon et la mère de ses enfants, avaient été en même temps « l’Empire du dieu Amon » dans les rites mais, aux périodes postérieur, depuis le temps des rois prêtres, un usage d’origine incertaine voulait qu’une fille du roi fût spécialement consacrée comme « Epouse du dieu »et que cette adoratrice resta vierge. Cette tardive institution d’une théogamie au babylonien fut longtemps méconnu, en dépit du témoignage d’Hérodote. A la fin du Nouvel Empire, la divine adoratrice fut choisie parmi les filles du roi. Mariée au seul dieu Amon, elle restait alors célibataire et choisissait sa « fille »parmi les princesses royales.
Il est surprenant de constater que toutes les femmes qui marquèrent l’histoire égyptienne avaient été « épouses du dieu Amon » : Néfertani, Néfertiti, Hatshepsout et Cléopâtre.
Conclusion
Il ressort de cette étude que la femme égyptienne, comme dans toutes les sociétés antiques avait pour rôle de procréer, d’élever les enfants, de s’occuper du foyer. Toutefois, la femme égyptienne était l’égale de l’homme au regard de la loi. Elle pouvait avoir son propre patrimoine, et le gérer, elle pouvait divorcer, se remarier, intenter un procès, faire un testament. Le mariage n’était pas un acte administratif officiel ou religieux mais un contrat entre deux personnes, ainsi la femme gardait son nom et ses biens en cas de divorce. Au décès de son mari, elle gardait sa dot et héritait du tiers des biens de l’époux. La femme pouvait même accéder à la fonction suprême de pharaon telle Hatshepsout. Enfin, si dans la Cosmogonie le démiurge était généralement représenté sous un aspect masculin, les diverses cosmogonies égyptiennes se fondaient sur la complémentarité des deux sexes. Certaines déesses faisaient exception à cette règle.
BIBLIOGRAPHIE
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- Muséum d'histoire naturelle, 1994, La femme dans l'Égypte ancienne, Muséum Colmar, Colmar.
- POSENER G., SAURENON S. et YOYOTTE J., 2001, Dictionnaire de la civilisation égyptienne, Paris, Hazan, 439p.
La mort en Egypte pharaonnique
1/ L’idée d’avant la mort
2/ L’idée d’après la mort
1/ La mission de l’artiste artisan
2/ Les critères de représentation
3/ L’art pour l’au-delà
4/ Les pyramides
.
1/ La représentation du défunt
2/ La momification
3/ Une vision artistique des épreuves que vit le mort
4/ La représentation de la scène du jugement
La fabuleuse civilisation de l’Égypte ancienne a connu un destin mouvementé avant de rentrer dans l’histoire de l’humanité. Après le christianisme du pays au IIème siècle, l’ART et la civilisation de l’Egypte ont sombré dans l’oubli, rappelés à la mémoire des hommes par les récits bibliques et des histoires fantastiques. L’art égyptien reflète la vie quotidienne et les croyances e se basant sur le travail bien fait de l’artisan. Les représentations artistiques se présente comme l’explication égyptienne sur cette idée de la mort. Sur ce, quelle conception de la mort avaient les égyptiens ? Quelle représentation artistique donnaient-ils à la mort ? Et quelle vision avaient-ils des faits et gestes de l’au-delà ? Telles sont les questions auxquelles nous apporterons les éléments de réponses au cours de notre exposé.
1/ L’idées d’avant la mort
Tout égyptien se préparait à la mort dès son plus jeune âge, car pour lui, la mort n’est pas une fin en soit, mais plutôt le début d’une nouvelle vie. Mourir sans sépulture ou à l’étranger était la pire des choses qui puisse arriver à un égyptien. Il fallait donc penser à faire construire et décorer sa tombe dès que possible: acheter son cercueil, préparer les divers objets que l’on voudrait emporter dans sa tombe pour ne manquer rien, faire des donations ou prévoir de l’argent nécessaire pour que les Prêtres continuent à rendre les offrandes et le culte… Tout ces préparatifs coûtaient fort chers mais il n’y a pas de prix pour accéder à la vie éternelle. C’est ainsi que le Pharaon conseillait Sinouhé : « Rentre en Egypte, il ne faut pas que tu meurs en pays étranger, il ne faut pas que les asiatique t’enterrent ! Pense au moins à ton cadavre et reviens ! ».
2/ L’idée d’après la mort.
Depuis l’époque la plus reculée, les égyptiens pensent qu’il y a une vie après la mort, mais ils ne se font pas une idée sur cette seconde vie et les croyances évoluent selon les époques. Certains pensent que le défunt entre dans une sorte de paradis champêtre : le champ d’Iliou, d’autres pensent que le mort habite le monde souterrain d’Osiris ou qu’il trouve place dans le ciel parmi les étoiles, d’autres encore pensent qu’il continue de vivre dans sa tombe ou qu’il perche dans les arbres avec les oiseaux.
