PLAN DE L’EXPOSE

                      INTRODUCTION

I.                 LES CONSEQUENCES DE LA TRAITE EN AFRIQUE

1. Sur le plan démographique
2. Sur le plan économique
3. Sur le plan politique
4. Sur le socio-économique
5. Sur le plan psychologique

1. LES CONSEQUENCES DE LA TRAITE EN EURROPE

1. Sur le plan économique
2. Sur le plan politique
3. Sur le psychologique

1. LES CONSEQUENCES DE LA TRAITE EN AMERIQUE

1. Sur le plan démographique
2. Sur le plan économique
3. Sur le plan politique

                        CONCLUSION

              INTRODUCTION

La  traite négrière ou traite des noirs ou encore traite trans-atlantique est le commerce des esclaves noirs de l’Afrique vers le pourtour de la Méditerranée,  le Moyen Orient et l’Amérique. Elle s’inscrit dans l’histoire comme une très grande tragédie. Du XVe au XIXe siècle, se sont des millions de noirs qui ont été déportés de l’Afrique vers d’autres contrées, notamment l’Amérique par les européens. Durant le temps de la traite, et même l’abolition de l’esclavage en 1848, elle n’a pas été sans conséquences aussi bien pour L’Europe, pour l’Amérique et surtout pour le continent africain. Tout au long de notre exposé, évoquerons les différentes conséquences de cette horrible pratique sur les trois continents : Afrique Europe Amérique.

I.                  LES CONSEQUENCES DE LA TRAITE EN AFRIQUE

1. Sur le plan démographique

Du XVe siècle (si nous tenons compte des prémices de la traite en Afrique) au XIXe siècle, combien de noirs ont été ainsi vendus. Les éléments donnés par des statistiques ne permettent d’arriver qu’a des chiffres très loin de la réalité. La venue des Occidentaux en Afrique a crée un climat intensifié a l’homme. Ainsi, combien de personnes sont mortes lors des attaques, pendant les transfères de l’ intérieur vers les points de départ et dans les entre-pots; les suicides et les révolté tués au moment de l’embarquement; les morts imputables a la multiplication des razzia et des guerres intestines augmentant la fuite des populations qui aboutit a des morts de faim, des maladies de toutes sortes; les morts dues a l’introduction des armes a feu et des alcools frelatées, a la régression de l’hygiène et de savoir acquis…  Tous ces morts auxquelles s’ajoutent les captifs et captives arrachés au sous-continent. On voit bien que ce déficit bien  démographique dépasse largement le nombre des naissances viables et des manques à naître.

 Des  lors, des données disponibles indiquent que l’Afrique a perdu 50 a 100 millions de ses fils et filles. Ainsi, on peut dire que la population noire était au XIXe siècle trois à quatre fois moindre qu’au XVe-XVIe siècle. Cela est perçu comme étant à l’ origine du retard et du sous-développement de l’Afrique.

1. Sur le plan économique

Comme évoqué dans le point précédent, nul ne peut contester aujourd’hui que la traite négrière est à l’ origine du retard économique de l’Afrique. En effet, pour la plupart de temps, ce sont des jeunes bras valides qui sont transportés en tant qu’esclaves, ceux même qui devraient être des producteurs et des consommateurs. De plus, la traite a permis a certaines sociétés marchandes de se contenter d’échanger des hommes contre des marchandises en leur offrant ainsi une solution de facilité, ce qui a sans doute affaibli la capacité de production des africains a un moment ou la main-d’œuvre disponible pour l’agriculture et pour la production des biens manufacturés était réduite a l’esclavage. En fin, avant le XVIe siècle, il semblerait qu’il existait un développement propre a l’Afrique. La croissance effrénée de la main-d’œuvre africaine due a l’avènement de la traite négrière a mis réellement un frein a ce développement. C’est l’une des raisons de l’effacement des pays africains lors de l’expansion capitaliste européenne. Cependant, il est souvent attesté que la traite a eu des aspects positifs sur le continent noir, car certaines cultures : le mais, l’arachide, le tabac,le manioc…  ont été amenées de l’Amérique et aussi la traite aurait permis l’ouverture de l’Afrique au reste du monde. Ainsi, cette ouverture va favoriser l’échange des outils et des pièces de monnaie.

