Recherches
Publication sur les exposés de classe en Histoire et archéologie
la création des Etats arabes au Moyen Orient: contexte et enjeu
PLAN
INTRODUCTION
I. contexte de création des États arabes au moyen- orient
- contexte politique et social
- contexte économique
- contexte culturel
II. La formation de quelques des États arabes au moyen- orient
- Le Liban et la Syrie
- L’Irak et la Jordanie
- L’Arabie- Saoudite et le Yémen
- L’Emirats arabe unis, Bahreïn et Qatar
III. Enjeux de la création des États arabes au moyen- orient
- Enjeu politique
- Enjeu économique
- Enjeu social
CONCLUSION
INTRODUCTION
Avec la disparition de l’empire ottoman en 1918et l’irruption des États- unis sur la scène européenne en 1917, le terme de Near- East avait été largement écarté de l’usage courant, tandis que le terme Middle- East est appliqué aux nouveaux États du monde islamique qui désigne le moyen orient.
Le moyen orient correspond donc à la zone géographique comprise entre la rive orientale de la mer méditerranée c'est-à-dire le bassin levantin à l’ouest ; la ligne tracée par la frontière entre l’Iran d’une part le Pakistan et l’Afghanistan d’autre part à l’est ; la frontière turco-iranienne avec les pays du Caucase, et celle turque avec la Bulgarie et la Grèce au Nord et les frontières respectivement terrestres de l’Égypte et maritime du Yémen et d’Oman au sud. Contrairement à une idée rependue proche et moyen orient ne désignent pas deux espaces géographiques clairement séparés. Cet espace qui constituait autrefois l’empire ottoman connaitra une fragmentation donnant ainsi naissance à plusieurs États. Alors dans quels contextes ces États verront– ils le jour ? Et quels seront les enjeux de la création de ces États ?
I. CONTEXTES DE CRÉATION DES ÉTATS ARABES AU MOYEN ORIENT
1 Contexte politique
La Première Guerre mondiale conduit à la disparition de l’Empire ottoman. Malgré les promesses européennes, les nationalistes arabes ne réussissent pas à imposer la création d’un grand royaume arabe. Les négociations menées par la France et la Grande-Bretagne pour délimiter leurs zones d’influence au Proche-Orient. Angleterre et France organisent les Mandats que leur a confiés la Société des Nations au Proche-Orient. Leurs tentatives pour s’implanter durablement dans la région se heurtent à un nationalisme arabe mal défini, mais fort actif. Dans le Mandat britannique de Palestine les tensions s’aggravent entre populations arabes et juives. Le jeune prince wahhabite Ibn Saoud parvient à recréer le royaume de ses ancêtres et à donner naissance à l’Arabie saoudite en jouant sur le retrait britannique de la région. Soucieux de préserver une autonomie acquise sous les Ottomans, les nationalistes libanais font admettre à Versailles la création d’un État étendu autour du noyau chrétien du Mont Liban. L’union arabe, fer de lance du nationalisme au Proche-Orient durant l’entre-deux-guerres, se décline sous la forme de projets concurrents. Après la Seconde Guerre mondiale, les États de la région accèdent définitivement à l’indépendance. Mais la création de l’État d’Israël et l’échec des tentatives d’union arabe laissent le Proche-Orient profondément déstabilisé. Le partage de la Palestine proposé par l’ONU, est immédiatement refusé et combattu par les Arabes de Palestine et par les États arabes voisins. L’échec du plan de partage de la Palestine a conduit à une longue série d’affrontements entre Israël et les États arabes voisins. Après la création d’Israël, les Palestiniens, peu à peu déçus par les ambitions hégémoniques des États arabes, mènent, avec leurs propres armes, le combat pour la reconnaissance de leur peuple et le droit à un État. Reprenant le schéma général de la guerre entre l’Est et l’Ouest, le Proche-Orient est divisé jusqu’en 1973 entre progressistes et conservateurs. De 1975 à 1992, le Liban, dont le système politique repose sur un fragile équilibre intercommunautaire, est le terrain d’une guerre aux visages multiples, dont les enjeux sont aussi bien libanais que régionaux et internationaux. En 1980, après la révolution chiite iranienne, l’Irak entre en guerre contre l’Iran, puis, affaibli, cherche à envahir le riche Koweït, provoquant les réactions de la communauté internationale, avant de s’exposer au nouvel ordre mondial défini par les États- Unis.
2 Contexte économique
Les potentialités minières, énergétiques, agricoles et touristiques dont regorge le moyen orient ont été à l’origine de différents et de convoitises entre les différentes parties de cette aire géographique et des autres puissances du monde. E n effet, si la production et l’exportation de pétrole constitue toujours largement, la première source de richesse du moyen- orient, elle ne doit pas occulter le fait que d’autres sources de richesse ont permis le développement de certains pays sans engendrer de dépendance vis- à- vis parts de l’or noir. Des pays comme Israël, le Liban ou Chypre ont ainsi appuyé leur développement sur d’autres activités telles que le commerce, l’agriculture, les matières premières. D’autre part, phénomène plus récent, les pétrodollars sont réinvestis via des fonds privés et publics arabes dans la finance et l’économie internationale. Pour la majorité des pays de l’organisation des pays arabes exportateurs de pétrole du moyen orient- orient, le pétrole, et plus largement les hydrocarbures, génèrent à la fois de la richesse, du travail, des investissement de l’étranger, une force géopolitique et un gage de puissance sur la scène internationale. A titre d’exemple, 45a% des recettes publiques de l’Arabie saoudite, 55% de son PIB et 90% de ses exportations sont directement ou indirectement liés à l’exploitation de ses gisements pétroliers.
Ces dernières années, la plupart des pays de la région ont entrepris des efforts pour diversifier leur économie, Abu Dhabi Investment Authority est aujourd’hui le plus gros fonds souverains mondial ; il gère 875 milliards de dollars et est en charge d’investir les revenus pétrolier de l’émirat d’Abu Dhabi à travers le monde pour les faire fructifier.
D’autres pays arabes ont également choisis de réinvestir leurs revenus pétroliers directement sur leur propre territoire, ainsi des projets architecturaux, parfois gigantesques, tels que les « palm Island », le Burdj Khalifa ou la Dubaï Marina à Dubaï. Ces investissements nationaux et internationaux visent à développer des activités non- dé pendante du pétrole et à préparer les pays du golf à l’après pétrole ; les placements et les investissements réalisés représentent une rente et une opportunité de développer de activités tertiaires au sein des pays développés et ouvert aux étrangers de la péninsule arabique.
