Egypte dans les relations internationales au Moyen Orient
PLAN
INTRODUCTION
I. L’EGYPTE DU XIXe SIECLE A LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE
II. L’EGYPTE PENDANT LA GUERRE FROIDE
- L’EGYPTE SOUS NASSER
- L’EGYPTE SOUS SADATE
III. LES RELATIONS ENTRE L’EGYPTE ET QUELQUES PAYS OCCIDENTAUX
- LES ETATS-UNIS
- LE JAPON
- LE CANADA
IV. L’EGYPTE AU MOYEN-ORIENT
- LA RELATION ENTRE L’EGYPTE ET LA SYRIE
- LA RELATION ENTRE L’EGYPTE ET ISRAEL
CONCLUSION
Introduction
L’Egypte est une république arabe située à la charnière de l’Afrique et d’Asie. Elle est ouverte sur la mer Méditerranée au nord et sur la mer Rouge à l’est. Bordée à l’ouest par la Libye et au sud par le Soudan, l’Égypte s’étend à l’extrémité orientale de l’Afrique du Nord et se prolonge sur le continent asiatique par le Sinaï. Cette situation géographique détermine son appartenance au Proche Orient.
Elle couvre une superficie d’environ 1001440km² avec pour capitale CAIRE. C’est le pays le plus peuplé du monde arabe. Notons aussi que c’est un pays qui a été longtemps dominé par l’Angleterre. Devenue une république à partir de 1953, ce pays entretient des relations externes qu’internes. Cependant, ses relations externes font l’objet de notre réflexion si bien que le thème s’intitule comme suit : l’Egypte dans les relations internationales au Moyen-Orient.
Autrement dit quelle est la politique extérieure de l’Egypte au Moyen- orient? Pour répondre à cette problématique, nous allons d’abord donner la situation de l’Egypte du XIXe siècle à seconde guerre mondiale et ensuite celle pendant la guerre froide. En outre, nous évoquerons les relations entre l’Egypte et quelques pays occidentaux sans oublier la politique égyptienne au Moyen -orient.
I. L’EGYPTE DU XIXe SIECLE A LA SECONDE GUERRE MONDIALE
De part et autre du canal de Suez, l’Angleterre était parvenue à prendre pieds dans les régions désertiques entre le Nil et l’Euphrate. En 1882, ses soldats avaient occupé l’Egypte pays théoriquement vassal de l’empire Ottoman en 1914. L’entrée en guerre du sultan de Constantinople aux côtés des puissances centrales avait permis à l’Angleterre d’établir son protectorat sur l’Egypte. Le sultan du CAIRE n’était plus qu’un jouet aux mains du tout puissant Haut commissaire britannique. AU lendemain de la guerre, l’Angleterre avait reçu de la SDN mandat d’administrer les possessions sub-orientales de l’empire Ottoman : Palestine, Transjordanie Irak. Toutes ces régions étaient essentiellement musulmanes et arabophones. L’agitation nationaliste qui s’y manifeste est donc sous-entendue et exacerbée par les oreilles forces du panarabisme et du panislamisme. Mais malgré ce ferment d’union, elles restent enfermées à l’intérieur des frontières si artificielles soient- elles. Dès la fin de la guerre, une délégation (WAFD en arabe) d’Egyptiens dirigée par Saad Zaghoul fonde un parti nationaliste qui prend le nom WAFD et organise une vaste campagne d’agitation anti-anglaise : meeting, grèves, boycottage des produits importés d’Angleterre, attentats etc. En 1922, Clyod George met théoriquement fin au protectorat. Le sultan prend le titre de roi et sa souveraineté est reconnue. Mais le Haut commissaire exerce toujours une surveillance sur la politique étrangère égyptienne, l’armée anglaise reste dans le pays et le Soudan,, ancienne possession égyptienne demeure colonie de la couronne. Les revendications nationalistes ne sont donc pas satisfaites. Elles se manifestent avec plus de force car le roi FAOUD Ier accorde une constitution libérale qui permet au Wafd de remporter un grand succès aux élections de 1924 et Zaghloul de devenir 1er ministre. Tandis que les troubles recommencent, encouragés par le gouvernement, des conversations sans cesse interrompues et sans cesse reprises, s’engagent entre le CAIRE et Londres. Elles s’achèvent en 1936 par la victoire du wafd et la reconnaissance de l’indépendance égyptienne. En 1936 l’agression italienne contre l’Egypte modifie les données du problème. Mussolini veut établir l’hégémonie italienne sur la méditerranée et l’Afrique nord orientale. Le roi Farouk considère l’armée anglaise non plus comme une armée d’occupation mais un rempart efficace contre les ambitions fascistes. L’Angleterre sent peser une lourde menace sur Suez, elle sait que l’agitation égyptienne affaiblit sa position. Un accord bilatéral est conclu en 1936, qui consacre l’indépendance entière de l’Egypte. Celle-ci signe aussitôt