CLUB D\'HISTOIRE JOSEPH KI-ZERBO DE KOUDOUGOU

CLUB D\'HISTOIRE JOSEPH KI-ZERBO DE KOUDOUGOU

L'art Baroque

PLAN

 

Introduction

 

I. Naissance et évolution du concept de baroque

1. Naissance et évolution

2. Les prémices

3. La diffusion

 

II. Caractéristique

  1. L’opulence
  2. Théâtralité
  3. Créativité
  4. Urbanisme

 

III. Domaines de l’Art baroque

  1. Architecture
  2. Littérature et philosophie
  3. Peinture et sculpture
  4. Musique et théâtre

 

Conclusion

 

Eléments de bibliographie

www.google.com

www.yahoo.fr

 

- Le grand quid illustré, 1980 ed. Robert Laffort, S. A, Et société des Encyclopédies Quid, 6, place Saint-Sulpice 75006 Paris.

 

Introduction

 

Le baroque est un style naît en Italie, à Rome, Mantoue, Venise et Florence à la charnière des XVI ème  et XVII ème  et se répand rapidement dans la plupart des pays d’Europe. Il touche tous les domaines artistiques, la sculpture, peinture, littérature architecture et musique. Il se caractérise par l’exagération du mouvement, la surcharge décorative, les effets dramatiques, la tension, l’exulcération et la grandeur parfois pompeuse.

Ainsi notre exposé s’articulera autour de trois grands points à savoir la naissance et l’évolution de l’art baroque, les caractéristiques et enfin les domaines dans lesquels on retrouve ledit art.

 

I - Naissance et évolution du concept de baroque

 

1-Naissance et évolution

 

Dans un premier temps, le terme « baroque »  vient du portugais qui signifie de forme inrregulière à propos d’une perle, d’une pierre. Mais le terme «  baroque » dans son sens actuel, comme la plupart des périodes ou désignations stylistique, à été inventé postérieurement par le critique d’art et non par les praticiens des XVII ème  et XVIII ème siècles. Le « baroque » est né à Rome à la fin du XVI ème  siècle signifie "extravagant", " imprévu" " irrégulier".

En français le terme est attesté en 1531 à propos d’une perle à la fin du XVII ème  siècle au sens figuré.

En 1694, pour l’académie française  se dit seulement des perles baroques qui sont d’une rondeur parfaite. Un collier de perles baroques. Près d’un siècle plus tard en 1762, alors que le baroque s’achève, outre sa première signification, et toujours selon la même Académie, il se dit aussi au figuré, pour irrégulier, bizarre, inégal. Au XIX ème  siècle, pour la sixième édition de son dictionnaire, l’Académie inverse l’ordre des définitions. C’est en 1855 que, pour la première fois, le mot est utilisé pour décrire la période et l’art succédant à la Renaissance sous la plume de l’historien d’art Suisse Jacob Burckhardt dans le Cicérone. Ce n’est pas un hasard si c’est dans le monde allemand que naît cette acception du mot, les français et les anglais disposent de leurs nois pour décrire l’évolution des styles alors qu’à l’époque, l’Allemagne est divisée en une myriade de micro Etats, le Kleinstaaterei.

Il faut attendre une génération et 1878 pour que le « style baroque » fasse son entrée dans le dictionnaire de l’Académie française et que la définition perde un peu de son caractère dépréciatif. L’historien d’art d’origine suisse Heinrich Wolfflin (1864-1945), dans Renaissance et Baroque, définit le baroque comme un « mouvement importé en masse », un art antithèse de l’art de la Renaissance. En France et en Grande Bretagne l’étude du baraque n’est prise au sérieux qu’à partir de l’influence prédominante que wolfflin acquiert au sein de l’école germanique.

 

2. Les prémices

 

Le développement du style baroque est généralement défini comme consubstantiel de la contre-réforme. Il a néanmoins été adopté par les élites des pays protestants du Nord de l’Europe et par celles du monde orthodoxe slave. Sa naissance à Rome est concomitante avec celle de la compagnie de Jesus, fondée en 1537 pour renforcer l’influence catholique perdue et évangeliser le nouveau monde, et avec celle du concile de Trente (1545-1563) qui reforme les excès les plus patents de l’Eglise catholique romaine dont la réputation était entachés par le népotisme systématique et le scandale des indulgences. Il a ainsi essaimé dans l’Europe entière et le nouveau mondé.