La Turquie, l’Égypte, Israël et Chypre bénéficie de facteurs favorable au développement du tourisme en provenance d’Europe et d’Amérique du nord, les sites touristiques, culturels et historique, l’héliotropisme et les investissements réalisés pour développer les activités touristiques ont permis de rendre cette région parmi les plus attractives de la planète.
L’agriculture occupe toujours une place prépondérante dans l’emploi de la population active de certains pays moyen-orientaux ; le croissant fertile (Irak, Syrie, Liban), le Nil en Égypte, ou encore le développement des Kibboutzim et mochavim en Israël ont permis d’assurer la sécurité alimentaire nécessaire au développement économique des pays méditerranéens ; avant de développer les activités de services. Les activités commerciales et financières ont également pris un essor important, grâce aux voies de navigations aisément contrôlables(mer de Marmara en Turquie et canal de Suez en Égypte et à l’importance des activités d’import- export de marchandises, notamment de matières premières, de pièces détachées et de produits manufacturés, en provenance d’Asie orientale, d’Asie du sud- Est, d’Inde et du Moyen- orient et à destination de l’Union européenne et de l’Amérique du Nord ).
3 Contexte culturel
Le moyen – orient est au carrefour de cultures parmi les plus anciennes et les plus développées au monde. Que ce soit la culture des populations Kurdes, arabes, turques, perses, ou encore, celle des religions juives, chrétiennes et musulmanes, leur sécularité a conduit à leur formidable développement qui représente aujourd’hui un attrait pour les touristes du monde entier. De nombreux sites archéologiques, constructions, ou sites naturels sont ainsi classés au Patrimoine mondial moyen- orient, répartis autour des nombreuses aires urbaines qui se sont progressivement développées.
- II. LA FORMATION DE QUELQUES ÉTATS ARABE DU MOYEN- ORIENT
1 Le Liban et la Syrie
- Liban
Après l'invasion du pays par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale, les autorités françaises vichystes sont renversées et le Liban passe, comme la Syrie, sous le contrôle de la France libre. Malgré un accord de principe pour l'indépendance, les gaullistes tentent de maintenir le pays sous contrôle. Le 21 septembre 1943, Béchara el-Khoury devient Président de la République, Riyad es-Solh prenant de son côté la tête du gouvernement. Un conflit éclate entre ces partisans résolus de l'indépendance et le représentant français Jean Helleu, qui fait emprisonner le gouvernement le 11 novembre. Le 22 novembre, la France libre doit se résoudre à libérer le gouvernement et à accorder l'indépendance au pays.
- La Syrie
A l'indépendance, en 1943, Shukri al-Kuwatli est élu comme premier président de la république. Il obtient le retrait définitif des troupes françaises en avril 1946. Sous sa direction, le pays prend part à la première guerre contre l'établissement de l'État d'Israël en 1948.La défaite subie engendre l'instabilité politique. Shukri al-Kuwatli est renversé par un coup d'État militaire de Husni al-Zaim, en mars 1949. Ce coup d'État est suivi par d'autres, alimentés par l'opposition entre une faction pro-irakienne de l'armée et une autre faction pro-égyptienne.En 1955, après le retour de la démocratie, Shukri al-Kuwatli est de nouveau élu président, un poste à l'époque largement honorifique. Sous l'influence des pro-égyptiens, il signe en février 1958 l'union avec l'Égypte de Nasser, qui dure de 1958 à 1961 (R.A.U.: République arabe unie).Cette tentative de communauté des États arabes échoue, et les conservateurs reprennent le pouvoir jusqu'au coup d'État de 1963, à partir duquel le Parti Baas syrien s'est assuré le gouvernement du pays, en s'adaptant aux évolutions politiques.
2 Irak et la Jordanie
- L’Irak
Le Royaume- uni disposant ainsi d'un contrôle suffisant sur l'Irak, l'accord anglo-irakien du 30 juin 1930 remplace le haut-commissaire britannique par un ambassadeur. L'Irak devient alors officiellement indépendant même si la tutelle britannique est encore forte. Le nationalisme arabe commence dès cette époque à se développer en particulier dans l'armée et débouche sur une tentative de coup d'État en 1936.Le 8 juillet 1937, la Turquie, l’Irak, l’Iran et l’Afghanistan signent le traité de Sa'dabad. Il prévoit entre autres une coordination de la lutte contre la « subversion » kurde
- La jordanie
Le 24 avril 1950 La Jordanie naît de la division de la Palestine qui était sous mandat britannique. La Transjordanie annexe la Cisjordanie et prend le nom de Royaume de Jordanie. A la suite de la création de l'Etat d'Israël en 1948, une active politique d'assimilation est menée, visant à intégrer les Palestiniens, qui obtiennent automatiquement la nationalité jordanienne
3 L’Arabie- Saoudite et le Yémen
- L’Arabie- Saoudite
Le royaume d'Arabie saoudite est fondé officiellement le 22 septembre 1932 par la fusion des provinces du Nejd et du Hedjaz. La rencontre du président Roosevelt et du roi Ibn Saoud, en Égypte en février 1945 a instauré la période de stabilité du royaume et son insertion dans l'économie de libre-échange d'après-guerre[]. En février 1945, le roi Ibn Séoud conclut avec les États-Unis le Pacte du Quincy, alliance stratégique qui en échange d'un accès au pétrole, engage les États-Unis à protéger militairement la dynastie des Saoud, et qui se poursuit toujours aujourd'hui. Abdelaziz accepte le concept de modernisation du pays et persuade les ultra- conservateurs religieux d'accepter les nouvelles technologies : les automobiles, la radio, le téléphone, l'avion et la télévision (il considérait cela comme des outils, et qu'on pouvait les utiliser dans le bien, ce qui rassura les oulémas saoudiens). Après cinquante ans de pouvoir, Abdel -Aziz meurt en 1953, lui succèdent ses fils : Saoud ben Abdelaziz, Fayçal ben Abdelaziz, Khaled ben Abdelaziz, Fahd ben Abdelaziz et depuis 2005 le roi Abdallah ben Abdelaziz
- Le Yémen
Le territoire du Yémen actuel était divisé en deux entités : le Yémen du nord et le Yémen du sud. Le Yémen du nord était inclus dans l’empire ottoman. Avec la chute de l’empire ottoman après la première guerre mondiale, le Yémen du nord prend son indépendance en 1918 et cela perdure jusqu’en 1990. Quant au Yémen du sud, il était sous domination britannique. Après le départ de ces derniers, la fédération d’Arabie du sud et le protectorat d’Arabie du sud se regroupent officiellement le 30 novembre 1967, pour former un nouvel État indépendant : La république populaire de Yémen du sud. Le 22 mai 1990, la République arabe du Yémen (Yémen du Nord) et la République démocratique populaire du Yémen (Yémen du Sud) fusionnent pour former un seul État, la République du Yémen. Ali Abdallah Saleh en devient le président, la Constitution instaure un multipartisme et la liberté de la presse : c'est la naissance de la première démocratie dans le monde arabe[2].
