CLUB D\'HISTOIRE JOSEPH KI-ZERBO DE KOUDOUGOU

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Recherches

Publication sur les exposés de classe en Histoire et archéologie


Les causes de la traite négrière

THEMES : LES CAUSES DE LA TRAITE NEGRIERE.

 

PLAN

 

INTRODUCTION.

 

  1. I.                LES CAUSES DE LA TRAITE NEGRIERE.

 

  1. 1.  Le besoin des domestiques.
  2. 2.  Le commerce et les explorations des portugais.
  3. 3.  Le besoin d’une main d’œuvre pour les plantations.

 

  1. II.           COMMENT FUT ORGANISEE LA TRAITE.

 

  1. 1.  Approvisionnement en esclave.
  2. 2.  La vente des esclaves en Afrique.
  3. 3.  La traversée et la vie des esclaves dès leur arrivée en Amérique.

 

CONCLUSION

 

Classé dans : Non classé — Edmond Compaore @ 19:10

                                                                    

INTRODUCTION

      La traite negriere, également appelée traite des noirs désigne des commerces d’esclaves dont été victimes des millions de noirs africains. Elle remonte à la nuit des temps pharaonique, mais celle dont nous vous parlerons est d’une  autre nature qui est le trafic des esclaves de la côte de l’Afrique expédiés vers les colonies d’Amérique  essentiellement pratiquée par les européens du XVIème  au XIXème siècle. Il y’a eu trois traites negrieres à savoir, la traite orientale, la traite occidentale et la traite  intra- Africaine. Pour ce travail, nous nous sommes intéressés plus particulièrement aux pratiques esclavagistes du XVIIIème siècle. En effet, la traite  et l’esclavage paraissent  particulièrement choquants lorsqu’ils se situent à une époque  d’émancipation comme le siecle des lumières.

 

  1. I.                   LES CAUSES DE LA TRAITE NEGRIERE.

 Un esclave est défini comme une personne qui est la propriété privée d’une autre personne qu’elle doit par devoir et contrainte servir sans se poser de questions. L’esclavage est la situation que vit une esclave et la traite negriere est  un ensemble  le  processus de capture, de transport et de vente lui produit des esclaves. Ce commerce est  pratiqué depuis  fort  longtemps  dans  l’ancienne  Égypte et aussi en Europe par les Grecs  et les Romains .C’était une pratique  tout à fait  normale dans le monde avant le XVIème siècle. L’objectif de notre exposé est l’étude du commerce de noirs qui a duré du 16e jusqu’à la fin du XIXème siècle.

  1. 1.      LE BESOIN DES DOMESTIQUES.

  Pour effectuer les travaux domestiques, les Européens  et les Arabes  achetaient des esclaves en Afrique  car ils se refusaient d’utiliser les gens d’une même  religion qu’eux  et il se trouvait alors que les Africains n’étaient  à l’époque ni chrétien ni musulmans .Ce manège devait après  le XVIeme siècle se prolonger en Amérique  du Nord  et du Sud ou les nord y ont subi pendant de très longues années un lendemain incertain.

  1. 2.      LE COMMERCE  ET LES  EXLORATIONS DES PORTUGAIS.

 Le début de la traite negriere organisée par l’Europe date de 1441, lorsque  des navigateurs portugais  ramenaient  les premiers  esclaves  nègres au Portugal. Elle  avait pour but d’amasser de l’argent grâce  aux travaux des esclaves dans les plantations  en EUROPE ou comme domestique dans  des villas et aussi de construire de belles colonies avec la sueur et  le sang des captifs...

  1. 3.      LE  BESOIN DE MAIN D’OEUVRES POUR LES PLANTATIONS D’AMERIQUE. 

 Dès le début du XVIème , les Européens  créaient en Amérique  de vastes plantations et des mines pour lesquelles la main d’œuvre  s’avérait insuffisante .Pensant que le climat des Amériques  était similaire au climat  Africain, ils vinrent donc  chercher des esclaves  en Afrique  et aussi ils  se disaient que le noir est plus robuste et  mieux adapte  aux travaux forcés. En plus  les occidentaux prenaient la race noire  comme  une race  inferieure qui doit se soumettre  aux maitres qu’ils étaient.

  1. II.                COMMENT FUT ORGANISEE LA TRAITE  NEGRIERE.

 

  1. 1.      APPROVISIONNEMENT EN ESCLAVES.

  La traite  des noirs  se faisait au moye d’un commerce  triangulaire européen dont  le point de départ était un grand port de l’Amérique  de la mer  du Nord(Europe-Afrique ; Afrique-Amérique ; Amérique-Europe).Les  navires  servant à la   traite  était en réalité  des  bâtiments  polyvalents , solides  et  rapides  appelés « navires negriers « .Dans  la port  d’embarquement, le navire negrier chargeait les marchandises  qui  avaient  la faveur des intermédiaires africain; ces marchandises étaient ensuite  débarquées dans l’un des ports  ou elles étaient marchandées, échangées contre des esclaves  ou vendues aux intermédiaire africains.

  1. 2.      LA VENTE  DES ESCLAVES  EN AFRIQUE.

  Une fois l’Afrique  atteinte, la traite  pouvait commencer. Le negrier pouvait pratiquer la traite  volante, c’est à dire  aller  de baie  en baie  pur accueillir plusieurs esclaves. Cependant cette  technique  prenait beaucoup de temps  et comportait de nombreux risques ( attaque s d »indigènes).La traite  organisée s’imposa donc. Deux  formules étaient  possible: dans le premier cas , les Européens établissaient sur la cote un préside avec quelques commis  et quelques soldats  chargés   du rassemblement des esclaves .La seconde  formule  était  un marche fixe  par  un contrat. A son arrivée, le  capitaine  s’assurait le  concours d’un interprète  qui rendait  visite  au souverain , lui offrait des cadeaux, discutait des tarifs .La  vente était ouverte  et les  barèmes  fixés, chaque  qualité  de noir était voté avec soin : par exemple , la meilleur marchandise était  » la pièce  d’Inde », adulte male , jeune  et robuste .Afin  d’éviter les fraudes , les esclaves  amenés  de force  dans  les ports étaient examinés  par un chirurgien de bord .Celui-ci vérifiait les yeux, la bouche  et les  parties sexuelles .Les malades  et les  vieux étaient éliminés .Notons  que les esclaves  venaient de toute  l’Afrique  et étaient réduits en  servitude  pour  des causes  diverses : les prisonniers  de guerre  tribales, des débiteurs qui ne pouvaient rembourser leurs dettes  et qui étaient réduits à l’esclavage , des criminels  ainsi que  des enfants vendus  par leurs  parents afin de se procurer des vivres .Venait ensuite  le marquage  au fer  et l’embarquement des captifs  sur des canots  jusqu’aux navires .Ceux-ci étaient à cet effet : l’entrepont  était aménagé en parc à « pègres ».