1/ La mission de l’artiste artisan
L’artiste égyptien est avant tout un artisan qui accomplit son travail d’une manière très consciencieuse. Il est chargé d’assurer une sorte de continuité entre le monde des vivants et l’au-delà en reproduisant la vie quotidienne du défunt au sein même de sa tombe. Il faut dire que, dès la plus haute époque et bien avant les pyramides, les égyptiens ont cru à une vie après la mort : la vie céleste. Les artisans tiennent un rôle important dans l’univers religieux des «égyptiens. La décoration des temples est infiniment respective car les artistes obéissent à certaines règles qui caractérisent l’art égyptien, la touche personnelle est pratiquement inexistante.
Le travail parfait de l’artiste égyptien nous laisse en admiration devant son œuvre. Sur certaines statues, comme celle de Rahotep et de son épouse Nefret (présentement au musée de Caire), le sculpteur et le peintre s’unissent pour donner une extraordinaire sensation de réalité, les deux personnages aux yeux incrustés de cristal, ont l’air si vivant que lors de leur découverte les ouvriers prirent peur et se sont enfuis. Les couleurs sont appliquées sur un enduit de limon ou de chaux, les pigments sont d’origine minérale et végétale, ils sont mélangés au blanc de l’œuf et de l’eau pour une meilleure fixation. Des ocres pour le jaune, le rouge et le brun, des composés à base de cuivre pour le bleu et le vert, du calcaire et du charbon pour le noir.
2/ Les critères de représentation
Le meilleur exemple de ces conventions se trouve dans la représentation de l’homme sur les bas-reliefs ou les peintures. La tête est de profil, l’œil est de face, les épaules sont de face, la poitrine de profil, la région du nombril en face. On retrouve dans cette représentation le souci de donner à chaque élément du corps sa caractéristique : un nez est « d’avantage » un nez lorsqu’il est représenté de profil et un œil « d’avantage » un œil vu de face. Une autre convention importante dans l’art égyptien est la représentation de la hiérarchie sociale en rapport avec l’échelle. Sur un même plan, le personnage le plus important est toujours de plus grande taille ; le roi est plus grand que les hommes qui l’entourent, mais il est à égalité avec les dieux. Il est plus grand que sa femme, mais si la tombe est celle de sa femme alors elle sera plus grande que les hommes. Les enfants qui accompagnent leurs parents sont de plus petite taille qu’eux, et généralement nus.
3/ L’Art pour l’au-delà
Afin de garantir son bien-être dans le royaume des morts, le défunt doit s’assurer une nourriture pour l’éternité. Ce sont les Prêtres qui se chargent d’apporter les offrandes, ces scènes sont d’ailleurs bien gravées sur les parois des tombes. La représentation de la nourriture est indispensable pour sa continuité
Spirituelle, c’est pourquoi on voit souvent le défunt accompagné de son épouse, assis devant une table garnie de mets qu’il consommait de son vivant. Chez les égyptiens, on voit dessiner sur le bas-relief l’univers quotidien du défunt qu’il souhaitait retrouver après la mort. Il se fait enfermer dans sa tombe avec tout son mobilier, ses objets personnels ainsi que ses bijoux
4/ Les pyramides
Une pyramide se définit comme étant un grand monument à base carré et à facettes triangulaires.
Aux portes de la ville de Caire, se dresse la plus ancienne et la seule survivante des sept merveilles du monde : les trois (03) pyramides de Gizeh. Témoignage extraordinaire du génie humain. Cet ensemble fut élevé par les pharaons en quête d’éternité. Les pyramides sont situées à Gizeh près du Caire, en Egypte. Ces merveilles étaient des monuments funéraires pour les pharaons, elles renferment leurs tombeaux. Leur construction a durée des générations et nécessite la main d’œuvre de dizaines de milliers d’ouvriers artistes-maçons.
Les tris pyramides du site de Gizeh se présentent comme suite :
- La pyramide de Kheops (-2538 à -2516). Cette pyramide mesure 232m de coté et de 146m de hauteur avec trois (03) chambres qui sont reliées entre elles par des couloirs. Cette pyramide aune galerie de 47m de long et 8,50m de hauteur.
- La pyramide de Khephren, : elle mesure au moins 215m de coté et 114m de hauteur. Moins grande que la première, elle a un angle de 52°20 ‘.
- La pyramide de Mykérinos : moins grande que les deux premières, elle a un coté de 108m.