4 Émirats arabe unis, Bahreïn et Qatar
Au début des années 1960, un premier puits de pétrole fut découvert à Abou Dhabi, ce qui permit le développement rapide de l’émirat, sous la conduite de Cheikh Zayed ben Sultan Al Nahyane, qui fit construire des écoles, des hôpitaux, des logements et des routes. Dubaï fut également gagné par cet élan de développement économique, aidé par les recettes des exportations pétrolières. Les différents émirats commencèrent à se rapprocher et à reprendre le contrôle des mains des Anglais, notamment en formant un conseil qui leur permit de décider eux-mêmes des enjeux politiques les concernant. À la tête de ce conseil se trouvait Adi Bitar, le conseiller de Cheikh Rachid ben Saïd Al Maktoum. Enfin, en 1968, les Britanniques annoncèrent leur décision de mettre fin au traité de protectorat qui les liait aux États de la Trêve, ainsi qu'aux émirats du Bahreïn et du Qatar. Les 9 États tentèrent de former une union, mais ne parvenant pas à se mettre d’accord, Bahrein et Qatar déclarèrent leur indépendance respectivement en août et en septembre 1971. Mais un accord fut conclu entre six émirats (Abou Dabi, Dubaï, Charjah, Oumm al Qaiwain, Fujaïrah et Ajman). Il aboutit à la création d'une fédération, qui prit le nom d'Émirats arabes unis, née officiellement le 2 décembre 1971. Début 1972, le septième émirat, Ras al-Khaimah, rejoignit la fédération.
- III. ENJEUX DE LA CRÉATION DES ÉTATS ARABES DU MOYEN- ORIENT
1 Enjeu politique
Une fois l’indépendance acquise, les États du Proche-Orient s’efforcent de maintenir la cohésion territoriale issue des découpages coloniaux et de réaliser l’unité nationale. La France et la Grande Bretagne avaient divisé pour régner et s’étaient appuyés sur les minorités. Le but des nouveaux États consiste à dissoudre les identités communautaires au profit de l’identité nationale. La tâche est difficile au Liban car l’union des chrétiens et des musulmans, à travers le Pacte National de 1943, repose sur le maintient du communautarisme institutionnel. Le parlement libanais comporte un nombre fixe de députés par communauté. En 1946, les diverses communautés chrétiennes se partagent 60% des sièges alors que les chrétiens sont à peine majoritaires. Avec les accords de Taëf de 1989, qui mettent fin à la guerre civile, la représentation parlementaire chrétienne est réduite à 50% mais il faut souligner que le poids démographique des Chrétiens n’était plus que de 40% de la population libanaise, et que depuis il n’a cessé de réduire. En Syrie, le communautarisme politique fut abolit en 1950, mais il se maintient en Jordanie : chrétiens, Tchétchène, Tcherkesses et bédouins possèdent toujours des sièges réservés au parlement. Au Proche-Orient l’appartenance confessionnelle est prise en compte par la loi pour les mariages et les héritages. L’absence de mariage civil contribue donc à maintenir la forte endogamie communautaire que les États auraient dû normalement s’efforcer de réduire dans le cadre d’une véritable politique d’intégration nationale. Le nationalisme arabe est devenu après l’indépendance l’idéologie officielle des nouveaux États car il permet de transcender les clivages religieux. Mais il les entraîne vers deux nouveaux écueils : le rejet des populations non arabes (turkmène et kurdes principalement) et la programmation de leur propre disparition puisque l’arabisme a pour but l’unification de la nation arabe au sein d’une république arabe unie. Cette finalité n’est pas pour réjouir la famille Hachémite qui règne sur la Jordanie ainsi que les autres familles régnantes, mais l’engouement que suscite l’arabisme dans la population est tel qu’il est impossible de le combattre ouvertement. En 1958, la Syrie accepte de s’unir avec l’Egypte de Jamal Abdel Nasser au sein de la République Arabe Unie. La même année des troubles éclatent au Liban entre le gouvernement de Camille Chamoun et la gauche libanaise qui exige que le Liban suive le chemin de la Syrie. Le régime de Camille Chamoun sera sauvé par une intervention américaine. En 1961 la Syrie décide de mettre fin à son union avec l’Egypte car elle rapidement ressentie plutôt comme une annexion qu’une union entre peuples arabes égaux. Sans doute le président égyptien avait-il en tête la célèbre phrase de Joseph Staline : « Tous les peuples de l’Union Soviétique sont frères mais le peuple russe est l’aîné ». La rupture de la République Arabe Unie en 1961 fera retomber la pression unitaire dans la région.
2 enjeu économique
Les pays du Golfe ont bâti une économie puissante grâce à la rente pétrolière. Ils n’ont pas développé seulement une économie de services mais également une base industrielle exportatrice. Le port de Djebel Ali à Dubaï est devenu le principal hub portuaire de la péninsule arabique avec un fret de plus de 100 millions de tonnes par an. Les marchandises sont redistribuées dans l’ensemble des pays du Golfe mais également vers le Proche-Orient. Beyrouth et Lattaquié n’ont qu’un trafic annuel de 6 millions de tonnes, seul Aqaba dépasse les 10 millions de tonnes grâce au transit pour l’Irak. Cet exemple illustre parfaitement la marginalisation économique du Proche-Orient arabe dans la région et au niveau mondial. Le PIB des six pays du Conseil de Coopération du Golfe est en moyenne de 20 000 dollars hab./an, le Qatar possède le deuxième PIB/hab. au monde derrière le Lichtenstein avec 50 000 dollars (2009). En 2007, les six pays du CCG avaient un excédent commercial de plus de 150 milliards de $ par an, soit l’équivalent de la Chine mais pour une population 40 fois moindre. Certes cet excédent est fluctuant car lié aux exportations d’hydrocarbures plus qu’à de la production manufacturière, mais il contribue à une immense prospérité comparé aux autres régions du monde arabe. Les excédents commerciaux offrent aux pays du Golfe des capacités d’investissements à l’étranger très recherchées. Les six pays du Golfe (Arabie Saoudite, Koweït, Qatar, Bahreïn, Émirats Arabes Unis et Oman) compte Jusqu’au début des années 1990, les pays du Proche Orient n’étaient guère attractifs pour les capitaux du Golfe arabe. La guerre au Liban, le dirigisme économique en Syrie et la faiblesse des opportunités en Jordanie couplée à un certain dirigisme limitaient les opportunités d’investissements. Le retour de la paix au Liban, l’ouverture économique syrienne et les espoirs d’un règlement de paix régional après les accords d’Oslo en 1994 ont modifié progressivement la perception des investisseurs potentiels. A partir de 1997, les flux d’IDE (Investissements Directs Étrangers) en direction de la Jordanie et du Liban ont commencé a augmenter rapidement, puis en 1999 pour la Syrie. La croissance fut particulièrement spectaculaire au Liban puisque le montant des IDE est passé de quelques dizaines de millions d’euros dans les premières années de la reconstruction à 1,8 milliards d’euros en 1997 pour se maintenir à ce niveau jusqu’en 2007.