  1. 3.      LA TRAVERSEE ET LAVIE DES ESCLAVES EN AMERIQUE   DES LEUR ARRIVEE.

             La traversée qui commençait constitue alors la seconde  étape  du voyage  triangulaire appelé  » Middle Passage ».Durant ce voyage, les nourrissons, peu importe  leur âge, étaient séparés  de leur mère. Les hommes , séparés  des femmes étaient enchainés deux  par deux et alignés , couchés  sur  un espace  de cinquante  centimètre  de large .L’entassement déjà  insupportable se transformait  en une  proscuité humide  et nauséeuse quand le mal  de mer  et le mauvais  temps  s’en mêlaient: l’eau  s’engouffrait dans l’entrepôt, les vomissures , les  déjections  qui débordaient des baquets  souillaient tout , faisant prospérer les maladies  que les  carences  alimentaires,  le manque  d’hygiène ou la claustration engendraient déjà .Le jour , on faisait monter les noirs  sur le pont  pour  qu’ils  prennent l’air  st se  délassent. Le taux  de mortalité s’élevait de 10 à 20%.Les  bateaux finissaient enfin par atteindre  leur   but, l’Amérique .A son arrivée , les noirs  malades et épuisés  étaient rafraichis  avant la vente  afin de paraitre  plus  présentables. La  vente était annoncées par voie d’affichage et  les esclaves  étaient exposés, et détenus  dans  un  enclos. La vente  se faisait  de trois  manières  différentes : par courtiers , à l’encan  ou par lots .Quand  les planteurs  américains  avaient besoin  d’esclaves , ils  donnaient  leurs  commissions  à  des courtiers  qui  montaient  sur  les navires  et accaparaient  tous   les noirs , exceptés les malades .Ils  les examinaient  afin  de voir si  les captifs  étaient  constitués  de manière  à fournir un long  travail. Si les  courtiers  n’avaient  pas reçus de commissions, le capitaine  prenait le parti de vendre sa cargaison à l’encan. Les esclaves  étaient conduits  dans  un hangar e étaient mis  aux   enchères .Le troisième  moyen que les  capitaines  negriers  mettaient  en usage  pour  se  défaire  de leur cargaison  était le vente  par  lots .Les esclaves  étaient  placé  dans  une  cour  et l’instant arrivé, les portes  de la cour s’ouvraient et  de nombreux  acheteurs s’y précipitent. Certains  d’entre eux  n’hésitent  pas à se  disputer  violement leur proie. Ainsi les parents, les amis les compatriotes  esclaves  étaient pour la plupart séparés. Le navire  negrier, grâce  à l’échange  ou la vente  de captifs, amassaient des  denrées  tropicales  ainsi que de l’argent destinés à l’Europe , qu’ils  ramait  lors de son dernier voyage  triangulaire de l’Amérique  vers  l’Europe. 

                                                      CONCLUSION.

Ce travail montre  les horreurs  et  les nombreux  effet de la traite  d’être  humains: la vie  d’un esclaves  ne  représentait  en effet rien aux  d’un maître qui, tant que  dura   le trafic , pouvait s’en procurer dix autres .Au XXIème siècle, l’esclavage  est officiellement aboli dans tous  les pays  mais il existerait encore  environ 100 millions  d’esclaves dans ce monde, ce qui  représente  probablement le plus  haut chiffre  jamais  atteint ( source : rapport de l’Anti slavery International).On  le trouve  en Afrique ( Benin, Togo, Ghana ,Mauritanie …), en Amérique  Centrale( Haïti, Républicaine Dominicaine …))Amérique  du Sud ( Brésil et Pérou),Asie (Thaïlande ,Inde Philippines…).Les modalités  et les raisons  sont variées : en épurement d’une dette , en travail forcé  suite  à un  délit ou pour mettre  en valeur des terrains  en fiche , comme  main d'œuvre  sans  salaire pour les enfants  pauvres , comme  résultat de guerre  tribales  ou encore  comme  outils  privilégié de conversion idéologique. Pratiquement chaque  semaine, les journaux  parlent d’êtres  humains  issus  du Sud, victimes  d’un trafic  odieux. Leur carte  d’identité  retirée, sans  autorisation de séjour, ces gens  n’existent plus. Ils sont donc taillables à merci et ne peuvent sortir de l’enfer  qui est  leur quotidien.

 


24/09/2012
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Egypte dans les relations internationales au Moyen Orient

PLAN

                                   INTRODUCTION

        I.            L’EGYPTE DU XIXe SIECLE A LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE

      II.            L’EGYPTE PENDANT LA GUERRE FROIDE

  1. L’EGYPTE SOUS NASSER
  2. L’EGYPTE SOUS SADATE

    III.            LES RELATIONS ENTRE L’EGYPTE ET QUELQUES PAYS OCCIDENTAUX

  1. LES ETATS-UNIS
  2. LE JAPON
  3. LE CANADA

   IV.            L’EGYPTE AU MOYEN-ORIENT

  1. LA RELATION ENTRE L’EGYPTE ET LA SYRIE
  2. LA RELATION ENTRE L’EGYPTE ET ISRAEL

 

CONCLUSION

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                               Introduction

L’Egypte est une république arabe située à la charnière de l’Afrique et d’Asie. Elle est ouverte sur la mer Méditerranée au nord et sur la mer Rouge à l’est. Bordée à l’ouest par la Libye et au sud par le Soudan, l’Égypte s’étend à l’extrémité orientale de l’Afrique du Nord et se prolonge sur le continent asiatique par le Sinaï. Cette situation géographique détermine son appartenance au Proche Orient.

Elle couvre une superficie d’environ 1001440km² avec pour capitale CAIRE.  C’est le pays le plus peuplé du monde arabe. Notons aussi que c’est un pays qui a été longtemps dominé par l’Angleterre. Devenue une république à partir de 1953, ce pays entretient des relations externes qu’internes. Cependant, ses relations externes font l’objet de notre réflexion si bien que le thème s’intitule comme suit : l’Egypte dans les relations internationales au Moyen-Orient.

Autrement dit quelle est la politique extérieure de l’Egypte au Moyen- orient? Pour répondre à cette problématique, nous allons d’abord donner  la situation de l’Egypte du  XIXe siècle à seconde guerre mondiale et ensuite celle pendant la guerre froide. En outre, nous évoquerons les relations entre l’Egypte et quelques pays occidentaux sans oublier la politique égyptienne au Moyen -orient.