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1/ La représentation du défunt
De même que les égyptiens se font une idée de façon diversifiée de la vie après la mort, la représentation du défunt après la mort pas vraiment fixée aussi. Selon la représentation artistique du défunt ; il peut réapparaître sous la forme d’un héron, d’un scarabée, d’une fleure de lotus sur l’eau….
A l’origine, seul le pharaon était représenté par les artistes comme pouvant accéder à la vie éternelle, on pensait que son corps traité autrement continuait à vivre dans sa chambre (tombe) tandis que ses principes spirituels s’unissaient au soleil. Mais peu à peu, l’idée que tout homme peut atteindre cette seconde vie se développe. Dès l’Ancien Empire, les notables pouvaient prétendre avoir aussi une éternité. Au Moyen Empire, le privilège de la survie après la mort se démocratise et tout homme peut y aspirer s’il respectait certaines conditions, mais le commun des mortels n’a pas la même représentation de destin cosmique que celle du pharaon.
2/ La momification
La condition première et indispensable pour accéder à la vie éternelle était la bonne conservation du conservation du corps du défunt. La momification est donc le passage obligé pour tout homme qui veux accéder à l’autre vie.
En effet, les égyptiens _si on se base sur les prescriptions des artistes_ ne conçoivent pas l’être humain comme un être unitaire mais comme une composition de plusieurs éléments charnels et spirituels. A la mort, les éléments spirituels sont libérés du corps mais ils doivent retrouver la partie charnelle du corps pour qu’il puisse continuer de vivre.
Les sept (7) principes de la personne humaine sont :
- Le djet : c’est le corps matériel (qui doit être momifiée).
- L’akh : la puissance céleste. C’est l’un des élément immatériels de la personne, il contribut à la survie de l’au-delà, il est représenté par un Ibis à crête (aigrette et incarne l’esprit lumineux qui rejoint les dieux).
- Le ba : l’âme exterière. Il incarne l’âme du mort et est représenté sous la forme d’un oiseau, d’un ibis ou un faucon par exemple, à la tête humaine. C’est une sorte de double du défunt qui reprend sa liberté après la mort : comme un fantôme volant, il sort de la tombe, survole les endroits qu’aimaient le défunt avant sa mort, et revint se poser sur la momie.
- Le ka : l’énergie vitale. C’est sans doute l’élément le plus important que les artistes prennent toujours le soin de bien présenter. C’est l’énergie vitale, une sorte de force entretient la vie. Quant un homme naît son Ka est modelé par le dieu Khnoum sur son tour. Le Ka ne quitte jamais la personne. Et lorsque la personne meurt, le Ka continue de nourrir le défunt et c’est au Ka qu’on apporte des offrandes pour la vie de l’au-delà.
- Le Shouyt : l’ombre (les dieux ont aussi une ombre). L’ombre ne quitte jamais l’homme : dans un pays de soleil, elle évoque l’idée de bien-être, de repos, du calme. Elle est aussi représentée par les artistes comme étant la puissance sexuelle de l’individu.
- le Cœur : pour les égyptiens, le cœur est le siège de la pensée, de la raison, et de la conscience morale. Lors du jugement d’Osiris, le cœur est pesé pour savoir si le défunt est digne d’être sauvé. Ces sept entités qui composent la personne humaine et qui doit être représentées par l’artiste sont indispensables et inséparables dans la représentation du défunt.
Le shouyt L'akh Le KA
LE BA PESER DE CŒUR
3/ Une vision artistique des épreuves que vit le mort
Aux yeux des égyptiens et selon les représentations des différentes scènes par les artistes, nul ne peut accéder aux royaumes de Dieu s’il n’a pas pratiqué la bonté et la justice durant sa vie terrestre. Ainsi, déjà dans les Textes des Pyramides, le roi défunt était soumis à un interrogatoire avant d’être admis à rejoindre son père des cieux.
A partir du Moyen Empire, le développement de la religion osirienne impose à tout être humain une bonne conduite durant la vie terrestre pour y accéder aussi au royaume de la vie éternelle. C’est ainsi qu’on peut remarquer sur les stèles des tombes : « j’ai donné du pain à celui qui avait faim, de l’eau à celui qui avait soif…
Au Nouvel Empire, le Livre des Morts impose un véritable jugement du cœur du défunt devant le tribunal d’Osiris. Pour peser sur le jugement, défunt fait recourt à des formules magiques ( la confession négative) qui rappellent la probité de sa vie terrestre : « je n’ai pas commis d’iniquité contre les hommes, je n’ai pas fait le mal, je n’ai pas porté la main sur l’homme de petite condition, je n’ai pas affamé, je n’ai pas tuer….. ». Ces formules deviennent si nombreuses qu’il n y a pas assez de place pour les inscrire sur les cercueils, on les écrit alors sur un rouleau de papyrus qu’on dépose entre les jambes de la momie.