3 Enjeu social
Pour comprendre le Liban actuel il faut revenir à la répartition des communautés confessionnelles dans l’espace proche oriental durant la période ottomane. Les communautés dominantes (les arabes sunnites) et leurs protégés juifs et chrétiens (grecs orthodoxes et catholiques) résident dans les villes, lieux de pouvoir et de richesses. Elles dominent les meilleures terres tandis que les communautés hétérodoxes (alaouites, druzes, chiites duodécimains, maronites, etc.), souvent persécutées, sont rejetées dans les périphéries : montagnes refuges et marges steppiques. Dans les villes, chaque communauté possède son propre quartier résidentiel, les musulmans se trouvent autour des principaux lieux de pouvoir et de la grande mosquée, les chrétiens et les juifs se regroupent autour de leurs églises, synagogues et écoles confessionnelles. Les musulmans sunnites sont toujours l’élément dominant, les non musulmans ne représentant pas plus du tiers de la population citadine. Beyrouth constituait une exception car le développement de la ville après la création de son port en eau profonde en 1860 avait attiré les populations chrétiennes de l’arrière pays et dès le début du XXème siècle la ville est en majorité chrétienne (Courbage, 1970). La population jordanienne est la plus homogène des trois États du Proche Orient arabe sur le plan communautaire : plus de 95% d’arabes sunnites, une communauté chrétienne estimée à 3 ou 4% de la population, une trentaine de milliers de Tcherkesses et quelques milliers de Druzes. Il est à noter que les Tcherkesses constituent la garde rapprochée du roi et sont donc la communauté la plus fidèle à la monarchie depuis son installation sur le trône en 1920. Après l’indépendance, les souverains hachémites ont caressé le rêve d’une grande Jordanie intégrant les territoires palestiniens. La Cisjordanie était partie intégrante du royaume jusqu’en 1967, date à laquelle elle fut occupée par Israël. Après la guerre des six jours, la Jordanie a maintenu l’administration civile dans ce territoire occupé, espérant son retour dans le giron jordanien. Cependant l’Intifada de 1987 a montré que le nationalisme palestinien était le plus fort, et le roi Hussein décida d’abandonner toute prétention sur la Cisjordanie et retira son administration des territoires occupés en 1988 pour se recentrer sur la Transjordanie d’origine.
Cependant, le problème identitaire demeure car la majorité de la population jordanienne est d’origine palestinienne. Les recensements officiels affirment que la population d’origine palestinienne est inférieure à 50% mais en réalité elle atteint 70%. Certes, l’ensemble de cette population ne se sent pas forcément étrangère en Jordanie et ne compte pas revenir en Palestine.
CONCLUSION
La création des États arabes est la conséquence de la fragmentation de l’empire ottoman après la première guerre mondiale. Cette création intervient à un moment ou le moyen- orient faisait l’objet de convoitise des puissances étrangères. Cette balkanisation politique par ces grandes puissances du moyen- orient avait pour but la spoliation des richesses les sunnites aux dont regorge cette région. La religion a aussi joué un rôle actif dans cette segmentation. Il s’agit des conflits opposant les chrétiens aux musulmans et chiites.
BIBLIOGRAPHIE
Livre d’histoire 5eme
Dictionnaire encyclopédie 2000
Samir A. L’Afrique et le monde arabe
Www.Google. Fr
Www.Yahoo. Fr
Georges Duby, Atlas historique mondiale
Phillipe Rekacewicz, atlas de poche
La conquête de l'Amérique
INTRODUCTION
I.. LES INDIENS D’AMERIQUE PRECOLOMBIEN
- 1. Leurs origines
- Leurs civilisations
II.. LES OBJECTIFS DES EUROPÉENS EN AMÉRIQUE
- 1. Objectifs économiques
- 2. Objectifs religieux
III.. LA RÉSISTANCE DES INDIENS FACE A LA CONQUETTE
- 1. La conquête européenne
- 2. Les grandes phases de résistance indienne
IV.. LES CONSÉQUENCES
- 1. Sur les européens
- 2. Sur indiens
CONCLUSION
INTRODUCTION
Le continent Américain avant l’arrivée du colon était peuplé par une population qui a été appelée ‘INDIEN’. Ce peuple indien aurait peuplé le continent depuis l’époque de la fin de la préhistoire. Assez-bien organisés, ces indiens avaient formé des tribus et avaient développé leurs propres organisations sociale, politique et culturelle. Vers le XVe siècle, l’Europe, particulièrement les Espagnols dans leur ambition expansionniste, atteignent ce continent inconnu jusqu’à ce moment là. Partie d’une collaboration entre indiens et colons, les indigènes vont se révolter à plusieurs reprises contre le sort que leur infligeaient ces colons. Tout au long de notre exposé, nous parlerons des origines de ces indiens, des objectifs qui ont entraîné les Européens dans ce nouveau continent, la réaction des indiens face aux ambitions des colons et enfin nous évoquerons les conséquences de cette résistances des indiens sur leur vie et les bénéfices tirés par le colon.
I.. LES INDIENS OU AMÉRINDIENS PRÉCOLOMBIENS
- 1. Leurs origines
On appelle « population précolombienne » les premiers habitants qui se sont installés en Amérique avant la date de 1492. On connaît mal les conditions dans lesquelles l’Amérique a été peuplée. Cependant, les recherches archéologiques ont permis de retrouver des objets et des édifices anciens (temples, tombeaux…) qui nous donne quelques renseignements sur cette population précolombienne. Il semblerait que ce peuplement se serait fait tardivement car il se situe vers la fin de la préhistoire. Il y a 40000 ans des populations venues d’Asie puis de l’Océanie auraient migré vers l’Amérique. Arrivés au Nord et au Sud du continent, elles ont progressivement peuplé toute l’Amérique. Ces populations vont former des Cités-États dont les plus remarquables sont celles des Olmèques et des Mayas en Amérique Centrale, des Aztèques au Mexique et des Incas au Pérou.