           

                                                       I.            L’EGYPTE DU XIXe SIECLE A LA SECONDE GUERRE MONDIALE

De part et autre du canal de Suez, l’Angleterre était parvenue à prendre pieds dans les régions désertiques entre le Nil et l’Euphrate. En 1882, ses soldats avaient occupé l’Egypte pays théoriquement vassal de l’empire Ottoman en 1914. L’entrée en guerre du sultan de Constantinople aux côtés des puissances centrales avait permis à l’Angleterre d’établir  son protectorat sur l’Egypte. Le sultan du CAIRE  n’était plus qu’un jouet aux mains du tout puissant Haut commissaire britannique. AU lendemain de la guerre, l’Angleterre avait reçu de la SDN mandat d’administrer les possessions sub-orientales de l’empire Ottoman : Palestine, Transjordanie Irak. Toutes ces régions étaient essentiellement musulmanes et arabophones. L’agitation nationaliste qui s’y manifeste est donc sous-entendue et exacerbée par les oreilles forces   du panarabisme et du panislamisme. Mais malgré ce ferment d’union, elles restent enfermées à l’intérieur des frontières si artificielles soient- elles. Dès la fin de la guerre, une délégation (WAFD en arabe) d’Egyptiens dirigée par Saad Zaghoul fonde un parti nationaliste qui prend  le nom WAFD et organise une vaste campagne d’agitation anti-anglaise : meeting, grèves, boycottage des  produits importés d’Angleterre, attentats etc. En 1922, Clyod George met théoriquement fin  au protectorat. Le sultan prend le titre de roi et sa souveraineté est reconnue. Mais le Haut commissaire exerce toujours une surveillance sur la politique étrangère égyptienne, l’armée anglaise reste dans le pays et le Soudan,, ancienne possession égyptienne demeure colonie de la couronne. Les revendications nationalistes ne sont donc pas satisfaites. Elles se manifestent avec plus de force car le roi FAOUD Ier accorde une constitution libérale qui permet au Wafd de remporter un grand succès aux élections de 1924 et Zaghloul de devenir 1er ministre. Tandis que les troubles recommencent, encouragés par le gouvernement, des conversations sans cesse interrompues et sans cesse reprises, s’engagent entre le CAIRE et Londres. Elles s’achèvent  en 1936 par la victoire du wafd et la reconnaissance de l’indépendance égyptienne. En  1936  l’agression italienne contre l’Egypte modifie les données du problème. Mussolini veut établir l’hégémonie italienne sur la méditerranée et l’Afrique nord orientale. Le roi Farouk considère l’armée anglaise non plus comme une armée d’occupation mais un rempart efficace contre les ambitions fascistes.  L’Angleterre sent peser une lourde menace sur Suez, elle sait que l’agitation égyptienne affaiblit sa position. Un accord bilatéral est conclu en 1936, qui consacre l’indépendance entière de l’Egypte. Celle-ci signe aussitôt avec l’Angleterre un traité d’alliance qui autorise le maintien de l’armée britannique en  Egypte. Le Soudan devient un condominium anglo-égyptien dirigé à la fois par un anglais et par le général commandant de l’armée égyptienne. L’année suivante (1937), le régime des capitulations est aboli .Dorénavant, les  ressortissants étrangers ne pourront  plus échapper à la justice égyptienne et bénéficier du privilège d’exterritorialité. Ainsi disparait la plus ancienne marque d’assujettissement de l’Egypte aux puissances européennes .Lorsque la seconde guerre mondiale éclate l’Egypte ne s’engage pas aux côtés des alliés mais est utilisée comme base militaire par ceux-ci.

     

                                                     II.            L’EGYPTE PENDANT LA GUERRE FROIDE

     

 

     

 

   
  1. 1.      L’Égypte sous Nasser
           

Le 18 juin 1953, la république d’Égypte est proclamée. Les putschistes désignent comme président de la nouvelle République le général Mohamed Néguib, qui n’est pas l’un des leurs, mais jouit d’un grand prestige. Il est remplacé deux ans plus tard par Gamal Abdel Nasser, qui concentre l’essentiel du pouvoir exécutif. En juillet 1956, Nasser est officiellement élu président.

Nasser mène une politique de répression contre les communistes et les Frères musulmans et se montre suffisamment pro-occidental pour obtenir l’évacuation totale de l’Égypte par les forces britanniques dès 1954 (deux ans plus tôt que prévu). En avril 1955, à la conférence de Bandung, il s’affirme comme l’un des champions du non-alignement, aux côtés du Yougoslave Tito et de l’Indonésien Suharto.

Pourtant, les pays occidentaux refusant de lui vendre des armes, principalement destinées à poursuivre le combat contre Israël, Nasser se tourne vers le bloc soviétique. Après que ses demandes de prêt pour le financement du barrage d’Assouan ont été rejetées par les États-Unis, le dirigeant égyptien nationalise, en juillet 1956, le canal de Suez, source potentielle de revenus. La France et la Grande-Bretagne, principaux actionnaires de la Compagnie du canal de Suez, s’allient à Israël pour occuper la zone en 1956. Fait rarissime en cette période de guerre froide, les États-Unis et l’URSS s’entendent pour obliger les trois alliés à évacuer le territoire égyptien et une force des Nations unies est placée en tampon entre l’Égypte et Israël.

2 . L’Egypte sous Sadate

Anouar El Sadate, successeur de Nasser devient chef du gouvernement le 27 mars 1973. Faisant preuve tour à tour de fermeté ou de souplesse, il prépare l’épreuve de force avec Israël, qui doit permettre au pays de passer du Nassérisme au  « Sadatisme »  , grâce à une politique basée sur la « science et la foi ». Pour cela, il a encore besoin de l’URSS qui fournit l’armement des forces égyptiennes. Aussi quand Moscou, alarmé par l’élimination de ses plus fidèles partisans, dépêche sur place du 25 mai au 1971 le président Podgorny, Sadate cherche t-il à calmer les appréhensions soviétiques en signant un traité d’amitié et de coopération qui sera ratifié le 1er juillet suivant, par les deux pays : valable 15 ans, il stipule notamment que les deux parties s’engagent à œuvrer étendre et approfondir leur coopération dans tous les domaines, décident de se consulter régulièrement sur  toutes les questions importantes et de prendre contact sans délai en cas de développement pouvant constituer un danger pour la paix. Mais une nouvelle  tension entre les signataires surgit à la suite d’une tentative de coup d’Etat au Soudan du 19 au 22 juillet 1971. L’Egypte contribue à son échec en soutenant militairement le président soudanais Nemeyri, qui procède à une sévère répression contre le parti communiste soudanais. Le 18 juillet, Anouar El Sadate rend publique sa décision de mettre fin à la présence des experts militaires soviétiques en Egypte. Il justifie sa décision dans un discours prononcé, ce jour là devant le comité central de l’union socialiste arabe, en reprochant à l’URSS de ne pas avoir fourni l’armement promis, mais aussi en rappelant que depuis 1952, son pays avait refusé de se laisser confiner dans une sphère d’influence. Les experts militaires soviétiques se retirent en quelques jours. Comme son prédécesseur en 1956, Sadate (dont la IIIe année est à la fin des hostilités encerclées sur la rive occidentale du canal de suez par les Israéliens), s’efforce de gagner politiquement la partie qu’il a failli perdre militairement. Ayant fait la guerre avec les armes soviétiques, il fera la paix grâce à la diplomatie américaine.

