Les conséquences de la traite négrière en Afrique, en Europe et en Amérique.
PLAN
Introduction
- I. LES CONSEQUENCES DE LA TRAITE EN AFRIQUE.
- 1. Sur le plan démographique.
- 2. Sur le plan économique.
- 3. Sur le plan politique.
- 4. Sur le plan socio-politique.
- 5. Sur le plan psychologique.
- II. LES CONSEQUENCES DE LA TRAITE EN EUROPE.
- 1. Sur le plan économique.
- 2. Sur le plan politique.
- 3. Sur le plan psychologique.
- III. LES CONSEQUENCES DE LA TRAITE EN AMERIQUE.
- 1. Sur le plan économique.
- 2. Sur le plan politique.
- 3. Sur le plan psychologique.
Conclusion
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INTRODUCTION
La traite negrière ou traite des noirs ou encore traite transatlantique est le commerce des esclaves noirs transportés de l’Afrique vers le pourtour de la méditerranée, le Moyen-Orient et l ‘Amérique .C’est une tragédie humaine .Elle a débuta à partir du XVIème siècle sous la tutelle des Européens .Durant les trois siècles qu’à duré la traite negrière et malgré son abolition en 1848 , elle n’a pas été sans conséquence. Tout au long de notre exposé nous montrerons les conséquences de cette sur le continent Africain, Européen et Américain.
I.LES CONSEQUENCES DE LA TRAITE EN AFRIQUE.
1. SUR LE PLAN DEMOGRAPHIQUE.
Du XVème au XIXème siècle combien de noirs ont été ainsi vendus ? Les éléments statistique qu’on peut tirer des livres de bord des ports negrière ne permettent d’arriver qu’à des chiffres approximatifs qui laissent libre aux cours discussions .En effet quelque soit la destination finale de la traite, une personne effective déportée a conduit à la mort de cinq personnes. C’est dans ce contexte qu’on pense que l’Afrique a perdu 50 à 100 millions de personnes .Cette perte pour certains démographes a joué un rôle positif en évitant à l’AFRIQUE une explosion démographique .En revanche d’autres considèrent qu’elle est à l’origine du sous peuplement relatif de l’Afrique et des disparités de densités qui peuvent être constaté sur le territoire .
2. SUR LE PLAN ECONOMIQUE.
Nul ne conteste aujourd’hui que la traite negrière est à l’origine du retard économique de l’Afrique noire car les africains pour la plupart des jeunes valides transportés en tant qu’esclaves auraient pu être des producteurs et des consommateurs .De plus la traite negrière a permis à certaines sociétés marchandes de se contenter d’échanger des hommes contre des marchandises en leur offrant ainsi une solution de facilite ; ce que a sans doute affaibli la capacité de produire des Africains et à un moment ou la main d’œuvre disponibles pour l’agriculture et pour la production de biens manufacturés était réduite à l’esclavage .Enfin , avant le XVème siècle semblerait qu’il existait un développement propre à l’Afrique .La croissance effrénée de la main d’œuvre Africaine due à l’avènement de la traite negrière amis un frein à ce développement. C’est l’une des raisons de l’effacement des pays Africains lors de l’expansion capitaliste Européenne. Cependant, la traite negrière nous a apporté quelques bienfaits ; mais ils ne sont pas à comparer car il est indéniable qu’elle a détruit l’Afrique. Cette traite a favorisé les relations commerciales entre l’Afrique et L’occident et permis une ouverture des régions de l’intérieur sur l’occident. Egalement l’introduction de certains instruments par le biais de la traite ont permis d'introduire des pièces de monnaie dans les échanges commerciaux tels que textile ou encore les « guinnées », les barres de fer , les cauris .Enfin certaines régions notamment le Sénégal, la Cote du Benin , la Gold Coast ont bénéficié de certaines cultures amenées d’Amérique tels que le tabac , l’arachide , le mais le manioc.
3. SUR LE PLAN POLITIQUE.
La chasse aux esclaves créa un état permanent de violence .la vente de esclaves permettait aux negrière d’acheter des fusils et de les utiliser pour capturer toujours beaucoup plus d’hommes et de femmes .Ainsi , les armes à feu se répandirent dans toute l’ Afrique noire provocant à l’état chronique la guerre , la violence intra-tribale et inter-ethnique. Enfin, la traite a eu un effet dévastateur sur les pouvoirs africains les plus anciens .En revanche , de nouvelles formes de pouvoir sont nées plus ou moins directement de la traite .