- 2. La civilisation
Les Olmèque : ¨ l’ère des fondateurs¨ : ce sont les premiers habitants à se sédentariser en s’installant dans les forêts d’Amérique Centrale. Au cours du IIe millénaire avant Jésus-Christ, ils commencent à pratiquer les cultures du maïs et construire des villes. Ils avaient une civilisation brillante et assez-bien organisée :
-ils utilisaient des outils performants,
-ils développent un art raffiné notamment l’architecture et la sculpture,
-ils mirent au point une écriture de type hiéroglyphique,
-ils avaient de solides connaissances en mathématiques,
La civilisation Olmèque dura sans doute plus de 1000 ans avant d’entrer dans sa phase de déclin au cours du Ier millénaire.
Les mayas : ‘l’ère des inventeurs’ : à l’Est du Mexique et du Guatemala actuel, les archéologues ont mis au jour cette civilisation qui succède aux Olmèques. Cette civilisation Maya serait apparue au début de notre ère dans les forêts de l’Amérique Centrale. Elle connue sa plus grande extension vers le VIIe siècle après Jésus-Christ. Elle était l’héritière de la civilisation Olmèque mais développa sa propre originalité :
-ils sont organisés en Cités-États regroupés en confédération,
-ils réalisèrent d’importants travaux d’irrigation et pratiquent la culture sur brûlis,
-ils mirent au point un calendrier annuel précis,
Il semblerait qu’au VIIIe siècle cette civilisation fut plongée dans sa phase de déclin et cela dura jusqu’au XVe siècle époque ou arrivèrent le colons.
Les Aztèques : ‘l’ère des guerriers’ et les Incas : les aztèques sont un peuple guerrier vivant de l’agriculture (du maïs, haricot, cacao…), du commerce et de l’exploitation des peuples vaincus. Ils pratiquaient des sacrifices humains à leurs dieux. Quant aux Incas, ils occupent les hauts plateaux des Andes, autour de Cuzco. Ils sont dirigés par un chef ‘INCA’ surnommé « le fils du dieu soleil ». C’est un souverain aux pouvoirs absolus, possédant tous les terres. C’est une population qui produit du haricot, pomme de terre et d’autres plantes inconnues en Europe. Les Incas travaillent l’or, mais n’ont que des armes en pierre. Ils sont d’excellents bâtisseurs.
II.. LES OBJECTIFS DES EUROPÉENS EN AMÉRIQUE
1. Les objectifs économiques.
Les raisons de la sortie des Européens hors de l’Europe et leur présence en Amérique sont tout d’abord d’ordre économique. En effet, depuis le XIVe siècle, les échanges sont freinés par une pénurie des métaux précieux : les mines d’or et d’argent de l’Europe déclinent. En plus de ces faits, il y avait une pénurie des épices, des produits majeurs, avec la soie, l’indigo… Face à cette situation, il fallait donc chercher d’autres sources d’approvisionnement, d’ou la sortie de Christophe Colomb. Ainsi les Européens, aussi bien les Espagnols et après les portugais, veulent chercher directement sur les lieux découverts l’or, l’argent, les épices et la soie qu’ils achetaient jusqu’alors aux italiens et au arabes.
2. Les objectifs religieux
L’autre mission des Européens à l’extérieur et surtout en Amérique était d’apporter leurs croyances (le christianisme) aux peuples a-civilisés. Lors du passage de Christophe Colombe en 1492, il évoqua le cas de la civilisation indienne en ces termes : « les peuples que nous avons trouver sont amicaux et calmes (…). Je croix qu’ils peuvent être facilement christianisé, ils ne semblent posséder aucune religion. ». La sortie des Européens avait donc pour but la christianisation des non-européens. Cette idée de christianisation n’était pas simplement un programme d’endoctrinement religieux des européens, c’était une attaque contre la culture non-européenne (barrière à la colonisation) et une forme de guerre légalement et moralement sanctionné pour la conquête.
III.. LA RÉSISTANCE DES INDIENS FACE A LA CONQUETTE
- 1. La conquête européenne
Après les récits apportés par Christophe Colomb sur l’Amérique, les Espagnols décident de s’intéresser de plus près à cette nouvelle région qui pourrait leur être profitable dans tous les domaines. Cependant, les Espagnols seront suivis par les portugais entraînant des rivalités. En 1493-1494, le Pâpe est appelé à arbitré le partage des terres découvertes ou à découvrire entre Espagnols et Portugais.
En 1492 déjà, Christophe Colomb lors de son premier voyage erra dans les Caraïbes avant d’établir le premier poste espagnol, Natividad, sur l’Île d’Hispaniola. Laissant 35 hommes là, il rentre en Espagne afin d’amener du matériel nécessaire à la colonisation prochaine. Après la mort de Colomb en 1506, plusieurs vagues d’expéditions Espagnoles, Portugaises, Hollandaises, Françaises et Britanniques ont suivi transportant des Conquistadores, des mercenaires, des marchands et des missionnaires catholiques.
Pendant que les Espagnols établissaient leur plan de colonisation, les autres Nations Européennes ont commencé leur propre expédition :
-en 1497, Jean Caboto, financé par l’Angleterre traversa l’Atlantique et longea les Côtes atlantiques de l’Amérique du Nord avec pour ordre de conquérir, occuper et posséder les terres des païens infidèles.
-dans la même année, Gaspard Corte Real, financé par le Portugal a fait la connaissance des Côtes du Labrador et de Terre-Neuve, enlevant du même coup 57 Béothuks indiens qui seront vendus comme esclaves afin de rétablir les coûts de leur expédition.
-pendant ce temps, Amérigo et Alonso en différentes missions pour l’Espagne, ont fait la connaissance des Antilles et des Côtes Pacifique de l’Amérique du Sud.
-de 1517 à 1521, le conquistador espagnol Hernando Cortes a réduit à néant l’empire Aztèque au Mexique. Il a pris de la cité de Tenochtitlan et a tué des millions de personnes lors d’une sanglante ruée vers l’or.
-peu après 1524, Pedro de Alvarado a conduit dans la région de El Salvador. Il attaque les Cuscatlans, le Pipeles, et les Quiches. Au Guatemala, il mène huit campagnes majeures contre les Mayas. Pendant que lui et ses hommes les gens vifs, les prêtres qui l’accompagnaient s’occupaient à détruire les documents historiques des indiens.
-en 1531, l’Espagnol français Pizarro prit l’avantage d’une dispute interne entre deux factions Incas pour envahir la région et au bout de deux ans il vient à bout des Incas.