 

     

 

     
           

                                                   III.            LES RELATIONS ENTRE L’EGYPTE ET QUELQUES PAYS OCCIDENTAUX

     

 

     
           


            1. Les Etats-Unis d’Amérique

La relation égypto-américaine a connu ses plus grands succès à partir de 1970.

En effet, en 1970, Anouar El Sadate  arrive au pouvoir  et change complètement l’orientation de la politique étrangère de l’Egypte. Un revirement stratégique s’opéra vers les Etats-Unis et les puissances occidentales. En plein regain de tensions entre les Etats-Unis et l’URSS, l’arrivée de l’Egypte dans le camp occidental lui permit d’obtenir 10 milliards d’aide supplémentaire de la part des américains. Le rapprochement américano-égyptien atteignit son comble en 1977, lorsque le président Sadate prononça un discours devant la Knesset (le parlement israélien), mettant ainsi fin à plus de 30 ans d’hostilités.

A partir de ce moment, l’Egypte adopta une politique étrangère innovante et prit des initiatives. Le rapprochement égypto-américain pénalisa l’Egypte jusque dans les années 80 quant à sa position dans le monde arabe, mais la valorisa auprès des pays occidentaux. Sa plus ou moins reconnaissance d’Israël, sa libéralisation partielle du politique et son acceptation du système capitaliste, lui permirent de jouer un rôle de précurseur dans la nouvelle orientation de la politique arabe et d’en tirer un profit disproportionné.

L’arrivée de Moubarak dans les années 80, permit à l’Egypte de réintégrer la ligue des Etats Arabes dont elle avait été écartée après la visite de Sadate en Israël, mais ne changea pas l’orientation résolument proaméricaine du gouvernement. Le moment décisif fut la Guerre du Golfe, en 1991, durant laquelle Moubarak accorda un soutien politique, militaire, et aida les Etats-Unis à élargir la coalition aux pays arabes. En récompense, le gouvernement égyptien reçut une aide directe ainsi que l’annulation de sa dette de 15 milliards de dollars vis-à-vis des Etats-Unis et d’autres créditeurs.

Cependant, les années 90 constituèrent le déclin d’une relation très soutenue entre les Américains et les Egyptiens. L’Egypte cessa d’être un pays à la politique innovante, elle stagna et ne représenta plus autant qu’avant un enjeu vital de regain, car d’autres pays qui ne dépendaient pas essentiellement de l’aide américaine occupèrent le devant de la scène.

Même si les efforts égyptiens pour s’impliquer dans le processus de paix israélo-arabe ont paru s’amenuiser tout particulièrement après la deuxième Intifada de 2000, l’Egypte a su être l’interlocuteur central en 2005, dans l’arrangement lié au retrait israélien de la bande de Gaza et la mise en place d’infrastructures sécuritaires palestiniennes.

La volonté des Egyptiens est, et a toujours été, de devenir un partenaire des Etats-Unis au même titre qu’Israël. Mais ce pays est limité au niveau de ses ressources et dépend essentiellement du tourisme et de l’aide américaine, ce qui ne lui permet pas d’être trop exigent à l’égard de son mentor. Cependant les Etats-Unis ne semblent pas vouloir mettre un terme à cette relation malgré les évolutions, l’Egypte ne jouera simplement plus un rôle central dans les préoccupations américaines. En effet, le gouvernement égyptien lutte depuis longtemps contre des mouvements islamistes d’opposition interne. Le terrorisme islamiste représente pour elle une grande inquiétude car ces mouvements sont très populaires dans le pays.

Au lendemain du 11 Septembre 2001, les Etats-Unis ont pris conscience de l’importance d’un allié comme l’Egypte dans la lutte contre le terrorisme. En effet, les réseaux de renseignements et les informations que détenait ce pays ont été déterminants pour les américains, qui ont profité de la connaissance égyptienne en la matière. Grâce aux réseaux égyptiens et à leurs renseignements, des arrestations ont été possibles dans tout le Moyen-Orient.

Le gouvernement égyptien a étendu sa collaboration avec les Américains jusqu’à permettre aux services secrets américains de transférer  des prisonniers dans le pays, les privant ainsi des droits américains. Cependant Les Etats-Unis dans leur projet du « Grand Moyen-Orient » avaient prétendu vouloir mettre fin à l’immobilisme et au soutien des régimes autoritaires de la région. La démocratisation était censée concerner tous les pays dans la suite de la vague irakienne, mais le gouvernement égyptien ne l’entendait pas ainsi car le Président Moubarak s’appuyait sur la continuité de son gouvernement pour prouver sa stabilité à l’égard des Etats-Unis.

L’automne 2003 fut le moment idéal pour le gouvernement égyptien pour annoncer des réformes assouplissantes du régime d’état d’urgence alors qu’une crise économique touchait de plein fouet le pays. Cette réforme permit au régime non seulement de montrer qu’il n’avait pas besoin de pressions américaines pour se réformer, mais aussi de poser les jalons d’une république héréditaire.

L’état désastreux du système éducatif égyptien est une réalité dont tout le monde a conscience. Mais les critiques américaines à son égard, le jugeant propice à la propagation de l’islamisme, bloquent l’opinion publique. Les Frères Islamistes surfent sur cette vague et parlent d’ingérence américaine dans le pays. Le ressentiment de la population à l’égard des Etats-Unis et d’Israël soupçonnés de vouloir imposer une culture de force, rend le processus de libéralisation économique difficiles.

Cependant, en juin 2004, l’Egypte conclut un accord d’association avec l’Union Européenne prévoyant un abaissement des droits de douanes et une aide au développement. Quant aux Etats-Unis, ils accordent une aide importante mais ne sont pas encore prêts à conclure un accord de libre-échange comme celui conclu avec les Jordaniens et les Israéliens.

L’opinion anti-américaine ne fait qu’augmenter avec l’invasion américaine de l’Irak et l’opposition demande avec de plus en plus d’insistance l’organisation d’élections pluralistes.

En février-mars 2004, Moubarak fit de nombreux voyages et se présenta comme le défenseur d’une construction américaine adaptée à la culture arabe. Il critiqua aussi vivement les Etats-Unis quant à leur prétendue volonté d’appliquer la démocratie sans frontière, alors que selon lui ils ne l’appliqueraient nullement dans le domaine des relations internationales.

Après de nombreuses contestations populaires quant à l’interdiction de la formation d’un parti politique par les Frères Musulmans et suite aux pressions américaines, Moubarak décida en 2005, d’accepter la tenue d’élections législatives pluripartites dans le pays, qui se soldèrent par une large victoire des Frères Musulmans.