avec l’Angleterre un traité d’alliance qui autorise le maintien de l’armée britannique en Egypte. Le Soudan devient un condominium anglo-égyptien dirigé à la fois par un anglais et par le général commandant de l’armée égyptienne. L’année suivante (1937), le régime des capitulations est aboli .Dorénavant, les ressortissants étrangers ne pourront plus échapper à la justice égyptienne et bénéficier du privilège d’exterritorialité. Ainsi disparait la plus ancienne marque d’assujettissement de l’Egypte aux puissances européennes .Lorsque la seconde guerre mondiale éclate l’Egypte ne s’engage pas aux côtés des alliés mais est utilisée comme base militaire par ceux-ci.
II. L’EGYPTE PENDANT LA GUERRE FROIDE
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Le 18 juin 1953, la république d’Égypte est proclamée. Les putschistes désignent comme président de la nouvelle République le général Mohamed Néguib, qui n’est pas l’un des leurs, mais jouit d’un grand prestige. Il est remplacé deux ans plus tard par Gamal Abdel Nasser, qui concentre l’essentiel du pouvoir exécutif. En juillet 1956, Nasser est officiellement élu président.
Nasser mène une politique de répression contre les communistes et les Frères musulmans et se montre suffisamment pro-occidental pour obtenir l’évacuation totale de l’Égypte par les forces britanniques dès 1954 (deux ans plus tôt que prévu). En avril 1955, à la conférence de Bandung, il s’affirme comme l’un des champions du non-alignement, aux côtés du Yougoslave Tito et de l’Indonésien Suharto.
Pourtant, les pays occidentaux refusant de lui vendre des armes, principalement destinées à poursuivre le combat contre Israël, Nasser se tourne vers le bloc soviétique. Après que ses demandes de prêt pour le financement du barrage d’Assouan ont été rejetées par les États-Unis, le dirigeant égyptien nationalise, en juillet 1956, le canal de Suez, source potentielle de revenus. La France et la Grande-Bretagne, principaux actionnaires de la Compagnie du canal de Suez, s’allient à Israël pour occuper la zone en 1956. Fait rarissime en cette période de guerre froide, les États-Unis et l’URSS s’entendent pour obliger les trois alliés à évacuer le territoire égyptien et une force des Nations unies est placée en tampon entre l’Égypte et Israël.
2 . L’Egypte sous Sadate
Anouar El Sadate, successeur de Nasser devient chef du gouvernement le 27 mars 1973. Faisant preuve tour à tour de fermeté ou de souplesse, il prépare l’épreuve de force avec Israël, qui doit permettre au pays de passer du Nassérisme au « Sadatisme » , grâce à une politique basée sur la « science et la foi ». Pour cela, il a encore besoin de l’URSS qui fournit l’armement des forces égyptiennes. Aussi quand Moscou, alarmé par l’élimination de ses plus fidèles partisans, dépêche sur place du 25 mai au 1971 le président Podgorny, Sadate cherche t-il à calmer les appréhensions soviétiques en signant un traité d’amitié et de coopération qui sera ratifié le 1er juillet suivant, par les deux pays : valable 15 ans, il stipule notamment que les deux parties s’engagent à œuvrer étendre et approfondir leur coopération dans tous les domaines, décident de se consulter régulièrement sur toutes les questions importantes et de prendre contact sans délai en cas de développement pouvant constituer un danger pour la paix. Mais une nouvelle tension entre les signataires surgit à la suite d’une tentative de coup d’Etat au Soudan du 19 au 22 juillet 1971. L’Egypte contribue à son échec en soutenant militairement le président soudanais Nemeyri, qui procède à une sévère répression contre le parti communiste soudanais. Le 18 juillet, Anouar El Sadate rend publique sa décision de mettre fin à la présence des experts militaires soviétiques en Egypte. Il justifie sa décision dans un discours prononcé, ce jour là devant le comité central de l’union socialiste arabe, en reprochant à l’URSS de ne pas avoir fourni l’armement promis, mais aussi en rappelant que depuis 1952, son pays avait refusé de se laisser confiner dans une sphère d’influence. Les experts militaires soviétiques se retirent en quelques jours. Comme son prédécesseur en 1956, Sadate (dont la IIIe année est à la fin des hostilités encerclées sur la rive occidentale du canal de suez par les Israéliens), s’efforce de gagner politiquement la partie qu’il a failli perdre militairement. Ayant fait la guerre avec les armes soviétiques, il fera la paix grâce à la diplomatie américaine.