-les Hollandais, les Français et les Britanniques étaient passablement limiter quant à l’exploitation de l’Amérique du Sud. Ils dirigeaient donc leurs efforts vers le Nord. Ainsi, en 1530, les Français ont pénétré la région du Nord-Est, qui devient le Québec et les provinces de l’Atlantique. En 1562 et 1564 il tenté de s’établir en Caroline du Sud et en Floride mais furent repoussés par les Espagnols.
Malgré ces faits, de vastes régions convoitées par européens grâce à l’acharnement de la résistance indienne.
2. Les grandes phases de résistance indienne
Dans les premiers temps, les relations entre les indiens et colons étaient faites à la fois de coopération et d’ hostilité. D’excellents rapports s’étaient instaurés en Pennsylvanie pendant les premiers demi-siècles d’existence de la colonie. Ces bonnes relations viennent de l’idée des indiens selon laquelle un envoyé de Dieu devrait venir à travers la mer et dont ils lui devraient salut et respect. Mais les comportements et les traitements qu’infligeaient les colons aux indiens leurs font réagir. Ainsi s’en suit une longue série de révoltes des indiens qui se soldèrent par la mort des milliers d’indiens face aux conquistadors européens :
Déjà en 1576, Martin Frobisher qui longeait les Côtes Artiques rencontre la farouche résistance des Inuits. De leur coté, les Espagnols qui étendaient leur territoire au Nord depuis leurs bases dans le Sud du Mexique, vont faire face à la résistance des Pueblo et d’autres indiens de la région.
L’une des grandes résistances des indiens contre la colonisation se situe aux environ de 1622 en Virginie. Il y eut 347 morts du coté des colons dont un groupe de missionnaire qui venait d’arriver à Jamestown. Puis, la guerre des Péquots en 1637, lorsque les tribus tentèrent d’empêcher les blancs de coloniser leur région du fleuve connecticut.
En 1675, Philip, le fils du chef indien qui avait conclu un traité de paix avec les Pères pèlerins en 1661, tenta d’unir les tribus du Sud de la Nouvelle Angleterre pour lutter contre les colons qui empiétaient leurs terres. il trouva la mort au cours du conflit et de nombreux indiens furent vendus comme esclaves. Vers l’Ouest, les Pueblo se soulevèrent contre les missionnaires Espagnols cinq ans plutard dans la région de Taos au Nouveau Mexique. Ils vont arriver à reprendre leurs terres aux colons, mais les Espagnols s’en emparèrent par la suite. En 1740, une autre révolte indienne éclata chez les Pimas qui s’opposaient à l’installation des colons espagnols.
Les Iroquois qui vivaient dans la région du Sud des Lacs Ontario et Érié réussirent grâce à leur ligue formée en 1570, à contenir la progression européenne. Cette ligue, très démocratique, règle les problèmes des différents tribus, conserva sa puissance jusqu’à la guerre d’indépendance.
IV.. LES CONSÉQUENCES
1.. Sur les indiens
Les indiens qui, dans les premiers instants, ont considéré le colon pour un envoyé de Dieu permirent à ces colons d’étendre leur domination dans toutes les zones propices du continent. Ainsi, les indiens, bien qu’ayant résisté avec leurs faibles moyens de bord, sont les grands victimes de cette venue des colons. Beaucoup meurent à cause des guerres de conquête, de massacres et des travaux forcés dans les mines et les plantations, des maladies introduites par les Européens. Pour B de Las Casas, dans son œuvre Très brève relation de la destruction des Indes : « Les Espagnols se comportèrent à la manière des tigres et des lions les plus cruels et affamés. Depuis quarante ans qu’ils sont là, ils n’ont rien fait que tuer les indiens, les faire souffrir, les affliger des peines, les détruire si bien que l’Île Cuba est presque dépeuplée… ». Ainsi, l’afflux régulier des colons dans les vastes régions forestières des colonies de l’Est eut un effet néfaste sur la vie des indiens. Avec la disparition des gibiers, les tribus furent confrontées à un choix difficile : mourir de faim, partir en guerre ou encore quitter leurs territoires et aller vers le Nord ou elles étaient en conflit avec d’autres tribus.
2.. Sur les Européens
L’’arrivée du colon en Amérique a été plus que jamais bénéfique aussi bien pour la population que pour le continent Européen tout entier. En effet, arrivés avec des objectifs de conquête et de domination, les colons vont pouvoir soumettre les indigènes grâce à leur supériorité militaire, et les utiliser dans les différents travaux. Cela donna à l’Europe un appuie économique et permis son installation dans le Nouveau Monde. Ainsi, les pays européens possédèrent des territoires dans tous les continents. Les produits transportés de l’Amérique intensifient le commerce sur l’Atlantique : les ports atlantiques Séville et Lisbonne puis Amsterdam connaissent un essor considérable.
CONCLUSION
En somme, nous pouvons remarquer que l’Amérique a toujours été habitée par une population indienne ou amérindiens avant l’arrivée du premier colon. Ces indiens vivaient en tribu et avaient leurs propres civilisations. Après la date de 1492, les indiens vont être confrontés à l’invasion coloniale. Cependant, croyant à la venue du messie, les indiens vont se soumettre aux ordres des nouveaux venants, et cela permis aux colons de faire une étude des multiples richesses du continent. Mais les ambitions d’assimilation, de conquête et de domination des colons vont faire naître des révoltes des principales tribus indiennes. Malheureusement, n’étant pas bien équipés en armement et par manque de bonne organisation et d’entente entre les tribus, les conquistadors, pourtant peu nombreux, abattent brutalement ces empires fragiles des indiens. Dés lors, les indiens vont subir les pires formes de traitement et seront en majorité exterminés. Quant à l’Europe, elle s’enrichit et commence à dominer le monde.
BIBLIOGRAPHIE
-RÉMY KNAFOU,(dir.), Histoire-Géographie 5e, « initiation à l’histoire économique », col. Knafou-Zanghellini, Paris, 1991, 302p.
-histoire du VIIe au XVIe siècle 5e., cord. : Sophie Le Callennec, Paris, Hâtier, juillet 1993, pp : 143-158.
-CLAUDE QUÉTEL.(dir.), « Les fondements du monde contemporain », Paris, Bordas, 1996, pp :138-144
-Dr YACOUBA BANHORO, support de cours « Les États-Unis d’Amérique depuis la fin du XVIIIe siècle. » Université de Koudougou.