4. SUR LE PLAN SOCIO-POLITIQUE
Sur le plan social , la traite a permis l’émergences d’une nouvelle classe marchande qui s’est opposée aux pouvoirs politique lorsque ceux-ci s’opposaient à la traite ; ce qui fait que l’augmentation de l’insécurité conjuguée à un développement des tensions interethniques a plutôt entrainé une logique de survie chez les Africains .Les pouvoirs traditionnels organisés par exemple au Songhay se sont trouvés confrontés sous des formes diverses à la pression de la demande d’esclaves .Ils ont été tous touchés dans leur stabilité par cette pression; soit ayant subi des défaites , soit étant devenus des collaborateurs forces des trafiquants .Sur le plan culturel, la traite a provoqué la disparition de certains valeurs africaines comme la solidarité, les liens de fraternité et les coutumes .
5. SUR LE PLAN PSYCHOLOGIQUE.
La traite a entrainé un traumatisme moral et idéologique chez de nombreux africains .En effet , elle a crée chez l’africain une admiration nocive du blanc et en même temps une crainte du même blanc et la honte d’être noir .Elle a aussi suscité chez le noir un état d’esprit qui a pour valeur l’obstacle du développement de l’Africain et de l’Afrique e générale.
II. LES CONSEQUENCES DE LA TRAITE NEGRIERE EN EUROPE.
1. SUR LE PLAN ECONOMIQUE.
La traite a permis à l’Europe de bénéficier d’importants profits dans le commerce de 300 à 800%.Grace à la traite de nombreux ports se développèrent tels que le port de Nantes, de Bordeaux en France ou Amsterdam aux Pays-Bas. Elle a été un accumulateur de richesse à travers la traite domestique en Europe et la traite industrielle en Amérique .Elle est à l’origine de la naissance des premiers états modernes .La traite a permis l’accumulation d’énormes capitaux qui ont donné un grand élan à l l’industrialisation au XIXème siècle :c’est la Révolution industrielle .Au titre de capital travail et de matières premières .l’Afrique noire adonc participer malgré elle au décollage économique de l’Europe .
2. SUR LE PLAN POLITIQUE.
La traite a divisé l’Europe en deux parties .D’un coté la partie des liberos qui se composaient des hommes d’églises, se simples citoyens, des philosophes qui militaient pour l’abolition de l’esclavage .De l’autre une partie ou ceux qui bénéficiaient de la traite étaient contre l’abolition de l’esclavage.
3. SUR LE PLAN PSCYCHOLOGIQUE.
Les conséquences de la traite negrière en Europe ont également une dimension morale et un nom le racisme. C’est une idéologie qui attribua une supériorité à une race ou à un groupe ethnique .La race noire étant considérée comme une race inferieure.
- III. LES CONSEQUENCES EN AMERIQUE.
- 1. SUR LA PLAN DEMOGRAPHIQUE.
Beaucoup de millions de noirs ont été déportés en Amérique .Ils étaient onze fois plus nombreux que les blancs qui les encadraient. Après l’abolition de l’esclavage, nombreux sont ceux qui sont restés. Ils constituent de nos jours une importante communauté en partie métissés. En revanche, la traite a été à l’origine de la diminution de la population indienne car, ils étaient chassés ou tués pour laisser la place à la nouvelle main d’œuvre du continent.
- 2. SUR LA PLAN ECONOMIQUE.
Les noirs ont permis l’expansion du continent Américain. En effet, la force du travail des noirs a littéralement propulsé l’économie des pays d’outre Atlantique ; il s’agit essentiellement des états côtiers Latino -Américain, du Brésil surtout les ILES dites continentales et de l’Amérique du Nord. L’économie Brésilienne s’est construite à partir des millions des noirs qui travaillaient dans las plantations .Egalement, la richesse initiale Américaine s’est construite à partir du Roi Coton dont les Etats du Sud assureront 75% de la production mondiale .Le travail gratuit des esclaves rapportera plus de 60% des recettes d’exploitation des USA. Ainsi , donc , c’est la sueur , les larmes et le sang des millions d’esclaves qui ont permis , il y’a un siècle et demi l’accumulation primitive des capitaux nécessaire au décollage de la puissance économique Américaine.