1.  Sur le plan politique

Au XVe-XVIe siècle dans la plupart des régions d’Afrique Subsahariennes, il existait des villes considérables pour l’époque (60000 a140000 ou plus), de gros villages (1000 a 10000 habitants), souvent dans le cadre de royaumes et d’empires remarquables et organisés et enfin des territoires a habitats dispersés et denses, et beaucoup d’entités avaient atteint le seuil de développement très considérable.

Cependant, a partir du XVIe siècle, la situation politique s’aggrave singulièrement avec la venue des Européens en Afrique. Cette venue va donner un autre tournant aux conflits en Afrique. On assiste a des guerres perpétuelles ou le vainqueur s’emparait de tout : hommes, animaux, vivres, objets précieux….  Les royaumes et les empires sont disloqués, émiettés en principautés, amenés a se faire la guerre de plus en plus afin d’avoir des prisonniers pour les échanger contre des fusils. Ces fusils sont devenus indispensables pour se défendre et pour attaquer. Dés lors, la traite a provoquer ou a amplifié cet état de chasse a l’homme et la disparition des zones de peuplement très remarquables en Afrique.         

             4.   Sur le socio-économique

Sur le plan social, la traite a permis l’émergence d’une nouvelle classe marchande  qui s’oppose au pouvoir politique lorsque celui-ci était contre la pratique de la traite. Ce qui fait que l’augmentation de l’insécurité conjuguée a un développement de tension inter-ethnique a plutôt entraîné une logique de service chez les africains. Les pouvoirs traditionnels organisés par exemple au songhai se sont trouvés confrontés sous des formes diverses a la pression de demande d’esclaves. Ils ont été touché dans leur stabilité. Tout le tissu socio-politique africain fut progressivement perverti puis ruiné. Les populations furent réduits a l’autosubsistance dans des sites difficiles a cultiver et a alimenter en eau.  Sur le plan culturel, la traite a provoqué la disparition de certaines valeurs africaines comme la solidarité, la loyauté, le lien de fraternité et surtout par la suite les coutumes.

                5.  Sur le plan psychologique

La traite a entraîné un traumatisme  moral et idéologique chez de nombreux africains. En effet, elle créa chez l’africain une admiration du blanc et en même temps une crainte du même blanc et souvent même la honte d’être né noir. La traite a aussi suscité chez le noir un état d’esprit qui a pour valeur l’obstacle au développement de l’africain et du continent en générale.     

     II.   LES CONSEQUENCES DE LA TRAITE EN EURROPE

1.  Sur le plan économique

La traite a permis a l’Europe de bénéficier d’importants profils dans ce commerce avec des intérêts de 300 a 800%. Grâce a ce profil, le haut commerce européen va auto-financer ses entreprises et créer diverses industries de transformation dont l’essor marque l’origine de la grande industrie. Elle est a l’origine de la naissance des premières Nations modernes d’Europe. Au titre de capital-travail et de matières, l’Afrique a donc participé malgré elle au décollage économique de l’Europe et elle continuera a jouer ce rôle durant toute la période coloniale.

1. Sur le plan politique

La traite est tombée a la période ou l’Église était plein mouvement pour s’étendre et pour défendre le droit des hommes et prôner leur égalité. Ainsi, la traite va diviser l’Europe en deux : d’un coté, la partie des libéraux qui se composaient des hommes d’Église, des simples citoyens et des philosophes. Cette partie de l’Europe militait pour l’abolition de la traite, car c’était contraire aux prescriptions religieuses. De l’autre coté, c’était la partie des tenants de la traite. Ce sont eux qui pratiquaient et qui en bénéficiaient. Évidemment ils étaient contre son abolition.

1.  Sur le psychologique

En Europe, contrairement a ce que d’autres pourront  penser, les conséquences de la traite ont été d’ordre psychologique sur la population. Cependant, cette dimension morale n’était autre que le ‘RACISME’. La traite a crée et raffermis cette idée de supériorité de race ou de groupes ethnique. La couleur noire est considérée comme une couleur de démon, du mal, d’inférieure.

I.           LES CONSEQUENCES DE LA TRAITE EN AMERIQUE

1.   Sur le plan démographique

Faudra-t-il le rappeler, ce sont des millions de Noirs qui ont été transportés comme des marchandises en destination des Amériques. Ils étaient même onze fois plus nombreux que les blancs qui les encadraient. Après l’abolition de cette traite, nombreux sont ceux qui sont restés en Amérique. Ils constituent de nos jours une communauté en partie métissée ( dont certains deviendront des personnalités de très haute importance mondiale ). En revanche, la traite a abouti à l’extermination des millions d’indiens. Ils ont été chassés ou tués pour laisser la place à la nouvelle main-d’œuvre du continent.