-Dr SEYDOU KANE, cours sur « L’Expansion Européenne du XVe au XVIIe siècle. »
Abraham LINCOLN
INTRODUCTION
Les Etats-Unis, suite à leur victoire à la guerre d’indépendance en 1776, ne prendront leur autonomie officiellement qu’en 1783. Poussés par l’envie de demeurer libre, ils vont se regrouper dans une union. Mais cette union ne tardera pas à connaitre un schisme en son sein. Ainsi, on assiste à l’opposition entre le Nord anti-esclavagiste et le Sud pro-esclavagiste. Cette situation va perdurer jusqu’à l’entrée d’ABRAHAM LINCOLN dans le jeu politique américain. Son accession au pouvoir en 1860 va coïncider avec la recrudescence de la tension entre Nord et Sud d’où la guerre de sécession. Cependant, qui fut ABRAHAM LINCOLN ? Quel a été son apport pour le maintien de l’Union des Etats-Unis ?
I- LA SITUATION DES ETATS-UNIS AVANT ABRAHAM LINCOLN
1. La Situation socio- politique
La société américaine était une société esclavagiste. L’esclave jouait un rôle de premier plan dans le développement économique. Cette situation perdura jusqu’à l’indépendance des 13 colonies. Dès lors, les pères fondateurs s’étaient posés la question de l’abolition de l’esclavage mais jugeant l’esclavage comme une forme de propriété, ils n’avaient rien statué. En 1807, l’abolition de la traite décidée dès 1787, entre en vigueur. Mais l’esclavage perdura à cause de son importance dans l’agriculture. Particulièrement l’esclavage devient la clé de voûte de l’économie sudiste et le maintien de son art de vivre.
Par contre dans le Nord, les idées abolitionnistes exaltent les opinons notamment dans les églises. Ainsi, la question de donner une compétition entre le Nord et le Sud au sujet des territoires de l’Est. Les sudistes ont besoin de plus de terres pour leur « roi coton », et s’installent dans l’ARKANSAS et le MISSOURI. Ils cherchent à faire adopter par les nouveaux Etats de constitution légalisant l’esclavage. Mais pour les nordistes, l’esclavage aurait comme conséquence la disparition des fermiers libres. Le problème devient important au niveau fédéral et des compromis successifs sont trouvés. En 1820, l’admission du MISSOURI comme Etat esclavagiste est compensée par celle de MAINE, Etat libre. Une limite entre les Etats libres et les Etats esclavagistes est fixée, et les Etats entre par couple dans l’Union. La CALIFORNIE, Etat libre entre dans l’Union et créant un déséquilibre. En1854, il est décidé que chaque Etat choisirait lui même son statut. Chacun des deux camps envoie des flots d’immigrants à KANSAS et le NEBRASKA qui devraient entrer dans l’Union. Les partis politiques se recomposent en fonction du problème. Dans la même année, un nouveau parti, le parti républicain, voit le jour avec pour programme de contenir l’esclavage à défaut de l’abolir et maintenir l’Union. Mais Les passions sont telles que la sécession s’annonce.
2-La Situation économique
A partir de 1830, l’entente entre le Nord et le Sud est remise en cause. Plusieurs facteurs contribuent à l’éloignement des deux régions. D’une part le nord industrialisé s’oppose au sud essentiellement agricole. D’autre part, on note le protectionnisme du Nord par l’instauration des tarifs douaniers élevés qui fait face au Sud favorable au libre échange. Ainsi, l’antagonisme sur les tarifs douaniers fait ressurgir le débat entre les partisans du droit des Etats et ceux de l’Etat fédéral. John Caldwell Calhoun vice président se fait porte parole des sudistes émet une théorie qui soutient qu’une minorité est en droit de se protéger contre la décision d’une majorité en annulant les lois qu’il juge contraire à sa propre législation. L’Etat de Caroline du Sud fut le premier Etat à mettre en pratique cette théorie en 1832 qui déclare anti constitutionnels les tarifs douaniers prohibitifs votés par le Congrès. Pour contre carrer cette idée, Jackson envoie des navires de guerre à Charleston en novembre 1832 et met en place une nouvelle législation renforçant l’autorité de l’Etat fédéral d’agir en cas de refus de la part d’Etat de payer des impôts au trésor. Calhoun qualifie ce comportement de Jackson comme de la tyrannie mais réussit néanmoins à convaincre l’assemblée de Caroline du Sud de renoncer à la nullification et ne pas s’engager dans la voie de la sécession. C’est l’ensemble de ces faits qui ont conduit le pays à la guerre de sécession en 1860 sous le mandat d’ABRAHAM LINCOLN.
II- LA BIOGRAPHIE D’ABRAHAM LINCOLN
1-Sa Vie Privée
ABRAHAM LINCOLN est né le 12 février 18O9 à Kentucky d’un couple de fermier, THOMAS LINCOLN et NANCY HANKS. ABRAHAM suit ses parents dans l’Indiana où il perd sa mère alors qu’il n’avait que 9 ans et passe sous la protection de SARAH BUSH JOHNSTON, seconde épouse de son père dont il se souviendra comme son « angel mother »
Rapidement, ABRAHAM développe un appétit certain pour la lecture bien qu’il n’ait été que rarement à l’école. Malgré ce handicap il put lire effectivement quelques livres parmi lesquels il découvre la Bible, l’histoire de l’Angleterre et des Etats-Unis.
Ne désirant pas devenir fermier, il décide de mener une vie autonome. C’est ainsi qu’il est successivement matelot, magasinier, postier, surveillant puis s’enrôle en 1832 dans la milice locale pour combattre les indiens de Black Hawk et est élu capitaine de sa compagnie.
Aspirant à avoir une vie publique il se présente à l’ assemblée de l’Etat comme représentant du parti Whig. Il est défait une première fois avant d’être élu, puis plusieurs fois réélu. Hésitant, il préfère finalement le métier d’avocat plutôt que de forgeron pour gagner sa vie. Après avoir déjà étudié les mathématiques et la grammaire, il commence donc à étudier le droit. En 1836, il réussit l’examen du bureau. Il se marie à MARY TODD le 4 novembre 1842 avec laquelle il eut quatre enfants.
2-Son parcours professionnel et politique
En 1837, LINCOLN s’installe à Springfield pour exercer son métier d’avocat. Il est réélu quatre fois comme représentant à la Chambre de l’ILLINOIS tout en aspirant de devenir un représentant de l’ILLINOIS à la Chambre des représentants de Washington. Il sera finalement élu à cette fonction en 1846 et siégera à partir de la fin de 1847. A Washington, il s’oppose à la guerre contre le Mexique qu’il juge inconstitutionnelle et injuste. Malgré cette opinion, il vote plusieurs fois l’envoi de troupes supplémentaires. Ses opinions sont jugés antipatriotiques et suscitent le mécontentement des militants de l’ILLINOIS si bien que LINCOLN ne sollicite pas le renouvellement de son mandat. Il revient à SPRINGFIELD pour s’adonner à son métier d’avocat dont l’exercice le rendit célèbre. Il constitua une importante clientèle à Chicago tout en défendant l’ILLINOIS Central Rail road pour qu’elle obtienne une Charte de l’Etat. Il occupe d’autres fonctions au Congrès puis au Senat où il véhicule des opinions favorables à l’Union du pays sur le problème de l’esclavage. Il est choisi par les républicains pour l’élection présidentielle de1860. Il fut élu le 6 novembre 1860 et devient le seizième président des Etats-Unis avec 39,9% des voix grâce aux divisions du parti démocrate.