- 3. SUR LE PLAN POLITIQUE.
Sur ce plan, la présence des noirs a joué un rôle non négligeable .En effet, les noirs ont participé au mouvement d’Indépendance en Amérique Latine .Ils se sont soulevés dans différentes colonies. C’est l’exemple de TOUSSAINT- LOUVERTURE qui dirigea la révolte à Saint Domingue en 1791 et déclara l’Indépendance de l’Ile en 1800.Il fut également le fondateur de la république d’Haïti, première république noir. Ensuite , l’abolition de l’esclavage fut à l’origine de la guerre de sécession entre le Nord , région industrielle qui souhaitait l’abolition de l’esclavage et la région du Sud , région de planteurs qui y était opposé. En fin l’abolition de l’esclavage a donne naissance a des formes de politiques racistes visant à enrayer les noirs de la cité Américaine tel que le Klu-Klux clan.
CONCLUSION
Au XVème siècle, le développement politique et économique de L’Afrique était comparable aux autres continents. À la fin de la traite Négrière, L’Afrique traversait une ère de déclin .La traite a fait de l’Amérique ce qu’elle est aujourd’hui, une puissance mondiale .Pour L’Europe, C’était la réussite totale .Les conséquences de L’esclavage ont également une dimension sociale et morale un nom: le racisme; comme on l’avait déjà noté dans le développement. Pendant les trois siècles de traite comme le notait déjà L’ABBE GREGOIRE en 1808: »on a colonisé les nègres pour avoir le droit de les asservir et pour se justifier de les avoir asservis et parce qu’on était coupable envers eux ». Cette attitude, cette mentalité, ont-elle disparu en France en Angleterre et aux Etas unis et L’Amérique.
Les conditions de voyage vers l'Amérique
PLAN DE TRAVAIL
INTRODUCTON
I-L’EMBARQUEMENT
II-LA TRAVERSEE DE L’ATLANTIQUE
1-Les conditions de voyage
2-Les révoltes lors du voyage
III-LE DEBARQUEMENT
CONCLUSION
introduction
Après la découverte de l’Amérique en 1492 par Christophe COLOMB , l’esclavage prit un tournant particulier .Les portugais, découvrant plus tard l’existence d’un esclavage plus ancien en Afrique alimenté par l’endettement ,la capture d’ennemis, mais aussi par de violentes razzias effectuées au nom de la religion, sont les premiers européens à faire commerce d’esclaves africains pour les exporter dans les régions où la main d’œuvre en manque :En Espagne, au Portugal et sur le continent Américain. Le Portugal conservera le monopole de ce commerce jusqu'à la fin du XVIe siècle auquel prendront ensuite part d’une manière active l’Angleterre, la France, la Hollande et le Danemark. Il s’organise un ‘’commerce triangulaire ‘’ d’esclaves entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique appelé la traite négrière. Les navires emporteront cette main d’œuvre importante en Amérique où elle est vendue. L’ampleur de ce commerce nous amène alors à nous incliner sur les conditions de voyage de ces esclaves vers l’Amérique.
I-L’EMBARQUEMENT
La traite des Noirs se faisait au moyen du commerce triangulaire européen dont le point de départ était un grand port de l’Atlantic de la mer du nord. Les navires servant à la traite étaient en réalité des bâtiments polyvalents, solides et rapides appelés navires négriers. Le négrier pouvait pratiquer la traite volante c'est-à-dire aller de baie en baie pour accueillir plusieurs esclaves Cependant, cette technique prenait beaucoup de temps et comportait de nombreux risques(attaques d’indigènes).Concernant l’organisation de la traite deux formes étaient possibles :Dans le premier cas, les européens s’établissaient sur la cote, un préside avec quelques commis et quelques soldats chargés du rassemblement des esclaves. La seconde formule était un marché fixé par contrat. Les esclaves emmenés de force dans les ports, étaient examinés par un chirurgien de bord. Celui ci vérifiait les yeux, la bouche les parties sexuelles. Les malades et les vieux étaient éliminés.
