Les conditions de voyage vers l'Amérique
PLAN DE TRAVAIL
INTRODUCTON
I-L’EMBARQUEMENT
II-LA TRAVERSEE DE L’ATLANTIQUE
1-Les conditions de voyage
2-Les révoltes lors du voyage
III-LE DEBARQUEMENT
CONCLUSION
introduction
Après la découverte de l’Amérique en 1492 par Christophe COLOMB , l’esclavage prit un tournant particulier .Les portugais, découvrant plus tard l’existence d’un esclavage plus ancien en Afrique alimenté par l’endettement ,la capture d’ennemis, mais aussi par de violentes razzias effectuées au nom de la religion, sont les premiers européens à faire commerce d’esclaves africains pour les exporter dans les régions où la main d’œuvre en manque :En Espagne, au Portugal et sur le continent Américain. Le Portugal conservera le monopole de ce commerce jusqu'à la fin du XVIe siècle auquel prendront ensuite part d’une manière active l’Angleterre, la France, la Hollande et le Danemark. Il s’organise un ‘’commerce triangulaire ‘’ d’esclaves entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique appelé la traite négrière. Les navires emporteront cette main d’œuvre importante en Amérique où elle est vendue. L’ampleur de ce commerce nous amène alors à nous incliner sur les conditions de voyage de ces esclaves vers l’Amérique.
I-L’EMBARQUEMENT
La traite des Noirs se faisait au moyen du commerce triangulaire européen dont le point de départ était un grand port de l’Atlantic de la mer du nord. Les navires servant à la traite étaient en réalité des bâtiments polyvalents, solides et rapides appelés navires négriers. Le négrier pouvait pratiquer la traite volante c'est-à-dire aller de baie en baie pour accueillir plusieurs esclaves Cependant, cette technique prenait beaucoup de temps et comportait de nombreux risques(attaques d’indigènes).Concernant l’organisation de la traite deux formes étaient possibles :Dans le premier cas, les européens s’établissaient sur la cote, un préside avec quelques commis et quelques soldats chargés du rassemblement des esclaves. La seconde formule était un marché fixé par contrat. Les esclaves emmenés de force dans les ports, étaient examinés par un chirurgien de bord. Celui ci vérifiait les yeux, la bouche les parties sexuelles. Les malades et les vieux étaient éliminés.
Ensuite venait le marquage au fer rouge et l’embarquement des captifs sur des canots jusqu’aux navires. Les femmes et les enfants étaient parqués sur le gaillard d’arrière tandis que les hommes étaient sur le gaillard d’avant
II-LA TRAVERSEE DE L’ATLANTIQUE
La traversée de l’Atlantique est le transfert des esclaves noirs de l’Afrique vers l’Amérique à travers l’océan atlantique. Cette traversée durait généralement entre un et trois mois. La durée moyenne d’une traversée était de 64,4 jours. Mais selon les points de départ et d’arrivée, la durée pouvait être très différente. Ainsi, les Hollandais mettaient 71 à 81 jours pour rejoindre les Antilles, alors que les Brésiliens effectuaient LUANDA-BRESIL en 35 jours.IL faut noter que durant cette traversée les esclaves vivaient des conditions déplorables.
1-Les conditions de voyage
Durant ce voyage, les nourrissons peu importe leur âge, étaient séparés de leur mère. Les hommes, séparés des femmes étaient enchainés deux par deux et alignés, couchés sur un espace de cinquante centimètres de large. L’entassement déjà insupportable se transformait en une promiscuité humide nauséeuse quand le mal de mer et le mauvais temps s’en mêlaient : l’eau s’engouffrait dans l’entrepont, les vomissures, les déjections qui débordaient des baquets souillaient tout, faisant prospérer les maladies que les carences alimentaires, le manque d’hygiène ou la claustration engendraient déjà.
Le jour, on faisait monter les Noirs sur le pont pour qu’ils prennent l’air et se délassent. Toujours enchainés, les hommes restaient séparés des femmes et des enfants. Ils montaient par groupes sur le pont supérieur vers 08h du matin. Les fers étaient vérifiés et ils étaient lavés à l’eau de mer. Deux fois par semaine, ils étaient enduits d’huile de palme. Tous les 15 jours, les ongles étaient coupés et la tête rasée. Tous les jours, les bailles à déjection étaient vidées, l’entrepont était gratté et nettoyé au vinaigre. Vers 09h, le repas était servi : fèves, haricot, riz, maïs, igname, banane, et manioc. L’après midi, les esclaves étaient incités à s’occuper (organisation de danse).Vers 05h du soir, les déportés étaient retournés dans l’entrepont.
Par contre en cas de mauvais temps ou de tempêtes les déportés restaient confinés dans l’entrepont .Il n’y avait pas de vidange, ni de lavement de corps, ni de nettoyage des sols. Le contenu des bailles coulait les planches de l’entrepont, se mêlait aux choses pourries, aux émanations de ceux victimes de mal de mer, aux vomissures.
Sur un bateau, il pouvait y avoir jusqu'à 600hommes. En général, plus des trois quart du chargement ne résistaient pas à ce mauvais traitement pour plusieurs raisons. On peut citer par exemple la durée du voyage, l’état sanitaire des esclaves au moment de l’embarquement, les révoltes, les naufrages, l’insuffisance d’eau, de nourriture, le manque d’hygiène, les épidémies (dysenterie, variole, rougeole…), la promiscuité.
Suite à ces conditions désastreuses que vivaient les esclaves ; on assistera parfois à des révoltes.