La démocratisation de l’Egypte à l’instar de nombreux pays arabes pose un problème aux Etats-Unis qui y voient la percée des islamistes.

Depuis plusieurs années, la relation entre l’Egypte et les Etats-Unis a évolué et les Américains ont de plus en plus de mal à défendre les accords faramineux d’assistance à ce pays. L’Egypte est de plus en plus critiquée par des coalitions aux Etats-Unis qui sans rompre leurs liens avec ce pays réclament un réajustement de l’aide accordée, ce qui pourrait être désastreux étant donnée la dépendance de l’Egypte vis-à-vis des Etats-Unis.

 

     

 

     
     
                 
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  2. 2.      Le Japon

Les relations entre les deux pays débutent dès le XIXe siècle. Cependant, les relations modernes n'ont été inaugurées qu'en 1922, quand le Japon a reconnu l'indépendance de l'Égypte. Depuis lors, il y a eu une relation amicale, avec plusieurs visites de hauts diplomates, et des chefs d'État respectifs, le Premier ministre japonais Tomiichi Murayama visita l'Égypte en 1995 et le Président d'Égypte Hosni Moubarak visita le Japon en 1983, 1995, et 1999.Entre 1998 et 2002, le Japon a prêté, accordé et fourni plus de 3,5 milliards $US à l'Égypte. En 2002, le commerce bilatéral entre l'Égypte et le Japon a dépassé le milliard de dollar .En novembre 2007, 973 citoyens japonais résidaient en Égypte et plus de 130 000 touristes ont visité le pays contre 3 000 Égyptiens qui ont visité le Japon.

Sur le plan diplomatique, le Japon considère l'Égypte comme un acteur clé dans sa diplomatie au Moyen-Orient. Les deux chefs de gouvernement sont connus pour se soutenir sur les questions concernant le processus de paix au Moyen-Orient. Les deux pays maintiennent « un Comité conjoint » consacré aux développements des secteurs d'intérêt mutuel aux deux pays.

  1. 3.       Le Canada

La relation bilatérale entre le Canada et l’Égypte est un partenariat profitable fondé sur le respect mutuel et des intérêts communs à l’égard de la paix, de la stabilité et de la sécurité au Moyen-Orient, la coopération en matière de développement, la compréhension interculturelle et les relations commerciales croissantes. Le Canada et l’Égypte ont établi des ambassades dans leurs capitales respectives en 1954. Depuis lors, le Canada jouit de bonnes relations avec ce partenaire arabe clé, qui est un acteur important dans les efforts visant à régler le conflit arabo-israélien. L’engagement mutuel à l’égard d’une paix juste et complète au Moyen-Orient est au cœur des relations du Canada avec l’Égypte.

La relation ne se limite pas à ce dossier toutefois. Elle s’étend toujours à de nouveaux domaines de coopération. Les négociations commerciales internationales, les questions touchant le désarmement, La Francophonie, les échanges culturels et l’éducation ne sont que quelques exemples de domaines d’intérêt commun pour les deux pays. Pays arabe et aussi d’Afrique, l’Égypte est situé de manière unique comme partenaire du Canada dans les régions du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Des séances de consultation politique de haut niveau sont régulièrement organisées. La dernière remonte au mois de janvier 2010, au Caire. Au cours de la visite du ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon au Caire, au mois d’août 2009, le Canada et l’Égypte ont convenu de créer un dialogue stratégique dirigé par les deux ministres des Affaires étrangères.

Le Canada avait pris de l’importance la première fois en Égypte à la suite de son intervention réussie pendant la Crise du canal de Suez de 1956. Le personnel des Forces canadiennes a fait partie des forces de maintien de la paix des Nations Unies dans le Sinaï et fait actuellement parti des forces de maintien de la paix au sein de la Force multinationale et Observateurs au Sinaï. Les forces égyptiennes et canadiennes se trouvent ensemble dans le cadre de plusieurs opérations de maintien de la paix. Le Canada est une destination importante pour les émigrants égyptiens, et on compte maintenant d’importantes collectivités canado-égyptiennes à Montréal, à Toronto et à Vancouver.

L’Agence canadienne de développement international (ACDI) compte actuellement des activités en Égypte. Elle s’y affaire à favoriser la croissance économique en renforçant le milieu habilitant pour les petites et moyennes entreprises et en enseignant des compétences d’emploi aux personnes marginalisées. Le programme est conforme à la priorité fixée par l’Égypte, soit de créer des occasions d’emploi convenables pour les jeunes. Le Canada compte un programme de coopération en Égypte depuis 1972. Ce programme a donné des résultats concrets, notamment dans les secteurs de l’éducation de base et du développement du secteur privé.

Depuis 1999, le Canada et l’Égypte coopèrent dans le cadre d’un programme d’échange de nouveaux diplomates en formation. En effet, des groupes de nouveaux diplomates égyptiens se rendent régulièrement au Canada pour participer à un programme de formation et des diplomates canadiens se rendent en Égypte dans le cadre d’une visite d’étude régionale. Cet échange unique et fort utile est un volet important des relations bilatérales.

Le Canada accorde la priorité, dans son engagement envers l’Égypte, à un large éventail de questions globales, notamment le développement de la gouvernance démocratique, le pluralisme et les droits de la personne, de même que la promotion des droits des citoyens, des droits de la femme et des filles et la liberté d’expression et d’association. Le Canada s’efforce continuellement de maintenir et de renforcer sa relation précieuse avec l’Égypte, partenaire historique et crucial, tant sur le plan bilatéral et régional qu’à l’échelle internationale.

Sur le plan commercial, le Canada et l’Égypte jouissent d’une solide relation diversifiée en matière de commerce et d’investissement. Les exportations de marchandises canadiennes en 2010 se chiffraient, selon les évaluations, à 628,4 millions de dollars. Il s’agit là du troisième montant d’exportations en importance du Canada dans la région du Moyen-Orient et du Nord de l’Afrique pendant l’année. On comptait parmi les principaux produits d’exportation en 2010, les articles suivants : fer et acier, céréales, papier/carton, minerai, légumes, machinerie et grains/fruits. Les exportations en 2009 ont augmenté plus de trois fois comparativement à 1999.

Les importations d’Égypte en 2010 étaient évaluées à 298,2 millions de dollars. Les principaux produits étaient les pierres précieuses et les métaux et les fertilisants.

On compte des investissements bilatéraux significatifs entre les deux pays. L’investissement direct du Canada est évalué dans les milliards de dollars dans le secteur égyptien des produits chimiques. Des centaines de millions de dollars ont été investis par l’Égypte dans le secteur des télécommunications au Canada.

Les principaux secteurs de croissance d’intérêt pour les entreprises canadiennes en matière de commerce et d’investissement sont : agriculture, aliments et boissons, technologie de l’information et des communications, éducation, industries forestières, pétrole et gaz, exploitation minière et industries des services et projets d’immobilisations.

