Rôle des intellectuels et étudiants dans la lutte pout l'émancipation des pays Africains
PLAN
INTRODUCTION
I - LES CAUSES DE L’EMANCIPATION DES PAYS AFRICAINS
- LES CAUSES EXTERNES
- LES CAUSES INTERNES
II - LE ROLE DES INTELLECTUELS ET DES ETUDIANTS POUR L’EMANCIPATION DES PAYS AFRICAINS.
1 LE ROLE DES INTELLECTUELS
2 MOUVEMENT DES ETUDIANTS
III - L’IMPACT DES DIFFERENTES LUTTES
1 VERS L’INDEPENDANCE
2 L’INDEPENDANCE
CONCLUSION
INTRODUCTION
Les peuples africains ont été pendant longtemps marginalisés par les occidentaux depuis la période coloniale jusqu’à la veille des indépendances. Ainsi l’Afrique dans sa totalité du nord au sud de l’est à ouest avait été partagée à la conférence de Berlin comme un gâteau par les puissances européennes. Du XIX au début du XX siècle elle fera l’objet de plusieurs conquêtes par les puissances européennes. Mais en 1939 éclate la guerre la plus meurtrière de l’histoire de l’humanité à laquelle participèrent vaillamment les Africains. Ce fut alors une période où existait déjà l’éveil de l’élite intellectuelle. D’où le début de la lutte pour la décolonisation de l’Afrique. C’est en cela que nous nous posons la question à la raison de savoir le rôle joué par les intellectuels et les étudiants pour l’émancipation des pays Africains. Quelles ont été les causes de l’éveil des Africains et quel a été leur rôle pour cette émancipation ? Enfin quel est l’impact de ces mouvements des intellectuels et étudiants pour l’Afrique ?
I- les causes des mouvements pour l’émancipation des pays Africains
1 Les causes externes
Plusieurs causes externes ont été à l’origine de l’émancipation des pays Africains. Nous avons d’abord- la deuxième guerre mondiale, les Africains ont participé à l’effort de guerre au coté des Européens, la défaite française dès les premiers moments face à l’Allemagne et celle de Dien Bien Phu ont ébranlé les puissances coloniales .C’est pourquoi elles font la promesse de stimuler les combattants Africains.
- La charte de l’atlantique : elle est signée en 1941 par Roosevelt et Churchill proclamait le droit des peuples à choisir librement leur forme de gouvernement. Roosevelt se garde de préciser sa pensée mais l’idée est quand même lancée .désormais, les peuples colonisés se réclame de la charte de l’atlantique.
- L’attitude de l’URSS et les ETATS UNIS : ils condamnent le colonialisme .les Américains se rappellent qu’ils ont été eux aussi colonisés. C’est pourquoi dès la fin de la première guerre mondiale, ils affirment le droit des peuples à disposer d’eux même. Ainsi, même en Asie les Américains sont partisans de la décolonisation. pour eux, il faut barrer la route aux marxistes.
- L’ONU : c’est une organisation qui lutte pour les droits de l’homme et l’auto détermination des colonisés a beaucoup contribué à la lutte anti coloniale.
- La conférence de BANDUNG : en Indonésie en 1955, elle regroupait les peuples de couleurs qui soutenaient la lutte des peuples colonisés pour leur libération.
2 LES CAUSES INTERNES
Les Européens ont consciemment ou non bouleversé l’économie traditionnelle de leurs colonies. Les cultures commerciales ont été privilégiées au détriment des cultures vivrières. L’artisanat a été négligé, ruiné par la concurrence des produits industriels de la métropole. La société traditionnelle a donc éclaté .l’exploitation agricole exagérée, les travaux forcés, le partage, créent un sentiment de révolte au sein des populations. Une minorité indigène formée à l’école Européenne prend conscience du décalage qui existe entre les grands principes démocratique et la réalité quotidienne .Ainsi le colonialisme engendre le nationalisme.
L’élite indigène, formé dans les écoles de la métropole fait prendre conscience à la masse de leur exploitation, de la solidarité qui les lie. C’est depuis que les guerres tribales ont cessées que les communications se sont développées et que la langue du colonisateur s’est imposée au dépend des dialectes régionaux.
II LE ROLE DES INTELLECTUELLES ET DES ETUDIANTS POUR L’EMANCIPATION DES PAYS AFRICAINS.