Le dernier édifice de Michel-Ange, basilique Saint-Pierre peut être considéré comme le précurseur de l’expression baroque en architecture de par ses dimensions colossales inédites. Son élève Giacomo della porta en développe le langage, en particulier à travers l’élévation de la façade l’Eglise du Gesu (1584) église mère de la compagnie de Jésus alors en pleine expansion. Cet édifice est souvent considéré comme le premier exemple d’architecture baroque lequel influencera l’architecture religieuse pour le siècle à venir.

 

3. La diffusion

La popularité et le succès du baroque sont encouragés par l’Eglise catholique romaine quand elle décide que le côté théâtral des style des artistes du baroque pouvait promouvoir des thèmes religieux avec une implication directe et émotionnelle c’est un art du catholicisme tel qu’il fut défini en 1545-1563 par le concile de Trente, dont le décret le plus significatif est le « Décret sur l’innovation et les répliques des saints, et sur les images saintes ». C’est donc une esthétique de la contre reforme, que l’on retrouve particulièrement dans « l’art baroque ». Cette esthétique rencontre de fortes résistances dans les pays acquis à la Réforme, où se développe un art protestant. L’Angleterre reste très réfractaire, la France également.

L’aristocratie laïque considérait également l’effet spectaculaire des arts et de l’architecture baroque comme une façon d’impressionner leurs visiteurs et leurs éventuels rivaux. Les palais baroques sont constitués d’une succession de cours à l’entrée d’anti chambre, de grandes escaliers et de salles de réception dans un ordre de splendeur croissante. De nombreuses formes d’art (musique, architecture et littérature) s’inspirent les unes des autres au sein de ce mouvement culturel.

Le charme du style baroque se transforme consciemment passant de la finesse, des qualités intellectuelles de l’art maniériste du XVI ème  siècle au charme viscéral des sens. Il emploie une iconographie directe, simple, évidente et dramatique. L’art baraque s’inspire dans une certaine mesure des tendances héroïques d’Annibal carracci et de son cercle, et trouve l’inspiration à travers d’autres artistes comme corrigé  et le Caravage et Federico Barocci, qualifiés parfois de nos jours de « proto baroques ». On oppose souvent l’art des carraches à l’art du Caravage par les termes de classique et baroque, ce sont deux influences opposées au niveau plastique qui vont avoir beaucoup d’influences sur leurs successeurs.

Le baroque tardif ou Rococo succède au baroque classique, au XVIII ème  siècle. Il apparaît dés la fin du XVII ème  en Allemagne, en Autriche et en Bohême. Le goût de la beauté sensuelle apporte une composition libre au caractère systématique du baroque du XVII ème  siècle. L’ornementation se multiplie, devient riche et fantaisiste. Les fresques en trompe –d’œil, les escaliers, les nymphées et les sculptures allégoriques vont jusqu'à la surcharge des églises, des châteaux et des fontaines. Vienne, Londres, Dresde, Turin, l’Allemagne du sud et la Bohême en adoptent toute les audaces. Le plaisir des yeux est impératif  autour du ‘Capriccio’’ exubérant du baroque tardif, comme la fontaine de Trevi à Rome (1732-1762) par Salvi et l’escalier de Caserte près de Naples (1751-1758) par vanvitelli.

Les espaces architecturaux s’ouvrent à Paris, à Bordeaux à Nancy. En Autriche, Fischer Von Erlach et Lucas Von Hilde –Brandt rivalisent d’architecture fantastique. En Bavière, les abbayes rurales se couvrent  d’angelots. Les frères Adam sont célèbres à  Munich le Rococo de Bohème, de Moldavie et d’Allemagne du sud Orne les églises de pèlerinage, comme à Wies ou les murs croulent sous les effets de dorures sur fond blanc.

Les colonies Américaines de l’Espagne et du Portugal influencent le style plateresque ibérique. En France, les disciplines de Mansart se tournent vers les hôtels particuliers et leur décor intérieur, visibles dans le faubourg saint – Germaine et dans le Marais ou encore sur les Boiseries extraordinaires de Rambouillet.

 

 

  II. Caractéristiques

 

  1. L’opulence

 

L’architecture baroque est caractérisée par l’opulence, avec les progrès techniques et les avancées en statique, les nefs s’élargissent, voire adoptent des formes rondes. Les architectes n’hésitent pas à avoir recours à une ornementation « à outrance »en particulier en Espagne avec le style churrigueresque,et multiplient l’usage des faux marbres et du stuc, en particulier avec un usage généralisé des marbres polychromes, les sculptures d’anges et de putti joufflus et moqueurs, souvent dorés sont omniprésentes de même que les volutes, spirales, rocaille, cartouches, etc. ; les fresque couvrant l’intégralité du planfond apportent une touche de couleur, très souvent elle « ouvrent » l’espace en y plaçant un ciel, donnant l’impression d’une architecture  à ciel ouvert, et ne reculent pas devant le recours au trompe –l’œil en particulier en intégrant peinture et architecture.