Ensuite venait le marquage au fer rouge et l’embarquement des captifs sur des canots jusqu’aux navires. Les femmes et les enfants étaient parqués sur le gaillard d’arrière tandis que les hommes étaient sur le gaillard d’avant
II-LA TRAVERSEE DE L’ATLANTIQUE
La traversée de l’Atlantique est le transfert des esclaves noirs de l’Afrique vers l’Amérique à travers l’océan atlantique. Cette traversée durait généralement entre un et trois mois. La durée moyenne d’une traversée était de 64,4 jours. Mais selon les points de départ et d’arrivée, la durée pouvait être très différente. Ainsi, les Hollandais mettaient 71 à 81 jours pour rejoindre les Antilles, alors que les Brésiliens effectuaient LUANDA-BRESIL en 35 jours.IL faut noter que durant cette traversée les esclaves vivaient des conditions déplorables.
1-Les conditions de voyage
Durant ce voyage, les nourrissons peu importe leur âge, étaient séparés de leur mère. Les hommes, séparés des femmes étaient enchainés deux par deux et alignés, couchés sur un espace de cinquante centimètres de large. L’entassement déjà insupportable se transformait en une promiscuité humide nauséeuse quand le mal de mer et le mauvais temps s’en mêlaient : l’eau s’engouffrait dans l’entrepont, les vomissures, les déjections qui débordaient des baquets souillaient tout, faisant prospérer les maladies que les carences alimentaires, le manque d’hygiène ou la claustration engendraient déjà.
Le jour, on faisait monter les Noirs sur le pont pour qu’ils prennent l’air et se délassent. Toujours enchainés, les hommes restaient séparés des femmes et des enfants. Ils montaient par groupes sur le pont supérieur vers 08h du matin. Les fers étaient vérifiés et ils étaient lavés à l’eau de mer. Deux fois par semaine, ils étaient enduits d’huile de palme. Tous les 15 jours, les ongles étaient coupés et la tête rasée. Tous les jours, les bailles à déjection étaient vidées, l’entrepont était gratté et nettoyé au vinaigre. Vers 09h, le repas était servi : fèves, haricot, riz, maïs, igname, banane, et manioc. L’après midi, les esclaves étaient incités à s’occuper (organisation de danse).Vers 05h du soir, les déportés étaient retournés dans l’entrepont.
Par contre en cas de mauvais temps ou de tempêtes les déportés restaient confinés dans l’entrepont .Il n’y avait pas de vidange, ni de lavement de corps, ni de nettoyage des sols. Le contenu des bailles coulait les planches de l’entrepont, se mêlait aux choses pourries, aux émanations de ceux victimes de mal de mer, aux vomissures.
Sur un bateau, il pouvait y avoir jusqu'à 600hommes. En général, plus des trois quart du chargement ne résistaient pas à ce mauvais traitement pour plusieurs raisons. On peut citer par exemple la durée du voyage, l’état sanitaire des esclaves au moment de l’embarquement, les révoltes, les naufrages, l’insuffisance d’eau, de nourriture, le manque d’hygiène, les épidémies (dysenterie, variole, rougeole…), la promiscuité.
Suite à ces conditions désastreuses que vivaient les esclaves ; on assistera parfois à des révoltes.
2-Les révoltes lors du voyage
On note plusieurs révoltes lors des voyages vers l’Amérique car les conditions étaient extrêmement dures pour les esclaves. La plupart des révoltes se réalisaient le long des cotes africaines. Elles pouvaient également avoir lieu en haute mer mais c’était beaucoup plus rare. Selon HUGH Thomas, il y avait au moins une insurrection sur tous les huit voyages. Mais dans la plupart du temps, la révolte était mâtée et les meneurs servaient d’exemple : ils étaient publiquement battus et pendus voir pire. Néanmoins quelques unes des révoltes réussissaient. On peut retenir par exemple celle de 1532, où 109 esclaves se rendirent maîtres du Misericordia , un navire portugais. De l’équipage il ne restait que trois rescapés. Ceux-ci réussirent à s’en fuir et on entendit plus jamais parler du navire.
Aussi en 1650, un navire espagnol sombra aux larges du cap de San Francisco. Les Espagnols survivants furent tués par les captifs africains. On se souvient encore de la date de 1742, où les prisonniers de la Galère Mary se soulevèrent. Seul le capitaine et son second en échappèrent. Dix années plus tard, c'est-à-dire en 1752, les esclaves Marlborough se révoltèrent et on n’entendit plus jamais parler d’eux.
Les esclaves étaient conscients de la conséquence de leurs révoltes. Alors quelles peuvent être ces conséquences et quelle était la réaction du négrier face à ces révoltes ?