 

                                                  IV.            LA POLITIQUE EGYPTIENNE AU MOYEN-ORIENT

Au sein du monde arabe l'Égypte joue un rôle central. La guerre Iran-Irak, l'invasion du Koweït, la guerre du Golfe, le conflit permanent israélo-palestinien, l'occupation américaine de l'Irak, la déstabilisation du Liban et l'enjeu syrien, le drame du Darfour, autant de crises et de conflits dans lesquels le pays est sollicité. Une instabilité régionale chronique où la diplomatie secrète égyptienne joue les médiateurs en coulisse. Officiellement elle tend vers un apaisement des tensions, un règlement des contentieux et un rapprochement politique entre les dirigeants arabes divisés. Au paravent elle fut l’initiatrice l’unité des pays du Moyen- orient Elle suit une politique panarabe, qui a favorisé la confrontation entre les États arabes et les États occidentaux, demandant à ce que les ressources du monde arabe servent les intérêts du peuple arabe et non l'intérêt des occidentaux présenté par l'État comme « impérialiste ». Elle est l’origine de la création de la Ligue arabe dont le siège s’y trouverait. EN outre ses ambitions nationalistes vont favoriser des relations bilatérales tant bien que mal avec ses voisins.

  1. 1.      La relation entre l’Egypte et la Syrie

Le 1er février 1958, une déclaration commune annonce, au Caire et à Damas, la création de la République arabe unie(R.A.U).Les institutions du nouvel Etat sont soumises, le 21 février, à un référendum et adoptées à la quasi-unanimité .En même temps, Gamal Abdel Nasser est désigné comme président de la République Arabe Unie. Il promulgue, le 5 mars, une constitution provisoire. Celle-ci prévoit un gouvernement central, siégeant au Caire, comprenant quatre vice-présidents à savoir deux égyptiens et deux syriens et neuf  Ministre dont un syrien. La province nord (Syrie) et la province sud (Egypte) sont administrées chacune par un conseil exécutif de onze ministre dans le premier cas, dix dans le second. Un décret met fin le 12 mars à l’activité des partis politiques syriens au profit d’une union nationale à constituer sur le modèle égyptien. Une loi définit le 3 septembre 1958 un programme de développement économique de la Syrie pour la période 1958-1968 visant à doubler comme en Egypte le revenu national en dix ans. D’autres textes  préparent une réforme agraire inspirée de l’exemple égyptien. En dépit de toutes ces mesures, le nouvel Etat est particulièrement vulnérable. Les deux régions unifiées n’ont aucune frontière commune .Bien plus, entre elles  s’interposent sur les routes terrestres l’adversaire Israélien. Inégales par la superficie, le nombre d’habitants et la cohésion politique, elles différent aussi du point de économique : la province nord où  fleurit jusqu’ici la libre entreprise, ne connaît pas la pression démographique qui affecte la province sud. L’année 1958 est dans l’expérience de l’unité une année de tâtonnement. Le président Nasser cherche à se concilier tous les groupes antagonistes de la population syrienne qui ont vu en lui l’ultime recours, mais pour des raisons fort différentes. Il pousse cependant sans défaillance à l’intégration des deux collectivités. L’armée est épurée, les officiers les plus politisés étant nommés à des postes ministériels ou affectés en Egypte. Les éléments les plus proches du Parti communiste  sont relevés de leur commandement. Le parti communiste  syrien est touché par les mesures de dissolution des partis politiques, mais son secrétaire général Khadel Bagdache, refusant cette perspective, gagne l’U.R.S.S, sans dans l’immédiat, les relations Moscou- Caire paraissent en être affectées. Toutes  ces difficultés que connaissent la R.A .U emmène sa dislocation en 1961.

  1. 2.      La relation entre l’Egypte et Israël

La relation Egypte Israël est surtout basée sur des conflits. En effet, avec la fin de la deuxième guerre mondiale, le retrait partiel de l’armée britannique entraine  la fin d’une économie de guerre qui employait   de nombreux  ouvriers égyptiens provoquant ainsi des troubles sociaux. Alors pour remédier à ces problèmes l’Egypte pénètre le territoire palestinien destiné à l’Etat d’ Israël en 1948. C’est le premier conflit israélo -égyptien qui s’est soldé par la défaite de l’Egypte. Par  ailleurs avec la nationalisation du canal de suez, par Nasser en juillet 1956, la grande Bretagne et la France lance une opération militaire  en vue de récupérer le contrôle du Canal de suez. AU même moment, l’Israël lance une offensive contre l’Egypte : c’est crise de suez débutée  précisément  le 29 octobre 1956. En outre en 1967, l’Egypte participe à la guerre de six jours et subit une lourde défaite face à l’Israël. Et en juillet 1970 un long cessez-le –feu prévu avec Israël. Une nouvel fois l’Egypte tente de s’appuyer à la fois sur Moscou et Washington pour reconstituer son armée  et redresser son économie avec les pays arabe en vue de concerter face à Israël. Malgré cette période d’incertitude une nouvelle attaque  contre Israël au Golan (guerre de kippour) est lancée en octobre 1973. Mais l’U.R.S.S et les Etats-Unis obtiennent un cessez-le feu au moment où l’armée égyptienne dangereusement menacée. Entre 1973 et 1981 s’est instaurée une politique diplomatique en vue de progresser dans la paix  dans cette région sous l’influence grandissante des Etats-Unis. En dépit des pressions exercées par différents pays arabes notamment l’Algérie, la Lybie, la Syrie et Irak pour dissuader Sadate d’adopter une politique de paix avec Israël un accord de triparti (enter Israël- Egypte- Etats-Unis) s’ouvre à camp David. Le traité de paix entre l’Egypte et Israël est signé le 26  mars 1979 à Washington

 

Conclusion

     Au regard de ce qui précède, il nous revient de retenir que l’Egypte est un pays arabe situé à cheval entre l’Asie et l’Afrique et a pu mener une politique internationale de grande envergure du XIXe siècle à la deuxième guerre mondiale et même pendant la guerre froide. Cette relation internationale s’est accentuée avec quelques pays occidentaux. Mais située au Moyen- orient, il va de soi qu’elle entretienne des relations avec les pays qui s’y trouvent notamment la Syrie et l’Israël. Cependant, ce pays connu une révolution populaire qui a entrainé la chute du président Hosni Moubarak. Quelle est alors la situation de ce pays après Moubarak ?