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III. LES RELATIONS ENTRE L’EGYPTE ET QUELQUES PAYS OCCIDENTAUX
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1. Les Etats-Unis d’Amérique
La relation égypto-américaine a connu ses plus grands succès à partir de 1970.
En effet, en 1970, Anouar El Sadate arrive au pouvoir et change complètement l’orientation de la politique étrangère de l’Egypte. Un revirement stratégique s’opéra vers les Etats-Unis et les puissances occidentales. En plein regain de tensions entre les Etats-Unis et l’URSS, l’arrivée de l’Egypte dans le camp occidental lui permit d’obtenir 10 milliards d’aide supplémentaire de la part des américains. Le rapprochement américano-égyptien atteignit son comble en 1977, lorsque le président Sadate prononça un discours devant la Knesset (le parlement israélien), mettant ainsi fin à plus de 30 ans d’hostilités.
A partir de ce moment, l’Egypte adopta une politique étrangère innovante et prit des initiatives. Le rapprochement égypto-américain pénalisa l’Egypte jusque dans les années 80 quant à sa position dans le monde arabe, mais la valorisa auprès des pays occidentaux. Sa plus ou moins reconnaissance d’Israël, sa libéralisation partielle du politique et son acceptation du système capitaliste, lui permirent de jouer un rôle de précurseur dans la nouvelle orientation de la politique arabe et d’en tirer un profit disproportionné.
L’arrivée de Moubarak dans les années 80, permit à l’Egypte de réintégrer la ligue des Etats Arabes dont elle avait été écartée après la visite de Sadate en Israël, mais ne changea pas l’orientation résolument proaméricaine du gouvernement. Le moment décisif fut la Guerre du Golfe, en 1991, durant laquelle Moubarak accorda un soutien politique, militaire, et aida les Etats-Unis à élargir la coalition aux pays arabes. En récompense, le gouvernement égyptien reçut une aide directe ainsi que l’annulation de sa dette de 15 milliards de dollars vis-à-vis des Etats-Unis et d’autres créditeurs.
Cependant, les années 90 constituèrent le déclin d’une relation très soutenue entre les Américains et les Egyptiens. L’Egypte cessa d’être un pays à la politique innovante, elle stagna et ne représenta plus autant qu’avant un enjeu vital de regain, car d’autres pays qui ne dépendaient pas essentiellement de l’aide américaine occupèrent le devant de la scène.
Même si les efforts égyptiens pour s’impliquer dans le processus de paix israélo-arabe ont paru s’amenuiser tout particulièrement après la deuxième Intifada de 2000, l’Egypte a su être l’interlocuteur central en 2005, dans l’arrangement lié au retrait israélien de la bande de Gaza et la mise en place d’infrastructures sécuritaires palestiniennes.
La volonté des Egyptiens est, et a toujours été, de devenir un partenaire des Etats-Unis au même titre qu’Israël. Mais ce pays est limité au niveau de ses ressources et dépend essentiellement du tourisme et de l’aide américaine, ce qui ne lui permet pas d’être trop exigent à l’égard de son mentor. Cependant les Etats-Unis ne semblent pas vouloir mettre un terme à cette relation malgré les évolutions, l’Egypte ne jouera simplement plus un rôle central dans les préoccupations américaines. En effet, le gouvernement égyptien lutte depuis longtemps contre des mouvements islamistes d’opposition interne. Le terrorisme islamiste représente pour elle une grande inquiétude car ces mouvements sont très populaires dans le pays.