2.   Sur le plan économique

Les noirs amenés en Amérique par le biais de la traite ont permis l’expansion du continent Américain. En effet, la force de travail des noirs a littéralement propulsé l’économie des pays d’Outre Atlantique; il s’agit essentiellement des États Côtiers Latino-Américain, du Brésil surtout les Îles dites continentales et de l’Amérique de Nord. L’économie brésilienne s’est construite à partir des millions de noirs qui travaillaient dans les plantations. Également, la richesse initiale américaine s’est construite à partir du roi ‘coton’ dont les États du sud assurent 75% de la production mondiale. Le travail gratuit des esclaves rapportera plus de 60% des recettes d’exploitation des Etats-Unis.  Ainsi donc, c’est la sueur, les larmes et le sang  des millions de Noir esclaves qui ont permis, il y a un siècle et demi l’accumulation primitive des capitaux nécessaire au décollage de la puissance économique américaine.

3.   Sur le plan politique

 Sur le plan politique, la présence des noirs en Amérique a joué un rôle non-négligeable. En effet, les noirs ont participé au mouvement d’indépendance en Amérique surtout en Amérique Latine. Ils se sont soulevés dans différentes colonies. C’est le cas de TOUSSAIN LOUVERTURE qui dirigea la révolte à Saint Dominique en 1791 et déclara l’indépendance de l’Île en 1800. Il fut également le fondateur de la république de Haïti, la première République Noire. Ensuite, l’abolition de la traite fut à l’origine de la guerre de sécession entre le nord, région industrialisée qui souhaitait l’abolition de l’esclavage et la région des planteurs qui y était opposée. En fin de compte, l’esclavage fut aboli mais a donné naissance à des formes de politique racistes visant à enrayer les Noirs de la cité américaine tel que le Klu-Klux-Clan. 

CONCLUSION

En somme, on peut dire qu’avant le XVe siècle, le développement politique,  économique de l’Afrique avait acquis un niveau stable et qui était propre au continent. Cependant, à la fin de la traite, un bilan désastreux peut être dressé en ce qui concerne notre continent : c’est entre 50 à 100 millions d’hommes et de femmes, de surcroît jeunes donc en âge de procréer, qui furent perdus pour l’Afrique. Cela a été à l’origine des bouleversements majeurs des structures politique, économique et sociale de l’Afrique. Même si d’aucuns pensent que la traite fut profitable pour l’Afrique avec l’introduction de certaines plantes et cultures, tout cela ne sont pas de près comparables aux atrocités commises en Afrique sur ses Fils et sur son développement. Cependant, la traite a fait de l’Amérique ce qu’elle est aujourd’hui : une grande puissance mondiale. On assiste à un essor des plantations; une mise en place d’une diaspora noire, ce qui explique la forte présence des noirs en Amérique. Pour l’Europe, ce fut la réussite totale avec l’accumulation des capitaux qui vont donner naissance à l’industrialisation et au capitalisme européen, mais aussi on assiste à une montée d’idée racistes. Dés lors, l’abolition de la traite est intervenue mais on peut remarquer que la réalité est autre, car l’Afrique continue d’être toujours au service du monde.  Sur ce, peut-on parler d’une indépendance en Afrique en ce XXIe siècle?

           BIBLIOGRAPHIE   

ALEXIS M. G., 1888, ‘La Traite des Noirs et la Croisade Africain’, Liège, H. Dessain

JOSEPH KI ZERBO, Histoire de l’Afrique Noire d’hier à demain, éd. Hâtier, pp 218-230.

COQUERY CATHERINE V., La découverte de l’Afrique’, R, Julliard, 1965.

OLIVIER PETRE-GENOUILLEAU, 2004, Les Traites des Négriers, essaie d’histoire globale, Paris, Gallimard, 468p.

TIDIANE D’DIAYE, 2008, Le génocide voilé : enquête historique, Gallimard, pp 347-349.

WALTER RODNEY, 1972, ‘Et l’Europe sous-développa l’Afrique…’ éd. Caribéennes, pp 109-115.

SITES INTERNET :

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…..wikipedia.org