Le capitaine n’hésitait pas à couper une partie du corps de la victime pour épouvanter les autres captifs. En effet, beaucoup de Noirs croyaient que s’ils étaient tués sans être démembrés ils regagneraient leur pays après avoir été jetés en mer. Encore, un maître n’hésitait pas à contraindre deux captifs à manger le cœur et le foi d’un troisième avant de les tuer. Selon HUGH Thomas, le châtiment le plus brutal semble avoir été celui infligé au meneur d’une révolte sur le bateau Danois Friedericius Quartus, en 1709.Le premier jour il eut la main coupée et celle-ci exhibée devant tous les déportés. Le deuxième jour on lui coupa la seconde main qui fut également exposée. Le troisième jour il eut la tête tranchée et son torse fut hissé sur la grande vergue où il resta exhibé durant deux jours. Après tout ce long parcourt et toutes les difficultés traversées, les bateaux finissent par atteindre leur destination : l’Amérique
III-LE DEBARQUEMENT
Comme après une traversée aussi éprouvante, il faut permettre aux esclaves de reprendre un peu de vigueur, on les enferme dans un enclos où ils seront mieux nourris. Souvent, les membres des sociétés qui ont organisé le commerce, résident là-bas pour s’en occuper, puis les revendre progressivement à des planteurs. La vente se faisait de trois manières différentes : par courtier, à l’encan ou par lots. Quand les planteurs américains avaient besoin d’esclaves ils donnaient leur commission à des courtiers qui montaient sur les navires et accaparaient tous les Noirs, excepté les malades. Ils les examinent avant de voir si les captifs étaient constitués de manière à fournir un long travail. Si les courtiers n’avaient pas reçu de commission, le capitaine prenait le parti de vendre sa cargaison à l’encan. Les esclaves étaient conduits dans un hangar et étaient mis aux enchères. Le troisième moyen que les capitaines négriers mettaient en usage pour se défaire de leur cargaison était la vente par lots. Les esclaves étaient placés dans une cour et l’instant arrivé les portes de la cour s’ouvraient et de nombreux acheteurs s’y précipitaient. Certains d’entre eux n’hésitent pas à se disputer violemment leur ‘’ proie ‘’. Ainsi, les parents, les amis, les compatriotes esclaves étaient pour la plupart séparés à tout jamais.
CONCLUSION
Tout compte fait, ce travail montre les horreurs et les effets néfastes de la traite d’êtres humains : la vie d’un esclave ne représentait en effet rien aux yeux d’un maître qui, tant que dura le trafic pouvait s’en procurer dix autres. Dans ces conditions inhumaines, les esclaves ne tardaient pas à se révolter lors des voyages entrainant encore d’autres situations plus alarmantes. Au XXIe siècle, l’esclavage est officiellement aboli dans tous les pays mais il existerait encore environ 100 millions d’esclaves dans le monde, ce qui représente le plus haut chiffre jamais atteint selon le rapport l’Anti Slavery International. On le trouve en Afrique notamment au Benin, Togo, Ghana, Mauritanie, en Amérique centrale notamment Haïti, République Dominicaine, en Amérique du sud en l’occurrence au Brésil, au Pérou et en Asie surtout en Thaïlande, en Indes et dans les Philippines.