Toute fois, avant de se présenter devant le juge : Osiris, le défunt doit :
v Traverser le fleuve qui le sépare du royaume des dieux. Pour cela, il doit demander à tous les éléments du bateau qui doit le transporter de s’assembler et de décliner son nom et sa destination. Puis il nomme tous les composants de la barque funéraire.
v Triompher des embûches du monde du monde souterrain : passer des portes gardées, combattre le serpent Apophis… Pour cela, le défunt est aidé par les amulettes, les formules magiques du Livre des Morts et certains dieux lui apportent aussi de l’aide (Hathor) par exemple.
Quant le défunt a triomphé de tous les obstacles du monde souterrain, il peut enfin affronter le jugement d’Osiris.
4/ La représentation de la scène du jugement
En se referant l’image ci-dessous, la scène du jugement se lit de gauche à droite et peut être décomposée en quatre (4) tableau.
a) Anubis, gardien du monde du monde des morts, dieu de la momification conduit le défunt (le scribe Hune Fer) dans la salle de la double Maât ou salle des deux justices.
b) Anubis procède au jugement du défunt (la pesée des âmes), il ajuste le peson de la balance afin de vérifier si le cœur placé dans un pot dans le plateau gauche de la balance est plus Legé que la plume du Maât dans le plateau droite. Thot, patron des scribes enregistre les résultats de la pesée sur sa tablette d’argile. Si le cœur du défunt est plus lourd que la plume du Maât, c’est le signe que le défunt a commis beaucoup de péchés durant sa vie terrestre et son cœur sera avalé par la grande dévorante monstre combinant les traits du crocodile, du lion et de l’hippopotame.
c) Dans le cas contraire, c’est-à-dire si le cœur du défunt est plus léger que la plume du Maât, alors Horus, fils d’Osiris, invite le défunt à pénétrer dans le royaume de son père car son cœur est juste.
d) Osiris, président du tribunal, assis sur son trône (placé sur le _ lac de natron_), s’apprête à accueillir le défunt dans son royaume d’éternité (l’Amenti). Derrière Osiris se tiennent les deux sœurs d’Osiris : Isis et Nephys qui ont pour rôle de protéger le défunt. Devant Osiris’ sur le une fleure de lotus (signe de la renaissance) se tiennent les quatre fils d Horus, ils préservent les organes du mort dans de vases à leur effigie. Sur le registre du hait, à gauche, Hune Fer a déposé sur une table des offrandes destinées aux juges du tribunal, les juges sont représentés en nombre de 42, un pour chaque province de l’Egypte et chacun représente un péché a que le mort a puis commettre dan sa vie terrestre.
Le papyrus est couvert des formules du Livre des Morts. Pour faire pencher la balance du bon coté, le défunt doit réciter ces formules sans se tromper. C’est le dieu Thot qui avait rédigé lui-même ces formules (200 environ) pour aider les défunts à triompher des périls. Ainsi, la 125ème formule devrait être récitée au moment de la pesée du cœur : « salut à toi dieu grand, possesseur des deux Maât … Je viens vers toi et t’apporter la vérité et la justice après que pour toi, j’ai chassé mes mauvaises actions. Je n’ai pas maltraité les gens. Je n’ai pas blasphémé dieu ; je suis pur ! Je suis pur ! Je suis pur ! »
Ces textes, certes, correspondent à la vérité mais il a le pouvoir magique de faire s’équilibrer les deux plateaux de la balance. Avec cette précaution, le mort est immanquablement sauvé et devint un Osiris car il est aussi pur que son dieu.
Au terme de notre étude, nous pouvons dire que la civilisation égyptienne a donné l’un des plus beaux exemples de la conception de la mort conjugué avec l’esprit artistique. La mort n’est plus vue comme un fait de désolation ou de tristesse, mais plutôt d’accomplissement de la vie d’ici bas auprès des dieux. De ce fait, l’art égyptien a plus que jamais reflété la vision d’un monde parfait crée par les dieux, protégé par les rois et suivi par les hommes. Ainsi, parti de la conception égyptienne de la mort, nous sommes arrivés à une représentation artistique des égyptiens sur la mort. Ce travail nous a aussi permis de pénétrer un temps soit peu la civilisation multi-seculares des égyptiens sur la mort en rapport avec l’utilisation de leur génie artistique pour faire des représentations les plus merveilleuses du monde. De ce fait, on se demande quelle l’exemple que les autres civilisations ont puis tirer de cette fabuleuse civilisation de l’Egypte antique ?