 

 

     

 


24/09/2012
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L'économie de la Haute Volta

PLAN

 

 

 

INTRODUCTION

 

  1. I.                   Définition de l’économie -  Economie précoloniale

de la Haute-Volta

  1. 1.     Définition
  2. 2.     Economie précoloniale de la Haute-Volta

 

  1. II.               Economie de la Haute-Volta de 1919 à 1960
    1. 1.     Le coton
    2. 2.     L’arachide et le karité
    3. 3.     L’élevage

 

  1. III.            UNITES INDUSTRIELLES ET DIFFICULTES LIEES AU  DEVELOPPEMENT DE LA HAUTE-VOLTA
  2. 1.     Unités industrielles
  3. 2.      Difficultés liées au développement

 

 

 

CONCLUSION

INTRODUCTION

 

La Haute Volta, actuel Burkina-Faso, est l’un des rares pays à avoir connu dans son histoire coloniale, trois démembrements successifs (création, suppression et reconstitution). Les Français à leur arrivée, ont trouvé sur ce territoire des sociétés à pouvoir centralisé  et des sociétés lignagères. Ces Sociétés évoluaient dans un univers économique très largement autarchique. La création des frontières fit située le territoire de la Haute-Volta entre les économies Sahélo-sahariennes du Soudan et du Niger et les économies subtropicales de la Côte d’Ivoire et de la Gold-Coast. Cependant quelle est l’économie de la Haute Volta? Pour cerner cette problématique, nous définirons d’abord l’économie et ferons un bref aperçu de l’économie de la période précoloniale de la Haute-Volta ensuite nous aborderons l’économie de la Haute-Volta de 1919 à 1960. Et enfin nous parlerons des unités industrielles et des difficultés liées au développement de ce pays.

 

  1. I.                   Définition de l’économie -  Economie précoloniale

de la Haute-Volta

 

  1. 1.     Définition

L’économie est une science qui étudie la production, la consommation et l’échange des biens de service. Le terme «économie» dérive du grec. Oïkonomia qui signifie «les lois de la maison».

A l’origine, l’économie désigne donc, la gestion privée; au delà de ce niveau domestique, cette discipline s’intéresse également aux comportements collectifs des individus et des groupes. L’économie aujourd’hui, au delà de la science et de ses théories, est un élément essentiel de la vie moderne. Elle a toujours été puisqu’il a fallu échanger des marchandises par exemple et donc avoir recourt à des comportements économiques. A cette vue générale, il faut ajouter une définition restreinte et ciblée centrée sur les activités nées des initiatives locales pour ce qui est des sociétés africaines.

 

 

  1. 2.     Economie précoloniale de la Haute-Volta

Les sociétés précoloniales ont développé des systèmes de production allant de la mise en œuvre d’une agriculture très diversifiée au pastoralisme en passant par des types d’Associations entre agriculteurs et éleveurs. Le mil et le sorgho constituent les cultures vivrières de base, mais selon des conditions écologiques locales, de nombreuses autres cultures sont pratiquées : maïs, fonio, riz, arachide, haricot, pois de terre, igname, manioc, patate douce, sésame…On peut aussi ajouter le  coton que l’administration coloniale va mettre en valeur.

Les produits de cueillette (graines de karité et de néré) font aussi partie de la ration alimentaire. De ce système économique, dont la finalité première est la satisfaction des besoins alimentaires des unités de production, les échanges ne sont pas pour autant exclus : échanges à courte distance à travers la commercialisation sur les marchés locaux le surplus de la production agricole et de l’élevage, mais aussi des produits transformés (coton égrainé, fil de coton, bande de coton tissé). Les échanges à longue distance concernent l’approvisionnement en bétail ou en bandes de coton du commerce caravanier qui traditionnellement pourvoit les «pays» de la Haute-Volta en cola depuis la forêt tropicale (pays Ashanti, Ghana actuel) et en sel depuis les salines du Sahara. En prévision au déficit des mauvaises années, les produits céréaliers sont stockés dans des greniers. Cependant, la colonisation va bouleverser le fonctionnement de l’univers économique des Sociétés traditionnelles.

 

  1. II.               Economie de la Haute-Volta de 1919 à 1960

 

  1. 1.     Le coton

Le système colonial fit de la Haute-Volta, une productrice de produits de base destinés à l’exportation. Ainsi, le coton qui avait joué un rôle important dans l’économie précoloniale (culture, filage, tissage, commerce) sera valorisé par la puissance coloniale en lui donnant une nouvelle orientation dès les années 1920.

L’Administration coloniale française avait agi avec détermination pour intensifier la culture du coton afin d’augmenter « dans la plus large proportion la part de la récolte non nécessaire à la consommation locale et par la suite disponible pour l’exportation». Le rôle assigné au coton colonial consistait à réduire la dépendance de la France des pays étrangers dans le domaine d’approvisionnement en matières premières.

En Haute-Volta, la culture du coton avait été caractérisée par deux modes de production avant 1932. Le premier fut obligatoire et institué par le Gouverneur E. Hesling et le second basé sur la libre entreprise, débuta sous l’administration de M. Chesse.

Le climat tropical convenait parfaitement à la culture du coton et la dynamique du rendement avait beaucoup influencé les activités agricoles dans les régions voltaïques. L’augmentation de la récolte provenait de l’exécution des programmes conçus pour promouvoir la production des fibres textiles. Il concordait à l’extension des superficies plantées en cotonnier dans les différentes zones agricoles, aux transports et à la répartition des semences améliorées entre les cercles producteurs et enfin au renforcement de l’encadrement des paysans par les moniteurs d’agriculture.

Par ailleurs, la politique d’intensification de la production cotonnière mise en œuvre, connut quatre étapes:

ü  De 1924-1927: institution des cultures forcées, imposition des champs de commandant;

ü  De 1927-1932: tentative d’adoption d’une politique souple caractérisée par la persuasion et l’appui à une élite en vue de faire d’elle un modèle;

ü  De 1932-1947: Production léthargique en raison de la dislocation de la colonie;

ü  De 1947-1960: reprise de la production qui passa de 136 tonnes en 1951-1952 à 1018 tonnes en 1959-1960; création de la Compagnie Française pour le Développement des Textiles (CFDT).

Outre le coton, nous pouvons également énumérer quelques produits tels que le sésame, le kapok, le néré  l’arachide, le karité et des cultures vivrières qui rentrent dans l’économie.

 

  1. 2.     L’arachide et le karité

Au-delà de la culture du coton, la culture d’autres produits fut galvanisée. Ainsi durant la décennie 1920, l’administration coloniale encourage l’exploitation des produits tels que l’arachide.

Dès  1922 une unité de production d’huile d’arachide est créée sur fond public à Ouagadougou.  En plus la Compagnie Française de la Côte d’Ivoire qui s’ouvre en 1928 à Banfora traite annuellement 8 000 tonnes d’arachides. A la fin de la décennie 1930, le Comptoir des Industries Textiles et Cotonnières (CITEC) de Robert Boussac s’est reconverti dans la production d’huile d’arachide et de beurre de karité en implantant une usine à Bobo-Dioulasso qui sera fonctionnelle à partir de 1941.