1-le rôle des intellectuelles
Pendant que les employés et ouvriers Africains accédaient à la conscience nationaliste en grande partie à travers la dure expérience des rapports du travail, les intellectuels y arrivaient aussi par l’expérience de l’alimentation culturelle .là les Africains vont se retrouver avec les écrivains Antillais et les Malgaches dans une caravane spirituelle en marche vers une terre promise, qui n’était autre que le pays natal. Dès 1930, le poète Martiniquais ETIENNE LERO fondait un journal littéraire intitulé «Légitime défense » où, par l’analyse Marxiste et l’expression surréaliste, il pensait pouvoir échapper à l’écrasement pluriséculaire de race.
Après lui une pléiade d’écrivains s’exprimèrent et firent brillamment écho au champ nègre d’AIME CESAIRE dans le cahier d’un retour au pays natal
Par ailleurs à la fin des années 1940, PARIS la capitale de la France est le point des convergences des élites Africaines en provenance des colonies. Les universités de la métropole s’ouvrent aux indigènes qui jusque là ne jouaient que le rôle d’auxiliaire dans l’administration coloniale. Cheick Anta Diop fait partie de ceux qui vont s’illustrer dans la lutte pour l’émancipation du continent noir au sein du mouvement étudiant. Le Rassemblement Démocratique Africain(RDA) avant le repli tactique se crée sur le bord des rives du DJOLIBA au Mali.
2 -le mouvement des étudiants
Les étudiants noirs, en général ont joué le même rôle mais avec une vigueur plus grande encore. Chez les meilleurs d’entre eux la revendication de soi même devait prendre corps dans un dessein collectif historique de politique précis. A cet égard les étudiants se rapprochaient beaucoup plus des idées panafricanistes répandues dans l’intelligentia des pays Africains anglophones. Nombre d’entre eux étaient d’ailleurs membres de la section universitaire de tel ou tel parti Africain nationaliste, ou suivaient des cercles d’études avec des militants de partis ou mouvements Européens progressistes. La GRANDE BRETAGNE la première accueillit un grand nombre d’universitaire Africains dont beaucoup étudiaient au frais de leurs parents. Dès 1926 quand naquit à Londres l’Union des Etudiants Africains de l’Ouest(WASU) quatre associations existaient déjà. En 1951 les colonies Africaines avaient 2747étudiants en GRANDE BRETAGNE dont 2158 de l’Afrique occidentale et 589 de l’Afrique orientale. Les trois principaux motifs donnés par les étudiants pour expliquer leur adhésion à la WASU sont les suivants : le désir d’échapper à l’isolement, le désir d’éviter le paternalisme par une association autonome, le désir de se préparer aux tâches politique future. Effectivement parmi les leaders Africains de premier rang il eu beaucoup plus d’anciens étudiants en Afrique anglophone que francophone .En France la Fédération des Etudiants d’Afrique Noire en France(FEANF) fondé en 1952 se plaçait aussitôt à la pointe du combat nationaliste Africain. Ici, la grande majorité des étudiants étaient des boursiers des territoires coloniaux. En 1952 dans un numéro spécial de la revue Présence Africaine, ils proclamèrent ouvertement leur position sur ces problèmes .Les Belges et les Portugais dans leur politique du « séquestrer pour régner » n’enverront en Europe que des étudiants triés sur le volet et en nombre infinitésimal jusque vers 1956. C’est pourquoi l’intelligentia y jouera un rôle relativement tardif. En 1950 ; 700 étudiants africains se trouvaient aux Etats-Unis. Nombre d’entre eux y expérimentèrent directement le racisme qui blessa à vif leur africanité. Les idées nationalistes qui enfiévraient ces jeunes têtes ardentes exposées à tous les vents de l’esprit vont s’affirmer avec solennité en septembre 1956, dans cette Sorbonne qui est l’un des creusets les plus prestigieux de la pensée la plus substantielle de l’occident. Les négros malgaches y lancèrent au monde une sorte de déclaration d’indépendance culturelle. C’était le premier congrès des écrivains et des artistes noirs. Le second tiendra ses assises en mars 1959 à Rome. Soyons sûr que toutes les idées qui ont fermenté dans ces grandes rencontres comme dans les cafés enfumés où les chambrettes souvent inconfortable des étudiants, contribuent aujourd’hui encore à modeler le visage de l’Afrique.