Même les colonnes se mettent à virevolter sur elles-mêmes et présentent cet aspect typique qu’on appelle « colonne de Salomon  »elles sont mises à la mode par le Bernin qui, dans son Baldaquin surmontant le maître-actuel de la Basilique saint –Pierre de Rome   crée un modèle immédiatement repris et copié

 

  1. Théâtralité

Chapelle de la Transverération de sainte Thérèse par  le Bernin. Des « spectateurs » sur les cotes, sont confortablement installés dans leurs « loges »

Le plan des premières églises Baroques reste « sage » et conserve le schéma basilical classique. Ce qui rend ces églises «  Baroque » est le fait que leur façade soit traitée comme un proskénion de théâtre  arctique avec colonnes, riches peuplées de statues, etc.…

     Jamais avant et rarement après n’a-t-on autant osé mettre en scène un autel d’église comme une scène de théâtre, entourés de colonnes, peuplés d’anges et de saints qui sont comme en représentation une scène biblique en toile de fond, le saint –votif de église sculpté sur l’avant scène, le tout surmonté de dais d’ou pendant les rideaux qui rappellent funestement ceux du théâtre. Le vérin va jusqu’à placer des spectateurs autour de sa célèbre chapelle Cornaro à Notre-Dame de la victoire

 

 

 

  1. Créativité

Si le classicisme est le respect des formes antiques romaines ou Grecques, le baroque s’en distingue par l’innovation. Jean-Baptiste Ache écrit à son propos : « l’esprit baroque réside dans la liberté de modifier les formes classiques à l’origine de manière à les rendre perméables à toutes les rances d’expression émotive, rupture de soubassement, doublement des colonnes, incurvation des frontons, effets de trompe l’œil »

Les architectes n’ont jamais été aussi libres de tenter des formes nouvelles, aussi audacieuses par rapport à l’héritage  du passé. Une église en forme de trèfle pour évoquer la Trinité C’est possible à la rappelle de Waldsassen .Un château au plan tout aussi triangulaire visitez Karlova  Kouna ou lepavillon chinois de Sanssouci. Le plan cruciforme vous semble « déjà –vu » ? Santini – Aichl vous offre une église en étoile à cinq branches à Zelena rora. L ‘église saint-Pierre de vienne présente un plan de forme ovale.

L’usage du clais-Obscar et des jeux de lumière : avec les progrès techniques, les baies s’élargissent et inondent les espaces de la lumière du jour et typiquement, le maître actuel des églises s’élève en contre-jour. Les toits en bulbe d’oignon, spécialement en Baxiére, Autriche, Hongrie, et dans les pays slaves s’élèvent souvent pour surmonter tours et clochers baroques .La fresque du dôme de saint –Ignace, vue depuis le nef elle donne l’impression qu’un vrai dôme s’élève sur la croisée du transept.

 

  1. Urbanisme

 

D’abord c’est dans la conception de la ville que l’art baroque innove réellement. La renaissance italienne avait commencé à repenser l’urbanisme mais le faisait dans les marges de la ville médiévale « fermée ».Le baroque, lui « ouvre ». IL ouvre la ville, pensée comme espace systématisé, il perce des perspectives infinies, il conçoit la capitale comme le centre de forces qui rayonnent bien au-delà de ses limites .Il n’est pas interdit de penser que la révolution copernicienne puis newtonienne  qui s’imposent alors, influent sur les esprits des commanditaires comme des architectes urbanistes.

Comme pour tout ce qui est baroque, tout a commencé à Rome, avec le percement de grandes voies  dégagées pointant vers des églises pour les mettre en valeur, les escaliers de la Piazzadi Spagna, la place et la fontaine de Trevi . Mais le véritable modèle copié dans toute l’Europe est Versailles, entant que forme de ville idéale au XVII ème  siècle

Ensuite, plus modeste mais non moins représentative, la  place Stanislas de Nancy témoigne de l’allégeance envers le roi de France dont une statue est initialement érigée en son centre en face d’un arc triomphal à sa gloire. La place réunifiant les deux villes développent un nouvel axe structurant de la ville dont chaque extrémité est ornée d’un arc en l’honneur du duc roi et de son épouse. Il s’agit d’une vaste composition ou s’élève un palais du gouverneur : un théâtre et une académie des sciences : des fontaines aux sujets mythologiques et un travail de ferronnerie raffiné laisse ouvert les angles sur la ville et le paysage.