            A la reconstitution de la colonie, un plan de développement de la production agricole avait été élaboré par le service de l’agriculture et approuvé par le Conseil Général lors de la séance du 16 décembre 1948. Il recommandait l’orientation des efforts vers l’expansion de la culture de l’arachide. L’arachide est une plante industrielle et vivrière. En plus, on utilisait la paille d’arachide pour constituer des réserves de pâturages durant la saison sèche.

Quant au karité, il occupait une place considérable dans l’économie de la colonie de la Haute- Volta. On note de ce fait, l’implantation d’usines pour la transformation des amendes de karité. Ainsi, on a la Compagnie Française de la Côte d’Ivoire (C.F.C.I) pour le traitement; le Comptoir des Industries Textiles et Cotonnières (C.I.T.C) dans la production d’huile d’arachide et de beurre de karité; la Société d’Exploitation des Carburants Coloniaux (S.C.C) pour la production d’hydrocarbures à base de karité qui sera reconvertie à la fabrication du beurre, du savon de karité…

 

 

 

  1. 3.     L’élevage

L’élevage constituait une richesse considérable. Même s’il est pendant longtemps resté parent pauvre de la politique coloniale, l’élevage reçoit à partir des années 1950, des formes d’investissement dans l’encadrement sanitaire et hydraulique. Aussi le réseau du commerce des bovins en direction de la Gold-Coast est enraciné dans l’économie voltaïque et Ouest africaine.

Des acteurs essentiellement composés d’éleveurs, de commerçants, voir d’agriculteurs tirent des revenus substantiels de cette activité. Les avantages, à savoir revenus substantiels aux populations, devises, fiscalités au profit du budget de la Haute-Volta que procure la filière bétail, ont conduit l’administration coloniale à adopter une politique pour mieux la contrôler, la réglementer et la baliser. Pour améliorer la production, des vétérinaires parcourent les campagnes pour disséminer les méthodes modernes d’élevage et de lutte contre les épizooties. En plus, les peaux faisaient l’objet d’exportations vers l’Europe.

 

  1. III.            Unités industrielles et difficultés liées au développement de la Haute-Volta

 

              1 .Unités industrielles

L’industrie est embryonnaire et se réduisait à une quarantaine d’installations vétustes, dont les principales unités sont:

ü  Une huilerie à Bobo gérée par le Comptoir des Industries Textiles et Cotonnières;

ü  Une rizerie à Sissalia décortiquant du riz paddy;

ü  Une chaîne d’embouteillage de bière à Bobo;

ü  Trois complexes d’égrenage coton de la Compagnie Française de Développement du Textiles (C.F.D.T) totalisant une capacité de 2000 tonnes et implantées à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Tougan;

ü  Quelques unités artisanales de bois, ainsi qu’une trentaine d’entreprises, de travaux publics et de bâtiments dont SCOMB-DRAGAGE ;

 

 

ü  Deux imprimeries, deux usines de fabrication de glaces et deux centrales électriques à Ouagadougou et à Bobo;

ü  Un réseau  de postes, télégraphes et téléphones implantés depuis 1920;

ü  Une mine d’or nouvellement ouverte produisant 500 tonnes de minerais par an.

L’industrie occupait 4000 salariés et distribuait environ 0,5 milliard de francs CFA de salaires.

Aussi un effort considérable a été fait dans le domaine des infrastructures de communication. De 6000 Km de routes en 1925, on en compte 2115 km de routes Inter-états, 2615 km interurbaines, 10830 km de pistes rurales en 1960 et 509 km de voies ferrées.

 

 

  1. 1.     Difficultés liées au développement  de la Haute-Volta

 

La vocation de la Haute-Volta a toujours été et restera fondamentalement agricole. Certes si les sols n’y constituent pas un facteur limitant (ils ne sont ni meilleurs, ni pires qu’ailleurs dans le monde tropical), les conditions climatiques y sont souvent capricieuses. En effet, depuis 1925 la pluviométrie est désastreuse jusqu’en 1931. Sur sept années agricoles quatre sont anormalement sèches (1926-1927, 1928-1929, 1930-1931, 1931-1932) et victimes de surcroît d’invasions acridiennes. Aussi, notons que l’enclavement constitue l’une des difficultés à l’émergence de l’économie de la Haute-Volta.

 Avec l’avènement du système colonial, les unités de production fragilisées n’arrivent plus à se constituer autant de réserves qu’autrefois, à la fois parce qu’elles dégagent moins d’excédent et qu’elles sont obligées de surcroît d’en vendre pour l’acquittement de l’impôt.

Dans ces sociétés fondamentalement agricoles, la force de travail des unités de production va subir une véritable saignée, au niveau notamment de sa tranche démographique la plus vive, à cause des prélèvements consécutifs à l’acquittement des prestations, de main-d’œuvre, aux recrutements militaires, aux migrations de travail volontaire «pour trouver l’argent de l’impôt»; mais aussi à l’exode massif des hommes en âge de travailler vers la Gold Coast anglaise - colonie où la contrainte exercée par l’administration de tutelle est beaucoup moins sévère - que l’institution du travail forcé a déclenché. La productivité de ses unités s’en trouvera considérablement réduite. Le système de gestion des surplus agricoles va par ailleurs être sérieusement déstabilisé, à la fois à cause de la moindre efficience du système des productions et de la mise sur le marché d’une part de plus en plus importante de la production céréalière.

 

 

CONCLUSION

 

Pays enclavé, la Haute-Volta se présente comme un pays, dont l’économie est essentiellement basée sur l’agriculture. Sa production était d’abord une économie de subsistance et sera bouleversée avec l’avènement de la colonisation. En effet les Européens auront une mainmise sur son économie par la revalorisation de certains de ses produits comme le coton destiné à l’exportation. L’administration coloniale mit en place des infrastructures de base pour la transformation de certains produits (coton, arachide). Soulignons que l’économie de la Haute Volta rencontrait d’énormes difficultés d’ordre naturel, politique et humain. Cependant les problèmes économiques actuels du Burkina Faso ne tirent-ils pas leur source des politiques économiques de la Haute Volta?

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

ü  MASSA. G. et MADIEA Y. G (dir). 1995. La Haute-Volta coloniale: Témoignages, Recherches, Regards. Paris, karthala .677 p

ü  BAYALA. M.C, HIEN P.C, COMPAORE M. GOMGNIMBOU M (eds) 2010. La reconstitution de la Haute-Volta. Ouagadougou, Harmattan Burkina, 415 p

ü  ZAGRE P. 1994. Les politiques économiques du Burkina Faso : une tradition d’ajustement structurel. Paris, Karthala 244 p

ü  Dictionnaire de Français, Larousse

ü  www.histoire-afrique.org: BATENGA M. W. Héritage colonial: quelques aspects de l’économie, Université de Ouagadougou  

ü  Encarta 2009

www.ambaburkina.dk: économie de la Haute


24/09/2012
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