III - L’IMPACT
1. VERS L’INDEPENDANCE
Sous la pression croissante des partis politique la France va offrir aux colonies un cadre institutionnel : la loi cadre ; c’est une loi mise au point par le ministre la France d’outre mer GASTON DEFERRE et HOUPHOUET BOIGNY. La loi cadre est adoptée par le parlement français le 23 juin 1956 .les mesures envisagées sont :
- La suppression du double collège : on généralise le suffrage, les Africains se sont associés à la gestion de leurs propres affaires. On donne plus de pouvoir aux Assemblées territoriales mise en place d’un conseil de gouvernement dirigé par un gouverneur. La réaction des partis politiques face à la loi cadre est la suivante : le président du RDA (HOUPHOUET BOIGNY) et LEON M’BA voulaient une autonomie territoriale en dehors de l’AOF et l’AEF. Léopold Sédar Senghor et la majorité des responsables politiques africains avaient une position opposée. Ils rejettent la balkanisation et le morcellement de l’Afrique en micro Etats. Pour eux, le morcellement de l’Afrique ne pouvait que l’affaiblir. L’attitude fédéraliste de Senghor s’oppose à celle de Houphouët Boigny.
- L’évolution des Etats de la communauté aux indépendances : En France l’opposition de droite considère que les autorités françaises doivent investir en France et non dans les colonies. A partir de cet instant tout semble montrer que la décolonisation va s’accélérer surtout avec le retour au pouvoir de Gaulle en 1958.
- Le Referendum du 28 septembre 1958 : le général De Gaulle remplace l’Union française par la communauté qui regroupe des Etats autonomes librement associés à la France. Toutes les colonies votent oui sauf la Guinée de Sékou Touré. Le choix de voter oui est le résultat d’un chantage : les Etas qui refusent de voter oui perdent le bénéfice de la coopération française. C’est le cas de la Guinée de Sékou Touré qui a été privée de l’aide française. C’est pourquoi dès le 02 novembre 1958 la Guinée proclame son indépendance. Dans son discours à Brazzaville De Gaulle avait promis l’indépendance à tous ces Etats qui vont voter oui. Il suffisait que l’Etat demande l’indépendance et on crée un transfert de compétence pour aboutir à l’indépendance. Le 28 septembre 1959, les Etats qui formaient la fédération française : le Soudan français et le Sénégal réclament l’indépendance. L’existence de la fédération du Mali a été de courte durée car les Etats se séparent dans la nuit du 19 au 20 aout 1960.Dans la nuit du 20 aout 1960, la République du Sénégal voit le jour ; le Soudan français devient la République du Mali. Le 22 septembre 1960, la majorité des Etats demandent un transfert de compétence. Ces Etats accèdent à l’indépendance et deviennent en même temps membres de L’ONU.
2 - l’INDEPENDANCE
La décolonisation de l’Afrique d’une manière générale s’est faite au prix des luttes nationalistes. Cette indépendance n’a pas été acquise de la même manière dans les colonies anglaises que celles française.
Dans l’Afrique francophone le domaine colonial comprend des protectorats .Il s’agit des états de l’Afrique du Nord : la Tunisie, le Maroc et deux territoires sous tutelle ; le Cameroun, le Togo.
Pour la Tunisie et le Maroc, la décolonisation s’est faite par une lutte politique marquée par une grande agitation. Pour les Algériens l’indépendance est acquise « les armes à la main « .Pour l’Afrique noire les indépendances ce sont faites en douceur.
Au niveau des colonies anglaises la décolonisation s’est déroulée plus tôt à cause des mouvements d’émancipation très actifs et surtout par la décolonisation en Asie ;l’Inde indépendante depuis 1947.Ainsi les leaders anglais comme Kwamé N’krumah avec son parti la Convention du Peuple Ghanéen, le parti Yoruba Obafémi Awolowo du Nigéria , le parti du Dr Milton Margaï en Sierra Léone, celui du médecin David Jawara de la Gambie vont accentuer les luttes d’indépendance où le Ghana fut la première colonie anglaise à accéder à son indépendance en 1956.
CONCLUSION
En somme nous pouvons dire que l’émancipation de l’Afrique dont les causes sont énormes s’est faite dans un espace de lutte dont les intellectuels et étudiants furent des leaders.
C’est dans ce contexte d’agitation accompagné d’une prise de conscience collective qu’ils ont œuvré pour la libération de l’Afrique du joug colonial. Cependant ces luttes auront un impact pour l’Afrique qui sera entre autre l’indépendance. De ce fait quel peut être le sort réservé à l’Afrique indépendant ?
SOURCES :
Histoire de l’Afrique, Noire, Joseph Ki ZERBO, Paris, Hatier, 1978,
Support du cours de la terminale sur l’émancipation des pays africains, de Monsieur BAKO
HttP: //Fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9colonisation
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