Au lendemain du 11 Septembre 2001, les Etats-Unis ont pris conscience de l’importance d’un allié comme l’Egypte dans la lutte contre le terrorisme. En effet, les réseaux de renseignements et les informations que détenait ce pays ont été déterminants pour les américains, qui ont profité de la connaissance égyptienne en la matière. Grâce aux réseaux égyptiens et à leurs renseignements, des arrestations ont été possibles dans tout le Moyen-Orient.
Le gouvernement égyptien a étendu sa collaboration avec les Américains jusqu’à permettre aux services secrets américains de transférer des prisonniers dans le pays, les privant ainsi des droits américains. Cependant Les Etats-Unis dans leur projet du « Grand Moyen-Orient » avaient prétendu vouloir mettre fin à l’immobilisme et au soutien des régimes autoritaires de la région. La démocratisation était censée concerner tous les pays dans la suite de la vague irakienne, mais le gouvernement égyptien ne l’entendait pas ainsi car le Président Moubarak s’appuyait sur la continuité de son gouvernement pour prouver sa stabilité à l’égard des Etats-Unis.
L’automne 2003 fut le moment idéal pour le gouvernement égyptien pour annoncer des réformes assouplissantes du régime d’état d’urgence alors qu’une crise économique touchait de plein fouet le pays. Cette réforme permit au régime non seulement de montrer qu’il n’avait pas besoin de pressions américaines pour se réformer, mais aussi de poser les jalons d’une république héréditaire.
L’état désastreux du système éducatif égyptien est une réalité dont tout le monde a conscience. Mais les critiques américaines à son égard, le jugeant propice à la propagation de l’islamisme, bloquent l’opinion publique. Les Frères Islamistes surfent sur cette vague et parlent d’ingérence américaine dans le pays. Le ressentiment de la population à l’égard des Etats-Unis et d’Israël soupçonnés de vouloir imposer une culture de force, rend le processus de libéralisation économique difficiles.
Cependant, en juin 2004, l’Egypte conclut un accord d’association avec l’Union Européenne prévoyant un abaissement des droits de douanes et une aide au développement. Quant aux Etats-Unis, ils accordent une aide importante mais ne sont pas encore prêts à conclure un accord de libre-échange comme celui conclu avec les Jordaniens et les Israéliens.
L’opinion anti-américaine ne fait qu’augmenter avec l’invasion américaine de l’Irak et l’opposition demande avec de plus en plus d’insistance l’organisation d’élections pluralistes.
En février-mars 2004, Moubarak fit de nombreux voyages et se présenta comme le défenseur d’une construction américaine adaptée à la culture arabe. Il critiqua aussi vivement les Etats-Unis quant à leur prétendue volonté d’appliquer la démocratie sans frontière, alors que selon lui ils ne l’appliqueraient nullement dans le domaine des relations internationales.
Après de nombreuses contestations populaires quant à l’interdiction de la formation d’un parti politique par les Frères Musulmans et suite aux pressions américaines, Moubarak décida en 2005, d’accepter la tenue d’élections législatives pluripartites dans le pays, qui se soldèrent par une large victoire des Frères Musulmans.
La démocratisation de l’Egypte à l’instar de nombreux pays arabes pose un problème aux Etats-Unis qui y voient la percée des islamistes.
Depuis plusieurs années, la relation entre l’Egypte et les Etats-Unis a évolué et les Américains ont de plus en plus de mal à défendre les accords faramineux d’assistance à ce pays. L’Egypte est de plus en plus critiquée par des coalitions aux Etats-Unis qui sans rompre leurs liens avec ce pays réclament un réajustement de l’aide accordée, ce qui pourrait être désastreux étant donnée la dépendance de l’Egypte vis-à-vis des Etats-Unis.