2-Les révoltes lors du voyage
On note plusieurs révoltes lors des voyages vers l’Amérique car les conditions étaient extrêmement dures pour les esclaves. La plupart des révoltes se réalisaient le long des cotes africaines. Elles pouvaient également avoir lieu en haute mer mais c’était beaucoup plus rare. Selon HUGH Thomas, il y avait au moins une insurrection sur tous les huit voyages. Mais dans la plupart du temps, la révolte était mâtée et les meneurs servaient d’exemple : ils étaient publiquement battus et pendus voir pire. Néanmoins quelques unes des révoltes réussissaient. On peut retenir par exemple celle de 1532, où 109 esclaves se rendirent maîtres du Misericordia , un navire portugais. De l’équipage il ne restait que trois rescapés. Ceux-ci réussirent à s’en fuir et on entendit plus jamais parler du navire.
Aussi en 1650, un navire espagnol sombra aux larges du cap de San Francisco. Les Espagnols survivants furent tués par les captifs africains. On se souvient encore de la date de 1742, où les prisonniers de la Galère Mary se soulevèrent. Seul le capitaine et son second en échappèrent. Dix années plus tard, c'est-à-dire en 1752, les esclaves Marlborough se révoltèrent et on n’entendit plus jamais parler d’eux.
Les esclaves étaient conscients de la conséquence de leurs révoltes. Alors quelles peuvent être ces conséquences et quelle était la réaction du négrier face à ces révoltes ?
Le capitaine n’hésitait pas à couper une partie du corps de la victime pour épouvanter les autres captifs. En effet, beaucoup de Noirs croyaient que s’ils étaient tués sans être démembrés ils regagneraient leur pays après avoir été jetés en mer. Encore, un maître n’hésitait pas à contraindre deux captifs à manger le cœur et le foi d’un troisième avant de les tuer. Selon HUGH Thomas, le châtiment le plus brutal semble avoir été celui infligé au meneur d’une révolte sur le bateau Danois Friedericius Quartus, en 1709.Le premier jour il eut la main coupée et celle-ci exhibée devant tous les déportés. Le deuxième jour on lui coupa la seconde main qui fut également exposée. Le troisième jour il eut la tête tranchée et son torse fut hissé sur la grande vergue où il resta exhibé durant deux jours. Après tout ce long parcourt et toutes les difficultés traversées, les bateaux finissent par atteindre leur destination : l’Amérique
III-LE DEBARQUEMENT
Comme après une traversée aussi éprouvante, il faut permettre aux esclaves de reprendre un peu de vigueur, on les enferme dans un enclos où ils seront mieux nourris. Souvent, les membres des sociétés qui ont organisé le commerce, résident là-bas pour s’en occuper, puis les revendre progressivement à des planteurs. La vente se faisait de trois manières différentes : par courtier, à l’encan ou par lots. Quand les planteurs américains avaient besoin d’esclaves ils donnaient leur commission à des courtiers qui montaient sur les navires et accaparaient tous les Noirs, excepté les malades. Ils les examinent avant de voir si les captifs étaient constitués de manière à fournir un long travail. Si les courtiers n’avaient pas reçu de commission, le capitaine prenait le parti de vendre sa cargaison à l’encan. Les esclaves étaient conduits dans un hangar et étaient mis aux enchères. Le troisième moyen que les capitaines négriers mettaient en usage pour se défaire de leur cargaison était la vente par lots. Les esclaves étaient placés dans une cour et l’instant arrivé les portes de la cour s’ouvraient et de nombreux acheteurs s’y précipitaient. Certains d’entre eux n’hésitent pas à se disputer violemment leur ‘’ proie ‘’. Ainsi, les parents, les amis, les compatriotes esclaves étaient pour la plupart séparés à tout jamais.
CONCLUSION
Tout compte fait, ce travail montre les horreurs et les effets néfastes de la traite d’êtres humains : la vie d’un esclave ne représentait en effet rien aux yeux d’un maître qui, tant que dura le trafic pouvait s’en procurer dix autres. Dans ces conditions inhumaines, les esclaves ne tardaient pas à se révolter lors des voyages entrainant encore d’autres situations plus alarmantes. Au XXIe siècle, l’esclavage est officiellement aboli dans tous les pays mais il existerait encore environ 100 millions d’esclaves dans le monde, ce qui représente le plus haut chiffre jamais atteint selon le rapport l’Anti Slavery International. On le trouve en Afrique notamment au Benin, Togo, Ghana, Mauritanie, en Amérique centrale notamment Haïti, République Dominicaine, en Amérique du sud en l’occurrence au Brésil, au Pérou et en Asie surtout en Thaïlande, en Indes et dans les Philippines.
BIBLIOGRAPHIE
LIVRES
-HUGH Thomas, la traite des Noirs, Paris, Robert Laffrontt, 2006, 1037pages
-Olivier Pétré-Grenouilleau, la traite des Noirs, Paris, PUF, collection ‘’Que sais- je ?‘’, 1998, 128 pages
-Raymond-Martin Lemesle, Le commerce triangulaire (XVIIIe-XIXe siècle), Paris, PUF, collection ‘’Que sais-je ?‘’
ARTICLES DE JOURNAUX
-Soumiya NAAMANE Guessous, j’ai été esclave, dans ‘’ femmes d’aujourd’hui ‘’ 1998, pp 82 à 84
SITES INTERNET
-www.encyclopedia.yahoo.com
-www.France .diplomatie.fr
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