Enfin, toutes les villes d’Europe devraient être citées à un titre au un autre, tant le siècle connaît d’innovations urbanistiques et de projets citadins, en particulier en Allemagne  qui se relève  alors des ravages et destructions de la guerre de trente Ans, mais citons Battre, en Angleterre qui expérimente un concept nouveau qui fera florès, celui de la « ville jardin » avec une liberté conceptuelle rarement vue jusqu’alors dans la créativité urbaine : le royal Cressent est en demi-cercle sur le modèle du théâtre antique, le King’s cirrus est une place ronde sur celui du colisée.

 

III- Domaines de l’Art baroque

 

1-      Architectures

Dans l’architecture baroque, l’occident est mis à la fois sur l’aspect massif et chargé, colonnades, dômes claire obscur, effets colorés de peinture, et le jeu chargé des volumes opposés au vide. Dans les intérieurs, le mouvement baroque se manifeste autour et à travers un savant escalier monumental sans précédent en architecture. L’autre invention du baroque que l’on retrouve dans les intérieurs du monde entier est l’appartement public, une succession processionnelle d’intérieurs de richesse croissante culminant avec l’emplacement de la chambre à coucher, de la salle du trône, ou d’une chambre publique. L’enchaînement de l’escalier monumental suivi de l’appartement public fut copié   à moindre échelle partout dans la résidence aristocratique de toutes prétentions.

L’architecture baroque fut reprise avec enthousiasme dans la partie centrale de l’Allemagne, en Autriche et en Pologne. En Angleterre, le point culminant de l’architecture baroque fut incarné par l’œuvre de sir Christopher Wien, sir John Vanbrugh et  Nicolas Hawksmoor, de 1660 vers 1725. On retrouve de nombreux exemples d’architecture baroque et de plan de ville dans les autres villes d’Europe, ainsi qu’en Amérique hispanique. Les plans de ville de cette époque comprennent des avenues rayonnantes, avec des squares à leurs intersections, s’inspirant des plans des jardins baroques

 

2-      Littérature et philosophie

 

En fait, le baroque exalte de nouvelles valeurs que l’on résume souvent à l’utilisation de métaphores et d’allégories, que l’on retrouve largement en littérature baroque, et en recherche de « maraviglia » (merveilleux, étonnement comme dans le maniérisme) et l’utilisation d’artifices. Si le maniérisme ouvrit une première brèche à la Renaissance, le baroque en fut la réponse apposée. On retrouva l’affliction psychologique de l’homme à la fois dans l’art et l’architecture de la période baroque une part révélatrice des œuvres fut réalisée sur des thèmes religieux, depuis que l’Eglise catholique romaine était le principal  « client ». Les artistes recherchaient la virtuosité avec le réalisme, soucieux du délai. Le privilège donné aux formes extérieures devait composer et équilibrer le manque de contenu observé dans de nombreuses œuvres baroques : maraviglia de marina par exemples, fut pratiquement réalisé à partir d’une forme primitive. Elles devraient susciter au spectateur, au lecteur à l’auditeur, fantaisie et imagination. Toutes étaient focalisées sur l’homme en tant qu’individu comme une relation directe avec l’artiste ou directement entre l’art et ses utilisateurs, ses clients. L’art est alors moins  distant de son utilisateur, s’approche de lui de manière plus directe, résolvant le fossé culturel qui tenait à l’écart l’art et l’usager l’un de l’autre  par maraviglia. Mais l’attention croissante de l’individu  créa également avec ces principes quelques ganses importants comme le Roman go (romain) et met de côté  d’autres formes populaires ou locales en particulier la littérature dialectale, ce qu’il faut souligner. En Italie ce mouvement face au simple individu fut la cause du remplacement irrémédiable du latin par l’italien.

 

3-      Peinture et sculpture

 

Une définition de la signification de baroque en peinture est fournie par les séries  de tableaux exécutés par Pierre Paul Rubens pour marie de Médicis au palais du Luxembourg à Paris, dans lesquels un peintre catholique satisfait aux exigences d’un mécène catholique. Les conceptions de la monarchie à l’ère baroque, l’iconographie, la maîtrise de la peinture et les compositions tout comme la description de l’espace et du mouvement. Du Caravage à Pietro da Cortona il avait différentes ramifications dans l’école Italienne baroque, tous deux approchant la dynamique émotionnelle dans des styles différents. Une autre œuvre fréquemment citée, sainte Thésée en extase du Bernin, pour la chapelle Cornaro de Sainte Marie de la victoire rassemble architecture, sculpture et théâtre dans une grandiose vérité.