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- 2. Le Japon
Les relations entre les deux pays débutent dès le XIXe siècle. Cependant, les relations modernes n'ont été inaugurées qu'en 1922, quand le Japon a reconnu l'indépendance de l'Égypte. Depuis lors, il y a eu une relation amicale, avec plusieurs visites de hauts diplomates, et des chefs d'État respectifs, le Premier ministre japonais Tomiichi Murayama visita l'Égypte en 1995 et le Président d'Égypte Hosni Moubarak visita le Japon en 1983, 1995, et 1999.Entre 1998 et 2002, le Japon a prêté, accordé et fourni plus de 3,5 milliards $US à l'Égypte. En 2002, le commerce bilatéral entre l'Égypte et le Japon a dépassé le milliard de dollar .En novembre 2007, 973 citoyens japonais résidaient en Égypte et plus de 130 000 touristes ont visité le pays contre 3 000 Égyptiens qui ont visité le Japon.
Sur le plan diplomatique, le Japon considère l'Égypte comme un acteur clé dans sa diplomatie au Moyen-Orient. Les deux chefs de gouvernement sont connus pour se soutenir sur les questions concernant le processus de paix au Moyen-Orient. Les deux pays maintiennent « un Comité conjoint » consacré aux développements des secteurs d'intérêt mutuel aux deux pays.
- 3. Le Canada
La relation bilatérale entre le Canada et l’Égypte est un partenariat profitable fondé sur le respect mutuel et des intérêts communs à l’égard de la paix, de la stabilité et de la sécurité au Moyen-Orient, la coopération en matière de développement, la compréhension interculturelle et les relations commerciales croissantes. Le Canada et l’Égypte ont établi des ambassades dans leurs capitales respectives en 1954. Depuis lors, le Canada jouit de bonnes relations avec ce partenaire arabe clé, qui est un acteur important dans les efforts visant à régler le conflit arabo-israélien. L’engagement mutuel à l’égard d’une paix juste et complète au Moyen-Orient est au cœur des relations du Canada avec l’Égypte.
La relation ne se limite pas à ce dossier toutefois. Elle s’étend toujours à de nouveaux domaines de coopération. Les négociations commerciales internationales, les questions touchant le désarmement, La Francophonie, les échanges culturels et l’éducation ne sont que quelques exemples de domaines d’intérêt commun pour les deux pays. Pays arabe et aussi d’Afrique, l’Égypte est situé de manière unique comme partenaire du Canada dans les régions du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Des séances de consultation politique de haut niveau sont régulièrement organisées. La dernière remonte au mois de janvier 2010, au Caire. Au cours de la visite du ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon au Caire, au mois d’août 2009, le Canada et l’Égypte ont convenu de créer un dialogue stratégique dirigé par les deux ministres des Affaires étrangères.
Le Canada avait pris de l’importance la première fois en Égypte à la suite de son intervention réussie pendant la Crise du canal de Suez de 1956. Le personnel des Forces canadiennes a fait partie des forces de maintien de la paix des Nations Unies dans le Sinaï et fait actuellement parti des forces de maintien de la paix au sein de la Force multinationale et Observateurs au Sinaï. Les forces égyptiennes et canadiennes se trouvent ensemble dans le cadre de plusieurs opérations de maintien de la paix. Le Canada est une destination importante pour les émigrants égyptiens, et on compte maintenant d’importantes collectivités canado-égyptiennes à Montréal, à Toronto et à Vancouver.
L’Agence canadienne de développement international (ACDI) compte actuellement des activités en Égypte. Elle s’y affaire à favoriser la croissance économique en renforçant le milieu habilitant pour les petites et moyennes entreprises et en enseignant des compétences d’emploi aux personnes marginalisées. Le programme est conforme à la priorité fixée par l’Égypte, soit de créer des occasions d’emploi convenables pour les jeunes. Le Canada compte un programme de coopération en Égypte depuis 1972. Ce programme a donné des résultats concrets, notamment dans les secteurs de l’éducation de base et du développement du secteur privé.
Depuis 1999, le Canada et l’Égypte coopèrent dans le cadre d’un programme d’échange de nouveaux diplomates en formation. En effet, des groupes de nouveaux diplomates égyptiens se rendent régulièrement au Canada pour participer à un programme de formation et des diplomates canadiens se rendent en Égypte dans le cadre d’une visite d’étude régionale. Cet échange unique et fort utile est un volet important des relations bilatérales.