BIBLIOGRAPHIE
LIVRES
-HUGH Thomas, la traite des Noirs, Paris, Robert Laffrontt, 2006, 1037pages
-Olivier Pétré-Grenouilleau, la traite des Noirs, Paris, PUF, collection ‘’Que sais- je ?‘’, 1998, 128 pages
-Raymond-Martin Lemesle, Le commerce triangulaire (XVIIIe-XIXe siècle), Paris, PUF, collection ‘’Que sais-je ?‘’
ARTICLES DE JOURNAUX
-Soumiya NAAMANE Guessous, j’ai été esclave, dans ‘’ femmes d’aujourd’hui ‘’ 1998, pp 82 à 84
SITES INTERNET
-www.encyclopedia.yahoo.com
-www.France .diplomatie.fr
Les conditions de vie et travail des esclaves
PLAN
INTRODUCTION
I.L’ESCLAVAGE EN AFRIQUE
1. EN AFRIQUE NOIRE
2. EN AFRIQUE SEPTENTRIONALE
II.L’AFRIQUE FACE A LA TRAITE NEGRIERE
1. LA CAPTURE DES ESCLAVES
2. LE TRANSPORT DES ESCLAVES
III.LES CONDITIONS DE VIE DES ESCLAVES
1. LA VIOLENCE MORALE ET PHYSIQUE
2. LES CONDITIONS DE VIE SOCIALE ET MATERIELLES
IV.LE TRAVAIL DES ESCLAVES
1. EN EUROPE
2. EN AMERIQUE
CONCLUSION
INTRODUCTION
L’esclavage remonte à la nuit des temps pharaoniques. Il existait dans la plupart des continents (Afrique, Europe, Asie, Amérique), mais l’esclavage le plus marquant dans l’histoire de l’humanité fut la traite des noirs. Celle-ci se déroulait de la cote de l’Afrique, expédiés vers les colonies d’Amérique essentiellement et pratiquée par les européens du XVIème au XIXème siècle. Elle a eu pour but d’amasser de l’argent grâce au travail des esclaves de construire de belles colonies avec la sueur et le sang des captifs. Pour ce travail nous nous intéresserons d’abord à l’esclavage en Afrique, ensuite nous parlerons de l’Afrique face à l’esclavage et enfin nous traiterons des conditions de vie et de travail des esclaves.
I.L’ESCLAVAGE EN AFRIQUE
1. EN AFRIQUE NOIRE
L’esclavage existait chez les peuples noirs bien avant l’arrivée des européens. C’est l’exemple de l’empereur du Mali Kankan Moussa qui possédait pas moins de trois cents esclaves qui lui servaient de garde royale, ainsi que l’empereur Askia Daoud qui en possédait 200 dont certains étaient des Turcs achetés au Caire , chargés de la production du riz pour les greniers impériales. L’esclave pouvait être un prisonnier de guerre. Dans certaines sociétés, les voleurs et les assassins étaient mis en esclavage. Parfois, un chef de famille pouvait donner un de ses enfants en garantie pour une dette : cet esclave ne recouvrait la liberté qu’après le remboursement de la dette. Enfin, les descendants d’esclaves étaient généralement esclaves eux-mêmes.
Les esclaves travaillent pour le compte de leur maitre et étaient parfois bien traités, comme des membres de la famille. Certains pouvaient être vendus.
2. EN AFRIQUE SEPTENTRIONALE
Vers la fin du VIIIème siècle, les arabes organisèrent la traite des esclaves noirs :ils venaient acheter des esclaves dans les villes de la boucle du Niger, organisaient de longues caravanes à travers le Sahara et les revendaient en Afrique du nord ou en Asie occidentale.
Les conditions de vie de l’esclave dans le monde musulman variaient selon le sexe de l’individu et le pays d’ « adoption ».D’une manière générale, les femmes étaient mieux traitées que les hommes ; ceux-ci servaient comme soldats dans les armées ou surveillaient les harems : dans ce cas, ils étaient castrés. Exceptionnellement, on vit certains captifs travailler dans les plantations de canne à sucre (surtout en Irak au IXème siècle).
Les femmes noires réputées pour leurs talents de musiciennes et de cuisinières, assujetties dans les pays musulmans souffraient moins que celles d’Amérique ou d’Europe. Quand elles n’étaient pas admises à la dignité de favorites, elles étaient servantes dans les harems, où elles devaient subir avec résignation les caprices des époux.
II.L’AFRIQUE FACE A LA TRAITE NEGRIERE
1. LA CAPTURE DES ESCLAVES
Une fois l’Afrique atteinte, la traite pouvait commencer ; le négrier pouvait pratiquer la traite volante, c’est-à-dire allé de baie en baie pour recueillir des esclaves. Cependant cette technique prenait beaucoup de temps et comportait de nombreux risques (attaque d’indigènes).La traite organisée s’imposa donc. Deux formules étaient possibles : dans le premier cas, les européens établissaient sur la côte, un préside avec quelques commis et quelques soldats chargés du rassemblement des esclaves. La seconde formule était un marché fixé par un contrat. A son arrivée, le capitaine s’assurait du concours d’un interprète qui rendait visite aux souverains, leur offraient des cadeaux, disputaient des tarifs. La vente était alors déclarée ouverte et les barèmes étaient fixés ; chaque qualité de noir était votée avec soin : par exemple, la meilleure marchandise était « la pièce d’inde », adulte mal, jeune et robuste. Afin d’éviter les fraudes, les esclaves amenés de force dans les ports étaient examinés par un chirurgien de bord. Celui-ci vérifiait les yeux, la bouche et les parties sexuelles. Les malades et les vieux étaient éliminés. Notons que ces esclaves venaient de toute l’Afrique et étaient réduits en servitude pour des causes diverses. Les prisonniers de guerre tribale, des débiteurs qui ne pouvaient rembourser leurs dettes et qui étaient réduit à l’esclavage, des criminels ainsi que des enfants vendus par leurs parents afin de se procurer des vivres. Venaient ensuite le marquage au fer rouge et l’embarquement des captifs sur des canots jusqu’aux navires.