En sculpture baroque, les ensembles de figures prirent une importance nouvelle, il y eut un mouvement dynamique et une énergie portée par les formes humaines. A ce titre l’Annonciation (1603-1608) de Francesco Mochi, pour la cathédrale d’Orvieto, représente l’un des tous premiers exemples du genre. De façon novatrice la sculpture baroque eut plusieurs angles de vue supplémentaires, par exemple, des éclairages dissimulés ou des fontaines. 

L’architecture, les sculptures et les fontaines du Bernin (1598-1680) donnèrent les caractéristiques hautement chargées du style baroque. Le Bernin était sans aucun doute le plus important  sculpteur de la période baroque. Il s’approcha de Michel-Ange, du point de vue de ses compétences multiples : le Bernin  sculptait, travaillait comme architecte peignait, écrivait  des pièces et mettait en scène des spectacles. A la fin du XX ème  siècle, le Bernin «était très reconnu pour sa sculpture, à la fois pour sa virtuosité à tailler le marche et sa capacité à créer des formes alliant physique et esprit C’était aussi un bon sculpteur de bastes très demandé des puissants

 

4-      Musique et Théâtre

 

En musique, le baroque s’applique à la fin de la période de la domination du contre point imitatif. Né dans une Italie ou les idées fusaient mais ne se déplaçaient qu’au rythme des transports de l’époque, on constate en ces années 1600 le développement parallèle de genre constituant peu à peu ce que l’on a appelé ensuite la musique baroque. Ces aventures  musicales sont liées à des villes ou des régions bien distinctes. Le terme baroque est utilisé pour désigner à la fois le style de musique composé au cours de la période chevauchant celle de l’art baroque, et également celui d’une période légèrement plus tardive. Jean Sébastien Bach et Mendel sont considérés comme leurs figures culminantes.

L’étendue des points communs de la musique baroque avec les principes esthétiques des arts graphiques et littéraires de la période baroque est encore une question débattue. L’amour de l’ornementation  est un élément commun assez clair, et il est peut être significatif que le rôle de l’ornement fut grandement diminué à la fois en musique et en architecture lorsque la période classique remplaça le baroque. On peut noter que l’application du terme « baroque » à la musique est un développement relativement récent: le premier usage du mot  appliqué à la musique apparut seulement en 1919 inventé par Court  Sachs. Il fallut attendre 1940 pour qu’il fût employé pour la première fois en anglais (dans un article publié par Manfred Bukofzer) ; même à la fin des années 1960, il y avait encore d’importants désaccords dans les cercles académiques pour déterminer si une musique aussi variée que celle de Jacob Perie, François Couperin et J.S. Bach pouvait être regroupée, de façon sensée, sous une même appellation.

Le théâtre baroque peut se définir, dans un premier temps comme le négatif du théâtre classique. A l’analyse intellectuelle le baroque préfère l’émotion, la perception ; face à la recherche de la vraisemblance, le baroque promeut l’illusion ; à l’unité de ton, le baroque privilégie l’inconstance et le paradoxe ; à la simplicité, le baroque oppose la complexité.

L’esthétique baroque repose sur le mouvement, l’inconstance la contradiction, l’antithèse. Les personnages passent d’une palette de sentiments à une autre. On est dans l’excès, le paroxysme. Le discours donne à voir plus qu’à attendre ; il s’agit de montrer, de convoquer  les images par le procédé théorique de l’hypotypose.

Alors que l’esthétique classique  recherche l’unité, le baroque se complaît dans la pluralité, d’où son goût pour l’accumulation.

Le baroque donne les deux versants d’une médaille : la variété est indissociable du mensonge, comme le réel l’est du rêve, comme la vie l’est de la mort.

Au théâtre, le baroque est également traduit grâce à une certaine mise en scène qui  met en évidence les caractères du mouvement.

 

                                          Conclusion

 

Le baroque s’épuise dans un académisme précieux, et qualifie de vain par ses détracteurs, dans le rococo. L’architecture baroque est consubstantielle à l’absolutisme, sa période rococo se termine avec celle du despotisme éclairé. Et on peut faire l’hypothèse que si le baroque s’épuise, c’est en raison de l’épuisement de la philosophie politique et religieuse qui le sous-tend. L’architecture baroque revient à la mode sous forme néobaroque dans la deuxième moitié du XIX ème  siècle. Il n’est pas interdit de penser qu’il correspond alors à une certaine réaction absolutiste, en particulier le second Empire de Napoléon III ème  et l’Autriche Hongrie de François –Joseph I er.

 

 



24/09/2012
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