Le Canada accorde la priorité, dans son engagement envers l’Égypte, à un large éventail de questions globales, notamment le développement de la gouvernance démocratique, le pluralisme et les droits de la personne, de même que la promotion des droits des citoyens, des droits de la femme et des filles et la liberté d’expression et d’association. Le Canada s’efforce continuellement de maintenir et de renforcer sa relation précieuse avec l’Égypte, partenaire historique et crucial, tant sur le plan bilatéral et régional qu’à l’échelle internationale.
Sur le plan commercial, le Canada et l’Égypte jouissent d’une solide relation diversifiée en matière de commerce et d’investissement. Les exportations de marchandises canadiennes en 2010 se chiffraient, selon les évaluations, à 628,4 millions de dollars. Il s’agit là du troisième montant d’exportations en importance du Canada dans la région du Moyen-Orient et du Nord de l’Afrique pendant l’année. On comptait parmi les principaux produits d’exportation en 2010, les articles suivants : fer et acier, céréales, papier/carton, minerai, légumes, machinerie et grains/fruits. Les exportations en 2009 ont augmenté plus de trois fois comparativement à 1999.
Les importations d’Égypte en 2010 étaient évaluées à 298,2 millions de dollars. Les principaux produits étaient les pierres précieuses et les métaux et les fertilisants.
On compte des investissements bilatéraux significatifs entre les deux pays. L’investissement direct du Canada est évalué dans les milliards de dollars dans le secteur égyptien des produits chimiques. Des centaines de millions de dollars ont été investis par l’Égypte dans le secteur des télécommunications au Canada.
Les principaux secteurs de croissance d’intérêt pour les entreprises canadiennes en matière de commerce et d’investissement sont : agriculture, aliments et boissons, technologie de l’information et des communications, éducation, industries forestières, pétrole et gaz, exploitation minière et industries des services et projets d’immobilisations.
IV. LA POLITIQUE EGYPTIENNE AU MOYEN-ORIENT
Au sein du monde arabe l'Égypte joue un rôle central. La guerre Iran-Irak, l'invasion du Koweït, la guerre du Golfe, le conflit permanent israélo-palestinien, l'occupation américaine de l'Irak, la déstabilisation du Liban et l'enjeu syrien, le drame du Darfour, autant de crises et de conflits dans lesquels le pays est sollicité. Une instabilité régionale chronique où la diplomatie secrète égyptienne joue les médiateurs en coulisse. Officiellement elle tend vers un apaisement des tensions, un règlement des contentieux et un rapprochement politique entre les dirigeants arabes divisés. Au paravent elle fut l’initiatrice l’unité des pays du Moyen- orient Elle suit une politique panarabe, qui a favorisé la confrontation entre les États arabes et les États occidentaux, demandant à ce que les ressources du monde arabe servent les intérêts du peuple arabe et non l'intérêt des occidentaux présenté par l'État comme « impérialiste ». Elle est l’origine de la création de la Ligue arabe dont le siège s’y trouverait. EN outre ses ambitions nationalistes vont favoriser des relations bilatérales tant bien que mal avec ses voisins.