2. LES CONDITIONS DE TRANSPORT
Les navires qui transportaient les esclaves étaient transformés à ct effet : l’entrepont était aménagé en parc à « nègre ». Durant ce voyage les nourrissons peu importe leur âge étaient séparés de leurs mères. Les hommes séparés des femmes, étaient enchainés deux par deux et alignés, couchés sur un espace de 50cm de large, l’entassement déjà insupportable se transformait à une promiscuité humide et nauséeuse quand le mal de mer et le mauvais temps s’en mêlaient : l’eau s’engouffrait dans l’entrepont, les vomissures, les déjections qui débordaient des baquets souillaient tout, faisant prospérer les maladies que les carences alimentaires, le manque d’hygiène ou la claustration engendrait déjà. Le jour, on faisait monter les noirs sur le pont pour qu’ils prennent de l’air et se délassent. Le taux de mortalité s’élevait de 10 à 20%. Les bateaux finissaient enfin par atteindre leur but , Amérique.
III.LES CONDITIONS DE VIE DES ESCLAVES
1. LA VIOLENCE MORALE ET PHYSIQUE
La violence morale commençait tout d’abord par le déracinement. C’est pourquoi de nombreux esclaves se sont suicidés. On changeait le nom des esclaves, souvent on ne leur attribuait qu’un simple surnom. De plus, on les baptisait deux fois : une première fois dans le bateau pour ceux qui ne survivraient pas au voyage et une seconde fois individuellement pour leur attribuer un nom. Par cet acte les esclavagistes s’appropriaient l’identité de leurs esclaves qui devaient subir bien d’autres humiliations.
La violence physique quant à elle s’exprimait dans les mauvaises conditions de vie et de travail, sans oublier la sous-alimentation. Les esclavagistes ne donnaient aux esclaves que le strict minimum pour qu’ils puissent réaliser leur travail quotidien. Les châtiments et la répression pouvaient se présenter sous diverses formes : le fouet, les brûlures, les mutilations, l’enchainement, la peine de mort. Par conséquent l’espérance de vie d’un esclave travaillant sur les plantations était courte, elle s’élevait à environ quinze ans. Les familles étaient souvent disséminées, leurs membres étant vendus dans des plantations séparées.
2. LES CONDITIONS DE VIE SOCIALES ET MATERIELLES
La vie sociale et matérielle des esclaves nous est connue grâce aux récits autobiographiques et notamment les interviews du « fédéral writer’s Project » qui réunit, dans les années 1930, les témoignages de quelques 2000 anciens esclaves. Les historiens ont longtemps imaginé les esclaves subissant leur sort sans grande marge d’autonomie, mais l’historiographie a évolué sensiblement depuis les années 1970 sur la base de ses témoignages.
Longtemps considérée comme inexistant chez les esclaves, la famille a vu son rôle considérablement réévalué, sous l’influence pionnière du sociologue Franklin Frazier. Sans existence légale, elle est toutefois souvent consacrée par une cérémonie religieuse et consignée sur des registres. Une grande partie de la vie sociale et matérielle s’organise autour d’elle. C’est à son échelle, et plus précisément au nom du père de famille, que sont effectuées les distributions de nourriture et de vêtements et l’attribution du logement. La société sudiste impose en la matière son modèle patriarcal, illustré par la division sexuelle du travail : l’homme assure l’entretien de la case, la chasse et la pêche, la femme est dévolue aux taches ménagères et à l’éducation des enfants. Quand les planteurs les autorisent, les économies financières sont inscrites au nom du mari. Les cases familiales ne dépassaient semble-t-il pas 25m² pour une moyenne de près de 6 personnes. Elles étaient regroupées dans des « quarters » situés à distance de la demeure du maitre, les plus grandes plantations pouvant en compter plusieurs disséminées sur l’exploitation. L’hygiène y était quasiment inconnue.