Peu après l’élection, alors que le nouveau président n’est pas encore investi, sept Etats font sécession. Nonobstant les nombreuses menaces de morts qu’il reçut, un complot d’extrémistes sécessionnistes pour assassiner le nouveau président avant son investiture fut déjoué dans la matinée du 23 février 1861 à BALTIMORE. Dès mars 1861, il affirma que l’Union ne pouvait être brisée.
III-LES ETATS-UNIS SOUS L’ADMINISTRATION LINCOLN
1-La politique intérieure
La guerre de sécession tient une place importante dans l’histoire des Etats-Unis. Elle est aussi l’élément capital qui a marqué la politique intérieure des Etats-Unis sous ABRAHAM LINCOLN. Elle divise encore les esprits. Jusqu’ aux environs de1910-1920, les historiens pensent que l’esclavage est la raison principale du départ de l’Union du Sud. Celui-ci pensait ne pouvoir survivre sans cette institution. L’historien ALLAN NEVINS a montré que plusieurs facteurs ont joué simultanément : les progrès de l’abolitionnisme, le fanatisme et l’incompréhension. La guerre est ainsi le résultat d’un long divorce résultant à la fois de différences économiques, d’oppositions sociales, d’une incompréhension intellectuelle et de faux calculs sur les intensions de l’adversaire. Ainsi donc, la politique intérieure de la présidence LINCOLN a été en grande partie consacrée à la résolution de cette crise sociale par la prise de décisions importantes. Investit le 4 mars 1861, la guerre de sécession débute 12 avril 1861 avec la bataille de FORT SUMTER en Caroline du sud par les forces confédérées. Trois jours plus tard, LINCOLN déclare l’état d’insurrection et prévoit la levée d’une armée de 75000 volontaires. Les Etats de Virginie, Caroline du Nord, Tennessee et Arkansas font sécession. Ces événements amènent le président à prendre un certain nombre de mesures à savoir :
En fin avril 1861, il ordonne un blocus des ports des Etats Confédérés et interdit le commerce avec eux et le 27 janvier 1862, il signe l’ordre du début des opérations militaires contre les Etats Confédérés. Le 19 Juin de la même année, il rédigea la proclamation d’émancipation des esclaves ;
En juillet 1862, il institue l’impôt pour financer la guerre de sécession ; en septembre 1862, le président annonce qu’il publiera la proclamation d’émancipation des esclaves en sécession. Elle sera à l’origine deux(2) amendements à la constitution, le premier abolissant l’esclavage et le second garantissant les droits civils. Par la suite, l’Ouest est incorporé de la Virginie dans l’Union le 20 juin 1863. Le 3 Juillet 1863, on assiste en Pennsylvanie à la victoire nordiste de Gettysburg.
D’autres initiatives sont prises par le président à savoir le recrutement de500.000 volontaires dans l’armée et offre l’amnistie aux déserteurs de l’armée confédérée. Il est réélu le 08 Novembre 1864 et tente une dernière fois de terminer la guerre de sécession en exigeant la reddition des forces confédérées et le retour des Etats dans l’Union. Ces derniers veulent leur indépendance et la réunion se termine par un échec. Cependant, malgré les tractations, la guerre prit fin en Avril 1865.
2-La politique étrangère
Vu sous l’angle de la politique étrangère, le problème de la sécession des Etats du Sud se résume à la reconnaissance de la confédération des Etats d’Amérique par les autres pays et les Européens en particulier. En fait, ces derniers étaient surtout intéressés par la poursuite des relations commerciales et ont évité de soutenir la confédération au risque de voir s’établir des relations privilégiées entre l’Union et leurs compétiteurs.
IV-L’ASSASSINAT D’ABRAHAM LINCOLN
ABRAHAM LINCOLN rencontre souvent le Général Grant, qui commande les troupes de l’Union, pour aborder les problèmes de la reconstruction des Etats sudistes. C’est au cours d’une sortie au théâtre Ford à Washington, qu’il est assassiné par un sympathisant sudiste. Ce dernier, John Wilkes Booth, au troisième acte de ‘’Notre cousin Américain ‘’entre dans la loge de Lincoln et lui tire une balle à bout portant derrière la tête. Se prenant les pieds dans les drapeaux, Booth tombe sur la scène. En se relevant, il crie « Sic semper tyrannis » ou « Ainsi en est-il des tyrans ». Comme on crut qu’il interprétait la pièce, il put s’échapper par les coulisses. Il sera abattu le 26 Avril 1865. Booth espérait déclencher dans le Nord une révolution pour sauver le Sud.
Blessé, Lincoln meurt le lendemain matin c'est-à-dire le 15 Avril 1865. Quatre personnes furent condamnées par un tribunal militaire à la suite de l’assassinat du président en exercice.
ABRAHAM Lincoln est enterré à Springfield, en Illinois, dans une crypte fortifiée bâtie en1901 à la suite de menaces proférées contre sa dépouille. Auparavant son cercueil avait été déplacé 17 fois depuis son enterrement initial en 1865 ainsi qu’ouvert à 5 reprises.
CONCLUSION
ABRAHAM Lincoln a joué un rôle considérable dans l’histoire des Etats-Unis.
Le « Grand émancipateur », le 16e président des Etats-Unis (1861-1865) préservera l’union durant la guerre civile et provoqua l’émancipation des esclaves. Parmi les Héros Américains, Lincoln continue à avoir un attrait unique pour ses compatriotes et également pour les gens d’autres pays. Ce charme vient de la remarquable histoire de sa vie, de ses origines humbles jusqu'à sa mort dramatique et de sa distinctive personnalité humaine et humanitaire aussi bien que son rôle historique comme sauveur de l’Union et de l’émancipation des esclaves.
En reconnaissance de ces exploits, de nombreux hommages lui sont rendus à savoir sa statue à CHICAGO, son portrait sur la pièce de monnaie américaine, sa sculpture sur le mont Rushmore, ainsi que la transformation en musées des endroits les plus importants de sa vie.