- 1. La relation entre l’Egypte et la Syrie
Le 1er février 1958, une déclaration commune annonce, au Caire et à Damas, la création de la République arabe unie(R.A.U).Les institutions du nouvel Etat sont soumises, le 21 février, à un référendum et adoptées à la quasi-unanimité .En même temps, Gamal Abdel Nasser est désigné comme président de la République Arabe Unie. Il promulgue, le 5 mars, une constitution provisoire. Celle-ci prévoit un gouvernement central, siégeant au Caire, comprenant quatre vice-présidents à savoir deux égyptiens et deux syriens et neuf Ministre dont un syrien. La province nord (Syrie) et la province sud (Egypte) sont administrées chacune par un conseil exécutif de onze ministre dans le premier cas, dix dans le second. Un décret met fin le 12 mars à l’activité des partis politiques syriens au profit d’une union nationale à constituer sur le modèle égyptien. Une loi définit le 3 septembre 1958 un programme de développement économique de la Syrie pour la période 1958-1968 visant à doubler comme en Egypte le revenu national en dix ans. D’autres textes préparent une réforme agraire inspirée de l’exemple égyptien. En dépit de toutes ces mesures, le nouvel Etat est particulièrement vulnérable. Les deux régions unifiées n’ont aucune frontière commune .Bien plus, entre elles s’interposent sur les routes terrestres l’adversaire Israélien. Inégales par la superficie, le nombre d’habitants et la cohésion politique, elles différent aussi du point de économique : la province nord où fleurit jusqu’ici la libre entreprise, ne connaît pas la pression démographique qui affecte la province sud. L’année 1958 est dans l’expérience de l’unité une année de tâtonnement. Le président Nasser cherche à se concilier tous les groupes antagonistes de la population syrienne qui ont vu en lui l’ultime recours, mais pour des raisons fort différentes. Il pousse cependant sans défaillance à l’intégration des deux collectivités. L’armée est épurée, les officiers les plus politisés étant nommés à des postes ministériels ou affectés en Egypte. Les éléments les plus proches du Parti communiste sont relevés de leur commandement. Le parti communiste syrien est touché par les mesures de dissolution des partis politiques, mais son secrétaire général Khadel Bagdache, refusant cette perspective, gagne l’U.R.S.S, sans dans l’immédiat, les relations Moscou- Caire paraissent en être affectées. Toutes ces difficultés que connaissent la R.A .U emmène sa dislocation en 1961.
- 2. La relation entre l’Egypte et Israël
La relation Egypte Israël est surtout basée sur des conflits. En effet, avec la fin de la deuxième guerre mondiale, le retrait partiel de l’armée britannique entraine la fin d’une économie de guerre qui employait de nombreux ouvriers égyptiens provoquant ainsi des troubles sociaux. Alors pour remédier à ces problèmes l’Egypte pénètre le territoire palestinien destiné à l’Etat d’ Israël en 1948. C’est le premier conflit israélo -égyptien qui s’est soldé par la défaite de l’Egypte. Par ailleurs avec la nationalisation du canal de suez, par Nasser en juillet 1956, la grande Bretagne et la France lance une opération militaire en vue de récupérer le contrôle du Canal de suez. AU même moment, l’Israël lance une offensive contre l’Egypte : c’est crise de suez débutée précisément le 29 octobre 1956. En outre en 1967, l’Egypte participe à la guerre de six jours et subit une lourde défaite face à l’Israël. Et en juillet 1970 un long cessez-le –feu prévu avec Israël. Une nouvel fois l’Egypte tente de s’appuyer à la fois sur Moscou et Washington pour reconstituer son armée et redresser son économie avec les pays arabe en vue de concerter face à Israël. Malgré cette période d’incertitude une nouvelle attaque contre Israël au Golan (guerre de kippour) est lancée en octobre 1973. Mais l’U.R.S.S et les Etats-Unis obtiennent un cessez-le feu au moment où l’armée égyptienne dangereusement menacée. Entre 1973 et 1981 s’est instaurée une politique diplomatique en vue de progresser dans la paix dans cette région sous l’influence grandissante des Etats-Unis. En dépit des pressions exercées par différents pays arabes notamment l’Algérie, la Lybie, la Syrie et Irak pour dissuader Sadate d’adopter une politique de paix avec Israël un accord de triparti (enter Israël- Egypte- Etats-Unis) s’ouvre à camp David. Le traité de paix entre l’Egypte et Israël est signé le 26 mars 1979 à Washington
Conclusion
Au regard de ce qui précède, il nous revient de retenir que l’Egypte est un pays arabe situé à cheval entre l’Asie et l’Afrique et a pu mener une politique internationale de grande envergure du XIXe siècle à la deuxième guerre mondiale et même pendant la guerre froide. Cette relation internationale s’est accentuée avec quelques pays occidentaux. Mais située au Moyen- orient, il va de soi qu’elle entretienne des relations avec les pays qui s’y trouvent notamment la Syrie et l’Israël. Cependant, ce pays connu une révolution populaire qui a entrainé la chute du président Hosni Moubarak. Quelle est alors la situation de ce pays après Moubarak ?
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