Dans certaines régions privilégiées comme les zones de riziculture de Caroline du Sud ou de Géorgie, les esclaves étaient autorisés à exercer une activité complémentaire en sus de leurs heures de travail obligatoire. Les compléments apportés par l’élevage et la culture de subsistance pouvaient être consommés ou revendus sur les marchés. Une économie parallèle semble s’être mise en place dans ces régions. Il était aussi de coutume d’octroyer un supplément financier pour la période de Noël et quelques propriétaires autorisaient leurs esclaves à conserver leurs gains au jeu (un esclave, Denmark Vasey,est connu pour avoir gagné à la loterie et acheté sa liberté).S’il était dépourvus de tout droit, et donc du droit de propriété, les esclaves pouvaient, dans certaines région, se voir octroyés la jouissance de biens, en particulier du bétail ou des outils. La transmission héréditaire de ces biens était semble-t-il tolérée par certains planteurs.
IV.LE TRAVAIL DES ESCLAVES
1. EN EUROPE
Parmi tous les pays qui s’adonnèrent à l’esclavagisme, ceux d’Europe sont rarement mentionnés. Et, pourtant, les noirs y étaient nombreux ; des documents remontants à l’extrême fin du XVème siècle l’attestent formellement. Les africains étaient présents en fort contingents dans la péninsule Ibérique et aux Pays-Bas.
En Europe les esclaves étaient essentiellement utilisés comme domestiques grâce à la générosité de leurs maîtres, quelques uns parvenaient parfois à sortir du lot. Mais c’était là une situation exceptionnelle, bien souvent, les soumis ne changeaient pas de situation, ils restaient des objets de parade et de plaisir entre les mains de leur propriétaire.
Leur vie cependant était moins pénible que celle de leurs frères d’Amérique qui travaillaient dans les plantations et les mines.
2. EN AMERIQUE
A ce niveau, on note que deux principaux systèmes ont coexistés au sein des plantations américaines : le task système et le gang système.
Le task système consistait à assigner à chaque esclave un travail donné. Une fois ce travail fait, il était libre de faire ses préoccupations personnelles. Le plus contraignant était le gang système qui était considéré comme l’équivalent du travail à la chaine dans le domaine agricole.
L’encadrement des esclaves était assuré par un régisseur représentant de l’autorité du propriétaire sur le terrain et d’un driver qui conduisait les équipes. Si le régisseur était un blanc, le driver était lui-même un esclave.
Dans les grandes exploitations, l’organisation du travail pouvait aboutir à une certaine spécialisation : forgerons, charrons, serruriers étaient des métiers au fonctionnement de la plantation dont la charge était héréditaire et réservée aux métis et aux esclaves à peau claire qui étaient mieux considérés que les autres. En effet la clarté de la peau était ainsi un élément d’appréciation de la valeur des esclaves sur le marché et les planteurs choisissaient de préférence des esclaves à peau claire comme concubine.
La distinction entre le task système et le gang système est celle qui fait la différence entre les travailleurs des champs et ceux domestiques. Cette ligne n’est pas, elle aussi inamovible. Une carrière d’esclave pouvait le conduire à exercer l’une ou l’autre des fonctions au gré des changements des cultures, des migrations et de son épuisement physique. De même il n’existait pas une hiérarchie établie entre esclaves sur la base de l’appartenance à l’un ou l’autre de ces deux métiers. Si les domestiques étaient mieux nourris et bénéficiaient des conditions de travail plus clémentes, ils subissaient également des décisions et des châtiments de leur maitre.
CONCLUSION
En somme, il ressort de nos analyses que l’esclavage existait chez les peuples d’Afrique bien avant le début de la traite négrière. Les conditions de vie des esclaves différaient d’un continent à l’autre. Elle atteignit son maximum au XVIIIème siècle suite à la mise en valeur des terres en Amérique du nord par les peuples européens à travers le commerce triangulaire. Ce commerce a dépeuplé l’Afrique tandis que l’Europe et l’Amérique en ont tiré des avantages considérables. Elle fut abolie en 1807 en Angleterre, en 1848 en France et en 1865 aux Etats Unis d’Amérique.
BIBLIOGRAPHIE
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